Pas de publicité pour « La Guerre des tuques » dans les écoles

Le film « La Guerre des tuques », je crois que tous mes lecteurs en ont entendu parler. « Chef-d’œuvre ou pas, le Conseil des écoles catholiques n’autorisera pas de publicité dans ses écoles pour le film québécois à succès » peut-on lire dans l’édition du 28 novembre 1984 du journal Le Carillon. Yvon Miner, le propriétaire du Cinéma Laurentien de Grenville, « voulait faire circuler dans les écoles de la publicité pour ce film parce que, à son avis, il s’agit d’une œuvre hautement culturelle qui profiterait intellectuellement aux enfants ». Ce long métrage « tourné au Québec avec des enfants de 11 à 14 ans raconte les péripéties d’une querelle anodine mettant aux prises deux groupes d’enfants dans un petit village ». La critique avait été unanime dans sa louange. Miner voulait intéresser sa clientèle dans autre chose que « de grandes productions américaines ».

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« AGRI-COM, un mensuel de langue française spécialisé dans l’agriculture et publié à Alexandria, vient de passer aux mains de l’Union des cultivateurs franco-ontariens » peut-on lire dans le journal du 5 décembre 1984. Le journal avait été lancé l’année précédente et « en quelques mois seulement, ce périodique a su gagner les cœurs d’une importante partie de la population agricole de l’Est de l’Ontario ». Ce journal est toujours publié et est membre de l’Association de la presse francophone.

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Dans mon éditorial du 12 décembre 1984, je ne prends pas position sur les élections provinciales du lendemain, bien que j’écarte la candidature du néodémocrate Rhéo Lalonde qui se disait toujours « d’accord avec Jean Poirier ». Je trouvais que Jean Poirier ou Gaston Patenaude nous feraient un bon député et que le choix des électeurs se résumait à « un député dans l’opposition ou un député au pouvoir? À votre goût! » Je tenais pour acquis que les conservateurs seraient réélus à Queen’s Park. J’y reviens.

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« La section régionale de Prescott-Russell de la Fédération des enseignants des écoles secondaires de l’Ontario réclame un référendum autour de la modification du système scolaire, rendu nécessaire pour la récente décision du premier ministre Davis d’assurer le financement des écoles séparées catholiques jusqu’à la 13e année. » Il en est question dans le journal du 12 décembre 1984. C’est cette décision qui mènera progressivement au système scolaire que nous connaissons aujourd’hui, en plus du regroupement qui viendra plus tard.

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En décembre 1984, il est question d’une étude en vue de la construction d’un pont entre Cumberland et Masson. Le député Don Boudria demande au gouvernement Mulroney des précisions, mais il semble que ce ne soit que de fausses rumeurs puisque personne ne semblait vouloir confirmer ou infirmer la rumeur. Et comme on peut lire dans le journal du 12 décembre 1984, « M. Boudria conclut donc que le gouvernement de la droite agit de façon maladroite, et il est évident qu’une main droite ne sait pas ce que l’autre main droite est en train de faire. » Du pur Boudria encore une fois.

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Pas mal pour un petit journal franco-ontarien

Un article dans l’édition du 7 novembre 1984 du journal Le Carillon vous donne un bon aperçu ce qu’était ce journal franco-ontarien à l’époque après 37 années d’existence. Cet article fait référence à l’assemblée générale annuelle des actionnaires de la Société de gestion André Paquette et Associés Inc. et à la décision, entre autres, de verser « des bourses d’études annuelles aux enfants des employés. (…) Les actionnaires, tous les employés et cadres de diverses filiales de la Société de gestion ont en effet adopté la création de bourses d’études annuelles de 1 000 $ chacune. Le programme, destiné à alléger le fardeau des études universitaires ou collégiales pour les enfants des employés, sera en vigueur dès 1985. »

Le bilan financier « faisait état, entre autres, de ventes dépassant les deux millions de dollars et d’un profit net équivalant à 5,8 p. cent des ventes globales. (…) Le bilan financier de l’entreprise montre également un rendement de 17 p. cent sur les actions, après impôts, et 15 p. cent, avant impôts. M. Paquette signale que ce rendement est plus que satisfaisant si on le compare aux taux des intérêts bancaires, par exemple. »

« La Société emploie plus de 60 employés permanents et a injecté plus d’un million de dollars en salaires dans l’économie régionale au cours de la dernière année financière. »

Pas mal pour un journal communautaire en Ontario français.

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Un court article dans le journal du 7 novembre 1984 pour annoncer que « Me Yvon Montpetit est entré en fonction, jeudi dernier, comme nouvel avocat-directeur de la Clinique juridique populaire de Prescott et Russell ». Me Montpetit avait été maire de Hawkesbury et aussi candidat néodémocrate lors d’un scrutin provincial. J’ai parlé de lui à maintes reprises dans des billets précédents.

