Une fin de décembre plutôt calme

Dans les journaux communautaires, encore aujourd’hui, les éditions de fin décembre comportent rarement de grandes manchettes qui déclencheraient de longues discussions. Les éditions du journal Le Carillon de cette fin de 1965 ne dérogeaient pas à la règle bien qu’elles permettent plusieurs anecdotes sur le contexte de l’époque de mon « Retour sur hier » sur mon blogue.

En voici un pot-pourri…

Dans l’édition du 9 décembre, un article fait état du 20e anniversaire des louveteaux de Hawkesbury. Dans la liste des cheftaines, le nom de Louise Martel qui ne me connaissait pas, et vice versa, mais qui deviendrait mon épouse moins de trois ans plus tard. En fait, c’est presque une page entière qui est consacrée à cet anniversaire des louveteaux. Il faut préciser que le scoutisme (gars et filles) était très populaire à l’époque. J’ai moi-même été scout dans la troupe du Petit séminaire, mais une année seulement.

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« La petite statue de la Sainte Vierge qui ornait déjà l’entrée de l’Hôpital Notre-Dame n’a pas été retrouvée », souligne un encadré à la une du 23 décembre 1965. Un jeune homme l’aurait volée à la fin d’octobre. La petite statue sans valeur mesurait 12 pouces. – Un autre article à la une parlait du « Vif succès de la soirée pour les enfants infirmes ». Imaginez un tel titre dans un journal de 2011. – Le chanoine J. Roméo Guindon annonce qu’il prendra sa retraite après 35 années comme curé et 50 ans de prêtrise. Le chanoine était une véritable institution à Hawkesbury et le centre scout porte toujours son nom. C’est aussi lui qui, la veille des congés des séminaristes de la ville, avertissait les filles de se tenir loin d’eux! (J’étais un de ces séminaristes!)

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The Workmen’s Compensation Board of Ontario rappelle dans une publicité dans l’édition du 30 décembre 1965 qu’à compter du 1er janvier 1966, « tous les ouvriers agricoles se joindront aux 2,000,000 d’autres travailleurs de l’Ontario et jouiront de la protection complète aux termes de la Workmen’s Compensation Act (Loi des Accidents du Travail) ». – Une publicité rappelle en très gros caractères que « les cotisations au Régime de pensions du Canada commencent le 1er janvier 1966 ». Ce qui veut dire que ce régime, tenu pour acquis de nos jours, a maintenant 45 ans.

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Toujours dans cette édition du 30 décembre, on apprend que la caravane du centenaire de la Confédération, soit huit énormes remorques, s’arrêtera à Rockland, Alfred, Hawkesbury, Alexandria, Casselman, Cornwall, Morrisburg et Winchester au début de mai 1967. On voulait se préparer, de toute évidence.

À Casselman, la nouvelle école primaire St-Paul est officiellement inaugurée et bénie. – En vedette à l’hôtel York de Calumet la veille du jour de l’An, les danseurs-acrobates américains Chiquita et Johnson, de même que la danseuse exotique Mado. Les bars et hôtels de la région, tous du côté québécois de la rivière, annonçaient beaucoup dans
Le Carillon de cette époque. La concurrence était nombreuse et active. – L’éditeur André Paquette formule des vœux dans sa chronique de fin d’année. Entre autres, celui-ci : « À MARCEL GELINEAU, Albert Larocque, Philibert Proulx et Claude Drouin, les anciens du Conseil de Hawkesbury… faire bon ménage avec les nouveaux dans les meilleurs intérêts des payeurs de taxes ». Ils avaient résisté à la vague de la Ligue du réveil civique (blogue du 20 mars). – Le ministère du Bien-être social de la province d’Ontario, dont le titulaire est Louis-Pierre Cécile, de Hawkesbury et député de Prescott-Russell, publie une annonce afin de préciser que « Grâce aux gens de l’Ontario » il y a eu « 6,000 adoptions en 1965 ». J’imagine que c’était important que le public le sache! En comparaison, au Canada en 2008, il y a eu un total général de 1 907 enfants adoptés en provenance d’autres pays. En Ontario, en 2009, un total global de 1 330 enfants ont été adoptés, dont 310 provenaient d’autres pays (69 de la Chine et 54 de la Russie, par exemple).

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3 réflexions sur “Une fin de décembre plutôt calme

  1. Il est vrai que de nos jours l’expression « enfant infirme » n’est pas politiquement correct, pas plus qu’handicapé, aveugle, arriéré (je ne peux pas croire que nous avons déjà utilisé ce terme), sourd, gros etc. Aux ouï-dire des paroissiens, le chanoine Guindon montait en chaire le dimanche et rappelait à ses paroissiens que « L’enfer est rouge et le ciel est bleu » !

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