Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (dernière partie)

14 septembre – Hier sur le chemin du Jardin du Luxembourg, nous avions visité l’église Saint-Sulpice, en rénovation. Dans l’église, les prêtres ont prévu l’arrêt inévitable à cause de la référence à cette église dans le roman et le film Da Vinci Code. Ils ont préparé un étalage de textes pour rétablir ou plutôt différencier la fiction de la réalité.

Aujourd’hui, c’est notre deuxième visite au Louvre. Cette fois, pour les peintures. Éblouissant. Nous voyons bien sûr La Joconde. Comme à peu près tout le monde qui a vu cette petite peinture, l’on s’interroge sur son mythe ou sa mystique. Des milliers d’œuvres du Louvre soulèvent un intérêt meilleur. Par exemple, les 24 tableaux sur Marie de Médicis, mère de Louis XIII, réalisés par Rubens coupent le souffle.

De retour vers la sortie, fidèle à mon habitude, je me perds dans les dédales d’une aile et je me retrouve chez les Égyptiens. Aucune idée comment j’ai abouti là. Pendant ce temps, Louise m’attendait sous la pyramide… celle du Louvre… pas celle des Égyptiens!

En soirée, un concert inoubliable en l’église de l’Abbaye St-Germain-des-Prés par l’Orchestre de chambre Paul Kuentz, ainsi qu’un flutiste et une harpiste invités. Ces deux-là se sont mariés il y a 54 ans. Quant à lui, Kuentz a épousé sa première violon il y a 50 ans. Kuentz a fondé son orchestre il y a… 56 ans! Cela donne une idée de son âge et de l’âge des solistes! L’esprit n’a pas de limites!

Dans la nef, à peine 200 personnes, à cause d’une publicité manquante signale le chef. Ce qui ne l’empêche pas de souligner la qualité de l’auditoire… une vieille dame très très grisonnante et harpiste réputée (je n’ai pas retenu son nom); le grand compositeur Vladimir Cosma, auteur notamment de la musique du film Le Dîner des cons; et nul autre que Michel Legrand, que j’avais déjà reconnu malgré sa chemise à carreaux, son coupe-vent et ses espadrilles. Mais deux heures et demie sur de vieilles chaises en osier dans une église du VIe siècle… c’est dur sur nos dos. Mais quelle musique! Quand le flutiste s’est présenté, par exemple, je me demandais bien ce qu’il allait faire là; mais dès les premiers coups de baguette de Kuentz, il s’est redressé, s’est concentré sur je ne sais quoi et il s’est mis à jouer. Je n’avais pas entendu une telle qualité depuis un concert du grand flutiste Jean-Pierre Rampal au début des années 60.

À la fin du concert, nous voyons les éclairs à travers les vitraux et la pluie joue sa propre musique sur le toit de l’église. Retour aux Citadines sous la pluie battante. Heureusement, nous avions prévu le coup et apporté nos parapluies; mais quand même… De toute façon, toute la journée, il faisait encore 30 degrés et une telle tempête était inévitable.

15 septembre – Il pleut sur Paris. Toute la journée. Première fois du voyage. Cela ne nous empêche pas de nous rendre à Notre-Dame (à trois minutes de marche des Citadines) avec des milliers d’autres curieux. C’est débile! Mais ce n’est pas la première fois que nous visitons cette cathédrale; nous la connaissons quasiment par cœur.

Tout près, sur le Quai Montebello (c’est son nom), nous tombons par hasard sur les Marchés gourmands… les traditionnels marchés flottants où les artisans de Gers et de Lot-et-Garonne y vendent leurs foies gras, cassoulets, saucissons, armagnac, vins, liqueurs, tomates séchées, abricots et pruneaux, etc. Notre souper de soirée est trouvé : une variété de cochonnailles et un petit chèvre d’un producteur charcutier-fromager du coin de Moissac. Soirée calme à regarder les polars du vendredi soir sur France 2. Nous avons réservé notre navette pour 4 h 30 dimanche matin.

16 septembre – Dernière journée de nos vacances parisiennes, mais si ce n’était que de nous… Je ne suis pas encore retraité et il nous faut retourner à notre train-train quotidien la semaine prochaine.

Nous nous dirigeons donc, à pieds, vers la tour Eiffel, en passant par les bouquinistes afin de dénicher des livres anciens pour Dominique. Nous déjeunons au restaurant Le Voltaire, aménagé dans l’immeuble où est décédé l’écrivain et philosophe en 1778. Resto très populaire. Les Parisiens y amènent leurs chiens!!! Il y a obsession canine en France. (Nous avons déjà dîné à Beaune, en Bourgogne, avec un gros saint-bernard sous la table derrière nous.)

Nous nous dirigeons ensuite vers la tour… que j’avais estimée moins loin qu’à deux heures de marche… après une demi-heure au magasin Le Bon Marché. Trois fois n’étant pas coutume, nous nous arrêtons au bar Le Tourville, en face de l’École militaire. Nous nous y étions arrêts lors de deux voyages précédents. De resto-bistro parisien typique, Le Tourville a été réaménagé en bar-lounge.

Ensuite, marché sur le Champ de Mars, qui comprend maintenant des jeux pour les enfants à la manière du Jardin du Luxembourg. Nous passons sous la tour où des milliers de badauds attendent les trois ascenseurs qui fonctionnent. Nous n’y montons pas parce que nous l’avons déjà fait deux fois dans le passé. Nous prenons plutôt les Bateaux Parisiens pour lesquels nous avions des billets, gracieuseté des Voyages Transat. Une heure bien passée. Nous prenons un taxi pour revenir aux Citadines; pas question de marcher le retour!

En soirée, nous mangeons au resto Le Christine, qui nous avait tentés à maintes reprises au cours du séjour. Dans la rue du même nom, suivante du Relais Louis XIII. Nous revenons à l’appartement tôt parce que nous devons préparer nos bagages. Et aussi parce qu’il faudra nous lever à 3 heures du matin pour ne pas manquer la navette de 4 h 30.

17 septembre – Sommeil presque nul de peur de nous lever trop tard. La navette arrive avec 15 minutes de retard. Le chauffeur m’engueule parce que nos valises sont trop grosses (la navette était trop petite!!!). En route, il écrase presque un piéton qui avait ignoré les feux. Le piéton lui crie des bêtises, évidemment. Ce chauffeur n’aura pas de pourboire!

Nous quittons Charles-de-Gaulle avec 20 minutes de retard, mais nous arrivons à Dorval avec 30 minutes d’avance. Une autre belle aventure qui prend fin!

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Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (quatrième partie)

12 septembre – Journée très spéciale… l’anniversaire de Louise. Elle en profitera pour magasiner à la boutique du couturier parisien Oliver Jung où elle avait vu quelques belles créations. Elle en sort avec ses cadeaux de fête! À la boutique, elle a droit à des bisous de la vendeuse et un compliment sur sa beauté… deuxième fois en une semaine qu’elle se le fait dire!!!