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Le mot « whistleblower » n’était pas alors sur plusieurs lèvres. Dans le journal du 14 novembre 1984, le député Don Boudria a une idée qui s’y rapproche drôlement. « Le député libéral de Glengarry-Prescott-Russell a décidé de se mettre à l’écoute des fonctionnaires » puisqu’il en était lui-même un ancien. Il avait « installé une ‘boîte à suggestions’ à la porte de son bureau 436-C de l’édifice central, en espérant que les fonctionnaires insatisfaits s’en serviront ». Je ne sais pas si la réaction des fonctionnaires a été celle souhaitée par Boudria.

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Gordon Johnson avait souhaité cette nomination au Conseil municipal pour combler une vacance. Mais voilà que quelques mois plus tard, il remet sa démission « alléguant de fortes pressions commerciales reliées à ses nouveaux projets de conversion des anciennes annexes de l’hôpital en centres pour personnes âgées ». Le texte à cet effet dans le journal du 28 novembre 1984. En conséquence, l’ancien conseiller Armand Brunet, qui s’était classé dixième au scrutin de novembre 1982, avait été choisi pour pourvoir au poste. Ça faisait beaucoup de changements au Conseil municipal dans une même année, sans compter les départs d’au moins trois employés clés.

Vingt-neuf médaillés du bicentenaire dans la région

Le gouvernement ontarien s’y référait comme les « médailles du Bicentenaire de l’Ontario ». Au journal, nous avions décidé d’appuyer les organismes franco-ontariens et nous avions donc nommé les 29 bénévoles de la région qui recevraient les « médailles du Bicentenaire des Loyalistes » en reconnaissance « des services qu’ils ont rendus à la collectivité ».

Selon l’article dans Le Carillon du 7 novembre 1984, « la province ne rend hommage qu’à 1984 personnes bénévoles, mais que ces dernières représentent des centaines de milliers de bénévoles qui méritent une reconnaissance pour leurs services inestimables ».

Et ce qui m’avait fait sourire, le communiqué gouvernemental décrivait ainsi les médailles « frappées dans un alliage de nickel et d’or extraits en Ontario. Les armoiries de l’Ontario sont reproduites sur une face de la médaille, et sur l’autre, l’emblème du Bicentenaire de l’arrivée des Loyalistes en Ontario et l’inscription ‘La collectivité reconnaissante’ ». Le problème est que le gouvernement associait cette arrivée des Loyalistes et à la naissance de la province; les Franco-Ontariens de l’Est de la province avaient été là avant pourtant.

Et l’article nommait ensuite ces 29 récipiendaires et une courte description de leur mérite. Je reproduis cette liste au bénéfice des lecteurs. Ça me fait penser à ceux et celles qui viennent de recevoir récemment une médaille à l’occasion du jubilé des 60 ans du règne de la reine Elizabeth.

« John MacDonald, d’Alexandria : membre du club Richelieu et organisateur d’activités pour aider les enfants indigentes.

Ruth Paige, d’Alexandria : elle transporte des malades chez le médecin ou visite les malades pour leur apporter du réconfort ou une carte ou un cadeau.

Jacques Gratton, d’Alfred : capitaine des pompiers volontaires depuis quinze ans. L’an dernier, il a sauvé une famille de trois dont le logis était en flammes.

Suzanne Souligny, de St-Bernardin : une fondatrice du Cercle des fermières et membre active du comité des loisirs.

Laurence Gagnier, de St-Albert : elle a contribué à la fondation des Aînés francophones de l’Est de l’Ontario et plusieurs de leurs activités.

Donat Boulerice, de Casselman : membre des Chevaliers de Colomb depuis 25 ans.

Elsie Lacroix, de Hammond : membre de la Société du cancer et organisatrice de la campagne de fonds annuelle.

Antonin Lalonde, de Bourget : il apporte sa contribution à la communauté par sa participation au club Richelieu et au club Lapointe.

Roger Lalonde, de Rockland : membre du club Optimiste de St-Pascal-Baylon et ancien secrétaire de l’Association des travailleurs de Clarence.

Réjeanne Clermont, de St-Eugène : secrétaire du comité municipal des loisirs et membre de l’Association des parents et instituteurs. Elle est également cheftaine des Guides et Jeannettes.

Jean Benoit, de Crysler : chef des pompiers volontaires et actif dans plusieurs campagnes de fonds.

Raymonde Berniquez, de Hawkesbury : membre de la Croix-Rouge depuis 1971 et membre des Filles d’Isabelle depuis 1975; fondatrice d’une ligue féminine de balle-molle.

Jean-Guy Cyr, de Hawkesbury : il a consacré sa vie aux activités sportives impliquant des jeunes de sa communauté.

Eugène Frappier, de Hawkesbury : à 81 ans, il continue sa tradition de 20 ans d’enseigner le patinage aux jeunes garçons et filles.

Frank R. Lawler : le travail volontaire du chanoine Lawler englobe tous les groupes d’âge, les indigents, la Légion, la Bibliothèque et même la Cour.

