Une tragédie sur le chemin de retour de Floride

C’était une nouvelle tragique qui frappait les communautés de St-Eugène et de Hawkesbury. « Le voyage de retour de Floride d’un groupe de 26 membres du Club d’âge d’or 50 de Hawkesbury a été obscurci, dimanche matin, par la mort tragique d’une compagne de voyage, à la suite d’une explosion suivie d’un incendie dans un motel de Chamberburg en Pennsylvanie. » Le journaliste Yves Rouleau signe un long reportage à la une du journal Le Carillon du 17 février 1982. « Mlle Bernadette Ranger, 62 ans, de St-Eugène, se préparait joyeusement à aller rejoindre ses 26 compagnons et compagnes de voyage au restaurant du motel Holiday Inn de l’avenue Wayne à Chamberburg, ville située à quelque 950 kilomètres au sud de Hawkesbury, lorsqu’une violente explosion s’est produite, engendrant un incendie. Mlle Ranger a péri brûlée. » Elle était infirmière à la prison de L’Orignal et avait « consacré plus de 40 ans de sa vie à soigner les malades ». Heureusement, sa compagne de chambre s’en était tirée, mais de justesse. « Mme Cécile Quesnel, 56 ans, de Hawkesbury, a réussi même si elle avait le corps consumé par les flammes à fuir l’appartement 175. En se roulant par terre, elle a réussi à éteindre les flammes. Elle a tout de même été transportée d’urgence à l’hôpital de Chamberburg. Elle y repose depuis dans un état jugé sérieux. »

* * *

Je retrouve dans l’édition du 17 février 1982 une lettre de Jean-Marc Dalpé qui m’avait plu à l’époque. Il réagissait bien sûr à la controverse suivant la publication de « Gerry Brault » dans le journal Le Temps, qu’il avait suivie avec intérêt.

« De passage ici pour une répétition du spectacle ‘Hawkesbury Blues’ du théâtre d’la Vieille 17, je profite de l’occasion pour laisser au bureau du Carillon ces quelques mots.

La poésie a fonction de nommer le monde
de relever les voiles qui cachent
de prendre la parole quand le silence
encage les gens dans leur solitude et leur misère
de donner une voix aux espoirs et aspirations de certains
aux cris et chants d’autres
La poésie attaque, caresse, dénonce, glorifie, berce, pleure ou rit,
mais parle toujours de la vie
La poésie prend pour acquis
qu’il vaut mieux dire que de taire
C’est pour ça que j’ai écrit Gerry Brault
C’est pour ça que je suis content que ce poème a été publié chez Prise de Parole et par ‘Le Temps’
C’est pour ça que je continue d’écrire

P.-S. Je suis tout spécialement content que le débat a pu révéler que certains, à l’encontre de la poésie, prennent pour acquis qu’il vaut mieux se taire que de dire, surtout quand ce ‘dire’ ne sert point leurs intérêts. »

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