Avatar de Inconnu

Une journée d’ouverture « officielle » pour le magasinage

Les Magasins Continental Ltée, une société dont le siège social était à Chicoutimi, au Québec, exploite un magasin populaire à Hawkesbury et publie une pleine page de publicité dans l’édition du journal Le Carillon du 29 octobre 1970 qui retient mon attention par son originalité et sa « formalité ». On dirait une lettre qui annonce une situation grave. Ce n’est pas le cas. Je vous reproduis le texte de cette annonce :

MESSAGE TRÈS IMPORTANT

Ceci est pour certifier que je, L.E. Bélanger, gérant du magasin Continental de Hawkesbury, Ontario, sur recommandation des officiers du notre bureau chef, déclare aujourd’hui ‘Journée ouverture officielle’ pour votre magasinage des Fêtes, Noël et Jour de l’An. Notre magasin est maintenant revêtu de sa mante des fêtes.

Le rayon des jouets est prêt à vous recevoir ainsi que tous les autres rayons pour vos achats de cadeaux, soit pour garçons, filles, hommes et dames de tout âge. Nous avons un assortiment pour suffire à tous.

Nous invitons tous nos clients présents, passés et futurs à nous rendre une visite. Ceci vous convaincra que même si Hawkesbury est une petite ville, le magasin Continental de Hawkesbury est comparable à ceux des grandes villes soit par son atmosphère spacieuse, son décor des plus moderne, son vaste assortiment et aussi les meilleurs prix qui soient. Le service est excellent.

Enfin, pour aider le client, nous avons les commodités suivantes: grand terrain de stationnement à l’arrière du magasin, très bien éclairé le soir, pour votre protection. Aussi pour faciliter vos achats, nous avons les ‘Plan Mise de Côté’, ‘Plan de Crédit Continental’ et ‘Chargex’.

De plus, quand vous êtes fatigués, vous pouvez vous arrêter quelques minutes à notre comptoir Lunchenette, un des plus grands et plus modernes de la région. Ce petit arrêt vous fera un grand bien pendant votre magasinage et surtout quelques minutes avant de vous mettre en chemin.

Merci à l’avance de votre visite.

Ce magasin à rayons a fermé ses portes il y a plusieurs années. Je me souviens d’un fait lié à ce magasin. Quand l’usine de la CIP fermera ses portes en 1982, des anciens travailleurs s’y donneront rendez-vous cinq jours semaine afin de prendre le petit-déjeuner ensemble. Mon beau-père était du nombre. Un petit geste qui devenait leur nouvelle routine matinale au lieu de se rendre à un travail qui n’existait plus.

* * *

L’article est enfoui en page 19 de l’édition du 29 octobre. Le Conseil des comtés unis avait adopté une résolution qu’il avait fait parvenir au Premier ministre Pierre Elliott Trudeau. « Nous, les membres du Conseil des comtés unis de Prescott et Russell, endossons les mesures prises par notre gouvernement fédéral en rapport avec la crise politique qui afflige notre pays. C’est notre désir sincère que le gouvernement utilise toutes les ressources à sa disposition pour découvrir les assassins de l’honorable Pierre Laporte et les livrer à la justice et que la fraternité et la compréhension mutuelle reviennent à notre pays du Canada que nous aimons si chèrement ». La Loi sur les mesures de guerre décrétée par Trudeau sévissait encore à ce moment-là. Par contre, les policiers avaient démantelé leurs barrages au pont Perley et à la frontière Ontario-Québec dans la région de Pointe-Fortune.

Avatar de Inconnu

Un p’tit gars de Casselman dirigera les loisirs de Hawkesbury

Il en était question depuis quelques années à Hawkesbury. Au lendemain de l’expansion industrielle amorcée en 1967, les autorités municipales songeaient à embaucher un directeur des loisirs. Il a fallu attendre longtemps pour qu’elles se décident. À la mi-juillet, le Conseil municipal avait décidé d’embaucher Guy Lalonde, le directeur des loisirs de Gatineau, pour devenir le premier directeur des loisirs de Hawkesbury. On lui avait offert « un salaire annuel de $9,000 plus certains frais de dépenses ». En fin de compte, le Conseil devait reprendre l’appel des candidatures et trouver quelqu’un d’autre, Lalonde ayant refusé l’offre de la ville.

Par contre, dans l’édition du journal Le Carillon du 29 octobre 1970, on apprend qu’un « jeune homme de Casselman vient d’être embauché à titre de directeur des loisirs de Hawkesbury. Il s’agit de M. Rhéal Leroux, 21 ans, qui étudie présentement au Collège Algonquin d’Ottawa, où il termine la dernière année d’un cours portant sur l’organisation des loisirs ». Au départ, le nouveau directeur des loisirs ne travaillerait qu’à temps partiel jusqu’à la fin de l’année académique en avril 1971. Ce n’est qu’après, qu’il occuperait ses fonctions de façon permanente. « Selon le président du comité municipal de récréation, le conseiller Philibert Proulx, le nouveau directeur municipal des loisirs touchera un salaire annuel de $7,200 dès qu’il exercera ses fonctions de façon permanente. D’ici là, il sera rémunéré selon le nombre d’heures qu’il passera au service de la ville. » C’était le tremplin d’une longue et brillante carrière d’organisation pour le « jeune homme de Casselman ». En passant, Rhéal était l’ancien correspondant du journal Le Carillon à Casselman, une chose que j’avais oubliée.

