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Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (quatrième partie)

12 septembre – Journée très spéciale… l’anniversaire de Louise. Elle en profitera pour magasiner à la boutique du couturier parisien Oliver Jung où elle avait vu quelques belles créations. Elle en sort avec ses cadeaux de fête! À la boutique, elle a droit à des bisous de la vendeuse et un compliment sur sa beauté… deuxième fois en une semaine qu’elle se le fait dire!!!

En soirée, long dîner romantique au Relais Louis XIII, un deux étoiles Michelin du maître-cuisinier de France, Manuel Martinez. Nous y prenons le menu dégustation de dix services. Service hors pair et gastronomie équivalente. Le voici ce menu :

1) Amuse-gueule dont j’ai oublié la description
2) Potage aux haricots blancs à la coco
3) Gaspacho à la crème fraîche
4) Rouget sur cœur d’artichauts
5) Turbot avec risotto à la crème
6) Noix d’agneau sur fricassée de légumes
7) Sélection de fromages
8) Mignardises
9) Figue rôtie avec sorbet au basilic
10) Chocolat-chocolat-caramel

Apéro : Kir du Roy à l’Armagnac et au champagne
Vin blanc : Chablis Grand Cru Vaillon
Vin rouge : Dame Montrose St-Estèphe

Nous n’avions assurément plus faim en sortant du Relais Louis XIII. Ce resto était situé dans la rue voisine de notre hôtel, à deux minutes à pied au coin de la rue des Grands-Augustins.

13 septembre – Hier midi, à la table voisine sur le terrasse du Great Canadian Pub, Gil et Joyce, de Sudbury, arrêtés à Paris une journée et demie en route vers l’Espagne où habite la sœur de la dame. Elle est anglophone, mais son conjoint est Franco-Ontarien. Ils ont tenté de visiter le Louvre, mais ignoraient qu’il fallait y accéder par la grande pyramide.

Mauvaise nouvelle. Un courriel d’un collègue ami m’annonce que le traitement expérimental de notre collègue Jean-Guy Bruneau (un ancien du journal Le Carillon auquel je me suis référé dans mon « Retour sur hier ») n’a pas fonctionné. La phase terminale de son cancer est donc irréversible. Une bonne nouvelle pour mon employée, une mauvaise pour un collègue. Au lunch, Louise et moi trinquons à notre santé et à la vie dont ne connaît pas le lendemain!

Aujourd’hui, nous nous rendons au Jardin du Luxembourg après une très longue marche. C’est derrière le Palais du même nom qui abrite le Sénat. Site impressionnant. Des tonnes d’enfants avec des mères, des grands-parents ou des nannies s’y amusent dans toutes sortes d’aires de jeux. Dans un autre coin, des groupes d’hommes jouent à la pétanque; dans les boisés, des étudiants y font leurs devoirs, d’autres y lisent, certains jouent aux échecs… un jeune « s’amuse » avec une mitraillette qui tire des petits cailloux et il frappe un ami ou son frère sur la cuisse… La mère, la grande sœur ou la nannie ne dit rien. Dans un coin près de nous, une petite fille pleure et crie parce que son grand-père veut la ramener à la maison; il lui serre les bras très forts… Le jeune à la mitraillette aurait dû lui tirer dessus tant qu’à se pratiquer à devenir terroriste!!!

À la télé après souper, France 2 nous annonce la nouvelle du ou des tireurs de l’Université de Montréal (ou de l’UQAM puisque l’on fait référence à une « université » de Montréal); ce pourrait être Concordia ou McGill. Le journal Le Parisien nous confirme le lendemain qu’il s’agit du collège Dawson… le journal Le Monde n’y a pas fait mention… la télé parlait d’un collège de Montréal fréquenté par des étudiants anglophones.

Je note que l’émission de TF1 « À prendre ou à laisser » est un des quiz de hasard les plus cruels de la télévision. Ce soir, une retraitée bretonne a vu un million d’euros lui glisser des mains vers la fin. Plusieurs autres concurrents, hommes et femmes (du monde ordinaire au lieu des « beautés » de Julie Snyder avec des boîtes-cadeau au lieu des valises), pleuraient à chaudes larmes. Elle a dû se « contenter » de 15 000 euros en fin de compte. Vous aurez reconnu le « Banquier » de TVA ou de l’émission américaine « Deal or No Deal », qui n’existaient pas encore. En rétrospective, la version française était de loin supérieure.

Je lis dans une vitrine d’une boulangerie : « Nous pétrissons, nous faconnons et nous cuisons nos pains dans notre fournil ». Faudra que je vérifie si la nouvelle orthographe permet d’ignorer la cédille au verbe « façonner ».

Onzième journée à 30 degrés. Les Français trouvent que c’est trop! Pas nous!

