Quand on veut, on peut! Il s’était pourtant fait dire que le programme n’existait plus. Dans l’édition du journal Le Carillon du 10 avril 1982, on apprend que « le député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell Denis Ethier a annoncé jeudi après-midi la désignation de la région de Hawkesbury, pour une période de deux ans, en vertu du Programme de développement industriel et commercial de l’Office canadien pour un renouveau industriel. » Ethier avait annoncé la nouvelle devant une centaine de commerçants et d’hommes d’affaires de la région et avait expliqué que cette désignation « comprendrait, outre la ville de Hawkesbury, les cantons de Longueuil et Hawkesbury-Ouest ainsi que le village de L’Orignal et la ville de Vankleek Hill ». Hawkesbury n’était pas seule à souffrir de la situation économique. « Les sept nouvelles zones spéciales désignées sont celles de Trois-Rivières et Cap-de-la-Madeleine; Grand-Mère et Shawinigan; Drummondville, Victoriaville, Princeville et Plessisville; Sherbrooke et Magog; Valleyfield au Québec, ainsi que Cornwall et Hawkesbury. » Le programme n’était pas la solution miracle. « L’objectif du Programme de développement industriel est de favoriser la consolidation et la diversification de l’assise économique de régions qui dépendent fortement des industries du textile, du vêtement et de la chaussure. » Les autres municipalités avaient été déçues que seule la ville de Hawkesbury et sa région immédiate profite des largesses fédérales. Mais en fin de compte, cette « désignation » n’aurait pas les mêmes résultats que celle dès la fin des années 60 et qui avait permis l’expansion industrielle de l’époque. Cette fois, l’économie était mal en point partout.
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J’avais déjà parlé d’elle dans mon blogue. En 1976, elle avait été nommée la mannequin de l’année à New York. Cette fois, comme l’explique le journal du 10 avril 1982, Monique Clément, jeune femme originaire de Hawkesbury, s’était transformée en femme d’affaires. « Depuis le 1er avril, date de son anniversaire de naissance, Mme Clément a ouvert un institut de charme et personnalité rue Sherbrooke à Montréal et projette de lancer une ligne de produits de beauté à son nom. » Elle avait atteint la trentaine et était réaliste quant à son avenir de mannequin. « J’ai beaucoup de contrats publicitaires avec par exemple la compagnie Trans-Canada, la bière Laurentide et j’ai aussi fait la page couverture de Châtelaine à plusieurs reprises. Malgré cela, je suis d’avis qu’il est préférable d’ouvrir par exemple un institut lorsqu’on est encore au sommet de sa carrière. » Monique offrait à son institut « des cours sur l’étiquette et l’éthique professionnel, l’art oratoire, la démarche et le maintien, les soins de la peau, des cheveux et autres ».
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J’avais fait référence dernièrement à des critiques sur la langue à l’hôpital général depuis la fermeture de la clinique Smith. Dans le journal du 14 avril 1982, c’est une autre nouvelle surprenante. « Sur près de 250 cartes de membres de la corporation de l’Hôpital général de Hawkesbury et la région, la proportion d’individus anglais-français frôle deux pour un. » Jean-Guy Parisien, le président du bureau des gouverneurs, était resté « étonné du manque d’intérêt manifesté par les francophones de la région » et avait parlé de « la possibilité d’une campagne pour augmenter le recrutement ». La carte de membre ne coûtait que 5 $ et il la fallait pour avoir droit de vote à l’assemblée générale annuelle.