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De véritables sports olympiques?

par Alain Guilbert

Les Jeux olympiques n’ont lieu que tous les quatre ans, voilà pourquoi ils sont si importants. L’attention du monde entier est fixée sur cet événement.

Malheureusement, il y a encore des doutes sur la « validité » de certains des sports au programme.

Par exemple, le hockey pour les femmes. Comme je l’ai déjà expliqué dans un commentaire précédent, pour qu’un sport d’hiver soit considéré comme « un véritable » sport olympique, il doit être « largement » pratiqué dans 25 pays sur trois continents. Alors, vous croyez que le hockey féminin est largement pratiqué dans 25 pays sur trois continents? Mais non! Il n’y a que deux vraies équipes aux Jeux depuis que le hockey féminin est devenu officiel – le Canada et les États-Unis. On peut bien dire que cette fois la Suisse et la Suède se disputeront la médaille de bronze, mais on savait déjà, bien avant que le tournoi ne commence, que la médaille d’or serait disputée entre le Canada et les États-Unis. Aucun autre pays (et ils ne sont pas 25) ne pouvait espérer monter sur le podium.

Bien sûr, nous nous réjouirons de la médaille d’or du Canada… ou nous nous consolerons de sa médaille d’argent. Mais honnêtement, il faut bien admettre qu’aucun autre pays n’avait la moindre chance de se retrouver dans cette finale. Un vrai sport olympique? Qu’en pensez-vous?

L’autre sport qui m’agace, c’est le patinage artistique. Ce sport réunit sans problème 25 pays sur trois continents où il est largement pratiqué. Ce n’est pas là le problème. Le problème est dans l’évaluation des performances. Tout le monde se souvient du « scandale » de Salt Lake City quand la juge française avait été « corrompue » et avait accordé son plus haut pointage au couple russe au détriment du couple canadien Jamie Salé-David Pelletier. Cette « tricherie » était tellement évidente que le jour suivant la compétition, le Comité international olympique était intervenu et avait infirmé la décision des juges pour accorder la médaille d’or au couple Salé-Pelletier.

Mais le patinage artistique ne semble pas avoir appris de cette mésaventure (voire de ce scandale). En effet, la même chose vient de se reproduire cette année. Au moment où j’écris ce texte (lundi en fin d’après-midi), il n’y a aucune évidence de juges corrompus. Mais tous les experts, avec Alain Goldberg en tête, l’analyste exceptionnel de Radio-Canada, n’en reviennent pas du score accordé au couple canadien Virtue-Moir lors de son programme court. Incompétence des juges? Tricherie? Complot pour favoriser un pays en particulier? Nous ne le saurons peut-être jamais. Mais où est donc le « fairness » de l’olympisme.

Il y a d’autres sports d’hiver « jugés »…, particulièrement le ski acrobatique tant en bosses qu’en sauts. Mais jamais, au grand jamais, au cours des années, je n’ai entendu une critique au sujet des notes accordées par les juges. Je me souviens de nombreuses compétitions internationales (championnat canadien, coupe du monde ou championnat du monde) auxquelles j’assistais en compagnie d’un sauteur « déjà éliminé », parfois Nicolas Fontaine, parfois Jeff Bean, parfois même un « bosseur » qui avait terminé sa compétition, et ceux-ci, après chaque saut de leurs coéquipiers, pouvaient me prédire leur pointage à un ou deux dixièmes de point près avant même que les juges ne fassent connaître le pointage officiel. Je n’ai jamais entendu une critique contre les décisions des juges. Pourquoi y en a-t-il tellement contre les juges du patinage artistique? Ces juges sont en train de détruire, lentement, mais sûrement, ce sport pourtant si spectaculaire.

Cela n’enlève rien dans mon esprit et dans mon cœur à la performance du couple Virtue-Moir – tout à fait exceptionnelle. Impossible de faire mieux, même si la décision des juges essaie de nous le faire croire.

En bref…

Quelques mots d’un sport que j’adore, même si ce n’est pas le plus grand sport au monde, le ski acrobatique, qui comportait historiquement deux épreuves : les sauts et les bosses. Ce sport s’est imposé d’abord avec les sauts avec la Canadian Air Force. Les Lloyd Langlois, Nicolas Fontaine et autres. Chez les filles, Veronica Brenner (surnommée Big V), Veronica Bauer (surnommée Little V) et Deidra Dionne. Puis, les épreuves de bosses ont pris la tête d’affiche. Tout le monde connaît les Jean-Luc Brassard, Jennifer Heil, Alexandre Bilodeau, Mikaël Kingsbury, les sœurs Dufour-Lapointe. Le ski acrobatique sortira d’ailleurs comme l’un des plus grands gagnants des Jeux de Sotchi. Pourquoi? Tout simplement parce que les sommes d’argent accordées aux différentes fédérations sportives canadiennes en vertu du programme « Own the podium » (Emparons-nous du podium) sont directement proportionnelles au nombre des médailles obtenues aux Jeux olympiques. Le grand perdant de ces Jeux à ce chapitre sera vraisemblablement le patinage de vitesse courte piste, lequel avait obtenu cinq médailles aux Jeux de Vancouver.

Incidemment une autre médaille prévue pour le Canada nous a échappé en ski acrobatique, épreuve de saut, aujourd’hui. Travis Gerrits, 2e au Championnat du monde l’an dernier, faisait partie des médailles « espérées » par Marcel Aubut qui avait prédit que le Canada serait premier tant pour les médailles d’or que pour le total des médailles. Il pourrait nous en manquer quelques-unes lorsque les Jeux prendront fin.

J’ai entendu une théorie intéressante aujourd’hui au sujet des « non-performances » d’Alex Harvey en ski de fond. Selon cette théorie, avec laquelle je serais pas mal d’accord, c’est qu’Alex a gagné trop d’épreuves internationales au cours des deux ou trois mois précédant les Jeux olympiques. Dans l’entraînement des athlètes, en vue des grands événements (comme les Jeux olympiques), il y a une théorie voulant qu’il ne faut pas « peaker » (atteindre le sommet de sa forme) trop vite. Alex, lui, était au sommet de sa forme il y a six, quatre et deux semaines avant les Jeux. Une fois rendu à Sotchi, il n’avait plus la même énergie. Ses problèmes seraient peut-être moins reliés à des problèmes de « fartage de ses skis » qu’à un problème de mauvais « timing » pour atteindre le sommet de sa forme. Une théorie bien plausible.

À la prochaine…

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Le Canada atteindra-t-il son objectif?

par Alain Guilbert

Nous en sommes un peu plus qu’à la moitié des Jeux olympiques de 2014. L’objectif du Canada était (et est encore) de surpasser sa performance de 2010 à Vancouver, alors que « nos athlètes » avaient obtenu 26 médailles, dont 14 d’or – ce qui avait procuré la première place au Canada si l’on ne tient compte que des médailles d’or, mais la 3e place seulement si on tient compte de l’ensemble des médailles (toutes couleurs confondues). Même s’il n’existe aucun classement officiel des pays, le classement « non officiel » a toujours été basé sur le nombre des médailles d’or, du moins jusqu’aux Jeux de Vancouver. Lors des Jeux de 2010, le comité organisateur de Vancouver et le Comité olympique canadien (avec Marcel Aubut à sa tête) avaient choisi de diffuser le classement « non officiel » en fonction du total des médailles, en croyant que le Canada, qui obtenait historiquement plus de médailles d’argent et de bronze, serait favorisé. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Selon « l’ancien » système, le Canada aurait terminé premier avec ses 14 médailles d’or, mais, selon le classement non officiel « nouvelle façon », il a terminé au 3e rang parce que les Allemands et les Américains, même s’ils avaient moins de médailles d’or que le Canada, en avaient au total respectivement 32 et 30 (par rapport à « nos » 26).

Au moment d’écrire ces commentaires (après toutes les compétitions de ce dimanche 16 février), le Canada en est à 14 médailles, dont quatre d’or seulement. Bien sûr, il nous reste encore plein de chances pour atteindre le total de 26 médailles. Mais combien seront d’or? En date d’aujourd’hui, nous n’en avons que quatre (en or). Et il ne faut pas oublier qu’un total de 255 médailles avaient été décernées à Vancouver (2010), mais que, cette année, il y en aura 294 (ou un peu plus à cause des égalités) à cause des sports ou épreuves ajoutées au programme olympique, ce qui signifie que, pour égaler sa performance de 2010, le Canada doit obtenir 30 médailles (au lieu de 26). Est-ce possible? J’en ai toujours douté et j’en doute encore. Nos patineurs et patineuses en avaient obtenu 10 au total (cinq en longue piste et cinq en courte piste). On en attendait au moins autant, sinon plus, de leur part cette année. Mais jusqu’à aujourd’hui, nos patineurs sont en deçà des attentes que nous avions. Ce sont eux (et elles) qui pourraient signifier la différence au bilan final. Atteindra-t-on l’objectif de Marcel? Peu probable.

