Les cultivateurs disent « non » lors du référendum

Non, pas ce référendum-là! Celui-ci avait été tenu le 24 juin 1969 auprès de tous les agriculteurs de l’Ontario. Dans l’édition du 26 juin du journal Le Carillon, le verdict est annoncé : « Les cultivateurs disent NON au regroupement ». Regroupement, le mot fétiche de la fin des années 60. Dans Prescott et Russell, ce sont 60 p. cent des cultivateurs qui se sont opposés à la formation d’une société générale qui regrouperait les nombreuses organisations de cultivateurs de la province. La Société générale des cultivateurs de l’Ontario « devait représenter les agriculteurs, les associations agricoles et les régies de mise en marché, auprès du gouvernement en ce qui a trait à leurs politiques, le commerce et ses objectifs, la taxation, l’exploitation des terrains, les frais d’investissement, les ajustements, l’expropriation et toutes autres questions concernant l’agriculture » en Ontario. Le gouvernement cherchait le moyen de « rendre plus fortes et plus efficaces les organisations agricoles actuelles ». Il doit donc retourner faire ses devoirs. Éventuellement, on verra la naissance de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (Ontario Federation of Agriculture). Son logo est omniprésent aux entrées des fermes.

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Cette fois, ce n’est pas une représentante du secteur du textile. Hewson Marine Ltd, de Dorval, s’établira à Hawkesbury et embauchera une trentaine d’hommes. On y fabriquera des voiliers en fibre de verre entre 20 et 30 pieds de longs. Disons que le propriétaire de l’entreprise, Roger Hewson, était commodore du Royal St. Lawrence Yacht Club, de Dorval. Cette nouvelle s’inscrit encore une fois dans le cadre de la grande expansion industrielle de la dernière moitié des années 60. Cette usine fermera elle aussi ses portes éventuellement.

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Dans ma chronique du 3 juillet 1969, j’annonce l’arrivée d’un nouveau collègue journaliste, Denis Lord, de Châteauguay. J’en parle parce que lui et moi, l’année suivante, allions tenter de syndiquer nos collègues du journal et de l’imprimerie. J’y reviendrai parce que cela se passait à peu près en même temps que la fameuse Crise d’octobre 1970.

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