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Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (troisième partie)

9 septembre – C’est la journée de notre visite au château de Fontainebleau à bord d’un autobus de Cityrama. Ce château est plus petit et plus vieux que celui de Versailles. Sa construction originale remonte au XIIe siècle, mais c’est François 1er qui a ajouté la première aile. Puis Henri IV et Napoléon 1erlui ont tour à tour rajouté des sections et de nouveaux styles.

Après ses conquêtes en Italie, François 1er avait rapporté l’influence de la Renaissance, dont celle de Leonardo da Vinci. Notre guide, Sandrine, nous fait voir un superbe vase de trois pieds de haut en porcelaine de Sèves finement sculpté. Sandrine nous raconte que c’est François 1erqui a introduit la mode de la barbe en France, à la suite d’un accident de chasse au visage.

Nous nous arrêtons devant la petite table où Napoléon a signé l’acte de son abdication. Napoléon préférait semble-t-il Fontainebleau. Ce château était synonyme de chasse et de loisirs, par opposition à Versailles, qui était le centre politique et gouvernemental. Les jardins du château sont très impressionnants. Paraît que le grand parterre est le plus grand d’Europe. Les jardins de Versailles (que nous avions visités une treizaine d’années auparavant) sont plus grands, mais il y a moins de fleurs. De grosses carpes nagent dans les étangs du château.

Sur le chemin du retour, nous traversons le village de Barbizon sans nous y arrêter. Ce village a donné son nom à l’école de peintres qui a amené le mouvement impressionniste. Aujourd’hui, plusieurs riches Parisiens y ont leur résidence secondaire… un peu un Rockcliffe à l’architecture ancienne. Dans notre autobus, un couple et leur fils de Cantley dans l’Outaouais. Ce qui fait dire à Sandrine… « Bon retour au Canada »… puisque nous étions ses seuls clients francophones.

En soirée, au Café Leffe pour souper (près de Notre-Dame), un couple d’amoureux français s’excuse pour leur expression constante de baisers. Le gars nous dit que c’est parce qu’il l’aime. Je lui dis que c’est ce que je répète à ma femme depuis 38 ans. La jeune femme ajoute, en regardant Louise, que j’ai une très belle femme. Je lui dis que c’est ce que je lui répète depuis 38 ans aussi. À l’autre table voisine, un couple plus jeune nous étouffe avec au moins six cigarettes en un peu plus d’une heure. Au restaurant d’à côté, où nous avions soupé il y a quelques jours (Le Petit Châtelet), il y a un souper de noces. La mariée y est toujours avec sa robe de mariage. J’imagine une scène semblable du Marché By!

Le beau temps persiste toujours.

10 septembre– Après le lunch, une longue visite au Musée d’Orsay. Tellement à voir qu’après un certain temps nous ne voyons plus. Il y a une section spéciale sur Rodin, dont nous avions déjà vu des éléments au Musée de Québec il y a plusieurs années. Au lunch justement, nos voisins de table étaient un couple de retraités septuagénaires de Reims, qui nous racontent leur voyage au Canada en 1997. Que de bons souvenirs, y compris le violoneux de la cabane à sucre qui lui a chanté joyeux anniversaire… genre « Mon cher Gévran (?) C’est à ton tour… ». Neuf ans plus tard, il avait parfaitement retenu l’air.

En soirée, notre serveur nous pose une tonne de questions sur l’Ontario et notre coin de pays…où l’on parle français à sa grande surprise. Il se demande si on pourrait y ouvrir une boulangerie avec succès. (Note du blogueur : Nous avons arrêté de compter depuis longtemps le nombre de fois où nous devons expliquer la réalité de l’Ontario français et à chaque occasion, nos interlocuteurs n’en reviennent pas, parce que pour eux, au Canada, le français c’est au Québec … pas ailleurs.)

11 septembre– Cinquième anniversaire de l’événement identifié ici comme le 11-Septembre. Rien de notable à Paris sauf quelques références à la télé et dans les journaux. CNN ne parle que de ça bien sûr. Ici, le Moyen-Orient dérange davantage et le football au lendemain de Zidane fait la une et des pages et des pages de journaux.

Aujourd’hui, nous prenons la tournée « Le meilleur de Paris », une randonnée de 90 minutes sans jamais sortir de l’autobus, mais un survol rapide et intéressant de l’histoire du cœur de Paris et de l’histoire de France. Nous passons à côté du Jardin du Luxembourg, siège du Sénat français. Il faudra retourner visiter ce plus grand jardin de Paris. C’était notre neuvième journée à Paris et il faisait encore 30 degrés. (La cigarette des Français me tape sur les nerfs de plus en plus.)

Sur la terrasse du café La Rotonde des Tuileries, deux Américaines de la banlieue de Washington nous chuchotent qu’elles sont des « U.S. ». Pourquoi? Semble que les Américains se sentent moins les bienvenus en France!!! En tout cas, nous, nous sommes accueillis à bras ouverts. On nous reconnaît comme Canadiens, puis on nous demande ensuite si nous sommes de Québec ou de Montréal.

