Dans Le Carillon du 2 mars 1967, un long article indiquant que « Le Parc Dollard-des-Ormeaux sera un tremplin économique ». C’est un représentant d’Hydro-Québec qui avait été conférencier à la Chambre de commerce de Hawkesbury. Paul Talbot expliquait les grandes lignes d’un projet grandiose d’aménagement d’un parc qui s’étendrait du barrage hydroélectrique de Carillon, à l’est, jusqu’à Pointe-Gatineau, à l’ouest, en passant bien sûr par ce qui allait devenir la réserve faunique de Plaisance.
Il s’agissait d’un projet d’Hydro-Québec dans le cadre du centenaire de la Confédération canadienne (nous sommes en 1967 ne l’oublions pas). Il avait insisté sur l’importance de ce projet comme tremplin économique. « M. Talbot a précisé que les statistiques prophétisent que la population encerclant le Parc dans les années 1985 atteindra les cinq millions ». Cinq millions d’habitants en Outaouais! Le temps, bien sûr, a démontré que rien de tout ça ne s’est matérialisé, sauf le petit parc à Carillon et la réserve faunique à Plaisance.
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Signe des temps. Dans Le Carillon de l’époque, les femmes sont toujours identifiées par le prénom et le nom de famille de leur mari avec l’indication « née xxx » entre parenthèses. Par exemple, Mme André Landry (née Suzanne Danis). Je les nomme parce que c’était des amis à l’époque et que j’ai perdus de vue. C’était il y a 45 ans. Heureusement, les temps ont changé. Au Québec, les femmes ont le droit et l’obligation de conserver leurs noms depuis longtemps.
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Publicité dans l’édition du 9 mars : Michel Charbonneau, qui est aujourd’hui juge à la Cour provinciale, est le metteur en scène de la pièce Le Malade imaginaire que présentera le théâtre L’Onyx à la salle du Christ-Roi. C’était bien avant le Cercle Gascon et le Cercle Gascon II. Michel était aussi le responsable « jeunesse » au sein de la St-Jean-Baptiste locale.
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Vous avec forcément attendu parler des gaz de schiste et des plaintes de nombreux Québécois à cet effet. À la une du journal Le Carillon du 16 mars 1967, une photo de la compagnie Consumer’s Gas, de Welland (Ontario), qui effectue des opérations de forage sur la ferme de feu D.C. McCrimmon, près du petit hameau qui porte son nom (McCrimmon’s Corner) au nord d’Alexandria. On y cherche de l’huile ou du gaz. Ce fut bien sûr une perte de temps. Personne n’avait critiqué l’opération dans les journaux de l’époque.
Mon fils fait du kayak au parc de Plaisance l’été et mon mari et moi y sommes allés, l’été dernier, pour visiter l’exposition et faire une randonnée pédestre. Il y a plusieurs petites baies et marais, c’est très joli. En 76, lorsque je me suis mariée, j’ai pris le nom de mon conjoint. Quelques années plus tard, en 80, j’ai repris mon nom de jeune fille (je me suis pas séparée, j’ai juste repris mon nom de jeune fille), et ce, sous les encouragements d’un collègue de travail, qui militait pour plusieurs causes, dont celle des femmes. Je me souviens que mon conjoint, qui l’avait très bien pris d’ailleurs, se faisait taquiner « Paul Sabourin », par certains, et que je trouvais ça plutôt con. Je trouve que les québécoises sont en avance sur nous, en ce sens, et que j’ai pris la bonne décision. Surtout que mon conjoint est anglophone, alors double raison de garder mon nom de jeune fille. Je suis née Sabourin, et je le resterai toujours ! En passant, bravo à Michel Charbonneau, pour sa contribution aux arts et à la jeunesse. C’est très important !