En soirée, long dîner romantique au Relais Louis XIII, un deux étoiles Michelin du maître-cuisinier de France, Manuel Martinez. Nous y prenons le menu dégustation de dix services. Service hors pair et gastronomie équivalente. Le voici ce menu :

1) Amuse-gueule dont j’ai oublié la description
2) Potage aux haricots blancs à la coco
3) Gaspacho à la crème fraîche
4) Rouget sur cœur d’artichauts
5) Turbot avec risotto à la crème
6) Noix d’agneau sur fricassée de légumes
7) Sélection de fromages
8) Mignardises
9) Figue rôtie avec sorbet au basilic
10) Chocolat-chocolat-caramel

Apéro : Kir du Roy à l’Armagnac et au champagne
Vin blanc : Chablis Grand Cru Vaillon
Vin rouge : Dame Montrose St-Estèphe

Nous n’avions assurément plus faim en sortant du Relais Louis XIII. Ce resto était situé dans la rue voisine de notre hôtel, à deux minutes à pied au coin de la rue des Grands-Augustins.

13 septembre – Hier midi, à la table voisine sur le terrasse du Great Canadian Pub, Gil et Joyce, de Sudbury, arrêtés à Paris une journée et demie en route vers l’Espagne où habite la sœur de la dame. Elle est anglophone, mais son conjoint est Franco-Ontarien. Ils ont tenté de visiter le Louvre, mais ignoraient qu’il fallait y accéder par la grande pyramide.

Mauvaise nouvelle. Un courriel d’un collègue ami m’annonce que le traitement expérimental de notre collègue Jean-Guy Bruneau (un ancien du journal Le Carillon auquel je me suis référé dans mon « Retour sur hier ») n’a pas fonctionné. La phase terminale de son cancer est donc irréversible. Une bonne nouvelle pour mon employée, une mauvaise pour un collègue. Au lunch, Louise et moi trinquons à notre santé et à la vie dont ne connaît pas le lendemain!

Aujourd’hui, nous nous rendons au Jardin du Luxembourg après une très longue marche. C’est derrière le Palais du même nom qui abrite le Sénat. Site impressionnant. Des tonnes d’enfants avec des mères, des grands-parents ou des nannies s’y amusent dans toutes sortes d’aires de jeux. Dans un autre coin, des groupes d’hommes jouent à la pétanque; dans les boisés, des étudiants y font leurs devoirs, d’autres y lisent, certains jouent aux échecs… un jeune « s’amuse » avec une mitraillette qui tire des petits cailloux et il frappe un ami ou son frère sur la cuisse… La mère, la grande sœur ou la nannie ne dit rien. Dans un coin près de nous, une petite fille pleure et crie parce que son grand-père veut la ramener à la maison; il lui serre les bras très forts… Le jeune à la mitraillette aurait dû lui tirer dessus tant qu’à se pratiquer à devenir terroriste!!!

À la télé après souper, France 2 nous annonce la nouvelle du ou des tireurs de l’Université de Montréal (ou de l’UQAM puisque l’on fait référence à une « université » de Montréal); ce pourrait être Concordia ou McGill. Le journal Le Parisien nous confirme le lendemain qu’il s’agit du collège Dawson… le journal Le Monde n’y a pas fait mention… la télé parlait d’un collège de Montréal fréquenté par des étudiants anglophones.

Je note que l’émission de TF1 « À prendre ou à laisser » est un des quiz de hasard les plus cruels de la télévision. Ce soir, une retraitée bretonne a vu un million d’euros lui glisser des mains vers la fin. Plusieurs autres concurrents, hommes et femmes (du monde ordinaire au lieu des « beautés » de Julie Snyder avec des boîtes-cadeau au lieu des valises), pleuraient à chaudes larmes. Elle a dû se « contenter » de 15 000 euros en fin de compte. Vous aurez reconnu le « Banquier » de TVA ou de l’émission américaine « Deal or No Deal », qui n’existaient pas encore. En rétrospective, la version française était de loin supérieure.

Je lis dans une vitrine d’une boulangerie : « Nous pétrissons, nous faconnons et nous cuisons nos pains dans notre fournil ». Faudra que je vérifie si la nouvelle orthographe permet d’ignorer la cédille au verbe « façonner ».

Onzième journée à 30 degrés. Les Français trouvent que c’est trop! Pas nous!

Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (troisième partie)

9 septembre – C’est la journée de notre visite au château de Fontainebleau à bord d’un autobus de Cityrama. Ce château est plus petit et plus vieux que celui de Versailles. Sa construction originale remonte au XIIe siècle, mais c’est François 1er qui a ajouté la première aile. Puis Henri IV et Napoléon 1erlui ont tour à tour rajouté des sections et de nouveaux styles.

Après ses conquêtes en Italie, François 1er avait rapporté l’influence de la Renaissance, dont celle de Leonardo da Vinci. Notre guide, Sandrine, nous fait voir un superbe vase de trois pieds de haut en porcelaine de Sèves finement sculpté. Sandrine nous raconte que c’est François 1erqui a introduit la mode de la barbe en France, à la suite d’un accident de chasse au visage.

Nous nous arrêtons devant la petite table où Napoléon a signé l’acte de son abdication. Napoléon préférait semble-t-il Fontainebleau. Ce château était synonyme de chasse et de loisirs, par opposition à Versailles, qui était le centre politique et gouvernemental. Les jardins du château sont très impressionnants. Paraît que le grand parterre est le plus grand d’Europe. Les jardins de Versailles (que nous avions visités une treizaine d’années auparavant) sont plus grands, mais il y a moins de fleurs. De grosses carpes nagent dans les étangs du château.

Sur le chemin du retour, nous traversons le village de Barbizon sans nous y arrêter. Ce village a donné son nom à l’école de peintres qui a amené le mouvement impressionniste. Aujourd’hui, plusieurs riches Parisiens y ont leur résidence secondaire… un peu un Rockcliffe à l’architecture ancienne. Dans notre autobus, un couple et leur fils de Cantley dans l’Outaouais. Ce qui fait dire à Sandrine… « Bon retour au Canada »… puisque nous étions ses seuls clients francophones.

En soirée, au Café Leffe pour souper (près de Notre-Dame), un couple d’amoureux français s’excuse pour leur expression constante de baisers. Le gars nous dit que c’est parce qu’il l’aime. Je lui dis que c’est ce que je répète à ma femme depuis 38 ans. La jeune femme ajoute, en regardant Louise, que j’ai une très belle femme. Je lui dis que c’est ce que je lui répète depuis 38 ans aussi. À l’autre table voisine, un couple plus jeune nous étouffe avec au moins six cigarettes en un peu plus d’une heure. Au restaurant d’à côté, où nous avions soupé il y a quelques jours (Le Petit Châtelet), il y a un souper de noces. La mariée y est toujours avec sa robe de mariage. J’imagine une scène semblable du Marché By!

Le beau temps persiste toujours.