Sept ans plus tard, il était devenu directeur général de la Direction des activités publiques, loisirs et culture à la Commission de la capitale nationale (CCN). C’est là qu’il a lancé l’idée du Bal de Neige et qu’il en est devenu directeur général. C’est aussi lui qui a été le concepteur du programme Sons et lumières sur la Colline parlementaire. Son plus récent grand succès est assurément sa direction générale des Jeux de la Francophonie d’Ottawa-Hull en 2001. Sa feuille de route est extrêmement longue et diversifiée depuis ses débuts à Hawkesbury.

* * *

Dans ma chronique de l’édition du 22 octobre 1970 du journal Le Carillon, je fais référence à un phénomène plutôt nouveau : « Le service de crédit Chargex est tout nouveau à Hawkesbury et les caissières de certains magasins éprouvent plus d’une difficulté à suivre les procédures de facturation à cet effet. » Il s’agissait bien sûr des premiers pas de ce qui allait devenir la carte VISA.

* * *

Dans cette même chronique, je constate que j’étais sans doute prédestiné à devenir un citoyen d’Embrun. J’écrivais ceci : « La population du village d’Embrun participe beaucoup aux différents événements organisés à cet endroit. Que ce soit une joute de hockey (environ 500 personnes par joute), un spectacle des Compagnons (la majorité du village s’y rend) ou une simple réunion d’information publique (200 personnes y assistent), les citoyens d’Embrun sont vraiment intéressés à ce qui se passe dans leur village et c’est sans doute une rare exception dans ce monde ‘crébasilien’ d’aujourd’hui. » Comme partout ailleurs, ce n’est plus tout à fait la même chose 40 ans plus tard.

* * *

Nous l’apprenons dans l’édition du 22 octobre 1970. Le gouvernement ontarien vient d’annoncer que l’assurance-hospitalisation et l’assurance-santé seront intégrées dans un même régime en Ontario à compter du 1er juillet 1972. Ce sera le début d’OHIP et les « résidants ontariens recevront donc, comme ceux du Québec, des cartes de matière plastique du genre des cartes de crédit ». Évidemment, les Ontariens n’auront qu’une seule prime à verser… et se rendront chez le médecin ou à l’urgence plus souvent!

Avatar de Inconnu

C’est comme ça que la liberté se perd

Voilà, nous y sommes en ce fameux Octobre 1970. Paul Huneault se penche sur la situation dans son éditorial de l’édition du 15 octobre du journal Le Carillon. « Il y aura des lendemains aux moments tragiques que vivent les Montréalais, le Québec et le Canada. On serait justifié de le craindre. Car la répression risque d’être à la mesure des crimes perpétrés dans la Métropole ces derniers jours. »

Un peu plus loin, Huneault cite des propos de Pierre Elliott Trudeau. « Si des minorités se rendent compte qu’ils n’ont pas la patience de persuader une majorité de citoyens de changer d’opinion; s’ils veulent, par la violence, par les bombes, par les attaques violentes, s’ils veulent ainsi détruire cet ordre social, ÉVIDEMMENT, la majorité devra répondre par une force contraire, une force répressive. Ce serait dommage. (…) C’est comme ça que la liberté se perd dans les pays; parce qu’une petite minorité est trop impatiente pour convaincre ses citoyens qu’elle a raison; parce qu’elle a recours à la violence plutôt qu’à la discussion, plutôt qu’à l’échange raisonnable, plutôt qu’au dialogue civil. » La suite fait partie de notre histoire commune.

* * *

D’un point de vue local, la ville de Hawkesbury et la région avaient subi les contrecoups. Ainsi, contrairement à des propos qui laissaient supposer différemment, la Loi sur les mesures de guerre dérange les gens du coin. La Sûreté provinciale de l’Ontario et la Sûreté municipale de Hawkesbury exercent une surveillance serrée du pont Perley, ainsi que sur les routes qui bordent le Québec, que ce soit à Pointe-Fortune ou à St-Eugène. La 417 n’est pas encore là, rappelons-le. Les taxis hésitent à traverser les ponts ou le font moyennant un tarif supérieur. Des passagers d’autobus ont même dû traverser le pont Perley à pieds pour se rendre à Grenville. On craignait que des membres du FLQ s’infiltrent en Ontario afin d’y cacher armes, munitions et bombes. « La mise en circulation de fausses rumeurs, parfois invraisemblables, est devenue un fait courant à Hawkesbury depuis que la SPO a érigé des barricades. Un appel à la bombe sous le pont Perley, l’arrestation de manifestants pendant la messe dominicale dans une église de la région, une descente de la police dans une résidence de la rue Laurier ne sont que quelques-unes de ces rumeurs, toutes démenties par les autorités » écrivais-je dans mon article de l’édition du 22 octobre 1970.

