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Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Troisième partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

8 juin – Hier soir, au bar à tapas Las Ramblas du navire, Catherine « Cat » Wells chante des airs de musiciens canadiens… anglophones bien sûr. Nous partons tôt parce que nous pensons déjà à avancer l’heure encore une fois et à notre excursion terrestre d’aujourd’hui à 7 h 45. Ici, les douaniers russes sont sur place pour vérifier nos passeports et les cartes de débarquement que nous avions dû remplir; nous n’avions pas besoin de visa avec ces cartes et notre carte du navire.

Nicolaï (ou Nicholai ou Nikolai, j’aurais dû demander), notre guide, n’a pas eu la vie facile aujourd’hui. Quatre Américains (des New-Yorkais comme nous devions découvrir la veille de notre départ) mal élevés le blâmaient pour marcher trop vite au Palais de Catherine et au musée de l’Ermitage. Un du quatuor devait marcher avec une canne-siège et les trois autres criaient à Nicolaï de ralentir. Pourtant, deux autres femmes de notre groupe utilisaient une canne et ne se sont jamais plaintes. Dans l’autre cas, il s’agissait en plus d’un homme. La preuve que les hommes sont plus « plaignards » que les femmes… diraient les femmes! Nous en avons ri… en français, avec Nicolaï. Le quatuor était d’ailleurs la risée de tous. Au dîner à l’hôtel Park Inn, nos compagnons de table, soit nos « amis » torontois (le médecin et sa femme), un couple britannique et un couple irlandais en ont bien ri. Il y a en toujours de ces mal engueulés.

Quoi qu’il en soit, le matin, nous avions franchi facilement les exigeantes douanes russes. Il nous a fallu une heure environ pour nous rendre à Pouchkine. Notre conducteur, Vladimir, n’a jamais prononcé un seul mot, ni jeté un regard en notre direction… mais nous nous sommes rendus malgré la circulation infernale de Saint-Pétersbourg. Cette ville, de l’autobus, est superbement belle. Je prends des photos, mais je crains qu’elles ne soient pas bonnes (je pourrai finalement en « réchapper » plusieurs). Nous ne sortions presque jamais de l’autobus. Un peu décevant pour ça, parce qu’à Berlin, notre conducteur arrêtait souvent.

Par contre, les photos du palais de Catherine sont magnifiques. La Catherine en question est la femme d’Alexandre I et non pas Catherine la Grande. Deux couples de nouveaux mariés se promenaient dans les magnifiques jardins (genre Versailles et Fontainebleau, en France, ou Boboli, à Florence) avec leurs cortèges. Nous avons aussi vu un troisième couple et son cortège. Trois noces un mercredi après-midi. Étaient-ce des voleurs à la tire pour qui on nous a répété les avertissements avant de quitter le navire le matin? Vers la fin de la visite, un couple avec deux garçons perd trace du plus âgé, Kirk; le visage de panique du père se passe de commentaires. Je retiens la réaction du père : il est retourné sur ses pas, alors que la mère avait eu raison que son fils avait sans doute voulu aller trop vite. En grimpant sur un talus, elle l’a retrouvé avec le groupe qui nous précédait. Tout le reste du voyage, ce garçon ne s’est jamais trop éloigné de ses parents, tellement il avait eu peur.

En après-midi, c’était au tour de l’Ermitage et de ses alentours de nous impressionner. Ce musée est plus petit que le Louvre, mais sa collection de trois millions d’œuvres et d’artéfacts le place dans la catégorie du Prado, du Metropolitan Museum of Fine Arts et du British Museum. En passant, j’écris mes notes du balcon de notre cabine, vers 22 h 30 et il fait clair comme en fin d’après-midi chez nous. Devant moi, au quai, le Queen Elizabeth de la chaîne Cunard. Ce doit être très impressionnant à l’intérieur. Pourtant, il ne semble pas y avoir signe de vie pour le moment.

Le pire moment de la journée… au beau milieu de la visite de l’Ermitage quand les piles de ma caméra se sont vidées. Je n’ai pu photographier les deux versions de la Madone et son enfant de Leonardo da Vinci que le musée offre dans sa collection, ni la sculpture de Michel-Ange Le garçon accroupi, la seule œuvre de ce grand artiste en sol russe selon notre guide. L’Ermitage nous a rappelé souvent le musée du Vatican et des collections du Louvre bien entendu (Picasso, Renoir, Monet, Rembrandt, Poussin, Gauguin et plusieurs Rodin). Nous n’avons pas eu grand temps pour tout voir, seulement profiter d’un survol rapide. Il faudrait y consacrer plusieurs visites.