10 septembre– Après le lunch, une longue visite au Musée d’Orsay. Tellement à voir qu’après un certain temps nous ne voyons plus. Il y a une section spéciale sur Rodin, dont nous avions déjà vu des éléments au Musée de Québec il y a plusieurs années. Au lunch justement, nos voisins de table étaient un couple de retraités septuagénaires de Reims, qui nous racontent leur voyage au Canada en 1997. Que de bons souvenirs, y compris le violoneux de la cabane à sucre qui lui a chanté joyeux anniversaire… genre « Mon cher Gévran (?) C’est à ton tour… ». Neuf ans plus tard, il avait parfaitement retenu l’air.

En soirée, notre serveur nous pose une tonne de questions sur l’Ontario et notre coin de pays…où l’on parle français à sa grande surprise. Il se demande si on pourrait y ouvrir une boulangerie avec succès. (Note du blogueur : Nous avons arrêté de compter depuis longtemps le nombre de fois où nous devons expliquer la réalité de l’Ontario français et à chaque occasion, nos interlocuteurs n’en reviennent pas, parce que pour eux, au Canada, le français c’est au Québec … pas ailleurs.)

11 septembre– Cinquième anniversaire de l’événement identifié ici comme le 11-Septembre. Rien de notable à Paris sauf quelques références à la télé et dans les journaux. CNN ne parle que de ça bien sûr. Ici, le Moyen-Orient dérange davantage et le football au lendemain de Zidane fait la une et des pages et des pages de journaux.

Aujourd’hui, nous prenons la tournée « Le meilleur de Paris », une randonnée de 90 minutes sans jamais sortir de l’autobus, mais un survol rapide et intéressant de l’histoire du cœur de Paris et de l’histoire de France. Nous passons à côté du Jardin du Luxembourg, siège du Sénat français. Il faudra retourner visiter ce plus grand jardin de Paris. C’était notre neuvième journée à Paris et il faisait encore 30 degrés. (La cigarette des Français me tape sur les nerfs de plus en plus.)

Sur la terrasse du café La Rotonde des Tuileries, deux Américaines de la banlieue de Washington nous chuchotent qu’elles sont des « U.S. ». Pourquoi? Semble que les Américains se sentent moins les bienvenus en France!!! En tout cas, nous, nous sommes accueillis à bras ouverts. On nous reconnaît comme Canadiens, puis on nous demande ensuite si nous sommes de Québec ou de Montréal.

Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (deuxième partie)

6 septembre – La journée est plutôt épuisante. Vers midi, nous nous dirigeons vers le magasin Samaritaine, tout près des Citadines, pour y découvrir que le magasin est fermé à cause de rénovations de longue durée. Tant pis, nous optons pour le magasin Printemps du boulevard Haussmann. Nous prenons un « raccourci » qui nous amène au Forum des Halles (et son immense piscine-gymnase intérieure et souterraine), puis tout à côté, l’église St-Eustache.

Nous y apprenons que Rameau et Colbert et Scaramouche et Nazarin, entre autres, y sont enterrés; que Louis XIV y a été baptisé; que LaFontaine et la mère de Mozart y ont eu leurs funérailles. À l’intérieur, une chapelle latérale à la mémoire de sainte Cécile (la sainte patronne de ma mère). L’église remonte au début des années 1200… huit siècles d’histoire.

Entre parenthèses, j’en profite pour faire ce que ma mère aurait fait… je fais brûler un lampion aux intentions d’une de mes employées qui doit subir sa neurochirurgie aujourd’hui. Je n’aurai pas décroché totalement avant d’avoir su que tout s’est bien déroulé. (Note du blogueur : tout s’est effectivement bien passé comme l’avait prévu son chirurgien. La tumeur bénigne a pu être enlevée entièrement.)

Nous avions déjeuné au café La Rose de France, sur l’île de la Cité, voisin du Pont Neuf, à deux minutes des Citadines. En après-midi, nous nous étions arrêtés à la terrasse de l’Hôtel du Louvre, à côté du Palais Royal (que nous avions traversé pendant notre « raccourci » après avoir demandé conseil à une passante).

Derrière l’Opéra Garnier, nous avions découvert les Galeries Lafayette et ses quatre bâtiments, puis Printemps et ses trois bâtiments. Les deux concurrents sont voisins. Beaucoup trop de monde. Beaucoup trop cher pour rien. Première et dernière visite.

Sur le chemin du retour, nous arrêtons à l’Auberge du Louvre, à proximité du célèbre musée. Le service y est pressé et froid. Première et dernière visite. Après huit heures « d’excursion », en revenant sur le Pont Neuf, un superbe lever de lune au-dessus de la Seine. (Dans l’ascenseur, deux jeunes hommes de Trois-Rivières. Nous nous souhaitons bonne soirée.)

En passant, pour une quatrième journée d’affilée en ce début de septembre, il fait plus de 30 degrés. Nous constatons l’absence d’autos de fabrication asiatique dans les rues de Paris près de notre appartement. Et évidemment, nos enfants travaillent et si nous voulons leur téléphoner à la maison, il faut attendre vers minuit (18 h heure d’Embrun ou Gatineau).

7 septembre – Nous l’avions prévu. Aujourd’hui, découverte d’une petite partie du Louvre. Grandeur et beauté à couper le souffle. La fameuse pyramide a de toute évidence été modifiée pour les besoins du film Da Vinci Code. Salles après salles de sculptures très petites, ordinaires et grandioses, des Égyptiens au Roi-Soleil, en passant par les Grecs, les Romains et mêmes les Iraniens et les Perses. Dans une salle, seule, dans une partie, la Vénus de Milo qui avait été placée là pendant que l’on rénove sa salle habituelle. Après le David de Florence, symbole de la beauté physique masculine, voici donc la Vénus, symbole de la beauté physique féminine (bras en moins).

Un deuxième arrêt au Café des Beaux-Arts. Nous sommes témoins d’une engueulade à la hauteur de la réputation des Parisiens, entre un hurluberlu et un spécialiste des événements qui venait de terminer un défilé de Guerlain tout près. L’engueulade avait commencé sur les trottoirs et s’est poursuivie dans le café que le technicien et ses amis y sont entrés.

Au souper au Jardin Notre-Dame, un couple de Québec à la table voisine qui se dirige vers Bordeaux et qui retourne au Canada le 17 aussi… mais avec Air France. Dans le lobby des Citadines, jasette avec un membre d’équipage d’Air Transat. Un agent de bord sans doute. Le bras gauche couvert de quatre bracelets… Après nous avoir demandé quand nous retournions au Canada, il nous mentionne que, malheureusement, il ne sera pas avec nous puisqu’il se sera alors arrêté à Rome.

Et le même jour, une rencontre surprise avec nul autre que le commandant Robert Piché dans le hall des Citadines. Je le reconnais bien sûr et j’amorce une conversation avec lui, en le félicitant bien sûr et en soulignant sa popularité croissante au Québec. Il s’informe de notre retour et déplore lui aussi que nous ne serons pas de son vol. J’apprends que les Citadines sont le point d’arrêt du personnel d’Air Transat quand ils doivent séjourner à Paris plus de 24 heures.

