Duplate Canada s’installe à Hawkesbury

La manchette de l’édition du journal Le Carillondu 18 janvier 1968 est révélatrice du progrès qu’allait connaître Hawkesbury au cours des années à venir. « Duplate Canada Limited s’établit à Hawkesbury » avec carte pour indiquer l’emplacement de la future usine dans le nouveau parc industriel, ainsi que le tracé de la future rue Spence et du raccordement ferroviaire qui sera nécessaire pour desservir l’usine. L’article précise que l’usine emploiera 150 personnes « des hommes en très grande majorité ». Les autres usines de ce grand manufacturier sont à Oshawa, Oakville et Windsor.

Vous aurez conclu que Duplate faisait partie du monde de la construction automobile. C’était un fabricant de pare-brise de sécurité. L’usine de Hawkesbury fournira des pare-brise à l’usine québécoise de General Motors de Ste-Thérèse, « à quelque 45 milles au nord-est de Hawkesbury » et aussi pour la société suédoise Volvo. La nouvelle avait d’ailleurs semé la consternation à Ste-Thérèse-Ouest qui s’attendait à accueillir cette nouvelle usine de Duplate. On blâmait « les propos indépendantistes de la part d’hommes politiques » pour cette décision. MeJean Guérin, le directeur de la Fédération libérale fédérale du secteur, n’y allait pas par quatre chemins : « Cette décision malheureuse illustre bien la mentalité de la hiérarchie anglo-saxonne, qui détient un contrôle quasi absolu sur l’investissement de capitaux en provenance des États-Unis au Canada. »

Les autorités municipales de Hawkesbury devront débourser environ 839 800 $ pour l’aménagement de divers services, dont un « énorme réservoir » pour alimenter l’usine en eau. Le réservoir servira bien sûr aux autres usines qui s’installeront dans le parc industriel au fil des ans. Duplate, devenu PPG (Pittsburgh Plate Glass) après son acquisition par cette entreprise américaine, a fermé ses portes définitivement en novembre 2009 après de nombreuses années de réduction de production et d’effectif, sans oublier les soubresauts dans le marché mondial de l’automobile.

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L’édition du journal Le Carillon du 4 janvier 1968 avait annoncé la fusion des unités sanitaires régionales en un seul organisme. L’Unité sanitaire de l’Outaouais et du St-Laurent regroupait ainsi les unités sanitaires de Prescott-Russell, de Stormont-Dundas-Glengarry et de la ville de Cornwall. Ces unités remontaient à 1945-1946. Plus tard, cette unité sanitaire allait devenir le Bureau de santé de l’Est de l’Ontario. C’est à ce Bureau, par exemple, qu’avait incombé l’énorme tâche d’administrer les vaccins contre la menace de la grippe A(H1N1).

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