Comme tout Saint-Pétersbourg en fait, une ville remarquable qui exigerait une autre visite d’une semaine. Cette ville, la deuxième plus importante de la Russie avec sa population de plus de cinq millions d’habitants, est pleine de magnifiques bâtiments, de canaux en n’en plus finir et d’églises aux coupoles brillantes. Ce premier jour de notre visite, le soleil brillait lui aussi… 29 degrés Celsius… une journée de juillet pour eux d’après Nicolaï. Demain, nous revenons pour une promenade sur les canaux.

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Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Deuxième partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Petersburg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

6 juin – Nous sommes en mer aujourd’hui, en route vers Helsinki. Sans doute le résultat de la fatigue accumulée des derniers jours, nous nous levons à 10 heures… heure avancée! Au dîner, nous rencontrons Denise et Jean-Paul, un couple de retraités de Québec habitués de croisières avec Norwegian Cruise Lines. Ils vont d’ailleurs en Méditerranée à l’automne. Nous ne les avons à peu près pas revus pendant toute la croisière et ils étaient manifestement d’excursions différentes des nôtres, s’ils y participaient. De nombreux passagers préfèrent demeurer sur le navire. Nous avions remarqué la même chose en Méditerranée. Au souper, autour de la table du restaurant teppanyaki du navire, un couple de la Louisiane, un couple de l’Arkansas, un jeune couple de la Floride et une famille (père, mère, deux fils et la grand-mère) de la région de Miami. On y parle de football universitaire, bien sûr! En soirée, au Stardust Lounge, spectacle « We will rock you » assez bon. Les danseurs et danseuses auraient impressionné notre petite-fille parce que leurs mouvements étaient très semblables à ceux qu’elle apprend à son studio de danse d’Aylmer. À 22 h 40, avant le dodo, je prends une série de photos d’un magnifique coucher de soleil sur une mer Baltique calme.

7 juin – Journée la plus chaude de l’année à Helsinki jusqu’à maintenant, soit 24 degrés Celsius. Il semble que nous apporterons finalement la chaleur à tous les ports où nous débarquerons. Je fais remarquer que nous ne sommes pas sur le Norwegian Sun pour rien.

Johanna, notre guide, nous amènera d’abord à 45 km hors Helsingfors (Helsinki en suédois, la deuxième langue officielle de la Finlande, après le finlandais) à Porvoo (prononcé Porvo). Tout est bilingue en Finlande, donc Porvoo est aussi Borgå. C’est l’ancien centre marchand de la Finlande, avant que le roi de Suède décide de construire un nouveau port à Helsinki. Il y a 23 ports de mer en Finlande, dont deux ou trois à Helsinki même. Notre guide est forte sur les statistiques; ainsi, il y a deux millions de saunas en Finlande pour cinq millions d’habitants. Ainsi, le plafond de l’église luthérienne construite dans le roc, avec du roc, a un plafond formé de 300 milles de fil de cuivre enroulé. Cette église est d’ailleurs très impressionnante et moderne, devenue une des principales attractions touristiques de la ville. Nous remarquons beaucoup de vert et de verdure dans Helsinki, sans compter le petit tramway-pub rouge qui circule les voies ferrées et au bord duquel on peut savourer une bière en se rendant à sa destination.

Comme je le disais, tout est bilingue (finlandais et suédois) à Helsinki. Il y a même une école universitaire d’études économiques qui offre des cours en finlandais et une autre, de l’autre côté de la rue, qui les offre en suédois. La Scandinavie et le design moderne sont synonymes et c’est aussi évident en Finlande. À Porvoo, rien de réellement remarquable, sauf que son quartier ancien est très romantique et remonte à loin.

Les Finlandais aiment bien leur histoire culturelle. Ils ont une statue de leur écrivain national et une autre de leur poète national. Je me demande si nous avons au Canada l’équivalent. (Je n’ai rien trouvé dans Google.) Et il y a aussi Jean Sibelius, le grand compositeur classique finlandais. Nous voyons plusieurs références à lui, dont le Sibeliuspuistron, un parc-monument à son honneur. La sculpture maîtresse est très impressionnante et intrigante. Un peu à la manière des 2 711 stèles à Berlin, son créateur n’a pas voulu qu’elle ait une signification précise, mais plus d’un y voit des tuyaux d’orgue.

Helsinki est un grand centre commercial qui se renouvelle sans hésitation. Plusieurs édifices sont en rénovation.

Une nouvelle de la BBC sur la « crise de l’E-coli » en Allemagne demeure dans l’actualité. À côté de nous, à notre table au Manoir Haikko de Porvoo, un jeune couple d’Atlanta ne touche pas à la salade verte parce qu’il y a des concombres. À côté de l’homme, une autre mange tout sauf les concombres. Ils n’ont manifestement pas entendu la nouvelle voulant que le problème trouve réellement sa source dans des fèves germées produites à Hambourg. La Finlande est assez éloignée de l’Allemagne de toute façon. Louise et moi mangeons toute notre succulente salade.

