Je sais que ma mère a dû avoir en tête un petit-fils ou arrière-petit-fils lorsqu’elle a pondu ce poème le 23 mars 1985. Son message est toujours d’une grande actualité.
Mon ami, tu as entrepris
Le grand voyage de la vie.
Si parfois le long de la route
Tu es envahi par le doute,
N’arrête pas, regarde en haut
Car plus loin c’est toujours plus beau;
Un pas à la fois en souriant
Ça vaut le peine, c’est épatant.
Pour ce voyage, tu peux rêver
À tout ce qui peut t’arriver.
Mais tu ne dois pas être déçu
Si tu n’avais pas tout prévu.
Dans la vie tu dois laisser dire
Et apprendre qu’il faut aussi rire,
Car c’est la musique de l’esprit
Qui nous fait aimer tout c’qui vit.
Tu as le goût de l’aventure
Regarde bien dans la nature
Et avec un peu de courage
Tu comprendras vite son message.
Prends le temps de bien travailler,
Il faut aussi te reposer,
Si tu veux être vraiment heureux,
Aime les autres du mieux qu’tu peux.
Un poème profond d’amour et de paix. Je me demande si écrire lui venait facilement ou si elle travaillait longtemps ses textes. « N’arrête pas, regarde en haut, car plus loin c’est toujours plus beau ». Ces vers me font penser à la chanson de Jean-Pierre Ferland: « Un peu plus loin ». Aussi, j’aime bien son expression: « La musique de l’esprit ».
J’ai l’impression qu’elle les travaillait. Après tout, à 80 ans, c’était devenu son grand passe-temps et son défi intellectuel. Tant que l’esprit va, tout va!
La preuve qu’on peut être poète à tout âge !
J’ai beaucoup aimé ce poème. Quelle belle philosophie de la vie! Elle devait être une femme heureuse.
En rétrospective, sûrement. Mais connaît-on réellement ses parents?