* * *

En relisant les propos de Trudeau, on peut regarder dans d’autres pays du monde et constater là aussi les « ravages » d’une minorité devant l’inaction de la majorité. « C’est comme ça que la liberté se perd. » Trudeau n’avait aucune idée bien sûr ce qui allait se produit une trentaine d’années plus tard et qui allait irrémédiablement nous faire perdre plusieurs libertés. Il ne se doutait même pas que 30 ans plus tard, nous serions tous devenus des suspects… des terroristes en instance… des poseurs de bombe « dormants »… des personnes en qui on ne peut avoir confiance à moins de leur faire subir toutes sortes d’examens et de vérifications.

Avatar de Inconnu

Hawkesbury profitera davantage de Mirabel

L’aménagement du nouvel aéroport de Montréal à Ste-Scholastique profiterait-il davantage à Hawkesbury et son territoire immédiat qu’à la région de Lachute? J’en parle dans ma chronique de l’édition du 17 septembre 1970 du journal Le Carillon. « Un homme d’affaires du Québec a en effet expliqué que les financiers et les compagnies importantes ont les yeux tournés vers l’Est ontarien et particulièrement le secteur de Hawkesbury depuis l’annonce de la construction du future aéroport. C’est sans doute aussi une des raisons, en plus du chômage et du pourcentage élevé d’assistés sociaux, qui a incité la Société ontarienne de développement à inclure Prescott et Russell dans son programme d’aide à l’industrie. »

Et je poursuis : « Le même homme d’affaires, qui a demandé de taire son nom, a ajouté que le nouveau système routier qui sera construit dans le rayon de l’aéroport et l’élargissement probable du pont Perley, à Hawkesbury, contribueront aussi à encourager les entreprises à s’établir dans l’Est ontarien. Enfin, la même personne a avoué songer sérieusement à établir une filiale de son entreprise dans le secteur de Hawkesbury. » Bien sûr, les beaux espoirs de Mirabel ne se sont jamais matérialisés, ni l’élargissement du pont Perley. Éventuellement, il a tout simplement été démoli et remplacé parce qu’on avait attendu beaucoup trop longtemps pour le réparer. Quant à l’autoroute 50, son prolongement n’est pas encore terminé.

* * *

Une petite crise semblable n’était pas nouvelle. C’était connu que les Canadiens-français se mangent la laine sur le dos, pour ainsi dire. « Évidemment, écrit Paul Huneault (Marcel Desjardins) dans l’édition du journal Le Carillon du 24 septembre 1970, on ne peut exiger de quelqu’un qu’il continue d’embrasser une cause, s’il n’y croit plus. » Il se réfère à Armand Giroux, le président de la régionale Ottawa-Vanier de l’Association canadienne-française de l’Ontario. Giroux avait décidé de ne plus militer parce que « selon lui, l’effort n’en vaut pas la chandelle, la francophonie ontarienne, indifférente, étant déjà à moitié gagnée par le cancer de l’anglicisation ». Le quotidien Le Droit attribue sa décision au désespoir.

Huneault n’était pas d’accord. « Depuis trop longtemps, hélas, écrit Huneault, on a perdu l’habitude au sein de la francophonie ontarienne de remettre en cause les faits et gestes de ‘l’élite’ et des leaders. Très souvent d’ailleurs, ces derniers se sont crus éternels et inattaquables. Ils ont oublié de consulter ceux qu’ils disaient défendre. Ils ne se sont pas rendu compte que ces derniers leur échappaient. » Et d’ajouter Huneault : « Plus déprimant, peut-être, l’attitude des jeunes qui renoncent de plus en plus facilement à leur langue pour ne pas parler de la culture. Le noyau de jeunes qui, malgré tout, survit, se cherche désespérément. Il n’a même pas résolu ses propres querelles intestines. » Il faisait référence aux prochains congrès de deux organismes rivaux de jeunes Franco-Ontariens de l’époque (l’APMJOF et l’AJFO). L’APMJOF, c’est l’Assemblée provinciale des mouvements de jeunes de l’Ontario français, alors que l’AJFO est l’Association de la jeunesse franco-ontarienne. Le mois suivant, en octobre 1970, ces deux organismes se sont fusionnés pour devenir Direction-Jeunesse.