Johanna ne manque pas de louanger leurs grands sportifs en ski de fond, en saut en skis, en patinage, au hockey sur glace, en Formule 1, et ainsi de suite. Ils sont faciles à reconnaître puisqu’ils ont forcément plusieurs K, NN, Å ou Ä dans leurs noms. Je n’essaierai même pas de reproduire par écrit tous les noms que notre guide nous a énumérés pendant la journée.

À un stand d’un des trois grands marchés d’Helsinki, un vendeur de peaux de rennes… en abondance dans la Laponie, la partie nord de la Finlande. Sur le bord de l’eau, en arrivant au parc de Jean Sibelius, deux pères Noël se promènent et se font photographier. Devant l’église dans le roc, une petite boutique nommée « Santa’s Minimarket ».

Helsinki possède moins de graffiti qu’ailleurs dans son secteur central et beaucoup moins de bicyclettes qu’à Copenhague ou Berlin. Helsinki semble aussi moins souffrir de la crise économique qui semble déranger Berlin.

Aujourd’hui, nous rencontrons finalement notre « steward », Parman. Il nous cherchait depuis l’embarquement. Autre fuseau horaire la nuit prochaine, direction Saint-Pétersbourg.

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Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Première partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Petersburg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

3 et 4 juin – Le décollage s’est déroulé comme prévu, mais avec toute la construction autour de l’aéroport Montréal-Trudeau, nous avons eu de la difficulté à nous trouver un stationnement de longue durée. De toute façon, nous avions prévu quelques retards et nous avions quitté Embrun suffisamment tôt.

À Amsterdam, nous aurions aimé plus de temps parce que l’aéroport Schiphol est un immense centre commercial, en plus d’être un très grand aéroport. C’était notre premier arrêt à cet aéroport. Notre vol de correspondance vers Copenhague était très éloigné de notre porte d’arrivée et il nous a quasiment fallu toutes les 45 minutes pour nous y rendre et franchir encore la sécurité… beaucoup plus sévère qu’au Canada. Le coude artificiel de Louise a déclenché le signal et elle a eu droit à un « tripotage » en règle. J’imagine qu’elle pourrait passer pour une terroriste en instance! Il faudra que les autorités trouvent une meilleure façon de déceler les voyageurs dangereux.

À Copenhague, le personnel de Norwegian Cruise Lines nous attendait comme prévu et nous nous sommes retrouvés rapidement au point d’embarquement de l’un des ports de la ville. En passant, la nourriture servir par KLM est exécrable. Heureusement, nous retournerons au Canada avec Air France. J’y reviens plus tard.

5 juin – Arrivée au port de Warnemünde, en Allemagne, à l’heure prévue. Nous embarquons dans le train pour Berlin à 8 h 15. Une petite randonnée de trois heures pour l’aller et autant pour le retour. Mais ce furent sept superbes heures dans la capitale de l’Allemagne unifiée. Harald, notre guide, et Lisa, notre accompagnatrice, nous ont fait découvrir une ville de 3,4 millions d’habitants dont nous connaissions peu la réalité moderne.

Berlin se remet encore aujourd’hui des ravages de 1939-1945 et de la désunion des cinquante années suivantes. Plusieurs édifices bombardés n’ont pas encore été démolis. Harald nous a fait remarquer que Berlin est une ville nouvelle, détruite, rebâtie ou en rénovation totale. La tour de TV de l’Alexanderplatz, la plus haute d’Europe selon notre guide, en est le symbole. Elle trône au centre de la ville et sa sphère laisse voir une croix au soleil. C’est le reflet des carrés tétraédriques qui recouvrent la sphère. Paraît que la présence de cette croix virtuelle n’a pas plus à plusieurs dans l’ancienne zone communiste.

Pas trop loin de là, les ruines du mur de Berlin devenues à la fois une attraction touristique et un rappel du passé. Des graffiteurs trouvent le moyen de laisser leurs marques. À un endroit, on est en train d’ériger un mémorial du mur autour des ruines. Des centaines de poteaux métalliques couleur rouille alignés là où se levait le mur de 12 pieds. On y voit une croix dans la « zone de la mort » d’entre les deux murs indiquant qu’un Allemand y avait été tué en tentant de franchir le mur. Harald a insisté sur le fait que le mur de Berlin, en réalité, était composé de deux murs. Le mémorial devient un mur au travers duquel on peut passer librement. Pourtant, ça reste un mur… Pas moyen d’effacer cette partie de l’histoire.

