La question de la mise en échec corporelle (le contact) au niveau pee-wee du hockey mineur au Canada a refait surface récemment avec quelques provinces canadiennes qui l’interdiraient dorénavant. Un article dans Le Carillon du 29 mai 1985 cite le président de l’Association du hockey mineur de Hawkesbury (votre humble serviteur) qui n’avait pas apprécié la décision de l’Association canadienne de hockey amateur de permettre la mise en échec corporelle au rang pee-wee à partir de la saison 1985-1986. « Filion ne voit pas toutefois l’Association locale interdire le contact physique étant donné que les jeunes joueurs locaux seront appelés à jouer contre des jeunes qui utiliseront cette technique de mise en échec. ‘Si nos jeunes n’y sont pas habitués, dit-il, ce pourrait être dangereux pour eux.’ » C’est également pour cette saison-là que l’ACHA avait modifié les catégories d’âge, en y ajoutant une année. « Ainsi, les novices seront maintenant de 8 et 9 ans; les atomes, de 10 et 11 ans; les pee-wee, de 12 et 13 ans; les bantams, de 14 et 15 ans; les midgets, de 16 et 17 ans; et les juvéniles, de 18 et 19 ans. » Les jeunes de 17 ans pouvaient donc continuer à pratiquer leur sport favori dans les structures du hockey mineur.
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L’Union des facteurs du Canada, qui était alors le syndicat représentant les facteurs au pays, avait conçu son « programme de vigilance » depuis alors une année et avait décidé de le renouveler. Il en est question dans le journal du 12 juin 1985. Dans la région, seule Hawkesbury pouvait en profiter puisqu’il s’agissait de la seule communauté offrant le service des facteurs. « Le programme consiste à demander aux facteurs d’effectuer une surveillance discrète des logis de personnes âgées ou handicapées vivant seules. Lorsque le courrier n’a pas été ramassé depuis plus d’une journée, ou que le signal convenu entre le facteur et la personne n’a pas été donné, le facteur appelle les Services communautaires où quelqu’un s’assure que tout va bien. » Je sais que pendant de nombreuses années, alors que j’étais à Postes Canada, ce programme faisait la fierté des facteurs partout au pays. Je ne sais pas si le programme existe encore, bien que je soupçonne que plus d’un facteur continue à être vigilant. Par contre, les itinéraires changent tellement souvent de nos jours qu’il est fort possible que les facteurs en soient tout simplement incapables.
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En fait, nous cherchions un bon caricaturiste depuis le départ de Daniel McKale plusieurs années auparavant. Dans le journal du 26 juin 1985, nous annonçons l’arrivée dans nos pages « de celui que plusieurs considèrent comme l’un des meilleurs, sinon le meilleur, des caricaturistes franco-ontariens », Michel Lavigne, de Rockland. Michel était à l’emploi de la compagnie Les Illustrateurs. Sa première caricature : David Peterson, en prince, tenant sa princesse, Bob Rae, après avoir tué le dragon Frank Miller. Un dessin superbement réalisé. Ce sera comme ça pendant plusieurs années. J’ai toujours chez moi, deux caricatures que Lavigne a réalisées de moi… une pour marquer mon départ du journal Le Carillon et une autre pour souligner mon rôle de président du Comité d’aide au développement des collectivités de Prescott-Russell vers la fin des années 90. Les deux sont suspendues fièrement à un mur de mon bureau.