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Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (deuxième partie)

6 septembre – La journée est plutôt épuisante. Vers midi, nous nous dirigeons vers le magasin Samaritaine, tout près des Citadines, pour y découvrir que le magasin est fermé à cause de rénovations de longue durée. Tant pis, nous optons pour le magasin Printemps du boulevard Haussmann. Nous prenons un « raccourci » qui nous amène au Forum des Halles (et son immense piscine-gymnase intérieure et souterraine), puis tout à côté, l’église St-Eustache.

Nous y apprenons que Rameau et Colbert et Scaramouche et Nazarin, entre autres, y sont enterrés; que Louis XIV y a été baptisé; que LaFontaine et la mère de Mozart y ont eu leurs funérailles. À l’intérieur, une chapelle latérale à la mémoire de sainte Cécile (la sainte patronne de ma mère). L’église remonte au début des années 1200… huit siècles d’histoire.

Entre parenthèses, j’en profite pour faire ce que ma mère aurait fait… je fais brûler un lampion aux intentions d’une de mes employées qui doit subir sa neurochirurgie aujourd’hui. Je n’aurai pas décroché totalement avant d’avoir su que tout s’est bien déroulé. (Note du blogueur : tout s’est effectivement bien passé comme l’avait prévu son chirurgien. La tumeur bénigne a pu être enlevée entièrement.)

Nous avions déjeuné au café La Rose de France, sur l’île de la Cité, voisin du Pont Neuf, à deux minutes des Citadines. En après-midi, nous nous étions arrêtés à la terrasse de l’Hôtel du Louvre, à côté du Palais Royal (que nous avions traversé pendant notre « raccourci » après avoir demandé conseil à une passante).

Derrière l’Opéra Garnier, nous avions découvert les Galeries Lafayette et ses quatre bâtiments, puis Printemps et ses trois bâtiments. Les deux concurrents sont voisins. Beaucoup trop de monde. Beaucoup trop cher pour rien. Première et dernière visite.

Sur le chemin du retour, nous arrêtons à l’Auberge du Louvre, à proximité du célèbre musée. Le service y est pressé et froid. Première et dernière visite. Après huit heures « d’excursion », en revenant sur le Pont Neuf, un superbe lever de lune au-dessus de la Seine. (Dans l’ascenseur, deux jeunes hommes de Trois-Rivières. Nous nous souhaitons bonne soirée.)

En passant, pour une quatrième journée d’affilée en ce début de septembre, il fait plus de 30 degrés. Nous constatons l’absence d’autos de fabrication asiatique dans les rues de Paris près de notre appartement. Et évidemment, nos enfants travaillent et si nous voulons leur téléphoner à la maison, il faut attendre vers minuit (18 h heure d’Embrun ou Gatineau).

7 septembre – Nous l’avions prévu. Aujourd’hui, découverte d’une petite partie du Louvre. Grandeur et beauté à couper le souffle. La fameuse pyramide a de toute évidence été modifiée pour les besoins du film Da Vinci Code. Salles après salles de sculptures très petites, ordinaires et grandioses, des Égyptiens au Roi-Soleil, en passant par les Grecs, les Romains et mêmes les Iraniens et les Perses. Dans une salle, seule, dans une partie, la Vénus de Milo qui avait été placée là pendant que l’on rénove sa salle habituelle. Après le David de Florence, symbole de la beauté physique masculine, voici donc la Vénus, symbole de la beauté physique féminine (bras en moins).

Un deuxième arrêt au Café des Beaux-Arts. Nous sommes témoins d’une engueulade à la hauteur de la réputation des Parisiens, entre un hurluberlu et un spécialiste des événements qui venait de terminer un défilé de Guerlain tout près. L’engueulade avait commencé sur les trottoirs et s’est poursuivie dans le café que le technicien et ses amis y sont entrés.

Au souper au Jardin Notre-Dame, un couple de Québec à la table voisine qui se dirige vers Bordeaux et qui retourne au Canada le 17 aussi… mais avec Air France. Dans le lobby des Citadines, jasette avec un membre d’équipage d’Air Transat. Un agent de bord sans doute. Le bras gauche couvert de quatre bracelets… Après nous avoir demandé quand nous retournions au Canada, il nous mentionne que, malheureusement, il ne sera pas avec nous puisqu’il se sera alors arrêté à Rome.

Et le même jour, une rencontre surprise avec nul autre que le commandant Robert Piché dans le hall des Citadines. Je le reconnais bien sûr et j’amorce une conversation avec lui, en le félicitant bien sûr et en soulignant sa popularité croissante au Québec. Il s’informe de notre retour et déplore lui aussi que nous ne serons pas de son vol. J’apprends que les Citadines sont le point d’arrêt du personnel d’Air Transat quand ils doivent séjourner à Paris plus de 24 heures.