Lucien Piette, de Hawkesbury : conseiller financier de sa paroisse catholique et récemment démissionnaire de son poste de vice-président du bureau des gouverneurs de l’hôpital Notre-Dame de Montréal, qu’il occupait depuis dix ans.

Naomi Proudfoot, de Hawkesbury : bénévole depuis de nombreuses années auprès de mouvements scolaires, paroissiaux et hospitaliers.

Angus McDonell, d’Alexandria : historien bien connu impliqué également dans les Jeux écossais de Glengarry.

Guy Cadieux, de L’Orignal : connu sous le nom de ‘M. Récréation’ à cause de son bénévolat de vingt années.

Gérard Massie, d’Alexandria : nombreuses heures consacrées à sa communauté comme membre du Conseil municipal du canton de Lochiel depuis 1962.

Alexandre Séguin, de L’Orignal : membre du club Richelieu de Hawkesbury depuis 1955 et trésorier du Richelieu International.

Margaret Mutch, de Maxville : participante active auprès du club de curling de Maxville et des Jeux écossais de Glengarry.

Gérald Séguin, de Plantagenet : premier citoyen de ce village à devenir médecin. Il a retourné dans sa communauté où il a mérité le respect de tous.

Jacques Lemay, de Rockland : récipiendaire de nombreux honneurs pour son implication constante dans l’organisation sportive communautaire.

Émile Aubé, de Moose Creek : le premier service de pompiers volontaires était installé dans son sous-sol. Quand il y avait un incendie, il chargeait l’équipement dans son propre camion et se rendait au feu.

Réjeanne Bourgeois, d’Embrun : impliquée dans de nombreux événements sociaux et participante à un sondage sur les besoins en logement des personnes âgées.

Ernest Burton, de Russell : longtemps actif dans les affaires municipales ainsi que dans les clubs 4-H locaux et provinciaux.

Rolland Lepage, d’Embrun : un des instigateurs du projet d’un aréna dans ce village, qui a siégé pendant plusieurs années au sein de son bureau de direction.

Gaston Lalonde, de Fournier : chef des pompiers volontaires depuis 1968 et actif dans les ligues de balle-molle et de baseball.

Bernard Lamoureux, de St-Isidore-de-Prescott : pompier volontaire depuis 25 ans et un des fondateurs du comité des loisirs. Il a aussi contribué à la construction de la bibliothèque et du centre médical.

La plupart de ces personnes ne vous disent sans doute rien, et un grand nombre sont décédées, mais dans leur communauté respective, à cette époque, elles étaient connues et respectées. J’ai voulu consigner leurs noms sur le Web par le biais de mon blogue… et si jamais quelqu’un cherche leur nom dans Google…

Jean Poirier était le seul candidat

Cette fois, ils n’étaient que 500 et c’était suffisant pour remplir la salle communautaire de St-Isidore. Par contre, le choix de Jean Poirier, comme prochain candidat libéral dans Prescott-Russell, avait été simple et rapide… il était le seul candidat. Le leader libéral et futur premier ministre, David Peterson, était là pour motiver ses troupes libérales (dans les deux langues officielles) parce que la prochaine campagne s’annoncerait difficile avec le candidat conservateur Gaston Patenaude dans les rangs. Parmi les citations de Poirier : « Le soleil se lève dans l’Est et c’est un soleil… libéral », puis « Au printemps, on va planter des bleus… » Et la guerre était lancée pour l’élection complémentaire du 13 décembre que déclencherait Bill Davis pour Prescott-Russell la semaine suivante du congrès libéral. Tout ça dans l’édition du 24 octobre 1984 du journal Le Carillon.

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Dans ma chronique du 31 octobre 1984 : « Ce commentaire provient du psychologue Joe Connelly, qui parlait de la motivation dans notre époque en changement perpétuel. Il disait comme les personnes âgées étaient importantes dans notre économie : ‘Qui d’autre a de l’argent dans les cheveux, de l’or dans la bouche et du gaz dans l’estomac!’ »

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Si mes calculs sont bons, Dupuis Ford de Casselman fait des affaires depuis pas moins de 64 ans. Ce n’est pas rien. Dans le journal du 31 octobre 1984, une section publicitaire de quatre pages fait la promotion des nouvelles installations de « Dupuis Mercury de Casselman » dont ce serait l’inauguration officielle la fin de semaine suivante. Dans une page, on présente un « recul historique » du concessionnaire automobile :

« 1949 marque le début d’une grande ouverture qui n’est pas près de se terminer avec 35 ans d’histoire. En cette année, M. Raymond Dupuis débutait dans la vente d’automobiles usagées et son lieu de location, à l’époque, était sur le terrain de l’église de Casselman.

En 1957, il vint s’installer sur la rue St-Isidore, qui est toujours l’emplacement actuel.

En 1958, Donald, le fils de M. Dupuis, s’impliqua petit à petit dans les rouages de l’entreprise familiale alors qu’il était tout jeune.