8 septembre – Journée de repos plutôt calme. Nous prenons le déjeuner au resto Paul… bouffe haut de gamme aux prix proportionnels. Par exemple : nous savourons un pavé de lieu jaune à la chlorophylle accompagné d’une purée aux tomates en Parmentier et d’un coulis aux poireaux. Nous essayons le blanc-manger aux framboises (au fromage blanc et à la pâte d’amandes liés à la gélatine, baignant dans un coulis aux framboises et couronné de framboises fraîches). Délicieux, mais très éloigné du blanc-manger de ma mère.

Par après, nous nous installons au petit parc Dauphiné, au bout de l’Île de la Cité et voisin des vedettes de la Seine. Quelques heures de lecture à l’air frais dans un cadre enchanteur. Nous passons par la charcuterie du coin pour notre petit souper intime à l’appartement : jambon persillé au basilic, rosette de Lyon, salade, pain aux figues, vin Lussac-Saint-Émilion rouge, couscous, légumes crus, petits cornichons aux cinq aromates, grignotines au son… fraises et melon. Je vivrais assurément à Paris!

Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (première partie)

J’avais oublié de vous raconter ce troisième voyage que nous avions fait à Paris, cette fois en 2006. J’utilise pourtant des photos de ce voyage à maintes reprises en entête de blogue.

2 et 3 septembre – Club Transat nous a déjà habitués à la qualité de leur service et nous dégustons un mousseux à 4 heures du matin (notre heure). Nous avions décidé, cette fois, de nous installer à Paris dans un petit appartement plutôt que de parcourir divers coins de la France ou d’autres pays. Nous voulions vivre un peu à la parisienne. Comme pour tous nos voyages outre-mer, nous avons réussi le tour de force de nous passer de sommeil pendant une trentaine d’heures.

Aux Citadines du Quai des Augustins, nous devions attendre pour notre appartement étant donné que nous étions encore avant midi. Mais trois heures d’attente à Paris, à deux pas de Notre-Dame et trois pas du Louvre, ça s’accepte plutôt bien. En attendant, Nous avons pris une collation et une bière. C’était dans un bistro tout à côté nommé The Great Canadian Pub. Encadré au mur au fond du resto, un gilet de l’ancien no 10 des Canadiens. Les gens sont tous occupés à écouter le football… leur football… notre soccer. En soirée, nous en avons profité pour explorer notre quartier de Saint-Germain-des-Prés. Très joli. Des livres et des livres, des bouquinistes pour les fous et les fins en face des Citadines. À 20 heures, heure de Paris, c’en était assez. Dodo!

4 septembre – Lors du petit-déjeuner au Café des Beaux-Arts, voisin de l’Académie française et de l’autre côté de la Seine du Louvre, nous devons nous rappeler que les restos et bistros ne comprennent pas nécessairement nos expressions franco-ontariennes. Ainsi, le muffin de Louise se traduit par un cake… un peu la même chose mais pas dans la forme qu’on lui connaît. Quant à ma tartine chevrotine, vous l’appelleriez un croque-monsieur.

Puisque nous avons un appartement, il nous faut faire nos emplettes à l’épicerie Champion par trop éloignée des Citadines. Nous y rapportons plein de bonnes choses parce que nous nous ferons des petits repas « chez nous ». Il y a d’ailleurs plusieurs charcuteries et marchands de vins à proximité. En fait, je laisse mon appareil-photo à l’appartement plus souvent qu’autrement.

5 septembre – Nous avons pris l’horaire parisien et en mode ralenti. En après-midi, par exemple, nous nous dirigeons vers la Place des Pyramides d’où partirons les excursions que nous avons achetées avec le voyage. En route, nous arrêtons à la Sainte-Chapelle pour obtenir des billets pour un concert du quatuor Les Archets de Paris. Après, c’est de la marche et du lèche-vitrine, en plus d’un détour dans la cour du Louvre, question d’y admirer de près la pyramide. De toute façon, nous avons prévu y retourner pour une vraie visite.

En soirée, nous retournons à la Sainte-Chapelle pour ce petit concert relativement intime avec Les Archets de Paris. Au programme, des airs connus et populaires : le Canon de Pachelbel, le Divertimento de Mozart et les Quatre Saisons de Vivaldi. La petite foule n’a pu retenir ses applaudissements après « l’orage de l’été » pour virtuose du violon bien sûr. Les musiciens ont été surpris d’avoir été « interrompus » par des applaudissements avant la fin de la pièce, comme le veut le protocole habituel. Écouter un concert de musique classique, entourés par la beauté de la Sainte-Chapelle, a été une expérience extraordinaire. Il faut aimer le classique bien entendu.

Une courte marche pour nous rendre à la basilique Notre-Dame et dénicher un petit resto rue de la Bûcherie, « Le Petit Châtelet ». Un groupe de touristes allemands ou scandinaves, pas sûr, s’arrêtent devant nous et leur guide leur explique quelque chose. Notre serveur nous raconte que l’endroit a une certaine valeur historique. La même famille y exploite ce restaurant depuis 54 ans. Le serveur nous propose un rouge de Val-de-Loire… un Saumur-Champigny; il nous explique qu’il est préférable de le mettre au frigo trois ou quatre heures avant de le servir. Il avait raison.

En passant, nous voyons beaucoup de Parisiens rouler leurs cigarettes, un phénomène que je n’ai pas vu chez nous depuis belle lurette.

Par notre fenêtre ce soir, une superbe lune… presque pleine. Nous y allons au jour le jour en harmonie avec notre voisinage.

Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Dernière partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

11 juin – C’est devenu le « running gag », nous apportons le soleil avec nous. La croisière est essentiellement terminée et nous avons eu 15 minutes d’averse locale à Berlin et quelques gouttes devant l’église du vieux Tallinn.

Au port de Nynäshamn, à 45 km de Stockholm, le navire jette l’ancre et nous prenons les « canots motorisés » de 120 passagers pour nous rendre au quai. Linda Nillson, notre guide suédoise aux cheveux noirs et au sourire facile, nous amène dans le vieux Stockholm historique, devant le palais du roi. Le Stockholm médiéval nous rappelle Sienne et Malte et autres villes anciennes riches d’histoire et d’architecture. Nous aurions aimé y passer quelques jours, comme à Florence.

Il y a cette histoire d’un prince ou d’un roi (je me souviens vaguement de tous les détails) qui aurait fait massacrer des ennemis en leur coupant la tête. Le sang aurait coulé dans les rues en pente. Une bâtisse de quelques étages a des pierres blanches et chacune représenterait une victime, selon la légende.

Dans une boutique, je parle hockey avec le proprio. Il me dit que Vancouver mène 3-2 contre Boston. Il prend pour Vancouver à cause de ses compatriotes (les jumeaux Sedin) qui y jouent. Je lui parle de Daniel Alfredsson. Je pense qu’il connaît plus la LNH que moi. Nous avons bien ri. J’avais totalement oublié que la finale de la LNH avait lieu pendant notre croisière. En fait, nous sommes ignorants de l’actualité canadienne depuis une semaine.