8 septembre – Journée de repos plutôt calme. Nous prenons le déjeuner au resto Paul… bouffe haut de gamme aux prix proportionnels. Par exemple : nous savourons un pavé de lieu jaune à la chlorophylle accompagné d’une purée aux tomates en Parmentier et d’un coulis aux poireaux. Nous essayons le blanc-manger aux framboises (au fromage blanc et à la pâte d’amandes liés à la gélatine, baignant dans un coulis aux framboises et couronné de framboises fraîches). Délicieux, mais très éloigné du blanc-manger de ma mère.

Par après, nous nous installons au petit parc Dauphiné, au bout de l’Île de la Cité et voisin des vedettes de la Seine. Quelques heures de lecture à l’air frais dans un cadre enchanteur. Nous passons par la charcuterie du coin pour notre petit souper intime à l’appartement : jambon persillé au basilic, rosette de Lyon, salade, pain aux figues, vin Lussac-Saint-Émilion rouge, couscous, légumes crus, petits cornichons aux cinq aromates, grignotines au son… fraises et melon. Je vivrais assurément à Paris!

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Carnets de voyage : Paris – 2 au 17 septembre 2006 (première partie)

J’avais oublié de vous raconter ce troisième voyage que nous avions fait à Paris, cette fois en 2006. J’utilise pourtant des photos de ce voyage à maintes reprises en entête de blogue.

2 et 3 septembre – Club Transat nous a déjà habitués à la qualité de leur service et nous dégustons un mousseux à 4 heures du matin (notre heure). Nous avions décidé, cette fois, de nous installer à Paris dans un petit appartement plutôt que de parcourir divers coins de la France ou d’autres pays. Nous voulions vivre un peu à la parisienne. Comme pour tous nos voyages outre-mer, nous avons réussi le tour de force de nous passer de sommeil pendant une trentaine d’heures.

Aux Citadines du Quai des Augustins, nous devions attendre pour notre appartement étant donné que nous étions encore avant midi. Mais trois heures d’attente à Paris, à deux pas de Notre-Dame et trois pas du Louvre, ça s’accepte plutôt bien. En attendant, Nous avons pris une collation et une bière. C’était dans un bistro tout à côté nommé The Great Canadian Pub. Encadré au mur au fond du resto, un gilet de l’ancien no 10 des Canadiens. Les gens sont tous occupés à écouter le football… leur football… notre soccer. En soirée, nous en avons profité pour explorer notre quartier de Saint-Germain-des-Prés. Très joli. Des livres et des livres, des bouquinistes pour les fous et les fins en face des Citadines. À 20 heures, heure de Paris, c’en était assez. Dodo!

4 septembre – Lors du petit-déjeuner au Café des Beaux-Arts, voisin de l’Académie française et de l’autre côté de la Seine du Louvre, nous devons nous rappeler que les restos et bistros ne comprennent pas nécessairement nos expressions franco-ontariennes. Ainsi, le muffin de Louise se traduit par un cake… un peu la même chose mais pas dans la forme qu’on lui connaît. Quant à ma tartine chevrotine, vous l’appelleriez un croque-monsieur.

Puisque nous avons un appartement, il nous faut faire nos emplettes à l’épicerie Champion par trop éloignée des Citadines. Nous y rapportons plein de bonnes choses parce que nous nous ferons des petits repas « chez nous ». Il y a d’ailleurs plusieurs charcuteries et marchands de vins à proximité. En fait, je laisse mon appareil-photo à l’appartement plus souvent qu’autrement.

5 septembre – Nous avons pris l’horaire parisien et en mode ralenti. En après-midi, par exemple, nous nous dirigeons vers la Place des Pyramides d’où partirons les excursions que nous avons achetées avec le voyage. En route, nous arrêtons à la Sainte-Chapelle pour obtenir des billets pour un concert du quatuor Les Archets de Paris. Après, c’est de la marche et du lèche-vitrine, en plus d’un détour dans la cour du Louvre, question d’y admirer de près la pyramide. De toute façon, nous avons prévu y retourner pour une vraie visite.

En soirée, nous retournons à la Sainte-Chapelle pour ce petit concert relativement intime avec Les Archets de Paris. Au programme, des airs connus et populaires : le Canon de Pachelbel, le Divertimento de Mozart et les Quatre Saisons de Vivaldi. La petite foule n’a pu retenir ses applaudissements après « l’orage de l’été » pour virtuose du violon bien sûr. Les musiciens ont été surpris d’avoir été « interrompus » par des applaudissements avant la fin de la pièce, comme le veut le protocole habituel. Écouter un concert de musique classique, entourés par la beauté de la Sainte-Chapelle, a été une expérience extraordinaire. Il faut aimer le classique bien entendu.

Une courte marche pour nous rendre à la basilique Notre-Dame et dénicher un petit resto rue de la Bûcherie, « Le Petit Châtelet ». Un groupe de touristes allemands ou scandinaves, pas sûr, s’arrêtent devant nous et leur guide leur explique quelque chose. Notre serveur nous raconte que l’endroit a une certaine valeur historique. La même famille y exploite ce restaurant depuis 54 ans. Le serveur nous propose un rouge de Val-de-Loire… un Saumur-Champigny; il nous explique qu’il est préférable de le mettre au frigo trois ou quatre heures avant de le servir. Il avait raison.