En bref…

Les deux nouvelles médailles obtenues aujourd’hui sont vraiment intéressantes. Celle de bronze de Jan Hubek au slalom géant de ski alpin est d’autant extraordinaire que le ski alpin est l’une des plus importantes disciplines aux Jeux olympiques (et au monde) et que c’est la première médaille canadienne aux Jeux olympiques depuis 20 ans (soit depuis Eddie Podivinsky aux Jeux de 1994 à Lillehammer). À noter également que notre compatriote Hubek s’est classé à égalité avec Bode Miller, un Américain considéré comme l’un des meilleurs skieurs de tous les temps. C’est donc la deuxième fois à ces Jeux que deux athlètes terminent à égalité (chez les filles en descente – deux médailles d’or) et chez les hommes en slalom géant (Hudek et Miller). Notre autre médaille, celle en argent de Dominique Maltais au « snowcross » est d’autant plus intéressante qu’on l’attendait à Vancouver. Maltais, considérée comme l’une des meilleures au monde dans sa discipline, avait éprouvé de nombreuses difficultés et terminé en 20e place. Ses quatre dernières années depuis les Jeux de Vancouver ont été entièrement consacrées à faire oublier ce qu’elle considérait comme un échec. Sa médaille d’argent obtenue aujourd’hui équivaut à toutes fins utiles à une médaille d’or (du moins symboliquement).

Parlant de patinage de vitesse sur courte piste, je ne semble pas très admiratif pour ce sport dans mes commentaires. Mais cela n’a rien à voir avec les athlètes, c’est surtout le sport lui-même, et ses règles, qui me dérangent. Le patinage de vitesse courte piste a d’abord été populaire au Canada et aux États-Unis il y a moins de 50 ans. C’est ce qu’on appelle un « jeune sport ». Les premiers championnats de cette discipline ont eu lieu en 1981 et le sport a été admis aux Jeux olympiques de Calgary en 1988 comme sport de démonstration. Il est devenu un sport officiel lors des Jeux d’Albertville en 1992. Au Canada, ce sport est surtout pratiqué au Québec – qui a produit les meilleurs athlètes depuis toujours –, pensons particulièrement à Sylvie Daigle, Maryse Perreault, Nathalie Lambert, Isabelle Charest, Marc Gagnon et, plus récemment, Charles Hamelin. Je n’ai rien contre ces athlètes, bien au contraire, je les admire; mon problème est avec le sport lui-même et ses règles. Cela ressemble trop souvent à du « Roller Derby » et Isabelle Charest, l’une des « grandes » de ce sport avec des médailles olympiques obtenues dans trois Jeux olympiques différents (Lillehammer, Nagano et Salt Lake City), rappelait cette semaine à la télévision un incident survenu il y a plusieurs années alors qu’elle s’était retrouvée comme la seule participante dans une finale B olympique (qui ne donne accès à aucune médaille). Toutes les autres concurrentes avaient été disqualifiées. Vous imaginez une course avec une seule participante? Un sport dont les règles permettent une course où il n’y a qu’une seule athlète en piste m’apparaît comme un sport malade.

Un exploit rare… un Japonais qui participait à l’une des épreuves en saut à skis a obtenu la médaille d’argent aujourd’hui. Rien de spécial dans un tel cas me direz-vous. Mais oui, il y a quelque chose de spécial à cet exploit – le Japonais en question avait gagné une médaille dans cette même épreuve de saut à skis aux Jeux de Lillehammer, il y a 20 ans. Il faut le faire – deux médailles dans la même discipline à 20 ans d’intervalle. Un exploit très rare.

À la suite de l’extraordinaire médaille d’argent obtenue par Patrick Chan en patinage artistique il y a deux jours, mon ami Jean-Maurice Filion a souligné avec beaucoup d’à-propos que le jeune Japonais qui a obtenu la médaille d’or avait Brian Orser, l’un des plus grands patineurs canadiens de tous les temps, comme entraîneur, ce qui jusqu’à un certain point permet au Canada de revendiquer et la médaille d’or et la médaille d’argent de ce concours. Pourquoi pas? Sauf que cette médaille d’or ne comptera jamais dans « nos » statistiques officielles!

Tout juste quelques mots au sujet du match de hockey Canada-Finlande, le Canada l’a emporté de justesse 2 à 1 en période supplémentaire. Mais la grande surprise de ce match a été la décision de l’instructeur Mike Babcock d’utiliser Carey Price comme gardien de but, alors que tout le monde s’attendait à Luongo. Mais « Jesus » Price n’a déçu ni son coach ni les amateurs canadiens avec l’arrêt incroyable qu’il a effectué en période supplémentaire juste quelques instants avant que le Canada n’enregistre le but gagnant.

À la prochaine…

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Les Jeux de « Sotchi »… ou les Jeux de « S…Oshie »?

par Alain Guilbert

Quel match de hockey! Sans doute l’un des meilleurs de toute l’histoire olympique. Ce match disputé aujourd’hui entre la Russie et les États-Unis m’a rappelé le célèbre match entre l’Union soviétique et les États-Unis lors des Jeux de Lake Placid en 1980, match remporté par une bande d’amateurs américains, match qui a par la suite été considéré comme le plus grand événement sportif du XXe siècle par le grand magazine Sports Illustrated.

Bien sûr, la page de la guerre froide entre l’URSS et les É.-U. a été tournée depuis bien longtemps. L’URSS n’existe plus. Son noyau principal est redevenu la Russie. Une dizaine de « républiques socialistes soviétiques » qui étaient alors regroupées au sein de l’URSS sont devenues des pays indépendants. Mais la rivalité sportive demeure. La plupart des meilleurs joueurs russes évoluent dans la Ligue nationale pour différentes équipes; par exemple, Datsyuk à Détroit, Ovechkin à Washington, Malkin à Pittsburgh, Markov à Montréal. Mais pour les Jeux, tous ces joueurs se retrouvent dans la même équipe, celle de leur pays, incluant aussi quelques excellents joueurs qui évoluent dans la Ligue nationale de Russie.

Du côté des États-Unis, c’est un peu la même chose; on forme une équipe avec les meilleurs joueurs américains qui proviennent d’un peu partout dans la Ligue nationale. T.J. Oshie aura été l’un des derniers choix de l’équipe américaine. Il évolue pour les Blues de St-Louis. La seule raison pour laquelle il a été choisi dans l’équipe américaine, c’est son aptitude à compter des buts lors des tirs de barrage (« shootouts ») – il en a déjà réussi sept cette saison.

Quand le temps réglementaire du match époustouflant USA-Russie a pris fin, le compte était de 2 à 2. Une période supplémentaire de cinq minutes n’a pu départager les deux équipes. On est donc passé aux tirs de barrage. Le premier joueur américain choisi pour tenter de briser l’égalité a été (devinez qui?) T.J. Oshie, et (devinez quoi) il a compté. Il aura fallu attendre l’essai d’Ilya Kovalchuck, le 3e tireur russe, pour égaler la marque encore une fois. Bilan : un but de chaque côté en tirs de barrage, donc il faut poursuivre les tirs de barrage.

Mais après les trois premiers tirs, si le compte est encore égal, les règles olympiques permettent aux équipes de réutiliser les joueurs de leur choix pour poursuivre les tirs de barrage, même s’ils ont déjà tenté leur chance auparavant. L’instructeur américain Dan Bylsma (qui, incidemment, est l’instructeur des Pingouins de Pittsburgh) a décidé de choisir à nouveau T.S. Oshie pour le 4e tir de barrage de son équipe. But… pas de but… et finalement il a fallu huit tirs de barrage de chaque côté pour briser l’égalité. À chaque nouveau tir de barrage pour les Américains, Bylsma a choisi Oshie… pour le 4e, pour le 5e, pour le 6e, pour le 7e, et aussi pour le 8e. Oshie a donc eu six occasions de compter, et croyez-le ou non, il a réussi l’exploit quatre fois au total… et finalement donné la victoire à son équipe. Jamais on n’aurait pu espérer un scénario aussi spectaculaire, aussi dramatique. L’instructeur russe, de son côté, n’a utilisé que deux joueurs pour les tirs additionnels, soit Datsyuk et Kovalchuk, qui lui aussi a compté à plusieurs reprises, mais une fois de moins que le joueur américain – ce qui a fait toute la différence.

Une fin de match extrêmement dramatique comme on n’en avait pas vu depuis longtemps. Cette stratégie aura été un véritable coup de dés de la part de l’instructeur Bylsma, celle de faire appel à Oshie six fois (sur huit tentatives). Je n’ose imaginer les critiques qui auraient été dirigées à son endroit si sa stratégie n’avait pas fonctionné. Mais heureusement pour lui, elle a tourné à son avantage.

Tout simplement fantastique!

