L’analogie des saisons de la vie a été reprise par de nombreux auteurs.
Voici la version de ma mère en mai 1986.
Où est allé le joyeux temps
De mon enfance où j’ai vécu
Dans une maison pleine d’enfants
Mais bien loin des bruits de la rue?
Notre jeunesse, c’est le printemps,
Et pour admirer tout le nouveau
Il faut ouvrir les yeux tout grand
Car c’est si court, mais c’est si beau.
Puis, c’est l’été et ses orages,
La vie nous file entre les doigts,
On tourne alors une autre page
Vers l’avenir on va tout droit.
Les enfants nous tiennent occupés
C’est le travail, c’est la moisson,
On ne voit plus le temps passer,
Des grands bonheurs c’est la saison.
Déjà l’automne, les feuilles se dorent
Et vers le sud vont les oiseaux.
On fait partie de l’âge d’or
C’est pour mieux oublier nos maux.
On regarde nos petits-enfants
Comme des fruits fraîchement cueillis
Et l’on croit voir pour un instant
Un petit coin du Paradis.
Un beau matin on s’aperçoit
Que c’est l’hiver et ses frimas,
Le ciel est gris, le vent est froid
C’est le temps de prier tout bas.
Faut que cette dernière saison
Soit remplir de moments joyeux
Pour que partout avec raison
On y voit que des gens heureux.
J’espère que je vais avoir un bel « automne », je savoure encore les bonheurs de l »été » ! Le tien, ton « automne » augure bien, si je me fie à tes carnets de voyage (même si tu refuses de faire partie de l’âge d’or 😉 !
Je peux t’assurer que l’automne sera très long avant que l’hiver ne pointe son nez!
Certainement une très grande poète qui s’ignorait…