En passant, nous voyons beaucoup de Parisiens rouler leurs cigarettes, un phénomène que je n’ai pas vu chez nous depuis belle lurette.

Par notre fenêtre ce soir, une superbe lune… presque pleine. Nous y allons au jour le jour en harmonie avec notre voisinage.

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Un triste chapitre de l’histoire postale canadienne

Voilà un autre triste événement qui a marqué l’histoire postale canadienne. En première page du journal Le Carillon du 26 mars 1970, on apprend que « les colis pour Montréal sont refusés » au bureau de poste de Hawkesbury. « Cette mesure fait suite à l’embargo sur le courrier à destination de la métropole décrété par le ministère des Postes ». Cet embargo avait été imposé « par suite du débrayage des employés de la firme G. Lapalme Inc., firme qui possède le contrat pour la livraison du courrier à Montréal ». À Montréal, on ne pouvait envoyer de colis à l’extérieur de la métropole vers d’autres villes canadiennes via la poste. Le maître de poste avait « nié que plusieurs compagnies de Montréal utilisent le bureau de poste de Hawkesbury pour expédier leurs colis à destination d’autres villes canadiennes et américaines ». C’était l’épisode des « gars de Lapalme » qui allait être marqué par la violence. Le fameux manifeste du FLQ, qui viendrait sept mois plus tard, y avait même fait une référence.

* * *

Dans l’édition du 26 mars 1970, un article à l’effet que le ministre Fernand Guindon souhaite que les petites « épiceries du coin » puissent vendre de la bière et du vin, comme au Québec. Ces petites épiceries « sont, à l’heure actuelle, nettement en perte de vitesse devant la concurrence écrasante des supermarchés ». Il aurait pu répéter la même chose en 2011 parce que la vente des boissons alcooliques est toujours interdite dans les épiceries ontariennes, sauf quelques boutiques de vins ontariens dans certaines grandes surfaces.

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À Montebello, le Seigniory Club ne sera plus réservé aux seuls membres. C’est ce que nous apprend Le Carillon dans son édition du 30 avril 1970. La division de l’hôtellerie du Canadien Pacifique a en effet décidé de reprendre l’administration du Seigniory Club afin d’élargir sa clientèle, bien que les membres du Club bénéficieront de rabais. « Le domaine et l’hôtel appartiennent au CP, mais le tout est loué au club depuis 39 ans, qui en exerçait exclusivement l’administration. Les services qu’il offre comportent la chasse, la pêche, le curling, la natation, le tout sur une superficie de plusieurs acres. » Et bien sûr, il y avait l’hôtel en bois rond… aujourd’hui le Château Montebello.

* * *

Vous ne le connaissez sans doute pas, mais je tenais à le signaler. Dans ma chronique du
14 mai 1970, j’annonçais l’arrivée à l’atelier du journal de Gaëtan Bourgeois, de St-Albert, un jeune diplômé en arts graphiques du collège Algonquin. Il est toujours là 41 ans plus tard, un membre de l’importante équipe de pressiers de l’imprimerie des Éditions André-Paquette.

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Contexte de l’époque

Ces artistes étaient énormément populaires à l’époque et il était donc normal de les voir pendant l’Exposition de Hawkesbury, qui soulignait alors son dixième anniversaire. Les vedettes qui seraient à l’affiche : Willie Lamothe, Ti-Gus et Ti-Mousse, Roméo Pérusse, Paolo Noël et Renée Martel. Ces deux derniers sont encore populaires 41 ans plus tard. – La semaine précédente, à l’hôtel Century Inn, vous auriez pu admirer les talents de « Lori Lano, Miss Bubble Bath, vedette internationale ». Sa photo est censurée dans l’annonce du journal du 28 mai 1970. Et la semaine suivante, ce sera « Golden Doll, la plus petite danseuse exotique ». – Et au début de juin, le gardien de buts des Canadiens de Montréal, Philippe Myre, sera à St-André-Avellin pour rencontrer ses partisans de la région. Myre a des liens avec de nombreuses familles Myre de Hawkesbury. Il était très admiré des sportifs locaux. – Pendant ce temps, à Ste-Scholastique, plusieurs fermes expropriées pour faire place au futur aéroport international de Mirabel organisent des encans pour se départir de leurs actifs. – Au 1er avril 1970, le Canada comptait une population
de 21 324 000 habitants.