Avatar de Inconnu

Fallait bien qu’elles vivent elles aussi

Les grandes comédiennes québécoises devaient bien vivre elles aussi. Ainsi, Monique Mercure est « en vedette » dans deux cinémas du coin. À Lachute, elle joue dans « Viens, mon amour » … « Un voyage sensuel d’une génération à l’autre » comme le clame la publicité. Et au Laurentien de Grenville, elle est la covedette de « Deux femmes en or » avec Louise Turcot… ou comme le proclame l’annonce « Des ‘minounes’ comme ça y-ont jamais vu ça! ». Pendant ce temps, du côté plus prude ontarien, au théâtre Régent de Hawkesbury, c’est « 2001: A space odyssey » qui est à l’affiche. Dans un cas comme dans l’autre, le spectateur en aurait plein la vue! On apprend tout ça dans l’édition du 10 septembre du journal Le Carillon. Voilà, vous pouvez rire maintenant!

* * *

Le conflit postal qui perdurait depuis quatre mois est réglé. Le caricaturiste Daniel McKale s’y réfère dans l’édition du 10 septembre. Le conflit se prolongeait par grèves tournantes et lock-out occasionnels depuis le début de mai. Tout ça avait commencé par le conflit des camionneurs à Montréal.

* * *

« Un premier syndicat CSN s’implante à Hawkesbury » titre l’article en page 2 de l’édition du 17 septembre 1970 du journal Le Carillon. Et ce premier syndicat CSN s’installait justement au journal. Depuis quelques mois, Louis-Denis Lord et moi avions recruté l’adhésion de trois de nos collègues sur quatre dans trois des services concernés. La nouvelle avait été annoncée par le président de « la section LE CARILLON du Syndicat des journalistes de Montréal », moi-même. « La section locale du syndicat a pris naissance vendredi dernier, alors que le Conseil syndical du SJM, réuni en assemblée spéciale à Montréal, a fait parvenir à la Commission ontarienne des relations du travail, une requête en accréditation pour les travailleurs du CARILLON. » La veille, les syndiqués avaient tenu une première assemblée en présence du président général du syndicat, Maurice Giroux, de Montréal. Le journal Le Carillon devenait le troisième Hebdo A-1 (la crème des hebdos) à être doté d’un syndicat en moins de quatre mois, « ses deux prédécesseurs étant l’Écho du Nord, à St-Jérôme, et le Joliette-Journal, à Joliette ».

Les réunions au siège social de la CSN à Montréal se poursuivraient pendant plusieurs mois, y compris pendant la Crise d’octobre. Louis-Denis et moi y participions assidûment, même après que la totalité de nos collègues nous aient abandonnés. Les dirigeants du SJM et de la CSN avaient décidé de poursuivre les démarches, par principe. Notre démarche, par contre, n’avait pas été inutile. Elle avait donné lieu à la formation d’une association des employés qui ont quand même négocié de nouvelles conditions avec notre employeur. Nous n’avions pas droit de grève évidemment, mais les négociations mutuelles se sont quand même bien déroulées. Une fois, pour faire aboutir les négociations, ma salle des nouvelles et moi avions remis notre démission en bloc et nous étions sérieux. Ce n’est que le lendemain de notre démission – que nous avions retardée d’une journée – que nous avons obtenu gain de cause. En fait, comme dans toute négociation, nous nous étions fixés certains objectifs… et nous les avons tous dépassés… à notre grande surprise. Après, j’ai arrêté de me faire le porte-parole de mes collègues. Quelques années plus tard, notre employeur, toujours à l’avant-garde à certains points de vue, avait créé un régime de participation aux profits et même un régime d’actions. Quant à moi, je suis devenu éventuellement vice-président de la Société d’édition et secrétaire de la Société de gestion, jusqu’au moment de mon départ pour Postes Canada.

Avatar de Inconnu

Changer de nom pour éliminer les rivalités

Une petite nouvelle intéressante dans l’édition du 27 août 1970 du journal Le Carillon. On y apprend que le maire de Casselman, Robert Racine, soutient que « changer le nom des comtés unis de Prescott et Russell serait une solution pour éliminer les rivalités qui existent présentement entre l’ouest et l’est de ce territoire géographique ». L’article ajoutait que « M. Racine a admis cependant qu’un tel succès ne pourrait être obtenu avant plusieurs années ». Finalement, le jeune maire de Casselman « pense que la formation prochaine d’une municipalité régionale, dont Prescott et Russell feront partie avec Cornwall, Stormont, Dundas et Glengarry, contribuera sans doute à éliminer les disparités et les rivalités entre les diverses régions ». Quarante ans plus tard, ce noble souhait ne s’est toujours pas matérialisé. Quant à la formation d’une municipalité régionale, elle n’a jamais eu lieu, mais les conseils scolaires de ces six territoires ont été regroupés en une seule entité pour les écoles catholiques il y a une quinzaine d’années. Quant aux services de l’Unité sanitaire et du Service régional d’évaluation, ils ont déjà été regroupés dans ce territoire. Notons que la municipalité régionale d’Ottawa-Carleton était encore toute jeune.