En 1966, Donald débuta dans le département des pièces ainsi qu’au service. C’est également à cette période que Dupuis Automobile devint concessionnaire Ford-Mercury.

Connaissant une progression constante, le département des ventes devint sous la responsabilité de Donald. Tout au long de ces années et ce jusqu’en 1979, Mme Fernande Dupuis, l’épouse de M. Dupuis, joua un rôle important dans l’évolution de l’entreprise familiale puisqu’elle s’y impliqua activement en tant que comptable.

En 1975, on désigna la responsabilité de cette tâche à Diane, un autre membre de la famille Dupuis, qui assume toujours aujourd’hui le poste.

En 1981, Donald prit la responsabilité de la vice-présidence de l’entreprise familiale, lors du décès de son père. À cette période de la crise économique, rien ne fut facile pour les membres de la famille Dupuis qui durent lutter avec acharnement.

Toujours en 1981, l’entreprise familiale connut une relance. En effet, après 2 ans d’absence, Mme Dupuis décida de venir épauler son fils Donald et, ensemble, ils relevèrent de nouveaux défis.

En 1984, afin d’améliorer le service à la clientèle, Michel, un autre membre de la famille, s’est joint à l’équipe en place en ayant la responsabilité du département de service. Rappelons qu’une réussite de ce genre dans une entreprise ne se fait pas sans la collaboration d’employés qui, au cours des années, ont contribué grandement au succès que nous célébrons aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle la famille Dupuis tient à leur rendre un hommage particulier.

En guise de conclusion, la direction et le personnel aimeraient adresser leurs plus sincères remerciements à leurs clients, pour la confiance et l’encouragement témoignés au cours de toutes les années.

Et, n’oubliez pas que nous sommes toujours là pour continuer à bien vous servir. »

Pendant plusieurs années, cette même famille Dupuis a mis ses installations et ses bénévoles au service de la cause du cancer du sein en parrainant entre autres un rallye automobile.

Les conservateurs ne voulaient pas se laisser damer le pion

Marinette Roy-Lalande, Roland Saumure, Guy Génier, Gaston Patenaude, Marcel Leduc et Laurent Perrier. Ces six personnes voulaient être le candidat progressiste-conservateur aux prochaines élections provinciales ontariennes et tenter de redonner Prescott-Russell à leur parti puisque Don Boudria n’était plus dans leur chemin. Comme Le Carillon du 10 octobre 1984 en fait état, c’est le maire du canton de Russell, Gaston Patenaude, qui sera le porte-étendard et il aura fallu trois tours de scrutin pour le déterminer. Mme Roy-Lalande avait retiré sa candidature avant le premier tour de scrutin afin d’appuyer le Dr Génier, comme Leduc le ferait plus tard, alors que les candidats Saumure et Perrier appuieraient éventuellement Patenaude. L’aréna de Rockland, qui allait beaucoup plus tard porter le nom de Jean-Marc Lalonde, débordait de tous les coins. Les conservateurs, n’oubliant pas la démonstration libérale de juillet précédent au complexe sportif de Hawkesbury, ne voulaient pas paraître moins bien organisés. Ils étaient plus de 3000 à Rockland ce soir-là avec pancartes, macarons, chansons et cris de ralliement. 1984 avait été une bonne année sur le plan des rencontres politiques dans Prescott-Russell. En éditorial, j’avais commenté que « les conservateurs n’ont rien prouvé, jeudi soir dernier à Rockland, sauf que certains d’entre eux sont prétentieux et qu’ils se prennent un peu pour d’autres à la veille d’un scrutin provincial ou même complémentaire ». Et en référence aux deux grands rassemblements libéraux et conservateurs, j’ajoutais que « l’exercice demeure une belle démonstration de démocratie et de jeux politiques à l’œuvre chez nous. Après un quart de siècle plutôt monotone dans la politique régionale, les ‘gros cirques’ de nos libéraux et conservateurs ont ravivé l’intérêt du public. Et ça, c’est bon pour tout le monde. » L’expérience ne se répéterait pas, tristement.

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Des noms qui rappellent des souvenirs et certains sont encore actifs dans le monde de la radio. Je parle d’une publicité de « CHPR 1110 AM La bonne fréquence » dans le journal du 10 octobre 1984. L’annonce nomme les principaux animateurs ou collaborateurs: Robert Prévost (À la bonne heure de bonne humeur), Murielle Cliche (La recette du jour), Lisette Durand (L’heure Durand), Jean Bruyère (Le retour à la maison), Bruno Marchand (L’heure du lunch), Yvon Legault (Le rendez-vous sportif), en plus de l’animateur de l’ACFO, Jean Poirier (qui n’était pas encore député), et du conseiller en publicité Robert Brunet.