Un peu plus loin, un autre mémorial très impressionnant aux « victimes des meurtres perpétrés en 1939-1945 ». Harald insiste pour corriger la référence à ce mémorial de l’Holocauste, comme s’y réfère le bulletin quotidien du navire et plusieurs autres références touristiques. Notre guide, rappelant la controverse qui a entouré l’érection de ce monument, affirme que l’intention de l’architecte-artiste qui l’a conçu n’était pas de reconnaître seulement les victimes de l’Holocauste, mais tous les « meurtres » perpétrés par le régime nazi. Quoi qu’il en soit, il s’agit de 2 711 blocs gris, des stèles, chacun différent de ses voisins, alignés dans un immense quadrilatère. On peut s’aventurer dans les étroits corridors séparant les stèles et on constate alors qu’elles sont asymétriques, que les sentiers ne sont pas plats, chacun étant différent de l’autre. Harald nous précise que l’artiste qui l’a créé n’a pas voulu qu’il ait une signification précise.

Au notoire « Checkpoint Charlie », tout est devenu touristique, tout y est réplique bien sûr. Paraît qu’on s’y réfère comme « Checkpoint Disney », ce qui explique bien la nature de l’endroit en 2011. À côté, un petit commerce de produits glacés s’est baptisé Kalder Krieg… guerre froide. En passant, Harald nous parle en français, ce qui ne nous surprend guère, puisque nous sommes en Europe où parler plusieurs langues est courant.

Partout, on voit le contraste entre l’ancien communisme et le nouveau capitalisme. Postdamer Platz en est le symbole. C’est là qu’est érigée la cité Daimler-Benz, des édifices d’un modernisme inégalé chez nous. On y trouve le centre Sony, des édifices reliés par ce qui semble de la rue comme étant une énorme tente. Plus loin en ville, on comprend que c’est une illustration du mont Fuji, en Japon. C’est surtout quand on voit le parlement (le Conseil d’État) et le quartier général de la chancelière, puis entre les deux, un peu plus loin, le Centre Sony et son toit unique.

À la porte Brandebourg, sorte d’arc de triomphe berlinois, la « pollution touristique » frappe. Sur un édifice voisin flotte le drapeau de Québec. De l’autre côté, l’ambassade américaine et tout près, celle de la France. Sur la place, alors que la pluie s’abat pendant quelques minutes, un nudiste traverse sur sa bicyclette. Il fallait qu’il passe pendant que j’étais allé « visiter les WC », mais c’était le sujet de conversation de nos voyageurs. Nous avions dîné ensemble dans une ancienne auberge berlinoise. Découverte de la choucroute Allemagne. À la table avec nous, un couple de la Nouvelle-Orléans et un couple d’amis de Los Angeles et de la Pennsylvanie. Le type de Los Angeles, un pilote d’avion privé, veuf, a retrouvé cette femme qui avait fréquenté la même école secondaire que lui, lors d’une rencontre des anciens de cette école. Elle est veuve aussi et les deux se retrouvent lors de leurs nombreux voyages ensemble; ils passent d’ailleurs pour mari et femme, ce qui donne droit à l’explication ci-dessus. Sur le train, nous avions aussi comme compagnons de cabine, un médecin torontois et sa femme. Nous nous sommes souvent retrouvés sur le navire ou lors d’excursions terrestres.

En après-midi, nous nous arrêtons pour des photos du Palais de Charlottenburg que le roi Frédéric le Grand avait fait construire pour sa reine Charlotte. Une aile avait été ajoutée pour y accueillir Napoléon.

Beaucoup de verdure à Berlin, où les cyclistes sont rois (comme à Copenhague) et des voies leur sont réservées partout. Il y a d’ailleurs un grand rassemblement ce dimanche-là et plusieurs rues sont fermées lorsqu’ils y passent. Une sorte de tour de Berlin, mais par du monde ordinaire. Harald avait attiré notre attention sur une affiche humoristique qui montrait un cycliste comme un donateur d’organes potentiel et de leur porter attention. Plus tard, il nous avait dit que les conducteurs d’autobus se disaient que ce n’était pas grave d’en frapper un parce qu’il en repoussait un nouveau sur-le-champ! Parlant de « repousser », sur le train, nous avions remarqué de nombreux champs de coquelicots.

Signe des temps nouveaux. Lors de notre croisière en Méditerranée, en 2001, nous étions avant l’attaque du 11 septembre. Maintenant, en rembarquant sur le navire, nous devons soumettre nos sacs aux rayons X et traverser la barrière de détection magnétique. Dans notre cabine (avec lit king, en passant, ce qui nous a beaucoup surpris), une note que nous changions de fuseau horaire le lendemain.