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Dites donc NON au OUI

Le Carillon était distribué sur la rive québécoise aussi. Il comptait des centaines de lecteurs de Lachute à Papineauville. Il n’était donc pas surprenant de retrouver dans ses pages, le 23 avril 1970, des annonces liées aux élections provinciales au Québec. Dans le contexte du temps, et compte tenu des récents déboires du Parti Québécois et la débandade du Bloc québécois lors des élections fédérales du printemps dernier, deux annonces retiennent mon attention. Je les reproduis ci-dessous parce qu’elles font partie de notre histoire :

Celle-ci montre René Lévesque, cigarette à la main, devant sa marque de commerce, un tableau noir sur lequel on peut lire « Souveraineté (flèche vers le bas au-dessus de) prospérité ; 100% de nos (triple souligné) impôts ». Et le texte de l’annonce portant la signature de Lévesque :

« Le progrès économique ne tombera pas du ciel!

Le progrès est fait par l’homme. Le bons sens nous le dit. À force d’être colonisés et diminués dans la vieille cage provinciale, nous l’avions presque oublié.

Le progrès est fait par l’homme responsable. Il sait que les autres ne lui en feront pas cadeau. Compétent, muni de ses outils de développement et de son pouvoir de décision, c’est lui le seul vrai moteur de la prospérité.

Le progrès du Québec souverain sera fait par un peuple d’hommes responsables. Coopérant d’égal à égal entre voisins, ce sont souvent de petits pays qui sont à l’avant-garde. Avec moins de ressources que nous, ils réussissent et nous mangeant une tarte sur la tête.

Nous allons en faire autant…

— Avec un État à nous, un coffre à outils complet, capable d’appliquer efficacement des politiques industrielles, commerciales, agricoles, régionales — présentement impensables avec les deux tronçons ridicules qui se marchent sur les pieds à nos dépens en conservant nos sinistres championnats: chômage, langueur industrielle, stagnation régionale.

— Avec la masse de plus de six milliards de dollars de nos impôts — présentement émiettés et stérilisés dans la confusion et les conflits d’une maison de fou politique: l’ingouvernable baraque fédérale-provinciale,

— Avec un circuit financier canalisant chez-nous le flot annuel de nos épargnes présentement siphonnées au dehors par des banques, des sociétés d’assurances, et autres institutions à charte fédérale.

Le progrès économique, OUI. Faisons-le nous-mêmes! »

Dans la même édition, quelques pages avant celle du Parti québécois, c’est le Parti libéral de Robert Bourassa qui fait paraître une publicité pour contrer la « menace séparatiste ». En voici le texte :

« Le Séparatisme: non!

• Non au séparatisme des Lévesque, Bourgault, Chaput, Chartrand, Grégoire, etc.

• Non aux séparatistes du P.Q. parce que personne ne veut voir baisser son salaire par une dévaluation de notre dollar!

• Non aux séparatistes du P.Q. parce que personne ne veut risquer de perdre son emploi ou diminuer ses chances d’avancement en restreignant l’implantation de nouvelles industries!

• Non aux séparatistes du P.Q. parce que personne ne veut perdre les avantages du fédéralisme, notamment les pensions de vieillesse, les allocations familiales, l’assurance-chômage, etc.!

• Oui au Parti Libéral du Québec, le seul parti qui opte clairement pour le développement du Québec au sein du Canada et qui possède l’équipe compétente qu’il faut pour garantir la stabilité du Québec, et la sécurité aux Québécois par le développement économique!

La nouvelle équipe libérale est là! Faites-en votre gouvernement!

Seul un gouvernement libéral fort, peut améliorer votre sort!

QUÉBEC: AU TRAVAIL! »

Le Parti libéral a remporté 72 sièges, l’Union nationale, 16, le Ralliement créditiste, 12, et le PQ réussissait quand même à faire élire ses huit premiers députés à Québec. Le Nouveau parti démocratique n’avait fait élire aucun député. C’est ce que nous apprend le texte à la une de l’édition du 30 avril 1970 du journal Le Carillon.

« Québec vote Canada » est le titre de cet article. Il contient ce paragraphe qui n’allait pas sans rappeler les propos de Jacques Parizeau plusieurs années plus tard: « Enfin, disons que le chef du Parti québécois, M. René Lévesque, à la surprise générale, a subi la défaite aux mains du candidat libéral, M. André Marchand, dans Laurier. Le vote des Néo-Canadiens aurait coûté la victoire au chef péquiste. » Précisons qu’au suffrage populaire, un Québécois sur quatre avait appuyé le PQ. Et l’Union nationale de Jean-Jacques Bertrand avait pris toute une débarque.

« Nous n’avons plus le droit de prendre des risques » avait déclaré le premier ministre ontarien John Robarts. Voilà pour le cours d’histoire!

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Ce n’est pas en français… donc, attendez!

Depuis juillet 1967, la ville de Rockland demandait la construction d’une nouvelle usine de filtration pour remplacer celle vieille de 50 ans. Tout s’était bien passé, croyait-on, mais rien ne semblait plus bouger. Les autorités municipales avaient pourtant respecté les procédures et fait publier « par la voie des journaux ce que seraient les taux facturés aux citoyens pour les services d’une nouvelle usine de filtration », comme le leur avait demandé la Commission des affaires municipales de l’Ontario.

