Une bombe dans un resto local

C’est le seul incident du genre duquel je me souviens. Le Carillon du 3 février 1982 en parle, à la une évidemment. « Une explosion violente a provoqué des dommages matériels évalués à 30 000 $, lundi matin, au restaurant-bar Caesar’s Palace de Hawkesbury ne satisfaisant apparemment, toutefois, qu’en partie les malfaiteurs qui auraient voulu que la déflagration entraîne un incendie qui aurait rasé l’édifice en un moins de rien. L’engin explosif de fabrication artisanale avait été soigneusement placé près d’un conduit de gaz dans le sous-sol du restaurant-bar. De toute évidence, les malfaiteurs souhaitaient qu’un incendie suive l’explosion, a appris Le Carillon de source policière. » Les cinq bâtons de dynamite avaient quand même fait des ravages. « L’explosion a été d’une telle violence qu’un trou a été percé dans le plancher de l’étage. Des portes des chambres de toilette et de la cuisine ont été arrachées et beaucoup de vaisselle brisée. Les murs ont été fissurés en certains endroits dans la partie est de l’édifice, où se situent la cuisine et les toilettes. Les dégâts ne sont visibles que de l’intérieur. » Je pense que ce restaurant était situé sur la rue John.

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Il cumulait alors diverses fonctions, soit celui de ministre de la Justice et Solliciteur général du Canada et ministre d’État chargé du Développement social, et le 2 février 1982, il venait participer à un souper-bénéfice aux profits du projet de construction de l’Hôpital général de Hawkesbury, dont il était d’ailleurs président d’honneur. Jean Chrétien avait profité de son passage à Hawkesbury pour s’arrêter aux bureaux du journal. Je me souviens qu’en me serrant la main, il m’avait dit qu’il lisait mes éditoriaux; j’avais cru que c’était seulement par courtoisie. Ce n’est que quelques années plus tard, alors que j’étais à Postes Canada, que je découvrais l’existence des services de coupures de presse et j’avais compris qu’il avait dû, effectivement, lire mes éditoriaux. On parle de sa visite à Hawkesbury dans les éditions du 3 février et du 6 février 1982.

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Un court entrefilet que je trouve intéressant dans mon éditorial du 3 février 1982. Je parle d’un type qui est parti en guerre contre les chiens violents et non contrôlés. Il voulait que les autorités municipales adoptent un règlement approprié et j’en profitais pour rappeler l’importance des pressions exercées par les citoyens. « Le public ignore souvent ses pouvoirs de persuasion ou de dissuasion. Les pressions constantes et concertées portent toujours ses fruits. Un fait récent l’illustre: le projet des Rockies du Colorado, de la Ligue nationale de hockey, de déménager sa franchise à Nepean. Les citoyens du voisinage du Sportsplex ont réagi: la vocation de ce complexe sportif n’est pas de desservir les sportifs professionnels, mais bien les activités communautaires. Nepean a abandonné ses démarches en fin de semaine. » C’était bien avant que l’on parle de l’existence des Sénateurs.

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