* * *

Véritable branle-bas de combat pour l’administration municipale de Hawkesbury. Ainsi, dans l’édition du 20 août 1970, un reportage nous montre les employés en train de déménager dans le tout nouvel hôtel de ville de la rue Higginson à Hawkesbury, bien que les travaux d’aménagement ne soient pas tout à fait terminés. Le nouvel hôtel de ville comprend également les locaux de la sûreté municipale et du service des incendies et tout le monde devait mettre la main à la pâte pour cette importante opération. Quant à l’ancien hôtel de ville, on a entrepris sa démolition aussitôt les derniers meubles sortis. Un centre commercial y sera construit. Quant au nouvel hôtel de ville, son inauguration officielle n’aura lieu qu’à l’automne… et précédera les élections municipales et scolaires.

* * *

L’expansion industrielle de Hawkesbury au cours des dernières années a créé une croissance des besoins postaux. Ainsi, le ministère des Travaux publics décide de construire une annexe de 2000 pieds carrés au bureau de poste de Hawkesbury afin de répondre à ces nouveaux besoins de traitement. Un court article en fait état dans l’édition du 3 septembre 1970 du journal Le Carillon.

* * *

Parlant d’expansion industrielle, les autorités municipales déplorent que les nouvelles industries aient « importé un très grand nombre de leurs employés ». Ainsi, le conseiller Rhéal Rouleau avait soutenu que « la ville a déboursé de trop fortes sommes pour aménager un parc industriel et attirer de nouvelles industries pour que les travailleurs de l’extérieur soient les premiers à en bénéficier ». Il avait sans doute oublié que ces nouveaux travailleurs s’installaient à Hawkesbury ou dans la région et qu’ils devenaient contribuables locaux ou tout au moins consommateurs chez les entreprises locales. N’était-ci pas le but de l’expansion industrielle? Les entreprises spécialisées telles Duplate Canada et Patchogue Plymouth n’avaient pas trouvé localement la main-d’œuvre spécialisée dont elles avaient besoin. À tout événement, le Conseil demande au préfet Germain Tessier, celui qui présidait le comité de développement économique à la source de cette expansion, d’effectuer une enquête sur la question.

Avatar de Inconnu

Un traître au Conseil municipal de Hawkesbury?

« L’affaire Angers-Proulx » rebondit, nous apprend un article dans l’édition du 6 août 1970 du journal Le Carillon, alors que l’architecte Marc Angers décide d’intenter des procédures judiciaires contre le conseiller municipal Philibert Proulx pour des propos qu’il aurait tenus en avril lors d’une rencontre sur le chantier de construction du nouvel hôtel de ville. Angers profère ses menaces alors que les travaux au nouvel hôtel de ville tirent à leur fin et qu’il aura bientôt terminé ses obligations liées au nouveau garage municipal alors en construction. Les membres du Conseil, dont Proulx bien entendu, ont été très surpris puisqu’ils croyaient l’affaire close après une lettre du conseiller Proulx au début de juin. Mais voilà, le conseiller Proulx avait refusé de s’excuser comme le lui demandait l’architecte et soutenait plutôt n’avoir jamais fait l’affirmation que lui reprochait l’architecte. Cette intention de l’architecte Angers avait été mentionnée à la table du Conseil lors d’une réunion à huis clos, ce qui n’avait pas empêché le journaliste Jean-Robert Danis d’en avoir vent. D’ailleurs, dans l’édition du 13 août, un texte rapporte une déclaration du conseiller Proulx affirmant qu’un « traître siège au Conseil municipal » parce que la situation avait été rendue publique.

* * *

Il fallait bien que quelqu’un confirme la chose un jour ou l’autre parce qu’à peu près tout le monde en avait entendu parler. Mais voilà que dans l’édition du 6 août 1970, le Conseil municipal du Canton de Longueuil confirme la décision d’Ivaco Industries, de Marieville (Québec), de construire une fonderie de quatre millions de dollars dans cette municipalité à l’ouest de Hawkesbury, à moins d’un mille des rives de l’Outaouais. Au printemps de 1971, l’usine devait accueillir ses premiers employés et on croit qu’au bout de dix ans, l’effectif pourrait passer à 1000 employés. Il faudra aussi ajouter une voie ferrée pour desservir la nouvelle usine, ce qui nécessitera une dépense d’environ un million et demi de dollars par le Canadien National. Ivaco Rolling Mills allait devenir la quatrième usine de cette société fondée par des industriels d’origine roumaine. Ivaco est toujours en exploitation bien qu’elle a de nouveaux propriétaires et qu’elle a connu plusieurs déboires à cause de la crise économique des dernières années.

* * *

Le 11 août 1970, un incendie détruit l’église historique St-Raphael, au sud-ouest d’Alexandria. Construite en 1807, c’était sans doute la plus ancienne église catholique en Ontario. Aujourd’hui, les ruines ont été conservées et un petit parc y a été aménagé. Il y a plusieurs années, on y avait présenté des concerts de musique classique.

