Carnets de voyage : Italie – 28 août au 12 septembre 2003

Cinquième partie : du 6 au 8 septembre

6 septembre (suite) — Les fruits du marché sont délicieux!
– En après-midi, nous nous rendons à la Place de la Cathédrale afin de visiter le baptistère et le « Duomo ». Si le premier est aussi riche en mosaïques d’or que les basiliques romaines, le deuxième est d’une sobriété déroutante. L’extérieur est décoré à chaque pouce carré, alors que l’intérieur est dénudé. C’était voulu ainsi. Lors de notre visite, il n’était pas possible de se rendre sous le dôme, il fallait demeurer à l’arrière.
– Par la suite, nous nous promenons dans d’autres ruelles qui nous rappellent que Florence remonte à l’occupation romaine et au Moyen-Âge. Architecture baroque partout. Un rappel que Florence est aussi le berceau de la Renaissance.
– « Salve » nous dit un serveur quand nous passons devant son restaurant.
– Observation : Ça pue la cigarette de plus en plus. Les Italiens fument sûrement cinq fois plus que les Québécois. Une tabagie à presque chaque coin de rue. Le « vino » doit sûrement neutraliser l’effet nocif de la cigarette.
– Soirée calme. Marche jusqu’à la Piazza del Castelli Vecchio (vieux château médiéval à l’influence maure). Souper dans un restaurant bien ordinaire et peu dispendieux. Premier spaghetti « italien » pour moi. (Celui de Louise reste toujours la norme. Elle ferait fortune en Italie.)

7 septembre — Messe en italien à l’église Santa Maria Novella. Vieille église en rénovation-restauration; aucune idée de son histoire. Le vieux prêtre a fait durer son sermon pendant quinze minutes. Nous n’avons rien compris. Par contre, nous avons pu suivre en italien dans le feuillet paroissial-missel. Nous sommes « expulsés » du chœur dès la messe terminée.
– Petite marche ensuite jusqu’au Palazzo Mostre / la Fortezza da Basso… énorme forteresse d’une autre époque qui ne sert plus qu’à des expositions occasionnelles ou deux défilés de mode de calibre international.
– Hier, à la porte du baptistère San Giovanni, rencontre d’un couple de Québec qui passe un mois en Italie. Ils doivent être riches ou ils restent dans des une-étoile et mangeant au Macdonald.
– Vues dans les rues de Florence : une Honda HRV (mini-CRV) et une Honda Jazz!
– Les dimanches en Italie sont plus ennuyants.
– Observation : Les fresques des grandes églises sont de vraies « bandes dessinées » de l’histoire et des légendes religieuses du Moyen-Âge et de la Renaissance.
– Souper plus tôt qu’à l’habitude. Nous nous réfugions à l’intérieur de la trattoria Cellini pour éviter l’orage qui se prépare à s’abattre sur Florence. Nos imperméables sont à l’hôtel AVEC les parapluies que nous avions achetés à Rome lors du dernier orage. Deux brefs orages en dix jours… nous ne nous plaignons pas. Leçon : à compter de maintenant, nos imperméables nous suivent s’il y a des nuages menaçants.

8 septembre — À l’horaire du jour, visites de Sienne et de San Gimignano… les deux plus belles villes de Toscane à ce qu’ils disent.
– Notre guide Maximiliano et le chauffeur Frederico nous amènent à une vielle médiévale typique de la province de Province : Sienne. Une heure de route.
– Dans la petite église San Dominico, nous voyons une chapelle qui contient la tête de sainte Catherine. Nous avions vu le reste de son corps dans une église de Rome, pas loin du Vatican. Le guide nous raconte toute une histoire sur la ville et ses traditions.
– Longue marche dans les rues en pente de Sienne afin de nous rendre à la cathédrale (Duomo). Chefs-d’œuvre nombreux. Œuvres de Michel-Ange, Bernini, Donatello, etc. Le plancher est recouvert de mosaïques à couper le souffle.
– Lunch rapide sur la Piazza del Campo et sa tour énorme. Deux fois l’an (juin et août), les quartiers de la ville y tiennent une course de chevaux dans la place en forme de coquille St-Jacques. (Note du blogueur : Cette place et cette course figurent dans le plus récent film de James Bond.) À côté de nous au ristorante, deux jeunes mariés prennent leur repas de noces avec leur famille et amis.
– Jasette avec des compagnons de tour : des Français d’un petit village de la Loire du nom de LaFlèche, près de Nantes. Ce village a donné naissance au Chevalier de Maisonneuve (fondateur de Montréal) et avait un collège de Jésuites, dont plusieurs sont venus au Canada (peut-être parmi les saints martyrs canadiens). Couple aussi de Belgique.
– Ensuite, on se rend à San Gimignano, petite ville aux onze tours médiévales. On s’y promène un peu pour admirer l’endroit. Son caractère médiéval fait sa réputation.
– Nous revenons à l’hôtel épuisés.
– En route, nous avions vu la forteresse de Monterigionni. Paraît que l’endroit a influencé Dante pour un chapitre de sa Divine Comédie. Il y a décrit la bouche de l’enfer où Lucifer est entouré de quatorze géants. (Le fort compte 14 tourelles.) Nous passons aussi devant le village où est né Bocaccio, auteur du Décaméron.
– Sienne et San Gimignano sont dans le Chianti, les vignes et les oliviers sont donc partout. Les vignes regorgent de superbes raisins bleus ou rouges.
– J’ai été obligé de remplacer ma carte d’appareil photo, la capacité étant au maximum. Je vais manquer de cartes!
– Souper à la trattoria Za-Za du marché San Lorenzo. Meilleur souper à Florence à ce jour. Le guide avait recommandé tous les restaurants de cet endroit; nous le savions déjà, ayant mangé à trois endroits auparavant, dont deux fois au même.

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