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Selon le journal du 17 octobre 1984, le député fédéral Don Boudria est nommé critique d’Approvisionnements et services dans le cabinet fantôme de John Turner. Après tout, Boudria s’occupait d’approvisionnements quand il travaillait à la Chambre des communes. Pour Turner, chacun de ses 40 députés avait obtenu un poste de critique étant donné que Mulroney avait nommé 40 ministres.

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Le chanoine Frank Lawler s’occupait de la paroisse anglicane Holy Trinity à Hawkesbury et était omniprésent sur la scène locale de Hawkesbury. Dans le journal du 17 octobre 1984, nous apprenons qu’il prend « une semi-retraite après 34 ans de prêtrise ». Ce pasteur parfaitement bilingue et à l’esprit œcuménique était énormément sympathique et croyait fermement au rapprochement des deux cultures canadiennes et des religions chrétiennes. Je l’ai côtoyé souvent, surtout quand son fils Frank Andrew (étudiant à Harvard en 1984) fréquentait la même école prématernelle que ma fille Dominique. Quant à Frank, « on l’a accepté parce qu’il s’est assimilé à la communauté. Il a siégé depuis son arrivée à Hawkesbury en 1972, sur le comité de la bibliothèque municipale, le conseil de la santé et a été membre du club Rotary. Il se faisait un devoir d’assister à un grand nombre d’activités de bienfaisance. »

Mulroney avait eu l’embarras du choix

Le nouveau Premier ministre progressiste-conservateur Brian Mulroney s’est doté évidemment d’un cabinet pour diriger les destinées du pays. Dans l’édition du 19 septembre 1984 du journal Le Carillon, nous retrouvons la liste complète des nouveaux ministres. Pour une raison ou une autre, ces noms me sont tous familiers quasiment trente ans plus tard : George Hees, Duff Roblin (un sénateur), Joe Clark, Flora MacDonald, Érik Nielsen, John Crosbie, Roch LaSalle, Don Mazankowski, Elmer MacKay, Jake Epp, John Fraser, Sinclair Stevens, John Wise, Ray Hnatyshyn (qui allait éventuellement devenir gouverneur général), David Crombie, Robert René de Cotret, Perrin Beatty, Michael Wilson, Robert Coates, Harvie Andre (qui était ministre responsable de Postes Canada quand je suis devenu un employé de cette société d’État), Jack Murta, Otto Jelinek, Tom Siddon, Charles Mayer, Bill McKnight, Walter McLean, Tom McMillan, Pat Carney, André Bissonnette, Suzanne Blais-Grenier, Benoit Bouchard (dont le chef de cabinet, Antoine Normand, deviendrait un jour mon directeur aux Communications avec les employés à Postes Canada), Andrée Champagne (oui, celle qui incarnait Donalda dans Les Belles Histoires des Pays-d’en-Haut), Michel Côté, James Kelleher, Bob Layton, Marcel Masse, Barbara McDougall, Gerald Merithew et Monique Vézina. Avec tous les députés qu’il avait fait élire partout au pays, Mulroney avait le choix de gens compétents.

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Dans l’édition du 3 octobre 1984, nous annonçons que la Compagnie d’édition André Paquette « vient d’acheter la totalité des actions de Bonjour Chez Nous Inc., de Rockland. C’est la compagnie ‘Les Éditions de la Baie des Chaleurs’ qui détenait la majorité des actions de cette entreprise qui publie les journaux Bonjour Chez Nous à Rockland et Orléans Express à Orléans. (…) Toute l’équipe actuelle restera en place avec les mêmes directeurs: Marc Ouellette, directeur général; Jocelyne Dallaie, directrice d’Orléans Express; et Marcel Laurin, directeur de Bonjour Chez Nous. » En passant, la dernière fois que j’ai entendu parler de Marc, il était devenu vice-président principal chez Transcontinental Médias; les médias étaient sa vie.

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Un petit entrefilet dans ma chronique du 3 octobre 1984 : « Notre journaliste Monique Castonguay commence son congé de maternité vendredi. Elle reprendra son poste à la fin de février après être devenue la première employée du Carillon à donner naissance à un bébé pendant qu’elle est employée. » Le bébé, en passant, s’appellerait Guillaume et aujourd’hui, il est lui-même père de famille. On ne peut arrêter le temps!

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Le premier ministre ontarien Bill Davis avait surpris tout le monde en annonçant sa démission le 8 octobre 1984. Quand il avait convoqué la presse, comme le rapporte le journal du 10 octobre 1984, on s’attendait à ce qu’il déclenche des élections « pour le 22 novembre comme le voulaient les rumeurs » et c’est pour cette raison que les conservateurs de Prescott-Russell avaient organisé un congrès de sélection de candidat à Rockland. (Note du blogueur: Je vous en reparle dans mon billet de demain.) En fait, Davis voulait annoncer « la possibilité d’une course au leadership pour le mois de janvier ».

