Poirier… pour le vrai cette fois

L’élection précédente remontait à cinq mois à peine et cette fois, le député libéral sortant Jean Poirier retournait à Queen’s Park avec un mandat beaucoup plus clair, un total de 18 833 votes, soit une majorité de 7 796 votes sur son plus proche rival, le conservateur Guy Génier. Le candidat néo-démocrate Maurice Landry avait obtenu 2 625 votes. Le maire de Casselman avait blâmé la presse française pour sa cuisante défaite, une excuse toujours facile quand on est incapable de reconnaître les problèmes de son parti à l’échelle de la province. À l’échelle provinciale, les conservateurs de Frank Miller se contentaient d’un mandat minoritaire avec 52 députés, les libéraux de David Peterson en ayant fait élire 48 et les néo-démocrates de Bob Rae, 25. C’était donc à recommencer un peu plus tard. Je note que Poirier n’a jamais eu l’occasion de siéger à Queen’s Park entre son élection en décembre 1984 et sa réélection. L’article faisait évidemment la une de l’édition du journal Le Carillon du 8 mai 1985. Et Frank Miller ne serait pas premier ministre bien longtemps.

* * *

Je ne crois pas que bien des employeurs l’ont imité, mais l’idée avait quand même été appréciée par son personnel. Mes collègues n’ont pas eu plus d’enfants par contre. Voici ce qu’on retrouve dans le journal du 1er mai 1985 : « La Société de gestion André Paquette a annoncé un nouvel avantage social pour la cinquantaine d’employés de quatre de ses filiales. Il s’agit d’un ‘boni familial’ calculé en fonction du nombre d’enfants d’un employé. Le boni en question comprend une somme hebdomadaire de 5 $ par semaine par enfant. Le président de la Société, André Paquette, a expliqué qu’il s’agissait pour lui de ‘mettre en pratique ce qu’il prêche’, c’est-à-dire encourager la famille. »

* * *

Une nouvelle rubrique apparaît dans les pages du journal Le Carillon du 15 mai 1985. Sous le titre « Né d’une race fière », l’éducateur à la retraite Jean-Roch Vachon y publierait une courte généalogie de diverses familles francophones. Quand Jean-Roch m’avait offert cette collaboration, je lui avais dit qu’il faudrait qu’il m’en prépare une chaque semaine. En 2013, il remet toujours sa rubrique hebdomadaire au journal. Il avait respecté son engagement.

* * *

Je vous avais écrit que nous étions dans les premières manifestations de la rectitude politique… la fameuse « political correctness » toujours omniprésente dans notre société d’aujourd’hui. Dans l’édition du 15 mai 1985, les lecteurs apprennent que « les autorités administratives du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell ont décidé d’enlever des étagères de leurs bibliothèques les livres d’histoires de Newfies. (…) Les livres de Newfies comportent généralement des blagues de tous genres, souvent à double sens. Les acteurs dans ces blagues sont des Newfies, nom péjoratif des Terre-Neuviens, auxquels on prête méchamment de pauvres facultés intellectuelles. » Signe d’une époque révolue. Ces blagues avaient fait rire bien des gens pourtant!

* * *

Parlant d’une autre époque, je retiens ce court paragraphe dans le journal du 15 mai 1985. « Renée Martel, le père Gédéon et Steve ‘Cassonade’ Faulkner monteront sur scène lors du premier Festival des mangeux de m’lasse, qui se déroulera dans la cour de l’école de Lefaivre du 20 au 23 juin. »

Publicité