Stockholm est une superbe ville. Elle aussi bâtie autour de l’eau à la manière de Saint-Pétersbourg. La ville est aménagée sur 14 îles et 74 points les relient entre elles. J’ai rempli ma carte mémoire de 2 go en visitant le musée consacré au vieux navire de guerre Vasa de 1628 et sorti de l’eau en 1961. L’épave avait été découverte en 1954 et la Suède y a même affecté sa marine pour la récupérer. Il faut dire que son état de conservation relevait du miracle.

Nous jasons un peu avec un couple de Vancouver (lui a 84 ans et elle, 79); ils n’en ont pas l’air. Le duo s’arrête à Londres quelques jours (dans leur appartement à temps partagé) avant de retourner chez eux.

Nous avons de beaux souvenirs pour tout le monde. Hier soir, je me suis trouvé un nouveau bracelet pour remplacer celui que j’avais perdu à l’aéroport d’Amsterdam après la fouille de sécurité.

Devant notre balcon, un centre de distribution/réception de biogaz. Je pense que c’est le genre de terminal que l’on veut construire à Cacuna, près de Rivière-du-Loup, mais je n’en suis pas sûr. Nous partons tantôt pour Copenhague où nous arriverons très tôt lundi matin. On nous a livré notre paperasse de débarquement. Norwegian est bien organisé.

12 juin – Petit-déjeuner ce matin avec notre couple de Vancouver d’hier. Deux enseignants à la retraite. La dame, plutôt verbomotrice, nous parle de ses cinq enfants, mais insiste sur le dernier, Owen Taylor, élève de la prestigieuse Julliard School of Music à New York. Il aurait même tenu un rôle dans « Cats » sur Broadway. Il ne joue plus aujourd’hui, mais son fils de 15 ans, Jacob Giovanni Taylor, serait lui-même soprano et violoncelliste. Il aurait chanté avec le Metropolitan Opera, selon sa grand-mère. Histoire intéressante racontée avec passion. Un des couples mal engueulés de Saint-Pétersbourg, des New-Yorkais, se joint à la conversation. Les deux ont confondu, qui était le mari de qui et la femme de l’autre… pourtant!!!

Pedro, le directeur du divertissement de la croisière, nous dit qu’il y a 500 jeunes sur le navire et que grâce aux programmes et à l’équipe qui leur sont réservés, c’est difficile à croire qu’il y en a autant. Ce sont plutôt les cheveux gris qui retiennent l’attention, sans doute parce que ceux qui les portent sont plus lents et donc plus visibles!!!

Cet après-midi, en mer, des centaines et des centaines d’éoliennes des deux côtés du navire. L’énergie éolienne est extrêmement présente en région baltique. Je n’en reviens toujours pas de l’importance du trafic maritime en Baltique. Il faudra que je renseigne davantage. Au casino du navire, ça sent de plus en plus la fumée.

Cet après-midi, des membres de l’équipage nous ont présenté leurs talents au Stardust. Quelques très belles voix. Un gars des Philippines nous présente des tours de magie. Nous ne savons pas où a bien pu passer le long ballon de trois pieds qu’il a avalé un pouce à la fois.

Toute la journée, la mer était d’un calme reposant et il faisait juste un peu frais à l’extérieur. Mes pantalons courts, ma chemise à manches courtes et mes sandales contrastaient avec tous ceux et celles qui s’étaient emmitouflés… sans doute des Américains de la Floride ou de la Californie (il y en avait plus d’un à bord). Personne n’utilise la piscine, mais quelques braves sont dans les bains-tourbillon où l’eau est tenue à 104 degrés Fahrenheit.

13 juin – Le débarquement s’est fait en parfaite logistique, mais nous devions attendre plusieurs heures à l’aéroport de Copenhague. D’un point de vue de la vérification de sécurité, c’est là qu’on semble utiliser son meilleur jugement. À Charles-de-Gaulle, nous devons changer de terminal et même prendre la navette sur rail pour nous rendre à notre point d’embarquement. À la vérification des douanes, le vol pour Montréal est traité en même temps que celui pour Ouagadougou. Nous craignons de rater notre vol et la même crainte revient au contrôle de sécurité où le coude de Louise déclenche un tripotage en règle encore une fois. Bien sûr, ma trousse de toilette (que je devais garder avec moi pour le dernier matin sur le navire) éveille des soupçons et je dois tout vider mon sac avec l’agent de sécurité. Au poste d’Air France, plusieurs autres comme nous arrivent à la dernière minute pour l’embarquement. Il a quand même fallu patienter une autre leur pour le décollage du Airbus A380 à cause d’un problème technique. Par ailleurs, puisqu’il y avait une grève des préparateurs de mets chauds à Paris, on nous sert des mets froids… mais c’est bon quand même (foie gras inclus).

Arrivée à Montréal avec une heure de retard… à 14 degrés Celsius… et avec de la pluie. Nous constatons la pluie sur l’écran devant nous étant donné qu’il y a une caméra sur l’aileron vertical de l’A380. Cette caméra capte l’atterrissage comme elle l’avait fait pour le décollage. Impressionnant!

Et c’est ainsi que prend fin un superbe voyage en mer Baltique.

Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Quatrième partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

9 juin – Je ne conduirais pas dans les rues de Saint-Pétersbourg. Comme à Rome, de nombreuses automobiles sont accidentées ou n’ont pas été réparées. À plusieurs endroits, les feux de circulation ne fonctionnent pas et les piétons traversaient à leurs risques et périls.

Le port où nous sommes accostés avec les cinq autres navires de croisière n’a que deux ans. Et ils sont en train de construire un autre port, selon Nicolaï. Je compte autre postes douaniers distincts pour traiter les milliers de touristes qui débarquent tous les jours.

Ce matin, Vera, notre guide, nous a amenés faire une randonnée sur les canaux de Saint-Pétersbourg et la rivière Neva. De cette perspective, nous avons découvert l’une des plus belles villes que nous ayons visitées. Si cette ville ne fait pas encore partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, il faudrait leur dire de l’inclure. Il m’est très difficile de consigner par écrit cette superbe visite sur l’eau, parce qu’il faut le voir (comme dirait Yvon Deschamps).

Par la suite, nous nous sommes rendus à l’église du Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, l’une des plus belles cathédrales orthodoxes russes du monde et l’une des plus belles églises, point. Elle est située à l’emplacement de l’assassinat du tsar Alexandre II… à un septième essai. Vera s’est référée aux assassins comme étant des terroristes. La visite était par contre quasiment impossible. Nous faisions partie de l’une des douzaines de « boîtes de sardines » de touristes qui remplissaient la magnifique église. Toutes les œuvres intérieures sont de mosaïques, à la manière de Saint-Paul-hors-les-murs de Rome. Toute photo ne peut rendre justice à ce temple orthodoxe. Son extérieur couple le souffle. L’église est située à côté d’un des nombreux canaux et n’est pas tellement éloignée de l’Ermitage. Comme Nicolaï l’avait fait hier, Vera nous a avertis de la présence de nombreux « pickpockets » aux abords de l’église. Il semble d’ailleurs que ces voleurs seraient partout autour de toutes les attractions touristiques. En passant, dans cette ville, nous devions payer un permis pour prendre des photos à l’intérieur des endroits touristiques.