En bref…

Avez-vous noté qu’on parle de moins en moins de la domination des Québécois. Si les Québécois ont accroché plusieurs médailles autour de leur cou au début des Jeux (je pense aux sœurs Dufour-Lapointe, à Alex Bilodeau, à Mikaël Kingsbury, à Charles Hamelin) et que plusieurs commentateurs se laissaient aller à dire que le Québec n’avait pas besoin du Canada pour se classer avantageusement aux Jeux olympiques, depuis quelques jours le vent semble en train de tourner… et plusieurs de nos « espoirs québécois » sont, à mon avis, en train de s’écraser. Je pense à Alex Harvey (en ski de fond); bien sûr, ce n’est pas sa faute (!), mais la faute de ceux qui ont choisi la mauvaise cire pour ses skis. (?) Je pense aux chutes des frères Hamelin, l’un dans le relais 1500 mètres et l’autre dans le 1000 mètres; je pense aux piètres performances de Marianne St-Gelais et des autres filles en patinage de vitesse courte piste; ces patineurs et patineuses sont excellents sur le « bla-bla-bla-bla », mais les médailles se font plutôt rares dans un sport où la compétition n’est pas tellement forte après tout. Une patineuse comme Marie-Ève Drolet (une fort gentille personne) s’était retrouvée en finale B (une course sans médaille) il y a 12 ans (oui, vous avez bien lu, il y a 12 ans!). Elle a alors pris sa retraite, puis est revenue à « son » sport 12 ans plus tard, et elle s’est encore une fois arrêtée à la finale B (celle qui ne donne pas de médaille). Ce qui prouve que ce sport n’a guère évolué. Comment pouviez-vous être l’une des meilleures au monde en 2002 et l’être encore en 2014 (à moins d’être un cavalier aux sports équestres ou un archer au tir à l’arc)? Vous vous souviendrez peut-être du commentaire de Ronald King (La Presse) qui écrivait en décembre dernier, en parlant du patinage de vitesse courte piste : « Vous n’avez qu’à attendre que les deux petits Coréens s’enfargent et vous passez au podium comme dans du beurre! » Mais ce ne sont pas les deux petits Coréens qui se sont enfargés ces jours-ci, mais plutôt les deux petits Canadiens! Savoir performer quand ça compte, c’est là la clé du succès dans le sport. Les deux médailles de Denny Morrison en patinage de vitesse sur longue piste sont tout à fait extraordinaires (argent au 1000 mètres et bronze au 1500 mètres). Incidemment, Morrison n’a pas eu besoin que son coéquipier Gilmore Junio lui cède sa place dans cette épreuve. Les deux médailles d’argent de Patrick Chan au patinage artistique par équipe et individuel sont tout simplement fabuleuses. Je ne croyais pas avant les Jeux que le Canada pouvait surpasser sa performance de Vancouver, soit 26 médailles au total dont 14 d’or – et il me semble bien que cet objectif ne sera pas atteint.

Dans mes commentaires diffusés hier, je commentais les différentes politiques visant à favoriser le sport d’élite par rapport au « sport » de masse… ou vice versa. Mélanie Turgeon, l’une de nos meilleures skieuses, soutient que l’élite attire la masse « à cause de la puissance de l’inspiration ». Combien de skieurs acrobatiques ont été inspirés par Jean-Luc Brossard; combien de patineurs de vitesse (courte et longue piste) l’ont été par Gaétan Boucher; combien d’Alex Harvey (et autres skieurs de fond) ont été inspirés par Pierre Harvey (le père d’Alex). Je me souviens d’un programme qui avait été institué au début des années 1970 et qui s’appelait Québec 76; ce programme avait pour objectif que les athlètes québécois forment 30 % de la délégation canadienne aux Jeux d’été de Montréal en 1976. Aux Jeux précédents, à Munich, ils n’étaient que 20 %. L’objectif pour 1976 était ambitieux et n’avait finalement pas été atteint. Cette année, aux Jeux de Sotchi, les athlètes québécois représentent 40 % de la délégation canadienne. C’est un immense chemin parcouru au cours des années, grâce à ceux et celles qui ont ouvert la voie. Mais de là à se prétendre « plus fort que le reste du Canada », c’est un pas que je n’oserais pas franchir.

Le Canada n’a pas gagné une seule médaille olympique en ski alpin depuis 20 ans. La série « non gagnante » risque de se poursuivre pour, encore quatre autres années.

Vous avez sans doute (tout comme moi) remarqué la vasque de la flamme olympique aux Jeux de Sotchi. Cette structure ressemble étrangement à la tour du Stade olympique de Montréal. Je me demande s’il n’y a pas un peu de Roger Taillibert dans ce « design ».

À la prochaine…

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L’art de la récupération politique

par Alain Guilbert

S’il y a un « art » que les politiciens maîtrisent relativement bien de nos jours, c’est bien celui de la « récupération ». Cet art consiste à se donner du prestige politique, à tout le moins de la visibilité, c’est-à-dire à se « faire voir » quand un événement tragique ou spectaculaire se produit et qu’il s’y trouve beaucoup de caméras et beaucoup de médias – surtout quand on peut croire que ces caméras et ces médias seront sur place pendant plusieurs jours consécutifs.

Les politiciens ont appris avec les années qu’il fallait être là… même s’ils n’ont rien à dire, même si l’événement où ils veulent être vus ne les concerne pas. L’important, c’est d’y aller et de se « braquer » devant les caméras. Nous avons tous pu observer ce phénomène de la récupération politique lors du désastreux accident de train à Lac-Mégantic. Les deux parlements (à Québec et à Ottawa) venaient d’ajourner pour la saison estivale. Tous les réseaux de télévision du pays étaient sur place. On a vu les politiciens arriver sur les lieux à la même vitesse où la misère se jette sur le pauvre monde. Les ministres québécois se sont retrouvés à Lac-Mégantic à quatre, cinq ou six à la fois. La première ministre « Pauline » s’y est rendue à au moins trois reprises. Même le premier ministre du Canada y a été aperçu à deux reprises sans compter les fois où on a pu voir Denis Lebel ainsi que l’ex-ministre de la région de Thetford Mines, sans oublier tous les députés du coin (tant au provincial qu’au fédéral) et même le chef de la CAQ.

Même scénario lors du tragique incendie dans un centre d’accueil pour personnes âgées à L’Isle-Verte, près de Rivière-du-Loup. Nous les avons tous vus, Stephen Harper, Pauline Marois ainsi qu’une dizaine de ministres, surtout du Québec, mais quelques-uns aussi d’Ottawa, à maintes reprises.

Les politiciens qui ont été absents lors de grandes tragédies ou lors de grands événements ont payé cher pour apprendre qu’il fallait être sur place. Tout le monde se souvient sans doute de l’ex-maire de Montréal qui avait éventuellement perdu le respect de la population parce qu’il n’était pas revenu de vacances lorsqu’un orage hors de l’ordinaire avait causé des inondations à la grandeur de la ville et que la ville était à toutes fins utiles en état d’urgence.

Tout ce long préambule pour vous dire que les politiciens tentent de « tout récupérer », même les Jeux olympiques auxquels ils n’assistent pas. Plus tôt cette semaine, un « farceur » a utilisé une photo des sœurs Dufour-Lapointe (médailles d’or et d’argent dans l’épreuve de bosses du ski acrobatique), photo sur laquelle on voyait très bien les feuilles d’érable « canadiennes » sur leurs mitaines. Notre « farceur » a modifié la photo en remplaçant les feuilles d’érable « canadiennes » sur les mitaines par des fleurs de lys « québécoises » et a fait circuler cette photo modifiée sur les médias sociaux. Le « jeune ministre » Pierre Duchesne, un ex-journaliste d’expérience, mais un ministre beaucoup moins expérimenté, a retransmis cette photo modifiée sur les médias sociaux (genre Facebook et Twitter) en y ajoutant le commentaire « superbe ». Bien sûr, il voulait « récupérer » l’exploit olympique au profit des sentiments souverainistes dont la fleur de lys est le symbole.

Mais par sa tentative de récupération politique d’un événement tout simplement sportif, il est devenu en quelque sorte le dindon de la farce.

Pour un, je crois sincèrement que le gouvernement péquiste et ses porte-parole devraient se garder une « petite gêne » quand il est question de sport d’élite au Québec.

Je me souviens très bien qu’à la suite des Jeux de Montréal en 1976, le Centre Claude-Robillard (tout près de l’autoroute métropolitaine à Montréal), probablement l’un des plus extraordinaires centres sportifs au monde à cette époque, construit spécialement pour les Jeux, devait devenir la résidence du sport d’élite québécois. Avec ses facilités pour l’athlétisme (courses, lancers et sauts), la gymnastique, la natation (incluant plongeon et water-polo), le basketball, le handball, le volleyball, le tennis, le badminton et une foule d’autres sports, cette exceptionnelle réalisation devait héberger l’Institut des sports du Québec, lequel avait pour mandat de promouvoir le sport d’élite dans la province.

La théorie dans le sport est simple… il faut des vedettes pour entraîner la masse. Il faut des Nadia Comaneci pour inciter des jeunes filles à faire de la gymnastique; il faut des Jean Béliveau, des Mario Lemieux, des Wayne Gretzky, des Guy Lafleur, des Sydney Crosby pour inciter des jeunes à jouer au hockey. Il faut des Gaétan Boucher pour inciter des jeunes à pratiquer le patinage de vitesse; il faut des Jean-Luc Brassard, des Jennifer Heil et des Nicolas Fontaine, des Alexandre Bilodeau et des Mikaël Kingsbury, de même que des Justine et Chloé Dufour-Lapointe, pour entraîner des jeunes vers le ski acrobatique… et ainsi de suite. C’était là le mandat de l’Institut des sports du Québec qui devait voir le jour officiellement le 1er janvier 1977 (alors que les Jeux olympiques de Montréal avaient pris fin le 1er août 1976).

Mais entre la fin des Jeux olympiques de Montréal et le lancement officiel de l’Institut des sports du Québec, il s’est produit un événement important au Québec le 15 novembre 1976. Le Parti Québécois et son chef René Lévesque ont formé le premier gouvernement péquiste de l’histoire du Québec. Pour ce parti politique, favoriser l’élite sportive, c’était la mauvaise route à suivre; c’était favoriser quelques-uns au détriment du grand nombre. Le Parti Québécois favorisait surtout les activités de masse – les activités comme la marche en solitaire, les dames, les échecs, le ballon-balai et autres, des activités auxquelles monsieur et madame Tout-le-Monde ainsi que leurs enfants pouvaient participer. Pour le nouveau gouvernement, c’était quasiment un crime de favoriser le sport d’élite. Personne dans ce groupe n’avait compris que c’est l’élite qui entraîne la masse, et non le contraire. Et comme résultat, l’Institut des sports n’a pas vu le jour… et l’élite a été abandonnée à son propre sort.

