C’est fait… ceux (et celle) qui dirigeront les nouvelles commissions scolaires unifiées sont élus

Les importantes élections scolaires pour choisir les élus qui composeront les deux conseils scolaires regroupés de janvier 1969 approchent et je réalise une enquête auprès de chacun des 21 candidats à la section des écoles séparées de la future Commission d’éducation de Prescott et Russell, celle qui gérera les écoles secondaires.

Je leur pose deux questions : (1) Êtes-vous pour ou contre les écoles françaises, où tout l’enseignement serait dispensé en français, sauf l’anglais? (2) Êtes-vous pour ou contre l’enseignement de la religion au niveau secondaire? Dans l’édition du 28 novembre 1968 du journal Le Carillon, je rapporte qu’aucun « des 21 candidats ne favorise l’établissement d’écoles secondaires françaises en Ontario », mais que tous sont unanimes à soutenir l’importance de l’enseignement religieux. Tous les candidats préconisent des écoles secondaires bilingues. C’était en 1968. Personne ne voulait changer le statu quo et ces candidats étaient francophones, ne l’oublions pas. Le temps allait « arranger » les choses, heureusement.

L’édition du 5 décembre 1968 du journal Le Carillon nous fait connaître les résultats de cette élection historique. C’est mon dossier au journal et je m’y intéresse énormément. Conflit d’intérêts en quelque sorte, ma femme étant enseignante.

Ainsi, la nouvelle Commission d’éducation, qui allait éventuellement être connue sous le nom de Conseil de l’éducation de Prescott-Russell, sera composée des élus suivants:

  • pour la section des contribuables des écoles séparées, ce seront Léo Binette, de St-Eugène; Robert Cusson et Charlemagne Larivière, de Hawkesbury; Gérard Toupin, de St-Bernardin; Laurent Farmer, de Plantagenet; Gérald Joly, d’Alfred; Léon Delorme, de Curran; Gaston Chevrier, de Casselman; Aldéo Perron, de Bourget; Rolland Lepage, d’Embrun; et la Dr Annie Powers, de Rockland;
  • pour la section des contribuables des écoles publiques, ce seront David Hunter, de Hawkesbury; Donald McPhee, Stanley Forbes et Howard Cunning, de Vankleek Hill; Donald Hay, de Russell; et Gordon Fitzgerald, de Plantagenet.

Dans le cas de l’Unité scolaire séparée, qui allait devenir le Conseil des écoles séparées catholiques de Prescott-Russell, ce seront Yvan Séguin et Doris Mallette, de Hawkesbury; Yvon Huppé, de Rockland; Gérard Lalonde, de L’Orignal; Laurent Maisonneuve, de Plantagenet; Jacques Landry, de St-Albert; Jean-Louis Roy, d’Embrun; Armand Brisebois, de St-Eugène; Anselme Lacroix, de Clarence; et Benoît Cadieux, d’Alfred.

Ce sera le début d’un long cheminement sur lequel je reviendrai à quelques reprises. Le regroupement du 1er janvier 1969 était toute une tâche. J’y reviendrai bien sûr, surtout pour parler des « petits problèmes » électoraux que j’avais créés pour les conseillers Yvan Séguin et Doris Mallette : je m’étais présenté contre eux… à deux reprises.

Toutes ces personnes jouissaient d’une grande influence dans leur communauté respective. C’étaient des gens solides, pour la très grande majorité, et ce serait à eux qu’incomberait la lourde responsabilité de bien démarrer ces nouveaux conseils scolaires régionaux. Évidemment, ils ne pouvaient échapper à cette « maladie » qu’est le chauvinisme politique… la « guerre des clochers ».

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