Ce soir, nous allons au restaurant Moderno (style churrascaria), le meilleur rapport qualité-prix de tous les restaurants spécialisés au navire. J’ai trouvé les nombreuses viandes meilleures qu’au Ekko da Brasil du Château Cartier à Aylmer. Pour la deuxième journée consécutive, le soleil brillait de ses 29 degrés Celsius. Ce soir, recul d’une heure pour Tallinn.

10 juin – Le nom du port : « Tallinn Sadam ». Nous sommes accostés vis-à-vis le Queen Elizabeth, dont toutes les cabines ont des balcons ou presque.

Kristina est notre guide pour la visite de la vieille ville médiévale et du musée en plein air (sorte d’Upper Canada Village de l’Estonie médiévale). La vieille ville était pour les nobles aristocrates, alors que les paysans ordinaires vivaient dans ce que nous vu reproduit au musée extérieur. Trois heures à pieds sur des rues de vieilles pierres. On nous avait avertis sur nos billets.

Kristina nous raconte l’expérience de ses grands-parents, sous le régime nazi, et de ses parents, sous le régime de l’Union soviétique. En Estonie, on ne peut vendre sa maison pour des profits. Ainsi, son père a divorcé sa mère à un certain moment afin de pouvoir acheter une maison plus grande. Il a épousé une dame dans la soixantaine, qu’il a ensuite payée pour divorcer, garder la maison et rapatrier sa première femme et ses enfants.

Le service militaire est obligatoire en Estonie, le taux de chômage est de 13 % et tout le monde n’a pas apprécié l’arrivée de l’euro le 1er janvier. Il y a le congé de maternité ou de paternité qui est de 18 mois et selon le salaire moyen de la personne l’année précédente. Avec comme résultat que plusieurs femmes ont un bébé aux 18 mois et c’est le père qui prend congé étant donné que c’est habituellement lui qui gagne davantage. Autre résultat, on fait des bébés, mais on s’en occupe peu. La moitié des Estoniens ne croiraient pas en Dieu, conséquence de l’influence communiste, mais cela change avec la nouvelle génération qui est celle de Kristina. À peine 10 % sont catholiques orthodoxes.

La visite intéressante de la vieille ville est difficile à décrire; encore là, c’est plutôt visuel… très visuel. Encore un autre recul d’une heure cette nuit.

Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Troisième partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

8 juin – Hier soir, au bar à tapas Las Ramblas du navire, Catherine « Cat » Wells chante des airs de musiciens canadiens… anglophones bien sûr. Nous partons tôt parce que nous pensons déjà à avancer l’heure encore une fois et à notre excursion terrestre d’aujourd’hui à 7 h 45. Ici, les douaniers russes sont sur place pour vérifier nos passeports et les cartes de débarquement que nous avions dû remplir; nous n’avions pas besoin de visa avec ces cartes et notre carte du navire.

Nicolaï (ou Nicholai ou Nikolai, j’aurais dû demander), notre guide, n’a pas eu la vie facile aujourd’hui. Quatre Américains (des New-Yorkais comme nous devions découvrir la veille de notre départ) mal élevés le blâmaient pour marcher trop vite au Palais de Catherine et au musée de l’Ermitage. Un du quatuor devait marcher avec une canne-siège et les trois autres criaient à Nicolaï de ralentir. Pourtant, deux autres femmes de notre groupe utilisaient une canne et ne se sont jamais plaintes. Dans l’autre cas, il s’agissait en plus d’un homme. La preuve que les hommes sont plus « plaignards » que les femmes… diraient les femmes! Nous en avons ri… en français, avec Nicolaï. Le quatuor était d’ailleurs la risée de tous. Au dîner à l’hôtel Park Inn, nos compagnons de table, soit nos « amis » torontois (le médecin et sa femme), un couple britannique et un couple irlandais en ont bien ri. Il y a en toujours de ces mal engueulés.

Quoi qu’il en soit, le matin, nous avions franchi facilement les exigeantes douanes russes. Il nous a fallu une heure environ pour nous rendre à Pouchkine. Notre conducteur, Vladimir, n’a jamais prononcé un seul mot, ni jeté un regard en notre direction… mais nous nous sommes rendus malgré la circulation infernale de Saint-Pétersbourg. Cette ville, de l’autobus, est superbement belle. Je prends des photos, mais je crains qu’elles ne soient pas bonnes (je pourrai finalement en « réchapper » plusieurs). Nous ne sortions presque jamais de l’autobus. Un peu décevant pour ça, parce qu’à Berlin, notre conducteur arrêtait souvent.

Par contre, les photos du palais de Catherine sont magnifiques. La Catherine en question est la femme d’Alexandre I et non pas Catherine la Grande. Deux couples de nouveaux mariés se promenaient dans les magnifiques jardins (genre Versailles et Fontainebleau, en France, ou Boboli, à Florence) avec leurs cortèges. Nous avons aussi vu un troisième couple et son cortège. Trois noces un mercredi après-midi. Étaient-ce des voleurs à la tire pour qui on nous a répété les avertissements avant de quitter le navire le matin? Vers la fin de la visite, un couple avec deux garçons perd trace du plus âgé, Kirk; le visage de panique du père se passe de commentaires. Je retiens la réaction du père : il est retourné sur ses pas, alors que la mère avait eu raison que son fils avait sans doute voulu aller trop vite. En grimpant sur un talus, elle l’a retrouvé avec le groupe qui nous précédait. Tout le reste du voyage, ce garçon ne s’est jamais trop éloigné de ses parents, tellement il avait eu peur.

En après-midi, c’était au tour de l’Ermitage et de ses alentours de nous impressionner. Ce musée est plus petit que le Louvre, mais sa collection de trois millions d’œuvres et d’artéfacts le place dans la catégorie du Prado, du Metropolitan Museum of Fine Arts et du British Museum. En passant, j’écris mes notes du balcon de notre cabine, vers 22 h 30 et il fait clair comme en fin d’après-midi chez nous. Devant moi, au quai, le Queen Elizabeth de la chaîne Cunard. Ce doit être très impressionnant à l’intérieur. Pourtant, il ne semble pas y avoir signe de vie pour le moment.

Le pire moment de la journée… au beau milieu de la visite de l’Ermitage quand les piles de ma caméra se sont vidées. Je n’ai pu photographier les deux versions de la Madone et son enfant de Leonardo da Vinci que le musée offre dans sa collection, ni la sculpture de Michel-Ange Le garçon accroupi, la seule œuvre de ce grand artiste en sol russe selon notre guide. L’Ermitage nous a rappelé souvent le musée du Vatican et des collections du Louvre bien entendu (Picasso, Renoir, Monet, Rembrandt, Poussin, Gauguin et plusieurs Rodin). Nous n’avons pas eu grand temps pour tout voir, seulement profiter d’un survol rapide. Il faudrait y consacrer plusieurs visites.