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Il faudra reconstruire le Parti libéral à neuf

Que l’histoire a donc le don de se répéter. Non, il n’est pas question ici du Parti libéral du Canada et de sa cuisante défaite au scrutin fédéral du 2 mai 2011, mais les propos qui suivent pourraient tout aussi bien s’appliquer à celui-ci. C’est ainsi que dans l’édition du 4 septembre 1969, l’éditorialiste « Paul Huneault » parle en effet d’un « parti à reconstruire », mais il se réfère au Québec. « Depuis sa défaite de 1966, le Parti libéral du Québec ne cesse de péricliter. Sa chute a été aussi longue que vertigineuse. Et celui qui prendra la relève de M. Lesage devra reconstruire à neuf. » Huneault (Desjardins) se référait au départ de Jean Lesage, à la formation d’un nouveau parti politique par René Lévesque, au départ d’Eric Kierans pour les Communes et au départ de Paul Gérin-Lajoie. « Vaincu par un gouvernement de droite, M. Lesage avait, semble-t-il, résolu de placer son parti à la même enseigne. Il ne pouvait guère obliquer vers la gauche après avoir mis à la porte le chef de l’aile gauche et ses partisans. » Finalement, il ajoutait qu’à « l’heure actuelle, le Québec ne compte peut-être que sur un seul authentique leader en la personne de M. René Lévesque. »

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J’en ris. Nous sommes dans l’édition du 14 septembre 1969 du journal Le Carillon et il est question de la fameuse « Route du Nord » de Hawkesbury. « Le Conseil de Hawkesbury vient de s’accorder un nouveau délai avant de choisir le parcours qu’empruntera la route qui sera construite au nord de la rue Principale, en bordure de l’Outaouais, Le maire Victor Bruneau a toutefois donné l’assurance, lundi soir dernier, que ce nouveau délai ne signifie nullement que le projet est renvoyé aux calendes grecques. » Même quand je siégeais au Conseil de Hawkesbury vers la fin des années 80, il en était toujours question. Ce n’est qu’il y a une dizaine d’années que ce projet a finalement vu le jour.

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Hawkesbury n’est plus défavorisée finalement

Après des mois et des mois de rumeurs à cet effet, le ministre fédéral de l’Expansion économique régionale, Jean Marchand, confirme que la ville de Hawkesbury et le comté de Prescott ne feront plus partie d’une « zone désignée » à compter du 1er janvier 1970. Le président du comité industriel, le sous-préfet Germain Tessier, réagit en affirmant que la ville profitera d’un dernier « boom industriel » d’ici l’expiration de la désignation en décembre. Par exemple, une entreprise qui déciderait de s’établir à Hawkesbury avant le 31 décembre pourrait profiter de subventions si elle est « en opérations avant le 31 mars 1971 »; tout n’est donc pas perdu. C’est en juin 1967 que le ministre Charles Drury avait annoncé aux Communes la désignation de Hawkesbury et du comté dont elle fait partie. Cette période aurait quand même permis d’attirer dix nouvelles industries qui auront investi plus de 10 millions de dollars et qui auront créé plus de 1000 nouveaux emplois. Ce n’était pas rien! Tout ça était dans l’édition du 14 août 1969 du journal Le Carillon.

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Dans ma chronique du 21 août, j’écris ceci : « L’hebdomadaire Dimanche-Matin, dans son édition du 10 août, insiste sur certaines paroles du sous-préfet Germain Tessier, président du comité industriel de Hawkesbury, à l’effet que le climat politique du Québec est un facteur important dans la venue de nouvelles industries à Hawkesbury. M. Tessier a déjà dit que cette théorie n’a jamais été utilisée dans les négociations avec les industriels. (…) Les propos de M. Tessier, parus originairement dans le Financial Times, auront eu plus de répercussions que prévues. Soit dit en passant que Dimanche-Matin écrit Hawkesbury sans ‘e’. » Cette dernière note faisait référence à une récente affiche que le ministère de la Voirie de l’Ontario avait fait installer le long de la route 17 et qui épelait le nom de la ville comme étant « Hawksbury ». (Ça s’écrit comme ça se prononce, pensait-on sûrement!) L’affiche avait soulevé un tollé de protestations il va sans dire.

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La nouvelle technologie inquiète toujours les gens. Dans l’édition du 31 juillet 1969, un article rappelle que « les appareils de télé en couleurs » sont sans danger. Retenons que la télé-couleur était un phénomène tout récent en 1969. « Les experts ont constaté que les compagnies fabricantes d’appareils récepteurs s’empressent actuellement, par une réaction d’autoprotection naturelle, de remédier au danger en remplaçant les redresseurs et les stabilisateurs émetteurs de radiations par d’autres, à prix modique, non émetteurs parce que construits en phase solide (solid state). » En ce début de juin 2011, ce sont les téléphones cellulaires qui sèment l’inquiétude.

