Le journal Le Carillon, dans son édition du 10 juin 1965, rapporte des « payeurs de taxes » décident de former une association, parce que le Conseil municipal de Hawkesbury avait refusé de changer plusieurs noms de rues. C’est la Société Saint-Jean-Baptiste locale qui en avait fait la demande en octobre de l’année précédente.
La nouvelle Ligue est présidée provisoirement par André Paquette, l’éditeur-propriétaire du journal Le Carillon, et le secrétaire en était Bernard Danis, le directeur de ce même journal. Le journal exerçait une énorme influence sur la vie communautaire de Hawkesbury et le propriétaire-éditeur ne se gênait pas à y recourir au besoin.
L’organisation provisoire de contribuables regroupait de grands noms du milieu d’affaires et professionnel de l’époque : Yvon Bertrand, Louis Turpin, le dentiste Henri Larocque (dentiste), Gaston Charette, Germain Charbonneau, Gérard Paquette (le frère d’André), Jean-Paul Chartrand, Bernard Greffe, Charlemagne Larivière, Georges Chartrand, George Bender, Armand Levac, Roch Greffe et Kenneth Gray. Le mot d’ordre de la Ligue ne pouvait être plus clair : « Il est temps d’arrêter de critiquer notre Conseil et de ne rien faire… Nous avons le Conseil que nous méritons… Réveillons-nous et élisons des hommes compétents pour nous représenter. » (En caractères gras dans le texte.)
Dans l’édition de la semaine suivante, le journal confirme la formation de cette Ligue et l’élection d’Yvon Bertrand comme président. Une centaine d’électeurs s’étaient déplacés. Outre les noms ci-dessus, d’autres se sont ajoutés : Bob Farrell, Me Paul Bernier, Gérard Chénier, Lyle Carkner, Douglas Allen.
Par ailleurs, le refus de la Commission scolaire (comme on la nommait en 1965) de laisser quelques membres de la Ligue voir le procès-verbal d’une réunion à laquelle on avait discuté du terrain pour une nouvelle école de 32 classes (la future école Paul VI) avait convaincu les contribuables du bien-fondé de leur initiative. Paraît que tout ce secret était nécessaire à cause des procédures d’expropriation qui avaient été jugées nécessaires pour acquérir les terrains souhaités. Le président de la Commission scolaire, Noël Berthiaume (le père de l’actuel maire de Hawkesbury, René Berthiaume), en avait fourni l’explication lors d’une réunion publique de la Commission scolaire.
Lors de l’élection municipale suivante, la Ligue devait faire élire plusieurs de ses candidats au Conseil municipal, à la Commission scolaire et à la Commission de l’Hydro de Hawkesbury.
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Un court article fait état de la démolition de l’ancien chemin de fer entre les rues Sinclair et Principale. La semaine précédente, on avait commencé la démolition de l’énorme pilier de béton qui soutenait le viaduc du chemin de fer au-dessus de la rue Sinclair. Ça, c’était dans mon coin. Je me souviens que nous utilisions l’énorme remblai sur lequel reposaient les rails pour glisser l’hiver. C’était assez élevé. Bien sûr, quand le train approchait, nous déguerpissions. Au niveau de la rue, les énormes piliers de béton étaient parfaits pour des parties de balle au mur; un « sport » qui se pratiquait à mains nues ou avec des gants si on était un peu « mémère »!
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Dans cette même édition, un article mentionne que Lomer Carrière est élu président du premier Club Optimiste fondé à Hawkesbury. Le slogan du club… «L’ami du p’tit gars». Au cours des années subséquentes, ce Club a joué un rôle communautaire très important à Hawkesbury et ses membres ont parrainé la formation d’autres clubs dans les communautés voisines.
Contexte de l’époque
Le magasin Continental local annonce une vente de chemises pour hommes pour la Fête des pères. Les prix varient entre $1.49 et $4.98 pour la meilleure « chemise blanche ». – Le concessionnaire Perley Automobile annonce des voitures usagées « à prix exceptionnels »… « Quelques automobiles (« minounes ») de différentes marques en bonne condition. » C’est écrit comme ça, juré craché!
L’épicerie Dominion offre son « steak ou rôti de paleron, de choix, épais… 58 cents le livre ». – Laniel Autos vous offre une « 1964 Volkswagen 1200. Deluxe. Radio. » pour $201.00. « Liste: $1675. » – Le duo Ti-Gus et Ti-Mousse est en spectacle au Pavillon Lefebvre de St-Eugène le 26 juin. Ce pavillon est la propriété de mon oncle Léon, le frère de ma mère. Tous les jeunes du coin (et souvent les moins jeunes) s’y retrouvaient les fins de semaine. Une véritable institution.
La Ligue du Réveil faisait de la « cabale ». Ce chemin de fer rue Sinclair était dans ma cour. J’ai failli me faire frapper par un train d’ailleurs. Ma mère a grimpé sur la « track » pour m’agripper, juste avant que le train passe. En plus, elle était enceinte à ce moment-là. Je ne m’en souviens pas, j’étais trop petite, mais ça m’a été raconté plusieurs fois. Je me souviens du tic-tac (c’est comme ça qu’on l’appelait), qui passait sur les rails. Des hommes sur le tic-tac entretenaient le chemin de fer. Tu as été conseiller municipal à Hawkesbury Jean-Maurice, si je me souviens bien. Dans les années 80 je crois…
Tu n’es pas la seule à avoir donné la frousse à ses parents sur les « tracks ». Quant à mon mandat au Conseil municipal de Hawkesbury, c’était celui de 1986-1988. Je n’ai pas sollicité d’autre mandat parce que je savais que je déménageais à Embrun en avril 1989. Si tu vas à l’hôtel de ville, tu trouveras sûrement ma « binette » dans la photo appropriée accrochée aux murs de la salle du conseil. Je tiens pour acquis que ces photos sont encore là.
Que de beaux souvenirs montent dans ma tête quand je nous revois au primaire, toi Louis Pierre Cécile, Guy Cayer, Rupert Chartrand, Paul Brunette et moi, en constante compétition pour être le premier de classe, tu as gagné plus souvent que nous mais on étais de bons amis. J’espère que vous allez bien Louise et toi; quand à moi, la vie m’a amenée à Trois Rivières pour y travaillé et je suis retraité depuis bientôt trois ans et je me prépare à revenir dans la belle région de Hawkesbury. Je souhaite avoir la chance de te serrer la pince très bientôt.
Je vois que j’atteins mon but… éveiller de nombreux souvenirs à ceux et celles qui ont connu l’époque que je rappelle. Au plaisir de nous revoir bientôt!