Le journal Le Carillon étant le journal ayant le plus fort tirage dans Rockland et étant donné que la population était à 95 p. cent francophone, le Conseil avait décidé de publier ladite publicité uniquement dans Le Carillon… en français bien sûr. Le maire de l’époque, Georges Martin, avait soulevé le fait que « plusieurs politiciens, dont le ministre Fernand Guindon, encourageaient alors les municipalités francophones à se prévaloir de leurs droits fondamentaux ». Mais peu de temps après, Rockland était avisé par la CAMO que « sa demande d’autorisation était suspendue pour une période indéterminée ».

C’est en se rendant à Toronto afin d’obtenir des éclaircissements qu’ils ont découvert le motif de cette décision : la publicité en français seulement, qui serait illégale. Le député Albert Bélanger, « qui prône la reconnaissance officielle du français dans les centres à majorité francophones, poursuit toutefois ses pressions et obtient finalement gain de cause : Rockland aura son usine de filtration malgré l’annonce française. » Quant au maire Martin, il était « fier que le précédent soit créé pour l’avantage futur des autres municipalités francophones de la province ». C’est dans l’édition du 5 mars 1970.

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Dans l’édition suivante, celle du 12 mars, il est aussi question du fait français. Cette fois, c’est le préfet de Hawkesbury, J.-Lomer Carrière, qui décide de poser une question en français (puis de la reformuler en anglais sur-le-champ) lors d’un congrès de l’Association pour l’amélioration des routes (communément appelée la Good Roads Association).

Eh bien, il s’est fait copieusement hué par une majorité des 1 600 représentants municipaux participants à ce rassemblement. Il avait posé sa question aux ministres William Davis, de l’Éducation, et Darcy McKeough, des Affaires municipales. Le président de l’assemblée l’avait immédiatement rassuré : « Vous avez exercé un privilège que nous ne vous enlèverons jamais ». Carrière avait rappelé que plus de 150 participants étaient d’ailleurs des francophones.

Son intervention à Toronto avait d’ailleurs créé une certaine friction avec le maire unilingue anglophone de Russell, Ernest Burton, qui aurait affirmé à d’autres délégués que les intentions de Carrière n’étaient que « de causer du désordre ». Burton avait expliqué, plus tard, qu’à son avis, Carrière aurait dû formuler sa question d’abord en anglais, « par politesse », puis la traduire ensuite en français; Carrière estimait que le message qu’il voulait ainsi lancer n’aurait pas été le même.

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Proprio du Laurentien depuis 41 ans

Un entrefilet dans ma chronique du 29 janvier 1970 annonce qu’Yvon Myner, propriétaire du Salon Moderne de Hawkesbury, s’est porté acquéreur du Cinéma Laurentien de Grenville. M. et Mme Rolland Landriault avaient inauguré ce cinéma en mars 1950. Yvon est toujours propriétaire de ce Cinéma Laurentien et il offre toujours des films à sa clientèle régionale. J’ose affirmer c’est d’ailleurs le seul cinéma privé encore en exploitation entre Ottawa et Montréal.

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C’est que ce qu’on appelle respecter le désir des morts. On peut lire l1 19 février 1970 que les héritiers de Sam Stevens, père, qui avait donné le terrain où était aménagé le parc Mémorial, refusent une exception pour le nouvel hôtel de ville. Le père avait clairement spécifié que ce terrain ne devait jamais servir d’autres fins. Le fils de Sam Stevens, portant le même prénom que son père, et James H. Ross avaient refusé de donner leur permission aux autorités municipales pour la construction du nouvel hôtel de ville. Il fallait en effet construire le nouvel édifice un peu plus au sud de la rue Higginson parce que les plans futurs prévoyaient l’élargissement de cette artère. Le contrat de construction avait d’ailleurs été adjugé à la firme P. Ouimet et Fils Construction pour la somme de 198 350 $. L’édifice est toujours là. Le même problème ne surviendrait pas lors de la construction du nouveau complexe sportif étant donné que cette utilisation à des fins de loisirs respectait les désirs du donateur du terrain.

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Un nouveau centre d’information touristique est en train d’être construit près du pont Perley, sur l’île du Chenail. Fait intéressant, comme on peut le lire le 26 février 1970, des pierres naturelles de l’ancien presbytère de la paroisse St-Alphonse-de-Liguori, que l’on est en train de démolir, sont utilisées pour la construction du nouveau centre d’information. Je parierais que peu de gens de Hawkesbury savent ça en passant devant l’édifice qui est toujours là, mais plus près du nouveau pont interprovincial.

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Une petite parenthèse sur quelque chose que j’avais oublié. En regardant la capsule de l’édition du 5 mars 1970, je constate que nous étions trois « Jean-Maurice » en même temps à l’emploi du journal : Jean-Maurice Berthiaume, le directeur du bureau, Jean-Maurice Charbonneau, le chef du tirage, et moi, un journaliste.

