Un des pires incendies de l’histoire de Hawkesbury

Quatre pages dans l’édition du 27 avril 1967 du journal Le Carillontraitent d’un des pires incendies de l’histoire de Hawkesbury. Une partie du secteur commercial de la rue Principale s’envole en flammes. Pas moins de 56 personnes, qui occupaient des logements à l’étage des commerces, « attendent du secours ». Plusieurs hommes d’affaires se donnent d’ailleurs la main pour organiser une grande campagne de sollicitation de fonds et venir en aide aux neuf familles délogées et trois personnes seules. On comptait 36 enfants dans ces familles (dont une avec huit, une autre avec sept, une autre avec six, deux avec cinq). Aucune famille n’était assurée. L’effort communautaire qui suivrait avait été extraordinaire. La une du journal est consacrée à ces efforts, alors que la description de l’incendie est reléguée aux pages suivantes.

Quant aux commerces touchés, l’incendie du 20 avril avait réduit en cendres Dalfen’s, Bond Clothes et la Pharmacie Dumont et avait endommagé sérieusement l’hôtel
King Edward. Le vent avait transporté des tisons jusqu’à une rue plus au sud, mettant même le feu au toit d’une résidence privée. Les fenêtres des édifices du côté sud de la rue Principale avaient éclaté sous l’effet de la chaleur intense du brasier (dont celles du bureau de poste). Au journal, nous avions eu peur. Notre atelier et nos bureaux étaient situés dans une rue transversale et le mur arrière donnait sur les édifices en flammes. Il n’y avait pas eu de dommage dans notre cas.

* * *

Cette nouvelle relègue au deuxième plan le choix d’Albert Bélanger, un homme d’affaires de Sarsfield, comme candidat conservateur aux prochaines élections provinciales. On sait que le député Cécile avait démissionné et qu’il avait été assermenté juge de la cour provinciale. Bélanger avait été préféré à d’autres candidats solides et très connus, plus connus en fait que Bélanger : Lomer Carrière, de Hawkesbury (justement copropriétaire de l’hôtel King Edward brûlé), Albert Cadieux et Jean-Guy Durocher, eux aussi de Hawkesbury, Gérard Chartrand, de Lefaivre, et Ernest Brisson, de Casselman. Il avait fallu cinq tours de scrutin parmi les 228 délégués pour en arriver au choix final. Bélanger aurait gagné de justesse selon le reportage. Je reviendrai sur ce député au cours des prochains mois.

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3 réflexions sur “Un des pires incendies de l’histoire de Hawkesbury

  1. Je me souviens de cet incendie majeur de la rue Principale et de Bond Clothes, une mercerie où mon frère Louis travaillait, lorsqu’il était adolescent. Je me souviens aussi de la King Edward, coin Principale et Race. Ouvert par Émille Charron au tournant du siècle et construit à nouveau sous le nom d’Hôtel Farmer, après avoir brulé. Ma grand-mère maternelle y a travaillé, pendant plusieurs années. Elle aussi était veuve, avec trois enfants, tout comme celle d’Alain Guilbert. Il en parle dans le premier article de sa série Les villes où j’ai vécu. Comme il le mentionne, il n’y avait pas d’assistance sociale dans ce temps-là, les veuves devaient travailler. Le Carillon aurait pu facilement y passer, lors de cet incendie. Vous l’avez échappé belle ! Les bâtisses étaient toutes collées l’une contre l’autre. C’est quand même beau de voir la communauté se rallier, pour venir en aide à des familles éprouvées en période de crise.

  2. Le 19 avril 1967, nous étions ma mère et moi, chez Diane Goulet la fille du barbier Noel Goulet. Nous avons tellement ri car le mot du jour était  » tu l’as tu ton passeport pour l’expo? « .
    Nous sommes allés nous coucher heureux d’avoir eu autant de plaisirs.
    Vers les 4hrs. du matin je me suis réveillé pour réaliser que la fumée avait envahi la pièce où je dormais. J’ai tout de suite pensé à quelque chose qui brûlait au four. Alors je me suit dirigé vers la cuisinière pour constater qu’il n’y avait rien au fourneau. Je suis reparti de plus belle pour réveiller mon frère Christian puis mes soeurs Gisèle, Monique, Marie et enfin ma mère. C’était au printemps et ma pauvre mère a enfilé un trench vert pour se protéger du froid. Les flammes étaient déjà très avancées et la chaleur se faisait intense.
    Nous nous sommes réfugiés dans le lobby de l’hôtel du King Edward et ma mère comptait ses enfants. Il en manquait une, Francine. Où était elle? Pour lire la suite faite moi signe.
    Paul André Laframboise.

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