Dans son édition du 18 mai 1967, Le Carillon parle du coup dur qui frappe le petit village de Calumet, au Québec, à quelques milles de Grenville. La Compagnie internationale de papier (la CIP) annonce qu’elle ferme sa scierie de Calumet. La décision touche les 130 employés de cette scierie vieille de 55 ans. Le pin blanc, principale source d’approvisionnement pour cette scierie, n’existe plus en quantité suffisante dans la région.
En fait, l’histoire de la scierie remonte à bien plus que 55 ans. Alex Baptist avait érigé la première scierie en 1888. Après une débâcle en 1889, Sir George Perley, d’Ottawa, en a fait l’acquisition. (Je ne sais pas s’il s’agit du Perley qui a laissé son nom à l’ancien pont qui reliait Hawkesbury à Grenville.) En juillet 1911, la scierie est détruite par les flammes, mais reconstruite peu de temps après. Perley la vend ensuite à la Riordon Pulp and Paper Company, qui fait faillite. La CIP l’achète en 1925. Pendant ses belles années, la scierie produisait 30 millions de pieds de planche chaque année. Il en faut des arbres! Calumet ne s’est jamais remise de cette fermeture, bien que le village soit toujours là bien sûr.
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Dans Le Carillon du 1er juin 1967, l’Hydro de Hawkesbury écrit que « Pour quelques sous par jour, une laveuse automatique moderne vous libérera de la corvée du lavage de vaisselle, Elle lave et rince automatiquement votre vaisselle. Achetez-en une immédiatement. » En 2011, l’Hydro-Ontario, elle, vous rappelle que la laveuse automatique exige beaucoup d’énergie et qu’il est préférable de ne l’utiliser que tard le soir ou même la nuit. Autre temps, autre message.
La technologie permet des choses formidables, mais a ses effets pervers. De nos jours, l’économie d’énergie est un sujet dont on entend parler tous les jours.