La remise en question de la justice

Vous me verrez venir… Dans l’édition du 9 octobre 1969, Paul Huneault (Marcel Desjardins) écrit un billet dans lequel il soutient qu’il est sain de remettre la justice en cause. Il fait référence à la décision du 24 septembre de la Cour d’appel du Québec de maintenir « l’appel de Pierre Vallières et ordonne la tenue d’un nouveau procès dans le cas de ce Felquiste accusé du meurtre de Mlle Thérèse Morin, tuée par l’explosion d’une bombe à l’usine La Grenade, le 5 mai 1966, dans la Métropole ». Nous sommes à une année de la notoire Crise d’octobre 1970.

Le lendemain de cette décision, le solliciteur général du Canada, George McIlraith, publiait un volumineux rapport sur la réforme pénale et correctionnelle du pays. Huneault traçait un parallèle entre deux faits qui « nous rassurent quelque peu sur la justice en terre canadienne ». Et il ajoute : « Il est sain dans une société, cela va surtout de soi dans une société démocratique, de remettre en cause la justice, l’appareil judiciaire et le rôle des hommes qui font fonctionner cette machine parfois lourde. »

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Les temps ne changent pas dans la LNH. Dans l’édition du 9 octobre 1969, Daniel McKale consacre sa caricature à l’ouverture prochaine de la saison du hockey. Il y montre deux joueurs en train de se battre étendus sur la glace. Sa caricature est toujours d’actualité.

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Toujours dans l’édition du 9 octobre 1969, un texte explique que onze municipalités dans Prescott et Russell ont accusé une baisse de population totalisant 387 personnes en 1969. Par contre, à l’échelle des comtés, on a inscrit une hausse de 66 habitants, soit 42 437 comparativement à 42 371 en 1968. C’est quand même 562 de moins qu’en 1967.

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Côme Charbonneau, de L’Orignal, devient le président de l’Association Lacordaire du diocèse d’Ottawa, un mouvement qui regroupait alors un total de 722 membres et qui était manifestement en voie d’extinction. Charbonneau avait rappelé que « le Lacordaire doit être un apôtre laïc dont le rôle est d’aider les alcooliques, les jeunes en particulier, à vaincre leurs tendances à la boisson et à faire de ces malades impuissants d’autres apôtres ». Autres temps, autres mœurs.

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