L’édition du 13 juillet 1967 du journal Le Carillon fait état d’une « campagne contre les jeunes et la cigarette ». Comme vous voyez, la lutte au tabagisme n’est pas nouvelle. L’article cite le sous-chef de la Sûreté municipale, Rémi Lecôt, voulant que les autorités policières avaient décidé de faire respecter « sévèrement » la loi fédérale sur la protection des mineures régissant la vente des cigarettes aux jeunes de moins de 16 ans, l’âge minimum qu’il fallait avoir pour s’en procurer. En Ontario, vous ne pouviez boire que cinq ans plus tard!
Le sous-chef Lecôt explique : « Les défauts engendrés par le fumage de cigarettes à l’âge précoce sont très nombreux; les tissus du cerveau peuvent être affectés et peuvent occasionner un ralentissement des facultés intellectuelles (la plupart des cas de faillites dans les dernières classes du primaire sont souvent des cas de jeunes fumeurs). Le fumage à bas âge entraîne également des accrocs dans les sentiments d’honnêteté des jeunes: l’on fume en cachette, l’on manque de cigarettes, où trouver l’argent nécessaire, l’on vol pour pouvoir se fournir en cigarettes… qui vole un œuf, vole un bœuf; vous pouvez tirer les conclusions vous-mêmes ». Voilà pour l’explication officielle de la police de l’époque. Le sous-chef Lecôt précisait même que « les policiers n’étaient pas pour se laisser influencer, parce qu’il fallait à tout prix enrayer ce fléau ».
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Comme dans l’édition du 13 juillet 1967, la plupart des municipalités de la région publiaient, sous forme d’annonce, leur bilan financier annuel. Ça c’était la transparence! Ainsi, le Village de St-Isidore-de-Prescott annonce un surplus budgétaire de 679,43 $ pour 1966, soit des revenus totaux de 48 616,28 $ par opposition à des dépenses totales de 47 936,85 $. De ce dernier montant 10 335,27 $ avaient été versés au Conseil des comtés unis et 17 711,55 $ aux commissions scolaires.
Contexte du temps
Vous pouviez louer un logis sur la rue William, de « deux chambres à coucher, cuisine, salon et chambre de bain » pour 40 $ par mois. – Un certain L. Charbonneau voulait vous vendre « 3 ponies de bonne qualité; 2 juments noires, $95 chacune; 1 étalon, 1 an, $65 ». – Carkner Office Supply vous offrait de vous louer une « dactylo » pour 7,50 $ par mois ou 18 $ pour trois mois. – Le magasin R. Farmer vendait en spécial des costumes de bain pour fillettes pour 97 cents l’unité. – Pour les femmes, c’est Ray Bilodeau, à sa boutique Au Salon Blanc, qui offrait ses costumes de bain entre 6 $ et 16 $. – Au Lapointe IGA de Hawkesbury, la douzaine d’oranges vous revient à 59 cents.