Pendant des années et des années, le Québec a traîné de la patte dans les sports au niveau national et international. Les champions ou championnes du Québec ont été à ce point rares qu’on pouvait les compter sur les doigts de la main. À part Gaétan Boucher à Sarajevo en 1984 et Jean-Luc Brassard à Lillehammer en 1994, les médailles olympiques d’or ont été plutôt rares pour les Québécois parce que pendant des années il n’existait aucun programme spécial à l’endroit de l’élite sportive. Il aura fallu de grands programmes canadiens comme « À nous le podium » et de grands commanditaires comme la Banque Royale et autres pour venir en aide à nos athlètes d’élite et les ramener sous les feux de la rampe.

Si j’étais le Parti Québécois, je n’essaierais pas trop fort de « récupérer » à mon profit les succès des athlètes québécois aux Jeux olympiques de Vancouver et Sotchi.

Je connais bien la « non-histoire » de l’Institut des sports du Québec « qui n’a jamais vu le jour » parce que j’avais été choisi comme son premier directeur des communications après les Jeux de Montréal. Je m’en suis consolé en poursuivant une fructueuse carrière dans les médias et dans les communications, tout en ayant toujours conservé mon intérêt marqué, pour ne pas dire mon amour, à l’endroit du sport en général et du sport amateur plus particulièrement.

J’oubliais – en parlant de « récupération » – il n’y a pas uniquement les politiciens qui pratiquent cet art. Marcel Aubut, le président du Comité olympique canadien, se promène constamment avec un photographe à Sotchi, question de se faire prendre en photos avec tous les athlètes et toutes les personnalités, incluant même Vladimir Poutine. Parions qu’on verra beaucoup de ces photos éventuellement.

En bref…

– Le Canada a mieux fait aujourd’hui au hockey en l’emportant 6 à 0 contre l’Autriche. C’est meilleur que la victoire de 3 à 1 contre la Norvège. Mais « notre » équipe devra en donner beaucoup plus si elle veut triompher des Suédois, des Américains et surtout des Russes.

– J’ai des amis qui n’ont jamais digéré que le Canadien échange Jaroslav Halak après sa performance des séries éliminatoires il y a une couple d’années et garde Carey Price comme son gardien no 1. Disons qu’hier, quand j’ai vu Halak donner cinq buts en une période, j’ai eu une autre confirmation que le CH avait fait le bon choix.

– Ce qu’on exige aujourd’hui des patineurs artistiques est quasiment impossible. Patrick Chan qui a « touché » la glace avec ses mains à trois reprises lors de son programme long, devra se contenter d’une médaille d’argent, ce qui est une grande déception pour lui. Mais cette médaille d’argent vaut bien des médailles d’or qui ont été attribuées dans certaines disciplines au cours des derniers jours. Il y a des médailles qui valent plus que d’autres!

– Comme je l’ai mentionné à quelques reprises depuis le début de mes commentaires, certains jours, les médailles peuvent sembler faciles à gagner, certains jours… pas. Parlez-en à Alex Harvey, le meilleur skieur de fond canadien depuis son père Pierre. Alex est toujours à la recherche d’une première médaille olympique. D’ailleurs, aucun homme canadien n’a obtenu une médaille en ski de fond depuis le début des Jeux d’hiver en 1924.

– Dans l’une de ses toujours intéressantes chroniques qui sont publiées quotidiennement dans La Presse, Yves Boisvert parlait hier de la compétition des filles en planche à neige slopestyle. Voici ce qu’il écrivait : « Selon les propres critères de ce sport, les juges de slopestyle ont dit à sept des  participantes à la finale que leur deuxième descente ne passait pas la rampe et de beaucoup. Ouch! C’est plate à dire, tout ça est encore un peu trop foireux. L’entrée (de ce sport) aux Jeux a l’air prématuré ». En fait sept des 12 finalistes ont eu moins de 40 % des points, dont trois ont eu moins de 30 %. Ça tombait de partout… et il s’agissait de la crème de la compétition.12? Imaginez-vous les autres! Je suis tout à fait d’accord avec lui.

À la prochaine…

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Le Canada et le Québec en vedette

par Alain Guilbert

Depuis le début des 22es Jeux olympiques d’hiver à Sotchi (Russie), on a beaucoup parlé des performances souvent exceptionnelles des athlètes canadiens et québécois, mais on a beaucoup moins parlé des performances non moins exceptionnelles de plusieurs entreprises québécoises.

Voyons en quelques-unes :

– La mise en scène des cérémonies d’ouverture et de clôture (celle-ci reste à venir) a été réalisée par Finzi Pasca, une entreprise installée en Suisse, mais dont plus de la moitié des employés et des artistes sont québécois.

– La production de plusieurs « effets spéciaux » avait été confiée à Pixmob, une autre entreprise québécoise, qui a d’ailleurs contribué au spectacle de mi-temps du XXVIIIe Super Bowl présenté quelques jours avant le début des Jeux de Sotchi. Pixmob a réussi à transformer en écran géant la foule de 80 000 personnes, à East Rutherford (près de New York), avec l’aide de tuques lumineuses dont on avait coiffé tous les spectateurs. C’est quasi impossible de connaître comment l’entreprise a réussi un tel exploit. Parmi les effets spéciaux, soulignons aussi que les « grosses roues », les îles flottantes, le train et autres qu’on a pu admirer pendant la cérémonie d’ouverture sont la création de Show Canada, une entreprise de Laval, qui avait aussi contribué aux Jeux de Vancouver et de Londres.

– Les 62 dameuses de neige qui nivellent les pentes de Sotchi ont été fabriquées par Prinoth, une entreprise de Granby, au coût de 10 millions $.

– Les 3000 chandails et paires de bas qui seront portés par toutes les équipes d’hommes et de femmes participant au tournoi olympique de hockey ont été fabriqués à l’usine de vêtements SP, elle aussi située à Granby.

– Les projections vidéo de la cérémonie d’ouverture (et aussi de clôture) sont réalisées par Solotech, de Montréal, qui utilise entre autres 150 projecteurs de 20 mégawatts chacun. Ce sont les troisièmes Jeux olympiques auxquels cette entreprise contribue, soit Atlanta et Vancouver avant Sotchi. Quant à la troupe les 7 doigts de la main, elle a aussi joué un rôle dans la cérémonie d’ouverture et sera aussi de la cérémonie de clôture. Auparavant, la troupe avait participé aux Jeux de Turin et de Vancouver.

– En plus du matériel produit ou fourni par nos entreprises, il a fallu noliser quatre avions de format « jumbo » pour transporter 250 conteneurs de matériel en Russie à partir de Montréal : coût de l’opération… 55 millions $.

Bien sûr, ces exploits commerciaux viennent s’ajouter aux exploits de nos athlètes québécois depuis le début des compétitions. Ces succès suscitent bien des questions chez plusieurs de « nos amis anglophones » qui se demandent bien quel est « le secret » des Québécois. Le quotidien The Gazette, pour un, avait peut-être déjà découvert ce secret. En effet, dans son édition du 5 octobre dernier, le quotidien de Montréal écrivait en première page : « … In Québec, bilingualism is rarely just the ability to communicate. The bilingual brain is faster and more flexible than someone who knows only one language according to researchers ». Peut-être que le « bilinguisme » permet aux athlètes de patiner, de skier ou de glisser plus vite. Sait-on jamais?

(Un merci spécial à Jean Lemieux, que j’ai connu à l’époque où je travaillais au Groupe Transcontinental. C’est lui a compilé le bilan des contributions québécoises aux Jeux de Sotchi. À l’époque, il agissait comme fournisseur de la plupart des presses que l’on trouvait dans les imprimeries de Transcontinental.)

En bref….

Revenons quelque peu sur la médaille d’argent de Denny Morrison lors de l’épreuve de 1000 mètres en patinage de vitesse sur longue piste. Tout le monde connaît maintenant le geste exceptionnel de Gilmore Junio qui a donné sa place à Morrison pour cette course. J’ai entendu beaucoup de personnes (même des journalistes sportifs – ?) avouer ignorer qu’un athlète pouvait se faire remplacer par un autre athlète aux Jeux olympiques. Bien sûr, la réponse est oui – mais pas se faire remplacer par n’importe qui.

Dans le présent cas, Denny Morrison avait raté sa qualification lors de la course de 1000 mètres visant à choisir l’équipe canadienne qui participerait aux Jeux olympiques. Il avait toutefois réussi la qualification pour la course de 1500 mètres. Et, détail important, il avait été choisi comme « relève » pour le 1000 mètres au cas où un autre patineur se désisterait pour cause de blessure ou autre. Et c’est exactement ce qui s’est produit; Junio a réalisé la veille de la course que Morrison patinait mieux que lui, alors, il lui a offert sa place. Mais Morrison était la seule personne au monde qui pouvait remplacer Junio parce qu’il avait été désigné comme « relève » pour cette épreuve. Donc, un ou une athlète peut demander à un ou une autre athlète de le remplacer, mais à la seule condition que le remplaçant ait déjà été désigné comme « relève ». Dans le présent cas, voilà pourquoi personne d’autre que Morrison n’aurait pu remplacer Junio – ce qui n’enlève absolument rien à la grandeur du geste de Junio, surtout maintenant que Morrison a une superbe médaille d’argent accrochée au cou.

Et quelques mots au sujet des performances canadiennes aujourd’hui qui nous montrent bien que « ce n’est pas tous les jours FÊTE ».