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On construisait des pianos à Grenville

Voilà une entreprise dont j’avais oublié l’existence. « La Mason and Risch Ltd est une filiale canadienne de la très importante Æolian Corporation de New York, qui possède une quinzaine d’autres filiales aux États-Unis seulement. » Cette société exploite une usine à Grenville, voisine québécoise de Hawkesbury, et elle y construit des pianos; la partie en bois, en fait. Les éléments mécaniques sont fabriqués à Brantford et le montage de tout ça se fait à Toronto. Quoi qu’il en soit, Mason and Risch prévoit investir deux millions de dollars afin de moderniser son usine de Grenville au cours de la prochaine année. Il en est question dans l’édition du 15 janvier 1970. Comme à peu près toutes les autres industries auxquelles je fais référence à cette époque ont aujourd’hui disparu dans la région, dont celle ci-dessous.

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À Hawkesbury, entre temps, une onzième nouvelle industrie depuis le début de 1968 annonce sa venue à Hawkesbury, Beaver Leather Wear, de Montréal, confectionne « des manteaux de cuir et de daim pour hommes et femmes de devrait employer, dès sa mise en production, entre quinze et vingt employés ».

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Le ministre sans portefeuille Fernand Guindon et le député de Nickel Belt à Queen’s Park, Gaston Demers, sont tous deux conférenciers au banquet du 20e anniversaire de l’Association de la jeunesse franco-ontarienne (l’AJFO). On en parle le 22 janvier 1970 dans Le Carillon. Demers affirme entre autres que « si les Franco-Ontariens ne réussissaient pas à convaincre leurs confrères québécois de s’en tenir à la modération, les Canadiens français des autres provinces risquaient fort de disparaître ». Quant à Guindon, il avait déclaré que « le climat politique était actuellement peu favorable au fait français à cause des excès au Québec, mais que la situation s’améliorerait depuis l’adoption du projet de loi 63 à Québec ». Bien entendu, toutes ces déclarations dans le contexte des événements qui allaient aboutir à la Crise d’octobre, quelques mois plus tard.

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Les municipalités lésinent avec leurs impôts scolaires… Toronto intervient

La fusion des administrations scolaires en Ontario avait entraîné de petits problèmes pour les nouveaux organismes régionaux. Ceux-ci éprouvaient d’énormes difficultés à se faire remettre les impôts fonciers scolaires versés par les contribuables aux municipalités. Celles-ci attendaient à la dernière minute, ce qui avait comme résultat que les conseils scolaires devaient compter sur des emprunts temporaires.

Le gouvernement provincial était conscient du problème et a décidé d’adopter une loi afin de corriger la situation. Ainsi, dans Le Carillon du 22 décembre 1969, on apprend que les municipalités devront, à compter du 1er janvier 1970, verser les taxes scolaires à chaque trimestre et chaque versement devra être l’équivalent du quart de la somme totale prélevée par chaque conseil scolaire. Ainsi, dans Prescott et Russell, au 15 décembre, six municipalités du territoire n’avaient toujours pas remis leur part pour 1969. « Jusqu’à maintenant, les municipalités préféraient semble-t-il garder leur argent le plus longtemps possible et accumuler les intérêts, en attendant à la dernière minute pour remettre leurs taxes scolaires. »

En fait, la nouvelle loi a également obligé les municipalités à modifier la façon de percevoir les taxes de leurs contribuables. Ainsi, la municipalité de Russell est la première à proposer une perception quatre fois par année au lieu d’une seule fois. La plupart des municipalités adopteront des positions semblables.

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En cette fin d’année, comme on le constate dans l’édition du 18 décembre 1969 du journal Le Carillon, trois conflits de travail sévissent simultanément à Hawkesbury. Les grèves des employés de l’entreprise de construction P. Ouimet et fils Construction et de la compagnie Sinclair Supply se poursuivent depuis plusieurs semaines et voilà maintenant que les employés du magasin IGA Lapointe menacent de débrayer. Dans ce dernier cas, le litige se réglera sans la grève. En ce qui a trait à Ouimet, le conflit se terminera à la fin janvier 1970. La grève chez Sinclair se prolongerait encore un certain temps mais se réglera elle aussi. C’était très inhabituel un si grand nombre de grèves en même temps à Hawkesbury.

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La Jeune Chambre de Hawkesbury a demandé au député Viateur Ethier « de promouvoir l’adoption d’un projet de loi visant à faire changer le nom officiel de la Fête nationale du
1er juillet ». Les Jaycees du Canada avaient entrepris une campagne nationale, en mobilisant plus de 200 de ses associations locales, pour que la Fête de la Confédération devienne le « Jour du Canada ». Elle souhaitait que cela se fasse avant la célébration de 1970. Il en est question dans Le Carillon du 8 janvier 1970.