Le journal rapporte, dans l’édition du 8 juillet 1965, une déclaration d’un détaillant d’essence de Hawkesbury selon laquelle la grève des distributeurs d’essence pour les véhicules automobiles à Montréal amènerait une augmentation des ventes pour les détaillants et les vendeurs d’essence de la région.
Ce conflit aurait commencé alors que l’Association des détaillants de gaz de Montréal avait décidé de ne pas vendre d’essence parce que les compagnies voulaient augmenter le prix du gallon. À Montréal, plus de 1800 stations de service sont alors touchées par cette grève. Si les grévistes empêchent les camions-citernes de sortir de Montréal, les détaillants pourraient s’approvisionner des réserves de Cornwall ou d’Ottawa. Nous sommes manifestement très loin des majorations hebdomadaires, sinon quotidiennes, du prix de l’essence aujourd’hui. Et le gallon est devenu le litre.
Ce n’est pas la première fois que les commerces de Hawkesbury profitaient de grèves å Montréal. Chaque grève de la SAQ créait des embouteillages au magasin de la LCBO de Hawkesbury (alors situé au coin des rues Main et William) où même les artistes de Montréal viennent s’approvisionner.
Dans la même veine, l’édition du 29 juillet fait référence å la grève nationale des employés des postes qui touchait Hawkesbury comme tous les centres du pays. Comme dans le cas des détaillants d’essence et de la SAQ, les gens de l’extérieur de Hawkesbury venaient utiliser les services de télégraphie et de colis du C.N.R. (la Canadian National Railway). Une partie des colis et des messages était aussi envoyée « par les autobus de la Colonial Coach Line qui s’arrêtent plusieurs fois par jour au restaurant Thompson » de la rue John.
Dans l’édition du 12 août, un article fait référence au fait que les employés des postes ont repris leur travail à Hawkesbury, mais que les grévistes de Montréal poursuivent toujours leur conflit. En conséquence, plusieurs entreprises de Montréal (dont la station de télé CFCF) viennent poster leurs colis et leurs lettres au bureau de Hawkesbury. Autres temps.