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« Use it… or lose it » aurait-on dit aux Franco-Ontariens

Nous sommes toujours en 1969 et la question des services en français est perpétuellement dans les débats publics en Ontario. Dans son éditorial du 24 juillet 1969, Jean-Robert Danis fait référence à de récents propos du ministre ontarien Fernand Guindon devant les membres du Club Richelieu de Vanier. Guindon aurait déclaré « que le gouvernement Robarts, après avoir fait des efforts louables au cours des dernières années pour instaurer le bilinguisme au sein de ses divers ministères, pourrait bien être tenté de réviser sa politique sur ce plan à cause du peu d’intérêt manifesté jusqu’à présent par les Franco-Ontariens pour utiliser les services mis à leur disposition ». « La majorité des Franco-Ontariens, avait dit Guindon, persistent à écrire en anglais aux divers ministères et à leurs représentants. Il devient alors très difficile de leur répondre en français. »

Le gouvernement ontarien était également « très déçu de l’attitude des Franco-Ontariens » sur la question des écoles secondaires françaises. Selon le ministre, il semble que les autorités des communautés à forte majorité franco-ontarienne craignaient « d’être qualifiées de séparatistes » et préféraient donner aux écoles un statut bilingue, bien que la majorité des étudiants inscrits soient de langue française. Guindon se référait à Cornwall, mais il aurait pu tout aussi bien parler de Hawkesbury. Et de conclure Danis : « Au cours des dernières années, le gouvernement Robarts a donné de trop nombreuses preuves de son attachement à la minorité francophone, pour que celle-ci lui démontre maintenant, par son manque d’intérêt, que ses efforts furent futiles. » Pourrait-on reposer la même question en 2011?

Quasiment! Ainsi, en cette fin de mai 2011, le commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, dans son rapport annuel de 2010-2011, « demande à la communauté franco-ontarienne de participer activement au processus de renouvellement des services gouvernementaux annoncé dans le dernier budget provincial ». Les journaux rapportent une affirmation de Me Boileau à l’effet qu’il « est très important en cette période de révision des services gouvernementaux que les Franco-Ontariens demandent d’être servis en français afin d’assurer la pérennité des services dans la langue de Gisèle Lalonde. (…) Demander ses services en français contribue à développer des milieux de travail francophone, ce qui contribue à la vitalité de la communauté franco-ontarienne ». Voilà,  nous sommes 42 ans plus tard et le même message doit être répété!

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Dans l’édition du 31 juillet 1969, il est question de la marche sur la lune de Neil Armstrong dans une rubrique sous la signature d’un « nouveau venu »… Paul Huneault. En fait, il s’agissait du pseudonyme emprunté par le journaliste Marcel Desjardins. Desjardins était rendu à La Presse et son syndicat lui interdisait toute forme de collaboration avec d’autres journaux, y compris un hebdo communautaire comme son alma mater. Sa collaboration est donc devenue un secret bien gardé jusqu’à tout récemment. Un étudiant à une maîtrise en histoire à l’Université d’Ottawa me posait des questions sur moi (en tant qu’éditorialiste) et sur ce « Huneault » parce qu’il ne trouvait aucune donnée sur lui. Je lui ai expliqué pourquoi. En passant, je ne sais pas s’il me croyait mort, mais mon courriel aurait agréablement surpris ce futur « maître ».

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Ethier gifle un caméraman de la CBC

Un autre brin de petite histoire que j’avais oublié. Cette fois, c’est à la une de l’édition du 10 juillet 1969 du journal Le Carillon et l’encadré titre : « Ethier gifle un caméraman anglophone ». C’est un jeune caméraman pigiste de la CBC, Jim Primrose, qui aurait « essuyé une gifle sur la joue gauche de la part du député libéral ». L’article ne dit pas s’il a présenté l’autre joue! À tout événement, il aurait couru après le trouble. « Il semble que M. Ethier, en sortant de l’antichambre des Communes, se serait arrêté dans le foyer où un groupe de journalistes et de caméraman attendent régulièrement la sortie des ministres et des députés après la période des questions. M. Ethier se serait alors approché de Primrose pour savoir quel était l’objet de cet attroupement. Il s’est adressé à lui en français en constatant qu’il ne parvenait pas à se faire comprendre, Primrose lui expliqua en anglais qu’il ne comprenait pas le français, M. Ethier lui aurait alors demandé si de fait le Canada n’est pas un pays bilingue? Sur ce, Primrose a rétorqué : ‘Is it?’ ». La suite de l’histoire s’est terminée dans les médias. Daniel McKale en fait l’objet de sa caricature de la semaine suivante.

