Un article anodin en soit, mais intéressant dans la perspective des efforts écologiques de notre époque. C’est dans Le Carillon du 4 janvier 1978. « Un rapport publié en Grande-Bretagne révèle que, vers le milieu des années 80, environ deux pour ceux des besoins énergétiques essentiels de l’Europe seront satisfaits par la combustion des ordures ménagères des villes et des rebuts industriels. Puisqu’on estime que les ordures ménagères renferment environ un quart de l’énergie du charbon, c’est une source énergétique dont il faut tenir compte pour satisfaire les besoins énergétiques de l’avenir. » Deux compagnies britanniques en faisaient déjà l’expérience. « En outre, les autres méthodes de suppression des ordures pour des raisons écologiques, de pollution et économiques seront bientôt choses du passé. » Le rapport ne parlait sans doute pas des conséquences de cette combustion sur l’environnement; combustion sous-entend cheminées. Nous ne sommes qu’en 1978 après tout. « Une chose est certaine, c’est qu’en tant que source énergétique les ordures constituent à peu près la seule qui ait quelque chance d’être inépuisable. » Quand je regarde le centre de recyclage et de déchets de mon édifice à condo, je me demande si toutes ces ordures ne suffiraient pas à quelque chose de plus utile.
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Tania Marie Lapointe. Le nom ne vous dit sans doute rien. Elle est née le 28 décembre 1977 à l’Hôpital général de Hawkesbury et elle pesait 3,2 kilogrammes. Il y a une photo d’elle et de sa mère dans l’édition du journal Le Carillon du 4 janvier 1978. Sa mère est Johanne Lapointe. Non seulement Johanne était-elle la première femme à siéger au Conseil municipal de Hawkesbury, mais elle devenait aussi la première conseillère à donner naissance pendant son mandat. Et comme le précise le court texte : « Mme Lapointe tentera maintenant de coordonner ses fonctions de conseiller municipal et de mère à la fois. » Et bien entendu, il est question du père, Claude Lapointe. Tanya Lapointe (comme elle épelle maintenant son nom) est aujourd’hui journaliste à la chaîne RDI de Radio-Canada et couvre les activités culturelles. Et comme je l’ai déjà écrit, Claude et Johanne habitent le même condo que moi dans Beechwood Village et étaient quasiment mes voisins à Embrun.
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Le journaliste Charles Burroughs signe un reportage très intéressant dans le journal du 4 janvier 1978 sur une institution qui est peu connue du grand public, mais qui joue un rôle très important dans la vie des gens. « Le bureau du cadastre du comté de Prescott, à L’Orignal, est sûrement un des endroits les plus achalandés de la région alors que chaque année y sont consignées près de 5,000 transactions immobilières. » Le bureau est relativement petit et quatre employés y œuvrent sous la direction du registraire du comté de Prescott, André Bénard. Ces gens sont responsables « de l’enregistrement en vertu des différentes lois provinciales de toutes les ventes immobilières, hypothèques, quittances et autres opérations légales concernant les biens immobiliers. Les transactions mobilières conditionnelles, comme les contrats de ventes à tempérament et les liens sur la propriété, sont également enregistrées par le bureau du cadastre. » Comme le précisait André Bénard, « son but ultime est la protection des intérêts des Ontariens en matière d’immeubles et d’autres biens ». Le système est complexe et des études légales ont même des employés qui y travaillent en permanence pour consulter divers documents. « L’édifice logeant le bureau du cadastre à L’Orignal a été construit en 1876, en même temps que celui du comté de Russell, dans le village du même nom. » Les deux édifices sont encore là aujourd’hui et servent aux mêmes fins.
Je me souviens très bien de Johanne Lapointe. Je ne savais pas que Tania était sa fille. Deux beaux modèles de femmes.