Jack Young… une personnalité qui s’éteint

J’aimais beaucoup ce sympathique grand bonhomme moustachu et je pense que tout Hawkesbury le connaissait; ce qui ne surprenait guère puisqu’il avait été le directeur du personnel à l’usine locale de la Compagnie internationale de papier pendant longtemps. Dans l’édition du journal Le Carillon du 12 septembre 1984, nous annonçons son décès et nous retraçons sa contribution à la communauté.

« Celui qui fut directeur du personnel de l’usine de la CIP pendant près d’un quart de siècle est décédé, dimanche, à l’âge de 76 ans.

H.S. ‘Jack’ Young s’était fait connaître localement autrement que par cet important poste de directeur du personnel de ce qui était, à son époque, le plus important employeur de la ville.

Jack Young a laissé sa marque au sein du club Rotary, particulièrement comme président du comité pour les enfants infirmes. (Note du blogueur : C’était le mot utilisé à l’époque pour décrire les enfants handicapés.) Il s’est occupé de ce domaine bien spécial pendant 27 ans.

Dans certains cas, il fabriquait même de ses propres mains certains équipements nécessaires pour tel ou tel enfant infirme.

Son dévouement auprès des enfants infirmes et de leur famille était inlassable. Plusieurs de ces enfants ont grandi et ont intégré leur place dans la société, grâce à ses efforts constants et l’aide qu’il apportait aux familles.

Jack Young n’a pas œuvré dans ce seul domaine. Au club Rotary, dont il fut le président en 1955-1956, il a rédigé l’histoire de cet organisme, en 1976, et deux ans plus tard, on lui confiait l’organisation des célébrations du 50e anniversaire du club.

En 1981, le Rotary International lui a décerné la plaque Paul-Harris, en reconnaissance de cette contribution inlassable au service des relations amicales entre les individus et les nations.

Jack Young était également bien connu du Club de golf et de curling de Hawkesbury, dont il était un des fondateurs. Pendant des années, il fabriquait la glace du curling, d’abord à l’ancien club de la rue John puis au nouvel emplacement à l’est de la ville. Sa santé précaire l’a forcé à délaisser cette fonction il y a à peine quelques années.

Sa femme Helen a laissé entendre que son mari aurait préféré que les gens désireux de témoigner leurs sympathiques fassent des dons au comité d’aide aux enfants infirmes du club Rotary, au lieu d’envoyer des fleurs. »

Sa cause jusqu’à la fin.

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Dans l’édition du 12 septembre 1984, un entrefilet annonce que « le secrétaire particulier de Denis Ethier à son bureau de la Colline parlementaire, Serge Madore, suivrait son ‘patron’ à son nouveau poste à la présidence de la Commission canadienne des provendes… Et André Tessier, de Hawkesbury, un des candidats défaits à la soirée de mise en nomination libérale du 31 juillet, devenu par le suite un des gérants de campagne du député Don Boudria, aurait été choisi par ce dernier pour mener son bureau. » Pour Tessier, c’était le début d’une longue carrière dans les coulisses libérales fédérales.

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« Le mouvement des Filles d’Isabelle a été endeuillé jeudi par le mort de sa régente provinciale, Mme Claire Parisien. Mme Parisien est décédée à l’âge de 49 ans. Elle souffrait depuis trois mois du cancer. » L’article est dans le journal du 19 septembre 1984 et rappelle son implication dans plusieurs organismes de Hawkesbury, dont les Bonnes Samaritaines, le cercle de l’artisanat, les auxiliaires de l’Hôpital général de Hawkesbury et de la Résidence Prescott-Russell pour personnes âgées.

Un règne qui ne faisait que commencer

Quand j’ai parlé de la sélection de Don Boudria comme candidat libéral aux élections fédérales du 4 septembre 1984, j’avais commenté qu’il se retrouverait dans l’Opposition officielle. C’est aussi le titre que j’avais choisi pour la manchette de l’édition du journal Le Carillon du lendemain dans laquelle il était question du « raz de marée conservateur » à l’échelle nationale. Le gérant de campagne de Boudria, André Tessier, avait déclaré que « même les pires sondages (pour les libéraux) ne nous avaient pas laissés entrevoir un désastre de cette envergure ». Mais en politique, l’essentiel est de se faire élire et Boudria avait réussi son pari dans Glengarry-Prescott-Russell, bien que sa majorité ait été réduite de près de 10 000 votes sur celle qu’avait obtenue Denis Ethier à l’élection précédente. Le candidat progressiste-conservateur John Stante avait quand même récolté 16 340 voix comparativement aux 26 243 de Boudria. La pauvre néodémocrate Annemarie Collard s’était contentée de 6 897 votes, un peu plus que les appuis traditionnels au NPD dans la circonscription. Certains partisans de John Stante avaient blâmé la presse pour l’échec de leur candidat qui pourtant avait considérablement augmenté ses appuis surtout dans les secteurs à majorité anglophone de l’ouest et du sud-est de la circonscription. Bien sûr, c’est Brian Mulroney et ses progressistes-conservateurs qui formeraient le nouveau gouvernement national. Cette influence grandissante des secteurs ouest et sud-est allait jouer un rôle prépondérant vingt ans plus tard pour donner la circonscription aux conservateurs… mais il faudra qu’ils attendent la fin du « règne » de Boudria qui ne faisait que commencer.

