Ma mère aimait tricoter, comme toutes les femmes de sa génération. Je note que ma femme a montré à tricoter à nos quatre petits-enfants. Aucune garantie qu’ils en feront un passe-temps. Il n’y a pas de date sur ce poème, mais elle l’a évidemment composé pendant sa période de poésie.
En tricotant, quand on a l’temps,
On peut faire de jolis vêtements,
Prenez la peine
Sortez aiguilles et laine
Et tricotez.
De temps en temps, il faut compter
Toutes les mailles, pour s’assurer
Que le tricot
Sera tout à fait beau
Lorsqu’achevé.
En tricotant, on peut rêver
Et voyager par la pensée
Faire des projets
Qui ne seront jamais
Réalisés!
Le cliquetis de nos aiguilles
Vite nous rappelle que le temps file.
Avec amour
Nous faisons un retour
Vers le passé.
Dans la vie, ce serait si beau
Si on pouvait, comme un tricot
Défaire un bout,
Et puis, à notre goût,
Recommencer!
C’est un art qui se perd tout comme le tissage, le crochet et le macramé. Qui de nous babyboomeuses n’a pas fait de jardinières en macramé dans les années ’70. Qui sait ? Peut-être a-t-elle écrit ce poème entre deux mailles ! J’aime bien l’analogie qu’elle fait entre la vie et le tricot dans son dernier vers. Si seulement on pouvait…