En effet, les « médailles presque gagnées d’avance » se sont toutes envolées les unes après les autres. L’équipe canadienne de relais au 5000 mètres de patinage de vitesse sur courte piste dont le rêve de médaille d’or a pris fin dans le mur de la patinoire. La « gloire de St-Félicien » au Lac St-Jean, Marianne St-Gelais, qui n’a pu se qualifier pour la finale du 500 mètres en patinage de vitesse sur courte piste… (Il s’agissait là de deux médailles qu’on croyait déjà acquises, ce qui prouve encore une fois qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.) Trois Canadiennes à une « éternité » derrière les premières lors du 15 kilomètres en ski de fond. Somme toute, une journée à oublier.

Et tout ce qui précède ne tient pas compte de la très courte victoire de l’équipe canadienne contre la Norvège au hockey. Contre qui? La Norvège, un pays qui ne compte aucun joueur dans la très célèbre LNH – 3 à 1 – alors qu’on s’attendait à quelque chose comme 10 ou 12 à 0 ou à 1. Eh oui, Carey Price a été victime d’une rondelle déviée. Le seul élément positif de cette courte victoire, c’est que l’équipe canadienne ne pêchera probablement pas par excès de confiance face à son prochain adversaire et qu’elle pourrait n’aller qu’en s’améliorant. Espérons-le! Mais le défi des « grandes patinoires » demeure toujours présent.

Et pour terminer sur une note positive – la très belle performance de Patrick Chan en patinage artistique en fin de journée. Il se retrouvera possiblement (même probablement) avec une médaille d’or autour du cou éventuellement. Il est dans une position extrêmement favorable pour réussir l’exploit.

À la prochaine…

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Des exploits hors de l’ordinaire

par Alain Guilbert

Mon ex-collègue de travail (à l’époque où je dirigeais la division média de Transcontinental), Pierre Duhamel, produit un blogue sur le site du magazine L’Actualité. Pierre, incidemment, est l’un des plus compétents chroniqueurs économiques du Québec. Plus tôt cette semaine, il s’est permis un commentaire sur les succès des athlètes canadiens, et bien sûr québécois, aux Jeux olympiques de Sotchi. De façon simple, mais efficace, il identifie sept raisons qui expliquent « nos » succès. Il vaut la peine d’être lu… surtout qu’il va plus loin que la plupart des commentaires rédigés par des journalistes sportifs.

Voici donc le court texte de Pierre Duhamel, que vous allez sûrement apprécier. Le tout se résume en sept principes (sept leçons à tirer) qui devraient servir à n’importe quelle personne qui désire réussir dans la vie :

Ils sont beaux et formidables.
Ils sont des modèles de travail acharné, de détermination et de persévérance.
Leur vie a été jalonnée de sacrifices, d’épreuves, d’échecs et de succès.
Les entrepreneurs ont déjà des leçons à tirer de cette magnifique jeunesse :

(1) Il faut travailler fort et se hisser parmi les meilleurs au monde.
(2) Comme les sœurs Dufour-Lapointe, il faut collaborer et partager ses acquis.
(3) Comme Charles Hamelin, il faut persévérer et s’imposer dans la durée.
(4) Comme Alexandre Bilodeau et Mikaël Kingsbury, il faut se mesurer, se batailler, se motiver l’un et l’autre pour s’améliorer sans cesse et gagner sur la scène mondiale.
(5) Comme le Comité olympique canadien, il faut investir et miser sur le potentiel de nos meilleurs.
(6) Comme les 7 doigts de la main, Solotech, Pixmob et Show-Canada, nos PME doivent innover et offrir un produit unique au monde.
(7) Comme le Canada pour le patinage sur courte piste et le ski acrobatique, il faut choisir ses niches où le potentiel de médailles est le plus élevé et où nous avons des avantages comparatifs.

Voici maintenant quelques-uns de mes commentaires au sujet de certains événements qui se sont passés aujourd’hui :

Notre équipe de hockey féminine a réussi à vaincre sa « bête noire », l’équipe américaine, par le pointage serré de 3 à 2 dans la première ronde du tournoi olympique. Bravo… surtout que l’équipe canadienne avait perdu quatre fois lors de ses quatre dernières rencontres contre l’équipe américaine. Les deux équipes, qui sont dans les faits les deux seules dignes de ce tournoi olympique, se rencontreront une autre fois en finale pour la médaille d’or. Espérons que nos Canadiennes n’ont pas atteint leur sommet trop tôt. (Vous vous souvenez de ce que j’avais écrit plus tôt cette semaine; pour être considéré comme un sport olympique, un sport d’hiver doit être sous la direction d’une fédération internationale et largement pratiqué dans 25 pays sur trois continents différents. Vous croyez vraiment que le hockey « féminin » répond à cette exigence? (Largement pratiqué dans 25 pays!)

Notre équipe de hockey masculine, de son côté, entreprend son tournoi olympique demain. Son premier adversaire : la Norvège, un pays qui n’est vraiment pas une menace au hockey. La question est de savoir si le Canada va l’emporter par 10 à 0 ou plus… ou par moins que 10 à 0; et aussi de savoir si Carey Price, le gardien de but désigné pour le match de demain, va accorder un but ou pas. On ne sait jamais – une rondelle déviée!

Un exploit (?) sans précédent aujourd’hui dans la descente de ski alpin pour les dames; la Slovène Tina Maze et la Suisse (ou la Suissesse) Dominique Gisin ont complété le parcours dans, exactement le même temps de 1 minute 41 secondes et 47 dixièmes. Ce n’était jamais arrivé dans toute l’histoire des Jeux. Alors que fait-on? Tout simplement, on décerne deux médailles d’or, une à chacune des deux détentrices du même temps… et celle qui les suit reçoit une médaille de bronze. À la fin des Jeux, ou plus tard, on se demandera peut-être pourquoi on a décerné une médaille d’or de plus que de médailles d’argent (ou à l’inverse, une médaille d’argent que de médailles d’or) lors des Jeux de 2014. Il faudra référer à l’exploit des skieuses Maze et Gilin pour expliquer cette différence. Mais dans les Jeux d’été, on décerne au moins une quarantaine de médailles de bronze de plus que de médailles d’or et d’argent, sans qu’il y ait d’égalité semblable à celle de nos deux skieuses. Pourquoi cette différence dans les médailles de bronze? Pour une raison que beaucoup de sportifs ne savent pas – ou oublient – dans tous les sports de combat, soit la boxe, le judo, le taekwondo, la lutte (style libre et style gréco-romain), on procède à un tournoi qui élimine tous les participants jusqu’à ce qu’il n’en reste que quatre. Ces quatre-là s’affrontent en demi-finales et les deux gagnants des demi-finales s’affrontent en finale pour déterminer la médaille d’or et la médaille d’argent. Quant aux deux perdants des demi-finales, on ne leur demande pas de livrer un combat additionnel; on leur accorde plutôt une médaille de bronze à chacun. Et voilà l’histoire de la différence dans le nombre des médailles.

Autre fait intéressant lors des épreuves d’hier, il s’agit de la médaille d’argent obtenue par le Canadien Denny Morrison au patinage de vitesse longue piste sur la distance de 1000 mètres. Morrison n’était pas qualifié pour cette distance, il l’était pour le 1500 mètres, mais pas pour le 1000 mètres. L’un des qualifiés pour le Canada était Gilmore Junio, 23 ans, de Calgary, mais comme hier soir (mardi) il ne se sentait pas trop bien pour cette épreuve et qu’il ne croyait être capable de bien performer, il a demandé à Morrison de le remplacer, en lui disant qu’il avait plus de chances que lui de bien performer et… vous devinez quoi? Morrison a mérité une médaille d’argent dans une épreuve où il ne devait même pas participer. Quel beau geste de la part de Junio et après sa performance, Morrison a suggéré au Comité olympique canadien de désigner Junio comme porte-drapeau canadien lors de la cérémonie de clôture. Il le mériterait certainement, mais je serais surpris que le Comité olympique canadien donne suite à la suggestion de Morrison. Ce serait pourtant reconnaître un vrai geste sportif plutôt qu’une performance… pour une fois!

Tout comme on devrait reconnaître le geste de l’instructeur de ski de fond canadien qui, plus tôt aujourd’hui, est allé porter un ski à un Russe qui venait de briser le sien lors d’une chute. Sans le geste exceptionnel de l’instructeur canadien, l’athlète russe n’aurait probablement pas réussi à terminer sa course. Quel geste admirable! Il nous rappelle celui du skieur qui avait remplacé le bâton de ski brisé de la Canadienne Cindy Crawford lors des Jeux de Turin, ce qui avait permis à Crawford de remporter une médaille d’argent. Des gestes comme ceux-là, on n’en voit pas beaucoup, mais, lorsqu’on en voit, c’est surtout lors de Jeux olympiques. Des gestes qui représentent le véritable esprit sportif.

À la prochaine…

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Des émotions bien personnelles

par Alain Guilbert

Dans mon commentaire d’hier, j’écrivais que j’étais « ému » devant les succès remportés par les athlètes québécois en ski acrobatique (bosses)… un doublé or-argent pour les sœurs Dufour-Lapointe et un autre doublé or-argent pour Alexandre Bilodeau et Mikaël Kingsbury.