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« La nouvelle usine de 1 055 000 $ que Les Papiers Lapaco sont en train de construire sur la rue Cameron, dans le parc industriel de Hawkesbury, permettra à cette entreprise de créer 20 nouveaux emplois et d’augmenter son chiffre d’affaires de 3,2 millions de dollars d’ici trois ans. » Il en est question dans le journal du 5 septembre 1984. « L.P.C. fabriquera des produits spécialisés en papier : napperons, bonnets de cuisinier, serviettes et tapis de bain. (…) Aujourd’hui, la société fabrique environ 115 produits différents. Elle compte parmi ses clients hôtels, restaurants, hôpitaux et sociétés d’emballage. » Je ne suis pas sûr, mais je crois que cette usine est toujours là, mais qu’elle a changé de nom.

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Entre les 9 et 20 septembre 1984, le pape Jean-Paul II est en visite au Canada et il s’arrête à Ottawa, notamment pour une messe sur les plaines Le Breton le 20. La veille, il aura effectué une promenade sur le canal Rideau, du lac Dow jusqu’au Centre des conférences. Le Carillon en avait évidemment parlé parce que toutes les paroisses de Prescott-Russell avaient organisé un événement spécial pour marquer cette visite historique.

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J’avais mentionné que le préfet Lucien Berniquez était devenu maire à la suite de la nomination de Laurent Cayen comme shérif des comtés unis. Les membres du Conseil municipal avaient nommé Yves Drouin pour lui succéder comme préfet et avaient choisi l’homme d’affaires Gordon Johnson pour pourvoir au poste vacant de conseiller municipal jusqu’aux prochaines élections municipales de novembre 1985.

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Je note, dans l’édition du 1er août 1984, qu’André Paquette, le fondateur du journal, reprend la barre. Il redevient président-éditeur du journal alors que son fils Michel, qu’il avait nommé à ce titre, fonde son entreprise « Michel Paquette et associés », qui devient consultante de la Compagnie d’édition André Paquette. Par la suite, j’ai poursuivi ma recherche d’un autre défi ailleurs parce que j’avais faussement cru que le « suivant », c’était moi comme on me l’avait laissé entendre.

Le Manoir s’envole en flammes

« Un spectaculaire incendie qui a détruit de fond en comble l’hôtel Le Manoir de Grenville, mardi matin, serait l’œuvre d’un trio d’incendiaires. Trois suspects, dont la Sûreté du Québec a refusé de dévoiler l’identité, ont en effet été arrêtés au bar La Station de Calumet (l’ex-hôtel York) peu après que l’incendie eût commencé à faire ses ravages. (…) Selon nos sources, il n’y aurait qu’un ou deux clients attablés à l’intérieur au moment de l’incendie. Tous ont pu quitter les lieux sans ambages. Toutes les chambres de l’hôtel étaient vacantes. » La nouvelle est publiée dans l’édition du 8 août 1984 du journal Le Carillon. À une certaine époque, les escouades antidrogues aimaient bien y faire des visites impromptues.

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C’était son nouveau titre, mais il ne fallait pas l’imaginer avec un révolver à la ceinture. Le maire Laurent Cayen, de Hawkesbury, venait d’être nommé « shérif des comtés unis de Prescott et Russell » un titre lié à l’administration de la justice, mais pas comme dans les films de cowboys. Il remplacerait Maurice Théorêt qui venait de prendre sa retraite. « De par ses fonctions de shérif des comtés, peut-on lire dans le journal du 22 août 1984, M. Cayen deviendra simultanément protonotaire de la Cour suprême de l’Ontario, greffier de la Cour de comté, registraire de la Cour des successions et des tutelles. » Laurent Cayen était en politique municipale depuis une douzaine d’années et maire depuis 1976. Sa nomination sous-entendait sa démission à la mairie. Il serait remplacé par le préfet Lucien Berniquez.

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Denis Ethier avait été frappé par une terrible tragédie au moment même où il entreprenait une nouvelle carrière après de longues années en politique fédérale. Comme nous l’apprenait le journal du 29 août 1984, « la jeune Sonia Ethier, âgée de 15 ans, fille de l’ex-député de Glengarry-Prescott-Russell, Denis Ethier, a perdu la vie mardi soir dernier dans un tragique accident de la circulation. La jeune fille circulait à bicyclette sur une route près de Coteau-du-Lac, près de Valleyfield, lorsqu’elle a été happée par une automobile. (…) On se souviendra que M. Ethier avait perdu son frère Viateur, son prédécesseur à la Chambre des communes, dans des circonstances semblables, il y a quelques années. Il déambulait sur le trottoir près de sa résidence de Hollywood, en Floride, lorsqu’il a été tué sur le coup par un automobiliste. » Triste!