* * *

Tiens, tiens, celle-là aussi je l’avais oubliée. Dans l’édition du journal Le Carillon du 13 août 1970, un article enfoui dans les pages intérieures fait référence aux intentions du gouvernement ontarien de créer son propre service postal. « À cause de la lenteur du gouvernement fédéral à régler le conflit au ministère des Postes, le gouvernement ontarien songe sérieusement à établir un service postal au sein de ses services. » Un représentant du ministère provincial des Travaux publics aurait en effet déclaré « que le gouvernement ontarien pouvait effectuer un service plus rapide et aussi économique de son courrier que le service fédéral. Il a ajouté que plusieurs départements gouvernementaux, à travers l’Ontario, ont demandé que ce service d’urgence, mis sur pied dans les premiers jours du mois de mai lors du début de la grève tournante des employés du ministère fédéral des Postes, devienne permanent ». Notez que ce conflit perdure donc depuis près de quatre mois.

Avatar de Inconnu

Les gens avaient bien ri du projet

Les gens avaient bien ri du projet de cet ancien membre des forces armées canadiennes et de la police montréalaise l’année précédente, mais en ce mois de juillet 1970, c’est une toute autre histoire. Voilà donc ce reportage dont j’avais parlé il y a quelque temps et je le retrouve dans l’édition du 23 juillet 1970 du journal Le Carillon. J’avais pondu deux articles, dont un justement sur l’origine du projet et l’autre sur le nouveau Domaine naturiste du Québec Enrg. installé dans le canton de Hawkesbury-Est… oui, en Ontario. Ce camp de nudistes compte déjà « une cinquantaine de chalets et de roulotes sur des lots de 200 pieds carrés pourvus d’eau et d’électricité » et à peine 20 p. cent de l’emplacement est développé.

« Ce village pour nudistes comprend déjà une piscine, un terrain de jeux, une salle de récréation, et comprendra bientôt un bain sauna. Parmi les autres activités, on remarque le cinéma, du tir à l’arc, de la chasse aux chevreuils lièvres et perdrix, du badminton. La piscine sera éventuellement intérieure et chauffée. » Les règlements sont sévères parce que son propriétaire, André, veut éviter les problèmes. En passant, seuls les prénoms sont utilisés à l’intérieur du camp. André explique que « l’aménagement complet de ce paradis terrestre de 60 acres ne sera pas achevé avant encore quatre ou cinq ans ». Le domaine est toujours actif au même endroit et je tiens pour acquis qu’il doit comprendre aujourd’hui beaucoup plus d’installations et de membres.

En passant, le jour de mon reportage, André et moi avions bien ri de voir les policiers provinciaux venir patrouiller au moins deux fois pendant l’heure que j’y avais passée et il m’avait fait remarquer que les gars de Bell devaient venir souvent pour effectuer de supposées réparations aux fils téléphoniques. Quoi qu’il en soit, je dois reconnaître que c’est moi qui paraissait différent cette journée-là… habillé bien sûr. J’avais jasé avec une dame qui tricotait… confortablement assise devant son chalet… et je l’avais photographiée (discrètement) pour le journal (un journal familial après tout) et avec un médecin new-yorkais et sa femme… qui travaillaient leur plate-bande devant leur chalet… un peu plus grand que les autres. Quant à ma photo des gens dans la piscine, et bien ils étaient justement dans l’eau… donc pas de problème pour le journal. En fait, les membres n’ont pas le droit d’utiliser de caméras ou d’appareils-photos à l’intérieur du camp et il est interdit d’y fumer. Vous aurez aussi compris que le port d’un maillot dans la piscine n’est pas permis non plus. C’était une visite très visuelle!

* * *

L’édition du 23 juillet 1970 fait mention de l’ouverture officielle du nouveau BonSoir Lounge du restaurant-motel Holiday de Hawkesbury. C’était une immense salle qui était bondée les vendredis et samedis. Nous sommes à l’aube du disco. Pour l’inauguration, le propriétaire Jimmy Assaly avait invité Les Jérolas et bien entendu, la salle était pleine ce soir-là. Le motel et les deux restaurants, ainsi que la grande salle de réception ont fermé leurs portes il y a plusieurs années. Sur l’emplacement, on y trouve aujourd’hui un manoir pour personnes âgées. C’est d’ailleurs dans le chic restaurant de ce motel Holiday que j’avais demandé à Louise, à l’automne de 1967, de devenir ma femme. Évidemment, vous connaissez tous sa réponse!

