Le chef redevient sergent

« Après 11 ans à la tête de la Sûreté municipale de Hawkesbury, Maurice Durocher a démissionné de son poste de chef et a accepté de servir en tant que sergent. » La nouvelle fait la une de l’édition du 13 mars 1985 du journal Le Carillon. Ça se passe quelques semaines après la nouvelle des malaises décelés par la Commission de police, mais Durocher laisse supposer que ça n’a rien à y voir. « Je songeais à abandonner bien avant que ces rumeurs surgissent. » Le chef Durocher avait mentionné « qu’il garde plusieurs bons et mauvais souvenirs de sa décennie comme chef. C’est toutefois l’amer souvenir de la grève d’Amoco qui est le plus vivant dans sa mémoire. ‘Plusieurs personnes m’en ont voulu et m’en veulent encore pour les mesures que j’ai prises. Mais je ne faisais que prendre mes responsabilités; protéger la propriété privée, la propriété publique et empêcher les gens de commettre des actes qu’ils auraient regrettés ensuite’, a-t-il relaté. » Il sera remplacé plus tard par le sergent Michel Denis. En passant, le fils aîné de Maurice, né à Windsor (Ontario), Paul-André, est aujourd’hui évêque du diocèse de Gatineau.

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« Prise d’assaut depuis peu par une équipe de démolisseurs, l’usine de la CIP devait être la proie de flammes lundi soir, deux ans après sa fermeture. La section du cuiseur, haute de quelque 25 mètres, a été transformée en brasier et le feu a fait rage jusqu’à 2 heures dans la nuit. (…) Le feu aurait pris naissance alors que les démolisseurs faisaient usage de torches pour couper le métal. » Heureusement, personne n’avait été blessé et les dommages n’avaient aucune importance puisqu’il fallait démolir de toute façon. C’est dans le journal du 13 mars 1985.

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C’était toujours un peu déchirant de rapporter les incendies dans des fermes parce que la plupart du temps, il était question d’animaux victimes. « Quelque 1 410 cochons d’engraissement ont péri dans l’incendie de la porcherie de Jean-Guy Wathier, de Caledonia, dans la nuit de vendredi à samedi. La bâtisse, à l’écart sur la ferme, avait été construite en 1978 et s’allongeait sur 400 pieds. (…) La porcherie, couverte par des assurances, abritait des porcs à maturité, d’autres tout jeunes ou en croissance. » Le gagne-pain d’une famille de trois enfants qui s’envolaient dans les flammes.

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Frank Miller avait déclenché des élections provinciales générales pour le 2 mai 1985. Dans Prescott-Russell, il était sous-entendu que le candidat au scrutin complémentaire, Gaston Patenaude, le maire du canton de Russell serait encore dans la course. Mais comme on l’apprend dans le journal du 3 avril 1985, « Gaston Patenaude a abandonné toute idée de devenir député ». Il avait affirmé que « sa décision doit être interprétée comme un geste de solidarité envers le Parti conservateur ». Par contre, Patenaude avait revendiqué plusieurs réalisations. « J’ai quand même obtenu beaucoup plus que M. Poirier (le député libéral actuel), a-t-il soutenu. Mentionnons les trois résidences pour personnes âgées ou handicapées, Rockland, 32 logis, Plantagenet 26 logis et Embrun 45. Je leur avais promis mon intervention et je l’ai fait. J’ai travaillé conjointement avec la majorité des municipalités qui devaient rencontrer certains ministres… J’ai répondu à nombre d’appels téléphoniques de plusieurs personnes qui se sentaient mal représentées et qui me considéraient l’approche normale entre eux et le gouvernement. C’est d’ailleurs ce que je faisais depuis 1981. » Il faut ajouter que les rumeurs d’alors laissaient entendre l’élection d’un gouvernement libéral en Ontario, avec David Peterson à sa tête.

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