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« L’âge d’or, la retraite, la vieillesse, le troisième âge… toutes des expressions pour décrire ce qui représente, depuis quelques années, une industrie en pleine croissance pour les comtés unis de Prescott et Russell. Les clubs d’âge d’or sont présents dans toutes les communautés de la région et ce ne sont pas les activités qui manquent dans ce domaine. (…) Dans bien des cas, ces clubs d’âge d’or sont même devenus des centres de prédilection pour l’organisation de voyages de groupe. Ces voyages permettent à cette nouvelle génération de retraités et de citoyens âgés de profiter pleinement des occasions qui leur sont offertes. » Et l’article du 29 août 1984 poursuivait avec l’énumération des nombreuses résidences spécialisées pour le troisième âge dans les comtés unis de Prescott et Russell. Ça n’a pas changé.

Un rassemblement politique unique

L’événement avait été unique, sans précédent et, à ce que je sache, n’a jamais été répété. « C’est dans une atmosphère de cirque que les 5 300 électeurs inscrits se sont massés dans l’enceinte du complexe sportif de Hawkesbury. Ballons, macarons, pancartes de toutes sortes, chapeaux, banderoles, rubans… il ne manquait pas grand-chose pour que l’on puisse se penser à un congrès de leadership quelconque. Ce n’est qu’à 3 heures ce matin, les yeux pleins de fumée, l’estomac rempli de quelques boissons, l’esprit souhaitant le sommeil que le président Pierre Aubry annonçait les résultats tant attendus, mais pas avant que les partisans du député provincial Don Boudria eurent appris et fait circuler la grande nouvelle : Boudria devenait, à toutes fins utiles, le successeur de Denis Ethier aux Communes. » Je présente cette analyse dans le journal Le Carillon du 1er août 1984. Au journal, nous avions tout mis en branle pour produire le journal du mercredi avec toute l’information sur le congrès de la veille… Mon équipe et celle de l’imprimerie n’avaient presque pas dormi cette nuit-là. Nous n’avions pas eu le choix, sinon tous les quotidiens auraient eu la nouvelle une semaine avant nos lecteurs. Boudria avait été préféré à des candidats de taille : Jean-Marc Lalonde (dont ce serait le tour quelques années plus tard, mais au provincial), Jean-Paul Touchette, Gerry Lalonde, André Tessier et Philibert Proulx. Ces deux derniers avaient été éliminés dès le premier tour. Au milieu de la nuit, Boudria avait remporté la course avec 1613 votes, seulement 17 de plus qu’au premier tour, alors que Lalonde en avait récolté 1540, 614 de plus qu’au premier tour. C’est donc Lalonde qui avait rallié le plus de votes des autres candidats. Boudria l’avait échappé belle, mais sa pluralité de 73 votes suffisait.

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Jean-Marc Lalonde n’aura pas apprécié sa défaite pour autant. Dans le journal de la semaine suivante, celui du 8 août 1984, les lecteurs apprennent que Lalonde, pendant quelques instants, avait décidé de poser sa candidature comme candidat indépendant. Il avait d’ailleurs déposé officiellement sa candidature auprès du directeur des élections dans Glengarry-Prescott-Russell, mais l’avait retiré quasiment aussitôt. Il avait voulu sans doute effrayer les libéraux un peu. En fin de compte, l’élection du 4 septembre se ferait entre Don Boudria, le progressiste-conservateur John Stante et la néo-démocrate Annemarie Collard.

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C’est un nom que j’avais oublié, mais le journal y consacre deux pages dans son édition du 15 août 1984. « C’est un vibrant message d’espoir que Stephen Fonyo, le jeune unijambiste qui a entrepris de traverser le Canada sur les traces de Terry Fox, laisse partout sur son passage. Le jeune homme de 19 ans, qui a perdu sa jambe gauche au cancer à l’âge de 12 ans, a entrepris sa ‘marche de la vie’ il y a de cela plusieurs mois, pour justement démontrer que le cancer est une maladie qui peut être vaincue et, de cette victoire, il est la preuve incontestable ». Son arrivée en Ontario par la 417, à la hauteur de Pointe-Fortune, avait créé un embouteillage. J’avoue ne pas me souvenir de cette campagne du jeune Fonyo.

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Un entrefilet dans ma chronique du 15 août 1984 : « Si vous vous rendez au Centre d’Emploi Canada vous risquez de rencontrer de drôles d’emplois ou tout au moins de drôles de traduction. Récemment, selon ‘Le Rempart’ de Windsor, on notait une offre d’emploi pour un ‘nettoyeur d’aveugles de Venise’ et pour une ‘piscine de secrétaire’. Vous aurez deviné qu’il s’agit d’un ‘Venetian blind cleaner’ et d’un ‘secretarial pool’… pas tout à fait la même chose. »