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Dans ma chronique du 10 juillet 1969, j’écris ce petit paragraphe : « C’est mercredi prochain que trois Américains partent vers la lune. Au cours de ce périple, le commandant Neil Armstrong deviendra le premier humain à mettre les pieds sur la surface lunaire. Les gens seront sûrement cloués devant leur appareil de télévision pour surveiller cet exploit. » Et c’est assurément ce que j’ai fait ce soir-là de la marche lunaire et je n’étais pas seul. Dans mes bras, ma petite fille Dominique, qui était née le 21 juin, à qui je donnais le biberon. (Celui du soir était ma responsabilité paternelle!) Et ce souvenir est encore vivant… je lui expliquais tout ce qui se passait au petit écran devant nous comme si elle pouvait bien s’y intéresser. C’est une histoire que j’ai souvent partagée au fil des années, y compris avec ses deux filles et bien d’autres.

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Contexte de l’époque

« Valérie » avec Danielle Ouimet est à l’affiche du Cinéma Lachute depuis déjà trois semaines et le restera jusqu’au 25 juillet. C’était le commencement… – La pizza « ex-large special all dressed » coûte 3,45 $ chez China Garden & Pizzeria de la rue Principale, à Hawkesbury. – Handy Andy offre des pneus neufs à flancs blancs 21,49 $ chacun posés. – À l’épicerie A & P, vous pouviez acheter une dinde à 39 cents la livre. – Chez A & R Grégoire Automobile d’Embrun, pour 3 526 $, vous repartiez avec une « Chevrolet Impala 1969 Coupe Sport. Toit vinyle, vitre avant teintée, tapis avant et arrière, servo-freins, servo-direction, enjoliveur de roues, pneus flancs blancs, radio et turbo hydramatique ». Le « bon vieux temps », tiens!

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Les cultivateurs disent « non » lors du référendum

Non, pas ce référendum-là! Celui-ci avait été tenu le 24 juin 1969 auprès de tous les agriculteurs de l’Ontario. Dans l’édition du 26 juin du journal Le Carillon, le verdict est annoncé : « Les cultivateurs disent NON au regroupement ». Regroupement, le mot fétiche de la fin des années 60. Dans Prescott et Russell, ce sont 60 p. cent des cultivateurs qui se sont opposés à la formation d’une société générale qui regrouperait les nombreuses organisations de cultivateurs de la province. La Société générale des cultivateurs de l’Ontario « devait représenter les agriculteurs, les associations agricoles et les régies de mise en marché, auprès du gouvernement en ce qui a trait à leurs politiques, le commerce et ses objectifs, la taxation, l’exploitation des terrains, les frais d’investissement, les ajustements, l’expropriation et toutes autres questions concernant l’agriculture » en Ontario. Le gouvernement cherchait le moyen de « rendre plus fortes et plus efficaces les organisations agricoles actuelles ». Il doit donc retourner faire ses devoirs. Éventuellement, on verra la naissance de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (Ontario Federation of Agriculture). Son logo est omniprésent aux entrées des fermes.

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Cette fois, ce n’est pas une représentante du secteur du textile. Hewson Marine Ltd, de Dorval, s’établira à Hawkesbury et embauchera une trentaine d’hommes. On y fabriquera des voiliers en fibre de verre entre 20 et 30 pieds de longs. Disons que le propriétaire de l’entreprise, Roger Hewson, était commodore du Royal St. Lawrence Yacht Club, de Dorval. Cette nouvelle s’inscrit encore une fois dans le cadre de la grande expansion industrielle de la dernière moitié des années 60. Cette usine fermera elle aussi ses portes éventuellement.

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Dans ma chronique du 3 juillet 1969, j’annonce l’arrivée d’un nouveau collègue journaliste, Denis Lord, de Châteauguay. J’en parle parce que lui et moi, l’année suivante, allions tenter de syndiquer nos collègues du journal et de l’imprimerie. J’y reviendrai parce que cela se passait à peu près en même temps que la fameuse Crise d’octobre 1970.

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Du textile… encore du textile

Voilà… 40 autres nouveaux emplois, cette fois grâce à la décision de Coronation Knitting Mills de s’installer à Hawkesbury. Encore une industrie de textile, par contre, puisque Coronation se spécialisait dans la fabrication de fibres synthétiques. Le secteur du textile sous-entendait des salaires très bas, mais il s’agissait malgré tout d’emplois pour une région qui en avait nettement besoin. Coronation Knitting Mills s’installerait en compagnie d’une entreprise-sœur, L’Amour Hosiery Manufacturing Company. Ce sont des entreprises montréalaises. On en parle dans l’édition du 12 juin 1969. Elles ont fermé leurs portes elles aussi depuis belle lurette.