Avatar de Inconnu

Le coût de l’éducation a commencé à grimper après le regroupement

En Ontario, le regroupement des administrations scolaires locales en grandes entités régionales visait l’amélioration et l’égalisation des chances en éducation, si l’on peut dire. Cela sous-entendait une croissance des coûts; il fallait s’y attendre. Ainsi, en 1970, les budgets des conseils scolaires régionaux de Prescott et Russell totalisaient des dépenses de pas moins de 11 199 877 $, soit 5 403 086 $ pour les écoles séparées, 5 075 456 $ pour les écoles secondaires et 721 335 $ pour les écoles publiques. Je notais dans ma chronique du 9 juillet 1970 que « le Conseil des écoles catholiques est reconnu pour un des plus efficaces de la province au point de vue administratif ». Je citais d’ailleurs l’administrateur de ce conseil, Yvon Lahaie, dont la philosophie était « ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait ». Je dois avouer que je ne sais pas comment va la gestion scolaire dans Prescott et Russell de nos jours parce que nous n’en entendons quasiment jamais parler. Le journal Le Carillon, à cette époque de 1970, avait assigné un journaliste pour couvrir chaque conseil. Je m’occupais de la couverture du Conseil des écoles catholiques justement.

* * *

Nous sommes en juillet 1970 et le populaire jeu électronique « Grand Theft Auto » est très loin dans le temps; en fait, même l’omniprésent ordinateur d’aujourd’hui était alors réservé à de grandes organisations et encore. Quoi qu’il en soit, l’édition du 16 juillet du journal Le Carillon nous apprend que « quatre vols de voitures perpétrés à Hawkesbury au cours des dernières semaines ont été éclaircis en fin de semaine par l’arrestation de trois enfants de Hawkesbury-Ouest ». Vous avez bien lu… des enfants. « Il s’agit d’une fillette de 14 ans et de deux garçonnets de 11 ans qui ont été appréhendés à Pointe-aux-Chênes, dimanche, soit quelques heures après avoir volé leur quatrième voiture en moins de trois semaines ». (La quatrième voiture appartenait à Wayne Assaly, de Hawkesbury. Wayne allait plus tard fonder la société de construction Asco, toujours active aujourd’hui, et il allait devenir le beau-père d’une de mes nièces.) Le journal n’a pas fait de suivi lors du prononcé de la sentence le mois suivant, puisque les trois jeunes avaient reconnu leur culpabilité en Cour juvénile.

* * *

Un entrefilet dans l’édition du 16 juillet 1970 nous annonce le décès du docteur Paul Charbonneau deux jours plus tôt. Il n’avait que 47 ans et quand le cœur flanche, inutile d’être médecin. J’en parle parce qu’il était mon médecin personnel et que nous avions quelque chose en commun : d’abord son frère Jean-Maurice était un collègue de travail, mais aussi parce qu’il avait étudié au petit séminaire d’Ottawa. C’était d’ailleurs un bon sujet de conversation entre nous, bien qu’il y ait étudié bien avant moi. Dans son cas, il avait décidé de soigner les corps au lieu des âmes.

* * *

Je ne pensais pas que cette entreprise remontait à 41 ans. Dans l’édition du 23 juillet 1970, je note l’inauguration « de la nouvelle pâtisserie Le Petit Pain » par Fred Ineichen, un Suisse d’origine qui avait décidé de faire confiance aux consommateurs de Hawkesbury. J’en conclus qu’il a eu raison de le faire parce que cette pâtisserie a toujours pignon sur la rue Principale et demeure populaire, bien qu’il y ait de nouveaux propriétaires depuis plusieurs années.

Avatar de Inconnu

Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (dernière partie)

14 septembre – Hier sur le chemin du Jardin du Luxembourg, nous avions visité l’église Saint-Sulpice, en rénovation. Dans l’église, les prêtres ont prévu l’arrêt inévitable à cause de la référence à cette église dans le roman et le film Da Vinci Code. Ils ont préparé un étalage de textes pour rétablir ou plutôt différencier la fiction de la réalité.

Aujourd’hui, c’est notre deuxième visite au Louvre. Cette fois, pour les peintures. Éblouissant. Nous voyons bien sûr La Joconde. Comme à peu près tout le monde qui a vu cette petite peinture, l’on s’interroge sur son mythe ou sa mystique. Des milliers d’œuvres du Louvre soulèvent un intérêt meilleur. Par exemple, les 24 tableaux sur Marie de Médicis, mère de Louis XIII, réalisés par Rubens coupent le souffle.

De retour vers la sortie, fidèle à mon habitude, je me perds dans les dédales d’une aile et je me retrouve chez les Égyptiens. Aucune idée comment j’ai abouti là. Pendant ce temps, Louise m’attendait sous la pyramide… celle du Louvre… pas celle des Égyptiens!

En soirée, un concert inoubliable en l’église de l’Abbaye St-Germain-des-Prés par l’Orchestre de chambre Paul Kuentz, ainsi qu’un flutiste et une harpiste invités. Ces deux-là se sont mariés il y a 54 ans. Quant à lui, Kuentz a épousé sa première violon il y a 50 ans. Kuentz a fondé son orchestre il y a… 56 ans! Cela donne une idée de son âge et de l’âge des solistes! L’esprit n’a pas de limites!

