Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Troisième partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

8 juin – Hier soir, au bar à tapas Las Ramblas du navire, Catherine « Cat » Wells chante des airs de musiciens canadiens… anglophones bien sûr. Nous partons tôt parce que nous pensons déjà à avancer l’heure encore une fois et à notre excursion terrestre d’aujourd’hui à 7 h 45. Ici, les douaniers russes sont sur place pour vérifier nos passeports et les cartes de débarquement que nous avions dû remplir; nous n’avions pas besoin de visa avec ces cartes et notre carte du navire.

Nicolaï (ou Nicholai ou Nikolai, j’aurais dû demander), notre guide, n’a pas eu la vie facile aujourd’hui. Quatre Américains (des New-Yorkais comme nous devions découvrir la veille de notre départ) mal élevés le blâmaient pour marcher trop vite au Palais de Catherine et au musée de l’Ermitage. Un du quatuor devait marcher avec une canne-siège et les trois autres criaient à Nicolaï de ralentir. Pourtant, deux autres femmes de notre groupe utilisaient une canne et ne se sont jamais plaintes. Dans l’autre cas, il s’agissait en plus d’un homme. La preuve que les hommes sont plus « plaignards » que les femmes… diraient les femmes! Nous en avons ri… en français, avec Nicolaï. Le quatuor était d’ailleurs la risée de tous. Au dîner à l’hôtel Park Inn, nos compagnons de table, soit nos « amis » torontois (le médecin et sa femme), un couple britannique et un couple irlandais en ont bien ri. Il y a en toujours de ces mal engueulés.

Quoi qu’il en soit, le matin, nous avions franchi facilement les exigeantes douanes russes. Il nous a fallu une heure environ pour nous rendre à Pouchkine. Notre conducteur, Vladimir, n’a jamais prononcé un seul mot, ni jeté un regard en notre direction… mais nous nous sommes rendus malgré la circulation infernale de Saint-Pétersbourg. Cette ville, de l’autobus, est superbement belle. Je prends des photos, mais je crains qu’elles ne soient pas bonnes (je pourrai finalement en « réchapper » plusieurs). Nous ne sortions presque jamais de l’autobus. Un peu décevant pour ça, parce qu’à Berlin, notre conducteur arrêtait souvent.

Par contre, les photos du palais de Catherine sont magnifiques. La Catherine en question est la femme d’Alexandre I et non pas Catherine la Grande. Deux couples de nouveaux mariés se promenaient dans les magnifiques jardins (genre Versailles et Fontainebleau, en France, ou Boboli, à Florence) avec leurs cortèges. Nous avons aussi vu un troisième couple et son cortège. Trois noces un mercredi après-midi. Étaient-ce des voleurs à la tire pour qui on nous a répété les avertissements avant de quitter le navire le matin? Vers la fin de la visite, un couple avec deux garçons perd trace du plus âgé, Kirk; le visage de panique du père se passe de commentaires. Je retiens la réaction du père : il est retourné sur ses pas, alors que la mère avait eu raison que son fils avait sans doute voulu aller trop vite. En grimpant sur un talus, elle l’a retrouvé avec le groupe qui nous précédait. Tout le reste du voyage, ce garçon ne s’est jamais trop éloigné de ses parents, tellement il avait eu peur.

En après-midi, c’était au tour de l’Ermitage et de ses alentours de nous impressionner. Ce musée est plus petit que le Louvre, mais sa collection de trois millions d’œuvres et d’artéfacts le place dans la catégorie du Prado, du Metropolitan Museum of Fine Arts et du British Museum. En passant, j’écris mes notes du balcon de notre cabine, vers 22 h 30 et il fait clair comme en fin d’après-midi chez nous. Devant moi, au quai, le Queen Elizabeth de la chaîne Cunard. Ce doit être très impressionnant à l’intérieur. Pourtant, il ne semble pas y avoir signe de vie pour le moment.

Le pire moment de la journée… au beau milieu de la visite de l’Ermitage quand les piles de ma caméra se sont vidées. Je n’ai pu photographier les deux versions de la Madone et son enfant de Leonardo da Vinci que le musée offre dans sa collection, ni la sculpture de Michel-Ange Le garçon accroupi, la seule œuvre de ce grand artiste en sol russe selon notre guide. L’Ermitage nous a rappelé souvent le musée du Vatican et des collections du Louvre bien entendu (Picasso, Renoir, Monet, Rembrandt, Poussin, Gauguin et plusieurs Rodin). Nous n’avons pas eu grand temps pour tout voir, seulement profiter d’un survol rapide. Il faudrait y consacrer plusieurs visites.

Comme tout Saint-Pétersbourg en fait, une ville remarquable qui exigerait une autre visite d’une semaine. Cette ville, la deuxième plus importante de la Russie avec sa population de plus de cinq millions d’habitants, est pleine de magnifiques bâtiments, de canaux en n’en plus finir et d’églises aux coupoles brillantes. Ce premier jour de notre visite, le soleil brillait lui aussi… 29 degrés Celsius… une journée de juillet pour eux d’après Nicolaï. Demain, nous revenons pour une promenade sur les canaux.

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