La plupart de ceux (et celles) à qui je fais parvenir mes commentaires quotidiens (ou presque) – une trentaine de personnes seulement – savent mes liens très étroits avec le ski acrobatique, des liens directs qui ont duré une dizaine d’années et des liens indirects qui durent encore. Si j’ai été ému hier par la performance Bilodeau-Kingsbury, je l’ai été encore davantage ce matin quand j’ai reçu le commentaire suivant de mon ancien « patron » à Postes Canada, André Ouellet. Voici ce qu’il m’écrivait :

« Je te comprends d’être ému à la suite des succès des athlètes canadiens en ski acrobatique. Tu as contribué d’une certaine façon à ce succès. Il n’y avait pas beaucoup de commanditaires au début. Il fallait des gens qui croient en ces athlètes et qui leur donnent les moyens de réussir et de continuer leur développement. Postes Canada était là au bon moment grâce à ton initiative. Ces médailles d’or et d’argent, elles sont aussi un peu les tiennes. » André

Comme il m’a autorisé à reproduire son témoignage à l’intention de mes lecteurs, je ne m’en suis pas privé. Bien sûr, j’ai cru en ces skieurs acrobatiques lorsque je les ai rencontrés pour la première fois, mais c’est parce que mon « patron » de l’époque, André Ouellet, m’a appuyé que Postes Canada s’est engagée à l’endroit du ski acrobatique.

La première fois que j’ai assisté à une épreuve de ski acrobatique en personne, c’était en décembre 1998 lors d’une épreuve de Coupe du monde présentée à Whistler, en Colombie-Britannique. Mon collègue Daniel Sawaya, alors vice-président marketing à Postes Canada, avait accepté de commanditer cet événement pour la modique somme de 15 000 $. L’horaire de Daniel ne lui a pas permis de se rendre à Whistler pour y représenter Postes Canada et il m’avait demandé de le remplacer, ce que j’ai fait avec plaisir, surtout que j’étais moi-même un mordu du ski depuis plusieurs années.

Au cours de mon séjour, j’ai eu le privilège et le plaisir de côtoyer plusieurs athlètes, dont Nicolas Fontaine, Pierre-Alexandre Rousseau et quelques autres. À titre de commanditaire de l’événement, Postes Canada avait invité quelques clients de la région de Vancouver à y assister et nous avions accueilli ces clients à une petite réception après la compétition. Nicolas Fontaine avait eu la gentillesse d’y assister en compagnie de quelques membres de l’équipe canadienne de ski acrobatique. Tous les clients avaient les yeux grands ouverts. Je n’en revenais pas de l’attrait que ces athlètes avaient pour nos invités, et surtout l’admiration qu’ils suscitaient.

C’est au cours des moments passés avec ces athlètes que j’ai découvert dans quelle « misère » ils vivaient et que plusieurs d’entre eux étaient sur le point de quitter le circuit de la Coupe du monde faute de fonds suffisants pour que l’Association canadienne de ski acrobatique puisse assumer leurs dépenses. Après les Jeux de Nagano, en 1998, les principaux commanditaires du ski acrobatique avaient plié bagage et les finances de cette fédération étaient dans un état désastreux.

À mon retour de Whistler, j’ai soumis un rapport à mon « patron » André Ouellet dans lequel je lui décrivais la situation dans laquelle se trouvaient les skieurs acrobatiques au point que certains d’entre eux devraient abandonner leur rêve non seulement de participer aux Jeux suivants de Salt Lake City, mais pires encore, qu’ils seraient peut-être incapables de compléter la saison de la Coupe du monde. Je lui suggérais que Postes Canada s’associe financièrement au sport amateur, et plus particulièrement au ski acrobatique, un sport spectaculaire qui avait obtenu une visibilité sans précédent quand, quelques années plus tôt, Jean-Luc Brassard avait obtenu la médaille d’or en bosses aux Jeux de Lillehammer en 1994.

Et André a été d’accord, ce qui a scellé notre relation avec l’Association canadienne de ski acrobatique. Je me souviens, comme si c’était hier, des épreuves de Coupe du monde auxquelles j’ai assisté à Whistler, Mont-Tremblant, Fernie, Apex et Mont-Gabriel au cours des années. Je me souviens des Jeux olympiques de Salt Lake City, où j’ai vu Jennifer Heil, qui avait à peine 17 ans, terminer 4e dans l’épreuve des bosses, à un centième (oui, un centième) de point du podium; où Jeff Bean a aussi terminé en 4e position, à quelques centièmes de point du podium des sauts et où Veronika Brenner (surnommée Big V) et Deidra Dionne avaient respectivement remporté les médailles d’argent et bronze en sauts.

Après les Jeux de Salt Lake City, Postes Canada a renouvelé son entente de commandite avec l’Association canadienne de ski acrobatique jusqu’après les Jeux de Turin. C’est au cours de ces années que j’ai vu exploser Jennifer Heil, qui a remporté la médaille d’or à Turin, puis la médaille d’argent à Vancouver; que j’ai vu éclore Alexandre Bilodeau, qui a remporté la médaille d’or à Vancouver avant de renouveler l’exploit plus tôt cette semaine à Sotchi. On dit souvent qu’Alexandre Bilodeau a été le premier Canadien à remporter une médaille d’or olympique au Canada. Peu de gens comprennent que les Jeux olympiques ont eu lieu trois fois au Canada – en 1976, les Jeux d’été à Montréal, où le Canada avait remporté « zéro » médaille d’or – en 1988, les Jeux d’hiver à Calgary, où encore une fois le Canada avait remporté « zéro » médaille d’or – et finalement en 2010, les Jeux d’hiver à Vancouver où le Canada a remporté 14 médailles d’or, dont la toute première s’est retrouvée autour du cou d’Alexandre Bilodeau. Son exploit n’était pas d’avoir remporté la 1re médaille des Jeux de Vancouver, mais bien la 1re médaille d’or olympique jamais gagnée au Canada.

Et voilà qu’à Sotchi, le Canada réussit un doublé or-argent en bosses chez les filles avec les sœurs Dufour-Lapointe et un autre doublé or-argent en bosses chez les hommes avec Alexandre Bilodeau et Mikaël Kingsbury. Il y a de quoi être ému… et je dis un gros merci à André qui m’a appuyé au cours de toutes ces années…

Au sujet de Radio-Canada… Dans mon premier commentaire après la cérémonie d’ouverture des Jeux de Sotchi, j’avais déploré la pauvreté de la couverture du réseau français de Radio-Canada…

Parmi les personnes à qui je fais parvenir tous mes commentaires olympiques, plusieurs sont « rétroactifs » et me font part de leurs propres commentaires. Je voudrais aujourd’hui vous citer des extraits de quelques-uns de ces commentaires qui semblent passablement d’accord avec ce que j’ai écrit.

L’un de ces commentaires se lit comme suit :

« Je suis ravi de te lire et d’en apprendre à chaque fois sur le merveilleux monde de l’olympisme. Je suis content de réaliser que je n’étais pas le seul à être déçu de la performance du duo Turcotte-Roy. J’ai gueulé pendant une demi-heure contre Roy et Radio-Canada puis je suis allé au réseau anglais. C’est un scandale d’avoir envoyé Roy à Sotchi, il ne connaît rien en sport olympique et manifestement il n’était pas préparé. D’ailleurs Galipeau, Gravel et bien d’autres se sont payé un voyage en Russie sur le bras du payeur de taxes canadiennes. Comme pour les sénateurs, on devrait leur demander un remboursement. Mansbridge et Maclean étaient prêts. »

Un autre de ces commentaires se lit comme suit :

« Comme tu as raison sur la banalité des commentaires de Radio-Canada. Le pire, c’est qu’ils en ont l’habitude. La cause principale: ignorance du sport. Le sport de Patrice Roy et cie, c’est la politique. Tout le reste n’est que fadaise. Il n’y a qu’un seul parmi cette équipe de Radio-Canada qui prenait son métier au sérieux et c’est Richard Garneau. Les autres, suffisants, s’imaginent que leur insignifiant babil supplée la recherche; au premier titre, Marie-Josée Turcotte. La jumeler à Patrice Roy, dont l’ego l’étouffe, démontre de la part des patrons un total manque de jugement. Ceux-ci devraient être congédiés. Radio-Canada et TVA souffrent du même mal dans leurs émissions sportives : croire que la parole l’emporte sur l’image. »

Et un troisième commentaire :

« L… et moi sommes entièrement d’accord avec toi au sujet du flop monumental de la SRC comparativement à CBC. Patrice Roy a fait une gaffe impardonnable au sujet du nom de Charles Hamelin. Il l’a appelé Marc-André. Charles lui a dit, ‘Moi, c’est Charles’. Patrice Roy a feint de ne pas entendre Hamelin et a continué avec sa question. C’est un manque total de respect pour Charles, qui a paru insulté, d’ailleurs. En voulant dire, combien faut-il que je t’en sorte des médailles pour que tu te souviennes de mon nom? On est bien loin d’un Richard Garneau. »

Et de mon côté, je voudrais m’excuser; après la « pauvre » performance de Radio-Canada lors de la cérémonie d’ouverture, j’ai craint que l’émission de début de soirée animée par France Beaudoin, « Bons baisers de Sotchi » ne soit un spectacle désolant. Au contraire, après trois ou quatre émissions, « Bons baisers de Sotchi » semble déjà devenue une émission incontournable. France Beaudoin est admirable, son adjoint Dany Dubé n’est pas spectaculaire, mais quel « straight man » il représente pour France. L’atmosphère est à la détente même si l’émission est diffusée en milieu de nuit, heure de Sotchi, et l’émotion est là continuellement. Bravo! On pourrait peut-être demander à France d’animer la cérémonie de clôture?

