Un hold-up, rien de mieux pour alimenter un journal. Mais ce n’était pas drôle à ce moment-là, surtout pour les victimes. Le Carillon du 13 mars 1982 nous raconte ce hold-up à la Bijouterie Ginette de la rue Principale-Est à Hawkesbury. Deux hommes avaient réussi à s’enfuir, mais pas loin. « Après avoir déjoué les policiers en tirant un coup de feu, ils se sont enfuis apparemment en automobile, mais ils n’ont pu aller plus loin qu’un hangar d’une cour entre les rues Mary et Champlain où ils se seraient cachés. Un des deux suspects, au moment de sa fuite, a été blessé d’un coup de feu tiré par le sergent Edgar McGregor. » Un vrai film de gangsters. « Les forces de l’ordre n’avaient pas l’intention de lésiner sur les moyens afin d’arrêter les malfaiteurs puisque les corps policiers de Rigaud, Papineauville, Lachute et Vaudreuil avaient été appelés au secours. » Les enfants de l’école L’Assomption, à proximité, avaient dû demeurer à l’école après la fin des classes à la demande des policiers. « C’est en utilisant des gaz lacrymogènes, sans tirer de coups de feu que les policiers ont finalement mis la main sur les présumés malfaiteurs qui ont aussitôt été conduits au poste de police. » C’était évidemment le sujet des conversations en ville. Les propriétaires de la bijouterie, Ginette et André Tremblay, avaient été ligotés et menottés. Le policier Jacques Laflamme s’était fait désarmer par un complice qu’il n’avait pas vu. Les voleurs s’étaient enfuis à pied, mais les policiers soupçonnaient la présence d’un troisième complice qui aurait été à l’extérieur quelque part. Les deux jeunes enfants des Tremblay étaient justement à l’école L’Assomption. Toute une histoire dont les détails supplémentaires avaient été racontés dans l’édition du 17 mars.
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Jean Leroux, ce jeune homme dont je vous avais parlé récemment, souhaitait une ordination sacerdotale « populaire » et il avait décidé d’innover en choisissant le complexe sportif de Hawkesbury comme lieu de son ordination. « Une cérémonie d’ordination ça arrive tellement peu souvent que selon moi, c’est une occasion de fête populaire. » L’article fait la une de l’édition du 20 mars 1982. Jean était alors « stagiaire à la pastorale à l’École secondaire régionale de Hawkesbury ». L’ordination aurait lieu le 18 juin suivant, mais entre-temps il serait sacré diacre à Limoges le 4 avril. Il voulait fêter avec la population parce que « les gens m’ont appelé à leur service tout autant que Dieu ». L’événement était intéressant à ce point que les autorités municipales lui avaient offert les deux glaces du complexe sportif gratuitement. Et revenant à son ordination, Jean Leroux avait expliqué que « ce serait, du moins je l’espère, une soirée canadienne qui suivra la cérémonie. Il y aura un orchestre et les gens pourront danser en groupe. Je ne pense pas qu’il y aura des problèmes, mais peut-être quelques remarques. » Je reviendrai sur la suite.
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Mon rédacteur sportif Yvon « Togo » Legault n’y allait pas par quatre chemins. Vers la fin de la saison 1981-1982, l’entraîneur-gérant des Hawks de la Ligue centrale junior « A », Mac MacLean lui avait même interdit l’accès au vestiaire de ses joueurs après les parties. Après une fin de saison décevante pour les Hawks, Legault écrit dans sa chronique du 20 mars 1982 que « pour le bien des Hawks et pour le bien du hockey en général à Hawkesbury et dans la région immédiate, il faut absolument qu’une réorganisation complète soit faite au niveau de la direction de l’équipe locale. Et, le poste d’entraîneur-gérant semble être le point de départ le plus plausible! » Bang!