Le coût de l’éducation a commencé à grimper après le regroupement

En Ontario, le regroupement des administrations scolaires locales en grandes entités régionales visait l’amélioration et l’égalisation des chances en éducation, si l’on peut dire. Cela sous-entendait une croissance des coûts; il fallait s’y attendre. Ainsi, en 1970, les budgets des conseils scolaires régionaux de Prescott et Russell totalisaient des dépenses de pas moins de 11 199 877 $, soit 5 403 086 $ pour les écoles séparées, 5 075 456 $ pour les écoles secondaires et 721 335 $ pour les écoles publiques. Je notais dans ma chronique du 9 juillet 1970 que « le Conseil des écoles catholiques est reconnu pour un des plus efficaces de la province au point de vue administratif ». Je citais d’ailleurs l’administrateur de ce conseil, Yvon Lahaie, dont la philosophie était « ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait ». Je dois avouer que je ne sais pas comment va la gestion scolaire dans Prescott et Russell de nos jours parce que nous n’en entendons quasiment jamais parler. Le journal Le Carillon, à cette époque de 1970, avait assigné un journaliste pour couvrir chaque conseil. Je m’occupais de la couverture du Conseil des écoles catholiques justement.

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Nous sommes en juillet 1970 et le populaire jeu électronique « Grand Theft Auto » est très loin dans le temps; en fait, même l’omniprésent ordinateur d’aujourd’hui était alors réservé à de grandes organisations et encore. Quoi qu’il en soit, l’édition du 16 juillet du journal Le Carillon nous apprend que « quatre vols de voitures perpétrés à Hawkesbury au cours des dernières semaines ont été éclaircis en fin de semaine par l’arrestation de trois enfants de Hawkesbury-Ouest ». Vous avez bien lu… des enfants. « Il s’agit d’une fillette de 14 ans et de deux garçonnets de 11 ans qui ont été appréhendés à Pointe-aux-Chênes, dimanche, soit quelques heures après avoir volé leur quatrième voiture en moins de trois semaines ». (La quatrième voiture appartenait à Wayne Assaly, de Hawkesbury. Wayne allait plus tard fonder la société de construction Asco, toujours active aujourd’hui, et il allait devenir le beau-père d’une de mes nièces.) Le journal n’a pas fait de suivi lors du prononcé de la sentence le mois suivant, puisque les trois jeunes avaient reconnu leur culpabilité en Cour juvénile.

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Un entrefilet dans l’édition du 16 juillet 1970 nous annonce le décès du docteur Paul Charbonneau deux jours plus tôt. Il n’avait que 47 ans et quand le cœur flanche, inutile d’être médecin. J’en parle parce qu’il était mon médecin personnel et que nous avions quelque chose en commun : d’abord son frère Jean-Maurice était un collègue de travail, mais aussi parce qu’il avait étudié au petit séminaire d’Ottawa. C’était d’ailleurs un bon sujet de conversation entre nous, bien qu’il y ait étudié bien avant moi. Dans son cas, il avait décidé de soigner les corps au lieu des âmes.

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Je ne pensais pas que cette entreprise remontait à 41 ans. Dans l’édition du 23 juillet 1970, je note l’inauguration « de la nouvelle pâtisserie Le Petit Pain » par Fred Ineichen, un Suisse d’origine qui avait décidé de faire confiance aux consommateurs de Hawkesbury. J’en conclus qu’il a eu raison de le faire parce que cette pâtisserie a toujours pignon sur la rue Principale et demeure populaire, bien qu’il y ait de nouveaux propriétaires depuis plusieurs années.

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