À la prochaine…

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Sports d’été et sports d’hiver…

par Alain Guilbert

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le Canada faisait si piètre figure aux Jeux olympiques d’été, et généralement très bien, surtout récemment, lors des Jeux olympiques d’hiver? Votre première réponse sera sans doute parce que le Canada est un pays d’hiver… Vous avez partiellement raison, mais c’est sans doute un peu court comme réponse…

Vous devez d’abord comprendre la différence entre un sport d’été et un sport d’hiver. Selon les règles du Comité international olympique (CIO), pour qu’un sport d’été soit admis aux Jeux olympiques, il doit être régi par une Fédération internationale qui réunit au moins 75 Fédérations nationales d’autant de pays représentant au moins quatre continents et où ce sport est « largement » pratiqué… Quant à un sport d’hiver, il doit être régi par une Fédération internationale qui réunit au moins 25 Fédérations nationales d’autant de pays représentant au moins trois continents où le sport en question est aussi « largement » pratiqué.

La plupart des sports d’été sont pratiqués dans bien plus que 75 pays… alors que plusieurs sports d’hiver sont pratiqués dans à peine 25 pays…, et dans certains cas, probablement moins. Tout dépend de l’interprétation qu’on donne à l’expression « largement pratiqué ».

Historiquement, les Jeux d’hiver ne comprenaient que le ski alpin, le ski de fond, le saut à ski, le biathlon (une discipline plutôt militaire), le hockey sur glace, le curling, le patinage de vitesse (longue piste), le patinage artistique, le bobsleigh et la luge. Mais avec les années, on a ajouté de nouvelles disciplines… ce sont davantage les réseaux américains de télévision qui versaient des sommes faramineuses pour obtenir les droits de télédiffusion. Plus d’un milliard de $ pour les Jeux d’hiver seulement. Vous imaginez la croissance des droits quand vous comparez cette somme aux droits payés par le réseau ABC à Montréal pour les Jeux de 1976, soit 25 millions de $, ce qui représentait alors le plus important contrat de toute l’histoire. Aujourd’hui, 38 ans plus tard à peine, cette somme ressemble à des « peanuts ». En versant des droits désormais aussi élevés, les réseaux américains ont aussi eu leur mot à dire sur les disciplines au programme… des disciplines qui sont spectaculaires pour la télévision… et c’est ainsi que des disciplines comme le patinage de vitesse, courte piste, le ski acrobatique, les compétitions de planche à neige (snowboard), le « ski cross » où quatre planchistes ou quatre skieurs côte à côte sur la même piste ont fait leur apparition… Des sports qui étaient souvent au programme des X-Games, un événement surtout américain. Ces nouvelles disciplines étaient populaires aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Corée et dans quelques autres rares pays. Donc, cela n’a pas été étonnant de voir le nombre de médailles obtenues par le Canada croître à mesure que ces nouvelles disciplines faisaient leur apparition. Je vous assure que certaines de ces nouvelles disciplines ne sont pas « largement pratiquées dans 25 pays sur trois continents différents »… mais cela n’empêche pas le Canada (et même les Américains) de mieux performer que dans l’ancien système.

Tant mieux pour le Canada… mais attention… certaines de ces médailles ne sont pas très prestigieuses au niveau mondial… même si nous, Canadiens, en sommes très fiers…

Souvenirs d’il y a 20 ans… Lors des Jeux de Lillehammer en 1994, soit il y a exactement 20 ans, le Canada avait obtenu trois médailles d’or…. pouvez-vous nommer les gagnants de ces médailles? Il s’agit de Québécois… D’abord, Jean-Luc Brassard en ski acrobatique (bosses) et l’autre, eh oui, Myriam Bédard qui en avait obtenu deux au biathlon (7,5 km et 15 km).

Le Canada avait aussi remporté la médaille lors du tournoi olympique de hockey. À cette époque, les joueurs de la Ligue Nationale ne participaient pas encore aux Jeux. Pouvez-vous nommer ceux (ou quelques-uns de ceux) qui ont porté les couleurs canadiennes lors de ce tournoi? J’en doute fortement; voici leurs noms : Corey Hirsch, Paul Kariya, Mark Astley, Adrian Aucoin, Dwayne Norris, Jean-Yves Roy, Derek Mayer, Greg Johnson, Chris Kontos, Brad Werenka, Brian Savage, David Harlock, Ken Lovsin, Wally Schreiber, Manny Lagace, Todd Hlushko, Todd Warriner, Allain Roy, Fabian Joseph, Greg Parks, Chris Therien, Brad Schlegel et Petr Nedvèd. À part du nom de Paul Kariya, admettez que peu vous sont familiers. Pourtant l’un des joueurs qui a évolué aux Jeux de 1994 et dont le nom apparaît dans cette liste participera, 20 ans plus, à l’âge de 42 ans, au Jeux de Sotchi. De qui s’agit-il? Il s’agit de Petr Nedvèd, un grand Tchécoslovaque qui avait fui son pays pour venir jouer au Canada… un geste qu’il n’a jamais regretté. Cette année toutefois, il ne portera pas les couleurs du Canada, mais bien les couleurs tchèques. La fin de la guerre froide a permis à de nombreux « fuyards » de l’époque de rétablir des relations normales avec leur pays d’origine.

Pour en revenir à Jean-Luc Brassard et à Myriam Bédard, permettez-moi deux anecdotes à leur sujet…

Plusieurs sports ont considérablement évolué depuis les 20 dernières années. Je pense entre au ski acrobatique, particulièrement à l’épreuve des bosses. Quand Jean-Luc a gagné sa médaille d’or à Lillehammer, il avait réalisé le saut le plus spectaculaire qui se faisait à l’époque, le saut du « cosaque ». Aujourd’hui, les bosseurs accomplissent des vrilles, et même des sauts périlleux allant jusqu’à deux révolutions complètes. Le saut du « cosaque » de Jean-Luc ne lui permettrait même pas de se qualifier pour les finales. Vous avez sans doute noté les sauts des sœurs Dufour-Lapointe samedi, de même que ceux d’Alexandre Bilodeau et Michael Kingsbury plus tôt aujourd’hui. Tout un changement par rapport à 1994.

Quant à Myriam Bédard, je l’ai rencontrée via son agent quelques années après ses deux médailles d’or. Son agent représentait également Jean-Luc Brassard et Nicolas Fontaine. À cette époque, Myriam se plaignait de ne pas être reconnue à sa juste valeur. La rumeur voulait que Donovan Bailey, qui avait remporté la médaille d’or au 100 mètres lors des Jeux d’été à Atlanta en 1996, ainsi que la médaille d’or au relais 4 x 100 mètres en compagnie entre autres de Bruny Surin, avait reçu 100 000 $ pour aller prononcer une conférence au Texas. Quand je vous ai parlé de la valeur des médailles dans mes commentaires d’il y a quelques jours, je disais que certaines médailles valaient plus que d’autres. Je pensais spécifiquement à la valeur de la médaille d’or au 100 mètres masculin, l’épreuve reine des Jeux d’été par rapport, disons, aux médailles d’or de Myriam Bédard au biathlon, un sport pratiqué dans quelques pays à peine. Myriam obtenait entre 2 000 $ et 3 000 $ pour une conférence ou une apparition publique… et cela ne se produisait pas très souvent. Imaginez la différence de valeur entre les deux médailles de Donovan Bailey et les deux de Myriam. Voilà pourquoi je soutiens que certaines médailles valent plus que d’autres.

Note de dernière minute : Alex Bilodeau et Michael Kingsbury viennent de remporter l’or et l’argent en ski acrobatique (bosses). Cet exploit arrive deux jours après celui des sœurs Dufour-Lapointe; ce qui signifie qu’en date d’aujourd’hui le Canada récolte quatre médailles (deux en or et deux en argent) dans la même discipline. La plupart de ceux qui me lisent savent que j’ai été associé au ski acrobatique pendant une dizaine d’années au moins. Je suis vraiment ému! Alexandre Bilodeau en est à sa 2e médaille consécutive (Vancouver et Sotchi), une première dans l’histoire de ce sport. Je l’ai vu arriver dans l’équipe canadienne il y a 10 ans environ. Il était déjà très bon… et il est devenu encore meilleur au cours des années.

À la prochaine…

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Des médailles difficiles à gagner

par Alain Guilbert

Les médailles olympiques sont faciles à gagner dans les prévisions des médias d’information avant les Jeux… mais beaucoup plus difficiles à gagner sur la glace ou sur la neige pendant les Jeux.

Ainsi, après deux jours de compétition, le Canada en est à quatre médailles. Pas si mal, direz-vous, mais deux de ces médailles proviennent de disciplines qui n’existaient pas encore aux Jeux de Vancouver : soit le surf des neiges (slopestyle) et le patinage artistique par équipe où nos patineurs ont obtenu une superbe médaille d’argent. Et nos deux autres médailles sont bien sûr celles des sœurs Dufour-Lapointe.

Pendant ce temps, Érik Guay, notre plus grand espoir en ski alpin, a dû se contenter d’une 10eplace dans son épreuve préférée, la descente. Ce résultat n’est quand même pas surprenant si on considère qu’aucun Canadien (homme) n’a gagné une médaille olympique en ski alpin depuis 20 ans. Le dernier à réussir l’exploit avait été Ed Podivinsky avec une médaille de bronze en descente lors des Jeux de Lillehammer. Et notre grand espoir en ski de fond, Alex Harvey, a terminé au 18e rang (bien, bien loin d’une médaille) dans l’épreuve de 30 km – skiathlon. Bien sûr, il ne s’agit pas de sa meilleure discipline. Alex brille surtout dans les « sprints », mais n’oubliez quand même pas que jamais un Canadien (homme) n’a gagné une médaille olympique en ski de fond. Alex serait le premier s’il y parvenait.