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Dans cette édition, le journal annonce aussi l’arrivée d’un nouveau caricaturiste, un jeune homme de 18 ans de Pointe-au-Chêne du nom de Daniel McKale. McKale allait poursuivre sa collaboration hebdomadaire pendant de nombreuses années, même après son embauche par le journal Le Droit (il était le prédécesseur de Bado). Il avait tenu à maintenir sa coopération avec nous en gratitude pour lui avoir donné sa première chance. Daniel a même publié des recueils de ses caricatures. Un jour, il a décidé que c’en était fini et il s’est suicidé. Comme ça, tout simplement. Quel talent perdu! Au journal Le Carillon, Daniel m’avait confié un jour que la plupart de ses caricatures étaient créées en pleine nuit. Il avait tout un talent.

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Dans l’édition du 12 juin 1969, un article fait référence à l’inauguration officielle la fin de de semaine précédente du tout nouveau Centre national des Arts à Ottawa. L’article disait que ce centre jouerait un rôle important pour la population de Prescott et Russell. Le Théâtre du Capricorne est le nom de sa troupe française et son directeur artistique est Jean-Guy Sabourin. Le Théâtre comptait beaucoup sur le bassin de 280 000 francophones et francophiles de son territoire. Par contre, l’article expliquait que le travail des responsables serait difficile parce que cette région « est formée d’une classe sociale de plus difficiles pour l’épanouissement du théâtre. La population se trouve à la frontière Ontario-Québec, les gens sont francophones et anglophones, les revenus sont bas et plusieurs sont du milieu rural ». Voilà pour la prise de jugement! Jean-Guy Sabourin était de Montréal, mais il était né à L’Orignal en 1934, « du mariage de M. Henri Sabourin et Mlle Eva Courtemanche », qui étaient déménagés à Montréal peu de temps après la Deuxième Guerre mondiale.

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Ce sont les gouvernements qui doivent mieux comprendre

L’édition du 5 juin 1969 du journal Le Carillon raconte la visite du premier ministre ontarien John Robarts à Casselman à l’occasion d’une soirée bénéfice au profit de l’Association conservatrice de Prescott et Russell. Il y déclare que « la compréhension des gouvernements est la seule solution » aux problèmes des Franco-Canadiens. Il affirme que « quand tous les gouvernements provinciaux auront compris le problème des Franco-Canadiens, les inégalités seront éliminées ». Robarts avait déclaré « que les Franco-Ontariens doivent être fiers du rôle qu’ils jouent en Ontario et dans le Canada ». John Robarts avait « espéré que l’esprit d’unité et de collaboration entre Franco-Ontariens continuera pour le bien général de tous ». J’ajoute qu’il avait prononcé cette partie de son discours sur les Franco-Ontariens en français. Avec un fort accent, mais en français quand même, ce qui avait impressionné légèrement quelques journalistes torontois qui l’accompagnaient.

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En passant, Robarts avait lui aussi avancé ce soir-là que la nouvelle autoroute 417 allait assurer le développement de tout Prescott et Russell. Lui aussi s’était royalement trompé sur les effets de cette route. Comme les autres, il avait négligé de prévoir que les gens y circuleraient à très haute vitesse et qu’ils n’auraient sans doute ni le goût ni l’utilité d’arrêter, sauf sans doute à Casselman, le seul village qui « verrait » la nouvelle route à sa porte.

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Dans sa réponse au discours du trône, le député Albert Bélanger avait demandé à son gouvernement de changer sa loi sur les boissons alcooliques. Quoi qu’il en soit, « l’abaissement de l’âge minimum légal pour la consommation de boissons alcooliques en Ontario ne se concrétisera pas encore avant quelques années » lit-on dans un article de l’édition du 5 juin 1969 du journal Le Carillon. Le secrétaire de la province, Robert Welch, avait « précisé que le gouvernement n’abaissera pas à moins de 21 ans l’âge minimum requis tant que la question de ‘l’âge de la responsabilité’ n’aura pas été clairement définie. Cet âge de la responsabilité est l’âge auquel une personne est considérée légalement adulte, capable de boire, conduire un véhicule, voter, se marier et responsable de ses dettes ». Welch avait fait ces commentaires après avoir annoncé que les restaurants et les bars ontariens pourraient servir des consommations sans repas à compter du 1er juillet 1969. Mais le gouvernement ontarien était loin d’être disposé à autoriser l’ouverture des bars le dimanche. Que les temps ont changé. En passant, comment définiriez-vous l’âge de la responsabilité aujourd’hui, en 2011?