Dans la nef, à peine 200 personnes, à cause d’une publicité manquante signale le chef. Ce qui ne l’empêche pas de souligner la qualité de l’auditoire… une vieille dame très très grisonnante et harpiste réputée (je n’ai pas retenu son nom); le grand compositeur Vladimir Cosma, auteur notamment de la musique du film Le Dîner des cons; et nul autre que Michel Legrand, que j’avais déjà reconnu malgré sa chemise à carreaux, son coupe-vent et ses espadrilles. Mais deux heures et demie sur de vieilles chaises en osier dans une église du VIe siècle… c’est dur sur nos dos. Mais quelle musique! Quand le flutiste s’est présenté, par exemple, je me demandais bien ce qu’il allait faire là; mais dès les premiers coups de baguette de Kuentz, il s’est redressé, s’est concentré sur je ne sais quoi et il s’est mis à jouer. Je n’avais pas entendu une telle qualité depuis un concert du grand flutiste Jean-Pierre Rampal au début des années 60.

À la fin du concert, nous voyons les éclairs à travers les vitraux et la pluie joue sa propre musique sur le toit de l’église. Retour aux Citadines sous la pluie battante. Heureusement, nous avions prévu le coup et apporté nos parapluies; mais quand même… De toute façon, toute la journée, il faisait encore 30 degrés et une telle tempête était inévitable.

15 septembre – Il pleut sur Paris. Toute la journée. Première fois du voyage. Cela ne nous empêche pas de nous rendre à Notre-Dame (à trois minutes de marche des Citadines) avec des milliers d’autres curieux. C’est débile! Mais ce n’est pas la première fois que nous visitons cette cathédrale; nous la connaissons quasiment par cœur.

Tout près, sur le Quai Montebello (c’est son nom), nous tombons par hasard sur les Marchés gourmands… les traditionnels marchés flottants où les artisans de Gers et de Lot-et-Garonne y vendent leurs foies gras, cassoulets, saucissons, armagnac, vins, liqueurs, tomates séchées, abricots et pruneaux, etc. Notre souper de soirée est trouvé : une variété de cochonnailles et un petit chèvre d’un producteur charcutier-fromager du coin de Moissac. Soirée calme à regarder les polars du vendredi soir sur France 2. Nous avons réservé notre navette pour 4 h 30 dimanche matin.

16 septembre – Dernière journée de nos vacances parisiennes, mais si ce n’était que de nous… Je ne suis pas encore retraité et il nous faut retourner à notre train-train quotidien la semaine prochaine.

Nous nous dirigeons donc, à pieds, vers la tour Eiffel, en passant par les bouquinistes afin de dénicher des livres anciens pour Dominique. Nous déjeunons au restaurant Le Voltaire, aménagé dans l’immeuble où est décédé l’écrivain et philosophe en 1778. Resto très populaire. Les Parisiens y amènent leurs chiens!!! Il y a obsession canine en France. (Nous avons déjà dîné à Beaune, en Bourgogne, avec un gros saint-bernard sous la table derrière nous.)

Nous nous dirigeons ensuite vers la tour… que j’avais estimée moins loin qu’à deux heures de marche… après une demi-heure au magasin Le Bon Marché. Trois fois n’étant pas coutume, nous nous arrêtons au bar Le Tourville, en face de l’École militaire. Nous nous y étions arrêts lors de deux voyages précédents. De resto-bistro parisien typique, Le Tourville a été réaménagé en bar-lounge.

Ensuite, marché sur le Champ de Mars, qui comprend maintenant des jeux pour les enfants à la manière du Jardin du Luxembourg. Nous passons sous la tour où des milliers de badauds attendent les trois ascenseurs qui fonctionnent. Nous n’y montons pas parce que nous l’avons déjà fait deux fois dans le passé. Nous prenons plutôt les Bateaux Parisiens pour lesquels nous avions des billets, gracieuseté des Voyages Transat. Une heure bien passée. Nous prenons un taxi pour revenir aux Citadines; pas question de marcher le retour!

En soirée, nous mangeons au resto Le Christine, qui nous avait tentés à maintes reprises au cours du séjour. Dans la rue du même nom, suivante du Relais Louis XIII. Nous revenons à l’appartement tôt parce que nous devons préparer nos bagages. Et aussi parce qu’il faudra nous lever à 3 heures du matin pour ne pas manquer la navette de 4 h 30.

17 septembre – Sommeil presque nul de peur de nous lever trop tard. La navette arrive avec 15 minutes de retard. Le chauffeur m’engueule parce que nos valises sont trop grosses (la navette était trop petite!!!). En route, il écrase presque un piéton qui avait ignoré les feux. Le piéton lui crie des bêtises, évidemment. Ce chauffeur n’aura pas de pourboire!

Nous quittons Charles-de-Gaulle avec 20 minutes de retard, mais nous arrivons à Dorval avec 30 minutes d’avance. Une autre belle aventure qui prend fin!