L’école Le Caron n’était pas une « grosse » école. Elle comptait huit classes, un gymnase et un centre de documentation, mais elle avait un caractère drôlement historique et représentait « l’aboutissement d’une longue controverse ». La grande nouvelle est publiée dans l’édition du 14 avril 1982 du journal Le Carillon. « L’école secondaire Le Caron, qui accueille 120 élèves de langue française depuis le début du mois de janvier, sera inaugurée officiellement le 23 avril à Penetanguishene. (…) Née d’une lutte incessante menée par la population francophone de cette ville auprès du Conseil d’éducation de Simcoe. » J’y avais fait référence dans des billets précédents. En fait, l’événement revêtait une telle importance pour la francophonie ontarienne qu’une « invitation spéciale est également lancée à tous les francophones de la province qui désirent venir célébrer avec les gens de Penetanguishene ». Edith Butler y chanterait même.
* * *
J’en ai parlé ces derniers jours. « Soixante-treize jours après avoir été le théâtre de l’explosion d’une bombe, le restaurant Caesar’s Palace à Hawkesbury a été la proie des flammes, tôt jeudi matin. » Les dégâts sont énormes. L’article est dans le journal du samedi 17 avril 1982. « Rappelons brièvement que le restaurant Caesar’s Palace, construit sur l’emplacement de l’ancien restaurant Riverview de la rue John, lui-même détruit par un incendie il y a deux ans, a été secoué par une explosion dans la nuit du 1er février dernier. » Décidément, quelqu’un, ou le sort, ne voulait pas de restaurant à cet endroit.
* * *
« Le magasin des alcools situé au 222 est de la rue Principale à Hawkesbury s’installera dans un nouveau local, le 1er septembre prochain. » Il s’agit bien sûr du magasin de la LCBO qui était au coin des rues Principale et William depuis ce qui semblait toujours. Celui que la clientèle de Montréal fréquentait assidûment, surtout lors des grèves de la SAQ. Le nouveau magasin « sera aménagé dans un nouveau local de 5000 pieds carrés qui sera construit adjacent au restaurant-bar Roman Room, au 56 est de la rue Principale ». Le magasin y a toujours pignon sur rue et, il y a déjà plusieurs années, a élargi ses pénates justement dans l’espace anciennement occupé par le Roman Room. Il semble que la rumeur qui circulait il y a quelque temps sur la construction d’un nouveau magasin rue Spence était fausse.
* * *
« L’aventure aura donc duré trois années, jour pour jour. » C’est ainsi que j’annonçais, dans l’édition du samedi 24 avril 1982, que nous cessions la publication de notre deuxième édition hebdomadaire pour nous consacrer uniquement à celle du mercredi. L’expérience avait été victime de la mauvaise situation économique de l’époque. « Le Carillon, comme tout journal, vit des revenus publicitaires. Depuis une année, surtout, le nombre de faillites commerciales n’a jamais été aussi élevé et, par conséquent, le marché de la publicité en est affecté. » Nous avions été « le seul bihebdomadaire de langue française au Canada », y compris le Québec. Et ce qui était la meilleure nouvelle pour toute l’équipe, « grâce à cette décision, l’économie ainsi réalisée nous permettra de ne faire aucune réduction de notre personnel régulier ». Le Carillon reprenait en fait son rythme de mars 1979.
* * *
Je fais une pause pour une quinzaine de jours, le temps de célébrer, comme vous, Noël et le Nouvel An. Je serai de retour, pour le début d’une troisième année de billets de blogue, vers le 14 janvier 2013. Dans mon « Retour sur hier », j’entreprendrai les cinq dernières années (printemps 1982 à printemps 1987) de mes 22 ans de carrière au journal Le Carillon.
Joyeux Noël et Bonne année!