Comme tout Saint-Pétersbourg en fait, une ville remarquable qui exigerait une autre visite d’une semaine. Cette ville, la deuxième plus importante de la Russie avec sa population de plus de cinq millions d’habitants, est pleine de magnifiques bâtiments, de canaux en n’en plus finir et d’églises aux coupoles brillantes. Ce premier jour de notre visite, le soleil brillait lui aussi… 29 degrés Celsius… une journée de juillet pour eux d’après Nicolaï. Demain, nous revenons pour une promenade sur les canaux.

Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Deuxième partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Petersburg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

6 juin – Nous sommes en mer aujourd’hui, en route vers Helsinki. Sans doute le résultat de la fatigue accumulée des derniers jours, nous nous levons à 10 heures… heure avancée! Au dîner, nous rencontrons Denise et Jean-Paul, un couple de retraités de Québec habitués de croisières avec Norwegian Cruise Lines. Ils vont d’ailleurs en Méditerranée à l’automne. Nous ne les avons à peu près pas revus pendant toute la croisière et ils étaient manifestement d’excursions différentes des nôtres, s’ils y participaient. De nombreux passagers préfèrent demeurer sur le navire. Nous avions remarqué la même chose en Méditerranée. Au souper, autour de la table du restaurant teppanyaki du navire, un couple de la Louisiane, un couple de l’Arkansas, un jeune couple de la Floride et une famille (père, mère, deux fils et la grand-mère) de la région de Miami. On y parle de football universitaire, bien sûr! En soirée, au Stardust Lounge, spectacle « We will rock you » assez bon. Les danseurs et danseuses auraient impressionné notre petite-fille parce que leurs mouvements étaient très semblables à ceux qu’elle apprend à son studio de danse d’Aylmer. À 22 h 40, avant le dodo, je prends une série de photos d’un magnifique coucher de soleil sur une mer Baltique calme.

7 juin – Journée la plus chaude de l’année à Helsinki jusqu’à maintenant, soit 24 degrés Celsius. Il semble que nous apporterons finalement la chaleur à tous les ports où nous débarquerons. Je fais remarquer que nous ne sommes pas sur le Norwegian Sun pour rien.

Johanna, notre guide, nous amènera d’abord à 45 km hors Helsingfors (Helsinki en suédois, la deuxième langue officielle de la Finlande, après le finlandais) à Porvoo (prononcé Porvo). Tout est bilingue en Finlande, donc Porvoo est aussi Borgå. C’est l’ancien centre marchand de la Finlande, avant que le roi de Suède décide de construire un nouveau port à Helsinki. Il y a 23 ports de mer en Finlande, dont deux ou trois à Helsinki même. Notre guide est forte sur les statistiques; ainsi, il y a deux millions de saunas en Finlande pour cinq millions d’habitants. Ainsi, le plafond de l’église luthérienne construite dans le roc, avec du roc, a un plafond formé de 300 milles de fil de cuivre enroulé. Cette église est d’ailleurs très impressionnante et moderne, devenue une des principales attractions touristiques de la ville. Nous remarquons beaucoup de vert et de verdure dans Helsinki, sans compter le petit tramway-pub rouge qui circule les voies ferrées et au bord duquel on peut savourer une bière en se rendant à sa destination.

Comme je le disais, tout est bilingue (finlandais et suédois) à Helsinki. Il y a même une école universitaire d’études économiques qui offre des cours en finlandais et une autre, de l’autre côté de la rue, qui les offre en suédois. La Scandinavie et le design moderne sont synonymes et c’est aussi évident en Finlande. À Porvoo, rien de réellement remarquable, sauf que son quartier ancien est très romantique et remonte à loin.

Les Finlandais aiment bien leur histoire culturelle. Ils ont une statue de leur écrivain national et une autre de leur poète national. Je me demande si nous avons au Canada l’équivalent. (Je n’ai rien trouvé dans Google.) Et il y a aussi Jean Sibelius, le grand compositeur classique finlandais. Nous voyons plusieurs références à lui, dont le Sibeliuspuistron, un parc-monument à son honneur. La sculpture maîtresse est très impressionnante et intrigante. Un peu à la manière des 2 711 stèles à Berlin, son créateur n’a pas voulu qu’elle ait une signification précise, mais plus d’un y voit des tuyaux d’orgue.

Helsinki est un grand centre commercial qui se renouvelle sans hésitation. Plusieurs édifices sont en rénovation.

Une nouvelle de la BBC sur la « crise de l’E-coli » en Allemagne demeure dans l’actualité. À côté de nous, à notre table au Manoir Haikko de Porvoo, un jeune couple d’Atlanta ne touche pas à la salade verte parce qu’il y a des concombres. À côté de l’homme, une autre mange tout sauf les concombres. Ils n’ont manifestement pas entendu la nouvelle voulant que le problème trouve réellement sa source dans des fèves germées produites à Hambourg. La Finlande est assez éloignée de l’Allemagne de toute façon. Louise et moi mangeons toute notre succulente salade.

Johanna ne manque pas de louanger leurs grands sportifs en ski de fond, en saut en skis, en patinage, au hockey sur glace, en Formule 1, et ainsi de suite. Ils sont faciles à reconnaître puisqu’ils ont forcément plusieurs K, NN, Å ou Ä dans leurs noms. Je n’essaierai même pas de reproduire par écrit tous les noms que notre guide nous a énumérés pendant la journée.

À un stand d’un des trois grands marchés d’Helsinki, un vendeur de peaux de rennes… en abondance dans la Laponie, la partie nord de la Finlande. Sur le bord de l’eau, en arrivant au parc de Jean Sibelius, deux pères Noël se promènent et se font photographier. Devant l’église dans le roc, une petite boutique nommée « Santa’s Minimarket ».

Helsinki possède moins de graffiti qu’ailleurs dans son secteur central et beaucoup moins de bicyclettes qu’à Copenhague ou Berlin. Helsinki semble aussi moins souffrir de la crise économique qui semble déranger Berlin.

Aujourd’hui, nous rencontrons finalement notre « steward », Parman. Il nous cherchait depuis l’embarquement. Autre fuseau horaire la nuit prochaine, direction Saint-Pétersbourg.

Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Première partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Petersburg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

3 et 4 juin – Le décollage s’est déroulé comme prévu, mais avec toute la construction autour de l’aéroport Montréal-Trudeau, nous avons eu de la difficulté à nous trouver un stationnement de longue durée. De toute façon, nous avions prévu quelques retards et nous avions quitté Embrun suffisamment tôt.

À Amsterdam, nous aurions aimé plus de temps parce que l’aéroport Schiphol est un immense centre commercial, en plus d’être un très grand aéroport. C’était notre premier arrêt à cet aéroport. Notre vol de correspondance vers Copenhague était très éloigné de notre porte d’arrivée et il nous a quasiment fallu toutes les 45 minutes pour nous y rendre et franchir encore la sécurité… beaucoup plus sévère qu’au Canada. Le coude artificiel de Louise a déclenché le signal et elle a eu droit à un « tripotage » en règle. J’imagine qu’elle pourrait passer pour une terroriste en instance! Il faudra que les autorités trouvent une meilleure façon de déceler les voyageurs dangereux.