Par ailleurs, les filles ont amorcé leur tournoi de hockey olympique samedi par une victoire de 5 à 0 contre la Suisse. Rien de bien convaincant dans ce match; lors des derniers Jeux, les Canadiennes l’avaient emporté 18 à 0 contre la Suisse. Est-ce que ce sont les Canadiennes qui sont moins bonnes qu’il y a quatre ans ou les Suisses qui sont meilleures à ce point? Je suis du nombre de ceux qui croient que nos filles sont mal « coachées », qu’elles connaîtront un tournoi difficile et qu’elles termineront au mieux avec une médaille d’argent – ce qui serait une grande déception. Quant au hockey masculin, « notre sport préféré », j’ai bien hâte de voir comment les joueurs vont se comporter sur une « grande » patinoire de style européen. Notre équipe avait gagné l’or à Salt Lake City (2002) et à Vancouver (2010) alors que le tournoi était présenté sur des patinoires de dimensions « nord-américaines ». Mais lors des derniers Jeux où les matches ont été disputés sur des patinoires « européennes » (à Turin 2006), le Canada avait terminé au 6e rang.

Nos « petits amis » du surf de neige (slopestyle) n’ont pas aimé la façon des juges de leur attribuer des notes. C’est la première fois que ce sport apparaît au programme olympique. Les Maxime Parrot et Sébastien Toutant de ce monde sont habitués aux grandes compétitions des X-Games, où ils peuvent à toutes fins utiles agir à leur guise en réalisant des sauts de leur choix. Plus ces sauts sont spectaculaires, plus leurs auteurs recueillent de points. Ils peuvent même improviser et terminer en tête. Aux Jeux olympiques, les règles sont différentes; tous les sauteurs (et sauteuses) doivent réaliser des sauts très précis et le faire selon des règles strictes, question de permettre aux athlètes de tous les pays participants d’être jugés à partir des mêmes critères. Nos amis québécois n’ont pas envie de faire les mêmes sauts pendant quatre années (entre deux Jeux olympiques) comme le font les plongeurs, les patineurs artistiques, les gymnastes, les skieurs acrobatiques, etc.

Lors des X-Games, les juges sont choisis par cette organisation, mais, aux Jeux de Sotchi, les juges avaient été choisis par la Fédération internationale de ski (FIS), l’organisme qui régit toutes les disciplines de ski. Nos amis qui prévoyaient gagner des médailles facilement ont été pris au dépourvu.

Si le Canada veut s’approcher du total des médailles obtenues aux Jeux de Vancouver, il faudra que nos patineurs de vitesse longue piste et courte piste se surpassent. Les gars et les filles dans ces disciplines devront éventuellement remporter 10 médailles ou plus pour permettre au Canada d’atteindre son objectif, mais il faudra que tout aille bien pour eux et elles. Rappelez-vous que les patineurs longue et courte piste avaient remporté cinq médailles dans chaque discipline en 2010. Certains médias ont déjà prévu quatre médailles pour Charles Hamelin en patinage courte piste. Il avait été le seul athlète canadien à réaliser un doublé en or à Vancouver, soit dans le 500 mètres individuel et dans le relais 5000 mètres par équipe. Espérer quatre médailles de sa part… c’est presque rêver en couleur.

Yves Boisvert, l’excellent chroniqueur « général » de La Presse, a été dépêché à Sotchi pour y faire ses commentaires dans le grand quotidien montréalais. Dans l’édition d’hier de La Presse + (l’édition qui n’est disponible que sur iPad), Boisvert terminait son texte en parlant d’une rencontre qu’il avait faite avec Clara Hugues, celle que je considère comme la plus grande athlète canadienne de tous les temps. Voici ce qu’il disait à son sujet : « Cinq minutes avec Clara Hughes suffisent immanquablement à me réconcilier avec le genre humain ». Je n’en doute pas un seul instant…

À la prochaine…

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Le Canada fera-t-il aussi bien qu’à Vancouver?

par Alain Guilbert

Lors de sa dernière conférence de presse avant les Jeux, le président du Comité olympique canadien, le « gros Marcel » a déclaré (une fois de plus) que l’objectif du Canada à Sotchi était de remporter plus de médailles qu’à Vancouver. Pour ceux qui ont suivi attentivement mes commentaires précédents, vous savez que le Canada a obtenu 26 médailles à Vancouver, dont 14 médailles d’or… ce qui nous a valu le 3e rang (derrière l’Allemagne et les États-Unis si on tient compte du total des médailles, toutes couleurs confondues)… ou le 1er rang (si on ne tient compte que des médailles d’or).

Historiquement, le classement officiel des pays était établi par le nombre des médailles d’or seulement. Mais à Vancouver, c’est le comité olympique canadien et le comité organisateur qui ont décidé de publier les résultats en tenant compte du total des médailles, en pensant que cela permettrait au Canada d’atteindre la 1re place, mais cette stratégie s’est plutôt tournée contre nous parce que nous aurions été 1ers en ne tenant compte que des médailles d’or.

Personnellement, je suis de ceux qui croient que seules les médailles d’or devraient déterminer le classement… après tout, la 2e place dans n’importe quelle épreuve n’est bien que le « premier perdant »! Non?

Mais la vraie question est la suivante : le Canada peut-il gagner plus de médailles à Sotchi qu’à Vancouver?

Avant de répondre à cette question, il faut comprendre que la situation a changé depuis les Jeux de 2010. En effet, à Vancouver, on a distribué un total de 255 médailles (toutes couleurs confondues) dans le cadre des 85 finales des différentes disciplines au programme. Ce qui signifie qu’avec ses 26 médailles, le Canada a remporté 10,2 % des médailles disponibles. Cette année à Sotchi, quelques disciplines ont été ajoutées au programme et il y aura donc un total de 294 médailles (toutes couleurs confondues) dans le cadre de 98 finales. Si le Canada remportait le même nombre de médailles qu’en 2010, soit 26, cela signifierait seulement 8,8 % du total… ce qui serait une nette régression. Pour égaler sa performance de 2010, le Canada devrait donc gagner 30 médailles, ce qui signifie qu’il en faut quatre de plus uniquement pour égaler notre marque. Moins de 30 médailles seraient en conséquence un recul sur Vancouver.

Si on se fie aux médias canadiens (et surtout les médias québécois) qui y sont tous allés de leurs prédictions, le Canada (et les athlètes québécois en particulier) sera enterré sous l’or, l’argent et le bronze.

Mais la réalité pourrait être bien différente. On en a eu un exemple bien concret hier lors de la finale du « slopestyle » du surf des neiges. Tous les médias québécois avaient prédit des médailles à Maxime Parrot et à Sébastien Toutant (Sebs Touts comme on l’appelle sur le circuit des X Games). Mais aucun des deux n’a pu monter sur le podium. La première médaille canadienne dans cette discipline, une médaille de bronze seulement, est venue d’un athlète de la Saskatchewan à qui tous les médias anglophones avaient prédit une médaille.

En fin de journée (à l’heure de Sotchi), la jeune Justine Dufour-Lapointe, 19 ans, et sa sœur Chloé, 22 ans, ont été les grandes vedettes de la journée avec un doublé or-argent dans l’épreuve de bosses de ski acrobatique. Deux fières émules de Jennifer Heil. Bravo aux deux sœurs… même si certains médias avaient rêvé de voir leur autre sœur, Maxime, 24 ans, prendre place à leurs côtés sur le podium. Il s’agissait d’un rêve quasi impossible.

Parfois, pour obtenir des prédictions objectives, il faut consulter des médias objectifs… ce que j’ai fait hier en examinant les prédictions du grand magazine américain Sports Illustrated et d’un autre magazine prestigieux, de Hollande celui-là, l’Infostrada.

Le Sports Illustrated, pour un, prédit 31 médailles au Canada, dont 12 d’or, 8 d’argent et 11 de bronze, ce qui nous vaudrait la 3e place et nous en serions au même point qu’en 2010, compte tenu des médailles additionnelles disponibles cette année. Toujours selon le Sports Illustrated, ce sont la Norvège (avec 35 médailles) et les États-Unis (avec 34 médailles) qui obtiendraient les deux premières places.

Quant au magazine Infostada, il prédit une légère amélioration au Canada avec 33 médailles, mais seulement 11 d’or (trois de moins qu’à Vancouver).

Ce qui est rassurant, c’est que ces deux publications « étrangères » et indépendantes prévoient quand même des résultats intéressants pour le Canada. Mais là où le bât blesse, c’est que le Sports Illustrated prévoit une finale de hockey entre les Russes et la Suède, avec une médaille d’or aux Suédois, et une médaille de bronze seulement au Canada. L’Infostatda, quant à lui, prédit un pire sort au Canada dans le tournoi de hockey, soit une 7e place seulement (comme à Turin). La publication ne croit pas que le Canada pourra s’ajuster aux grandes patinoires européennes. Pour ce qui est du hockey féminin, les deux publications s’entendent pour prédire la 2e place (médaille d’argent) au Canada. Moi, personnellement, je ne crois pas que les filles pourront faire mieux que cela avec un coach de 2e classe comme Kevin Dineen.

Une chose cependant est certaine, c’est qu’il y aura beaucoup d’action dans les deux prochaines semaines…, beaucoup de joies pour les Canadiens…, mais aussi beaucoup de déceptions.

À la prochaine…