Je ne pensais pas que cela remontait à si loin. Quoi qu’il en soit, dans l’édition du journal Le Carillon du 24 avril 1969, il est question du décès de Noël Berthiaume, âgé de 58 ans. Il avait succombé à une longue maladie. Cet éminent citoyen avait été actif au sein de très nombreux organismes municipaux et avait présidé les destinées de la commission scolaire séparée quelques années avant son regroupement : il avait été conseiller scolaire pendant 21 ans, soit de 1946 à 1967 et de 1963 à 1965.
Cet « ardent défenseur des institutions franco-ontariennes » était issu d’une famille de dix garçons. « Depuis 1950, il était propriétaire du Salon Noël Ltée, maison funéraire établie par son père, feu F.X. Berthiaume, en 1898. » Il était le père de René Berthiaume, actuellement maire de la ville de Hawkesbury et candidat du Parti libéral dans Glengarry-Prescott-Russell lors des élections fédérales de 2006. Un autre des fils de Noël, Yves, a été énormément actif au sein de l’Optimist International (et local bien sûr) et a d’ailleurs gravi les échelons internationaux de ce regroupement de service aux jeunes pour en devenir le président en 2004. De toute évidence, l’exemple de leur père avait laissé ses traces.
Noël avait œuvré au sein du Club Richelieu, des Chevaliers de Colomb, de la Chambre de commerce, de la Société St-Jean-Baptiste, du Cercle dramatique Gascon, de l’Association pour les enfants arriérés (c’était son nom à l’époque) et de la Ligue du Sacré-Cœur. Son frère Adrien était décédé il y a quelques mois auparavant (revoir blogue du 27 mai).
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Un entrefilet dans l’édition du 24 avril annonce la nomination de Torrance Wylie, anciennement de Chute-à-Blondeau et Hawkesbury, au poste de directeur et organisateur national du Parti libéral du Canada, pour un mandat de trois ans. Ancien étudiant de l’École secondaire régionale de Hawkesbury, ce « diplômé en sciences politiques a déjà détenu le poste de secrétaire auprès de l’ancien Premier ministre Pearson ». J’ai côtoyé Torrance de près lors de l’Examen du mandat de la Société canadienne des postes, présidé par George Radwanski, en 1995. Le ministre libéral David Dingwall, qui avait décrété l’Examen, en avait sans doute contre la Société. Il présidait sa propre entreprise de consultation et Postes Canada avait retenu ses services. À titre de porte-parole de la Société, je participais activement à toutes les discussions internes et j’avais appris à apprécier cet homme.