À Copenhague, le personnel de Norwegian Cruise Lines nous attendait comme prévu et nous nous sommes retrouvés rapidement au point d’embarquement de l’un des ports de la ville. En passant, la nourriture servir par KLM est exécrable. Heureusement, nous retournerons au Canada avec Air France. J’y reviens plus tard.

5 juin – Arrivée au port de Warnemünde, en Allemagne, à l’heure prévue. Nous embarquons dans le train pour Berlin à 8 h 15. Une petite randonnée de trois heures pour l’aller et autant pour le retour. Mais ce furent sept superbes heures dans la capitale de l’Allemagne unifiée. Harald, notre guide, et Lisa, notre accompagnatrice, nous ont fait découvrir une ville de 3,4 millions d’habitants dont nous connaissions peu la réalité moderne.

Berlin se remet encore aujourd’hui des ravages de 1939-1945 et de la désunion des cinquante années suivantes. Plusieurs édifices bombardés n’ont pas encore été démolis. Harald nous a fait remarquer que Berlin est une ville nouvelle, détruite, rebâtie ou en rénovation totale. La tour de TV de l’Alexanderplatz, la plus haute d’Europe selon notre guide, en est le symbole. Elle trône au centre de la ville et sa sphère laisse voir une croix au soleil. C’est le reflet des carrés tétraédriques qui recouvrent la sphère. Paraît que la présence de cette croix virtuelle n’a pas plus à plusieurs dans l’ancienne zone communiste.

Pas trop loin de là, les ruines du mur de Berlin devenues à la fois une attraction touristique et un rappel du passé. Des graffiteurs trouvent le moyen de laisser leurs marques. À un endroit, on est en train d’ériger un mémorial du mur autour des ruines. Des centaines de poteaux métalliques couleur rouille alignés là où se levait le mur de 12 pieds. On y voit une croix dans la « zone de la mort » d’entre les deux murs indiquant qu’un Allemand y avait été tué en tentant de franchir le mur. Harald a insisté sur le fait que le mur de Berlin, en réalité, était composé de deux murs. Le mémorial devient un mur au travers duquel on peut passer librement. Pourtant, ça reste un mur… Pas moyen d’effacer cette partie de l’histoire.

Un peu plus loin, un autre mémorial très impressionnant aux « victimes des meurtres perpétrés en 1939-1945 ». Harald insiste pour corriger la référence à ce mémorial de l’Holocauste, comme s’y réfère le bulletin quotidien du navire et plusieurs autres références touristiques. Notre guide, rappelant la controverse qui a entouré l’érection de ce monument, affirme que l’intention de l’architecte-artiste qui l’a conçu n’était pas de reconnaître seulement les victimes de l’Holocauste, mais tous les « meurtres » perpétrés par le régime nazi. Quoi qu’il en soit, il s’agit de 2 711 blocs gris, des stèles, chacun différent de ses voisins, alignés dans un immense quadrilatère. On peut s’aventurer dans les étroits corridors séparant les stèles et on constate alors qu’elles sont asymétriques, que les sentiers ne sont pas plats, chacun étant différent de l’autre. Harald nous précise que l’artiste qui l’a créé n’a pas voulu qu’il ait une signification précise.

Au notoire « Checkpoint Charlie », tout est devenu touristique, tout y est réplique bien sûr. Paraît qu’on s’y réfère comme « Checkpoint Disney », ce qui explique bien la nature de l’endroit en 2011. À côté, un petit commerce de produits glacés s’est baptisé Kalder Krieg… guerre froide. En passant, Harald nous parle en français, ce qui ne nous surprend guère, puisque nous sommes en Europe où parler plusieurs langues est courant.

Partout, on voit le contraste entre l’ancien communisme et le nouveau capitalisme. Postdamer Platz en est le symbole. C’est là qu’est érigée la cité Daimler-Benz, des édifices d’un modernisme inégalé chez nous. On y trouve le centre Sony, des édifices reliés par ce qui semble de la rue comme étant une énorme tente. Plus loin en ville, on comprend que c’est une illustration du mont Fuji, en Japon. C’est surtout quand on voit le parlement (le Conseil d’État) et le quartier général de la chancelière, puis entre les deux, un peu plus loin, le Centre Sony et son toit unique.

À la porte Brandebourg, sorte d’arc de triomphe berlinois, la « pollution touristique » frappe. Sur un édifice voisin flotte le drapeau de Québec. De l’autre côté, l’ambassade américaine et tout près, celle de la France. Sur la place, alors que la pluie s’abat pendant quelques minutes, un nudiste traverse sur sa bicyclette. Il fallait qu’il passe pendant que j’étais allé « visiter les WC », mais c’était le sujet de conversation de nos voyageurs. Nous avions dîné ensemble dans une ancienne auberge berlinoise. Découverte de la choucroute Allemagne. À la table avec nous, un couple de la Nouvelle-Orléans et un couple d’amis de Los Angeles et de la Pennsylvanie. Le type de Los Angeles, un pilote d’avion privé, veuf, a retrouvé cette femme qui avait fréquenté la même école secondaire que lui, lors d’une rencontre des anciens de cette école. Elle est veuve aussi et les deux se retrouvent lors de leurs nombreux voyages ensemble; ils passent d’ailleurs pour mari et femme, ce qui donne droit à l’explication ci-dessus. Sur le train, nous avions aussi comme compagnons de cabine, un médecin torontois et sa femme. Nous nous sommes souvent retrouvés sur le navire ou lors d’excursions terrestres.

En après-midi, nous nous arrêtons pour des photos du Palais de Charlottenburg que le roi Frédéric le Grand avait fait construire pour sa reine Charlotte. Une aile avait été ajoutée pour y accueillir Napoléon.

Beaucoup de verdure à Berlin, où les cyclistes sont rois (comme à Copenhague) et des voies leur sont réservées partout. Il y a d’ailleurs un grand rassemblement ce dimanche-là et plusieurs rues sont fermées lorsqu’ils y passent. Une sorte de tour de Berlin, mais par du monde ordinaire. Harald avait attiré notre attention sur une affiche humoristique qui montrait un cycliste comme un donateur d’organes potentiel et de leur porter attention. Plus tard, il nous avait dit que les conducteurs d’autobus se disaient que ce n’était pas grave d’en frapper un parce qu’il en repoussait un nouveau sur-le-champ! Parlant de « repousser », sur le train, nous avions remarqué de nombreux champs de coquelicots.

Signe des temps nouveaux. Lors de notre croisière en Méditerranée, en 2001, nous étions avant l’attaque du 11 septembre. Maintenant, en rembarquant sur le navire, nous devons soumettre nos sacs aux rayons X et traverser la barrière de détection magnétique. Dans notre cabine (avec lit king, en passant, ce qui nous a beaucoup surpris), une note que nous changions de fuseau horaire le lendemain.