Carnets de voyage : Mer Baltique – 3 au 13 juin 2011 (Dernière partie)

Cette croisière en mer Baltique était à bord du navire Norwegian Sun. L’aventure nous a amenés à Berlin, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Tallinn et Stockholm. Deux jours ont été passés en mer. Notre port de départ et d’arrivée était à Copenhague.

11 juin – C’est devenu le « running gag », nous apportons le soleil avec nous. La croisière est essentiellement terminée et nous avons eu 15 minutes d’averse locale à Berlin et quelques gouttes devant l’église du vieux Tallinn.

Au port de Nynäshamn, à 45 km de Stockholm, le navire jette l’ancre et nous prenons les « canots motorisés » de 120 passagers pour nous rendre au quai. Linda Nillson, notre guide suédoise aux cheveux noirs et au sourire facile, nous amène dans le vieux Stockholm historique, devant le palais du roi. Le Stockholm médiéval nous rappelle Sienne et Malte et autres villes anciennes riches d’histoire et d’architecture. Nous aurions aimé y passer quelques jours, comme à Florence.

Il y a cette histoire d’un prince ou d’un roi (je me souviens vaguement de tous les détails) qui aurait fait massacrer des ennemis en leur coupant la tête. Le sang aurait coulé dans les rues en pente. Une bâtisse de quelques étages a des pierres blanches et chacune représenterait une victime, selon la légende.

Dans une boutique, je parle hockey avec le proprio. Il me dit que Vancouver mène 3-2 contre Boston. Il prend pour Vancouver à cause de ses compatriotes (les jumeaux Sedin) qui y jouent. Je lui parle de Daniel Alfredsson. Je pense qu’il connaît plus la LNH que moi. Nous avons bien ri. J’avais totalement oublié que la finale de la LNH avait lieu pendant notre croisière. En fait, nous sommes ignorants de l’actualité canadienne depuis une semaine.

Stockholm est une superbe ville. Elle aussi bâtie autour de l’eau à la manière de Saint-Pétersbourg. La ville est aménagée sur 14 îles et 74 points les relient entre elles. J’ai rempli ma carte mémoire de 2 go en visitant le musée consacré au vieux navire de guerre Vasa de 1628 et sorti de l’eau en 1961. L’épave avait été découverte en 1954 et la Suède y a même affecté sa marine pour la récupérer. Il faut dire que son état de conservation relevait du miracle.

Nous jasons un peu avec un couple de Vancouver (lui a 84 ans et elle, 79); ils n’en ont pas l’air. Le duo s’arrête à Londres quelques jours (dans leur appartement à temps partagé) avant de retourner chez eux.

Nous avons de beaux souvenirs pour tout le monde. Hier soir, je me suis trouvé un nouveau bracelet pour remplacer celui que j’avais perdu à l’aéroport d’Amsterdam après la fouille de sécurité.

Devant notre balcon, un centre de distribution/réception de biogaz. Je pense que c’est le genre de terminal que l’on veut construire à Cacuna, près de Rivière-du-Loup, mais je n’en suis pas sûr. Nous partons tantôt pour Copenhague où nous arriverons très tôt lundi matin. On nous a livré notre paperasse de débarquement. Norwegian est bien organisé.

12 juin – Petit-déjeuner ce matin avec notre couple de Vancouver d’hier. Deux enseignants à la retraite. La dame, plutôt verbomotrice, nous parle de ses cinq enfants, mais insiste sur le dernier, Owen Taylor, élève de la prestigieuse Julliard School of Music à New York. Il aurait même tenu un rôle dans « Cats » sur Broadway. Il ne joue plus aujourd’hui, mais son fils de 15 ans, Jacob Giovanni Taylor, serait lui-même soprano et violoncelliste. Il aurait chanté avec le Metropolitan Opera, selon sa grand-mère. Histoire intéressante racontée avec passion. Un des couples mal engueulés de Saint-Pétersbourg, des New-Yorkais, se joint à la conversation. Les deux ont confondu, qui était le mari de qui et la femme de l’autre… pourtant!!!

Pedro, le directeur du divertissement de la croisière, nous dit qu’il y a 500 jeunes sur le navire et que grâce aux programmes et à l’équipe qui leur sont réservés, c’est difficile à croire qu’il y en a autant. Ce sont plutôt les cheveux gris qui retiennent l’attention, sans doute parce que ceux qui les portent sont plus lents et donc plus visibles!!!

Cet après-midi, en mer, des centaines et des centaines d’éoliennes des deux côtés du navire. L’énergie éolienne est extrêmement présente en région baltique. Je n’en reviens toujours pas de l’importance du trafic maritime en Baltique. Il faudra que je renseigne davantage. Au casino du navire, ça sent de plus en plus la fumée.

Cet après-midi, des membres de l’équipage nous ont présenté leurs talents au Stardust. Quelques très belles voix. Un gars des Philippines nous présente des tours de magie. Nous ne savons pas où a bien pu passer le long ballon de trois pieds qu’il a avalé un pouce à la fois.

Toute la journée, la mer était d’un calme reposant et il faisait juste un peu frais à l’extérieur. Mes pantalons courts, ma chemise à manches courtes et mes sandales contrastaient avec tous ceux et celles qui s’étaient emmitouflés… sans doute des Américains de la Floride ou de la Californie (il y en avait plus d’un à bord). Personne n’utilise la piscine, mais quelques braves sont dans les bains-tourbillon où l’eau est tenue à 104 degrés Fahrenheit.

13 juin – Le débarquement s’est fait en parfaite logistique, mais nous devions attendre plusieurs heures à l’aéroport de Copenhague. D’un point de vue de la vérification de sécurité, c’est là qu’on semble utiliser son meilleur jugement. À Charles-de-Gaulle, nous devons changer de terminal et même prendre la navette sur rail pour nous rendre à notre point d’embarquement. À la vérification des douanes, le vol pour Montréal est traité en même temps que celui pour Ouagadougou. Nous craignons de rater notre vol et la même crainte revient au contrôle de sécurité où le coude de Louise déclenche un tripotage en règle encore une fois. Bien sûr, ma trousse de toilette (que je devais garder avec moi pour le dernier matin sur le navire) éveille des soupçons et je dois tout vider mon sac avec l’agent de sécurité. Au poste d’Air France, plusieurs autres comme nous arrivent à la dernière minute pour l’embarquement. Il a quand même fallu patienter une autre leur pour le décollage du Airbus A380 à cause d’un problème technique. Par ailleurs, puisqu’il y avait une grève des préparateurs de mets chauds à Paris, on nous sert des mets froids… mais c’est bon quand même (foie gras inclus).

Arrivée à Montréal avec une heure de retard… à 14 degrés Celsius… et avec de la pluie. Nous constatons la pluie sur l’écran devant nous étant donné qu’il y a une caméra sur l’aileron vertical de l’A380. Cette caméra capte l’atterrissage comme elle l’avait fait pour le décollage. Impressionnant!

Et c’est ainsi que prend fin un superbe voyage en mer Baltique.

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