« La situation de méfiance envers le directeur général au Conseil des écoles catholiques de Prescott et Russell est en voie de règlement, si on en croit les deux communiqués officiels remis à la suite de la réunion du 7 mars, par le président du Conseil, M. Yvan Séguin, et par le directeur général, M. Jean Léveillé. » La journaliste Monique Castonguay raconte tout ça à la une du journal Le Carillon du 15 mars 1978. « M. Séguin indique que le Conseil a décidé de donner la main au directeur général et ainsi lui faire confiance ‘afin de rétablir l’harmonie le plus tôt possible’. » Satisfait de ce vote de confiance, Jean Léveillé avait dit « compter sur la collaboration des parents et des cinq cents employés du Conseil, comme il l’a toujours fait. Il s’est dit persuadé qu’on se donnera le coup d’épaule nécessaire pour mener à bonne fin les buts et objectifs du Conseil scolaire. » Voilà! Tout était bien qui finissait bien… ou était-ce réellement terminé?
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Les discussions se poursuivaient depuis un certain temps. Quant au Conseil des comtés unis de Prescott-Russell, il tentait par tous les moyens de se départir des anciens locaux du Foyer Prescott-Russell. Ce foyer était situé à Hawkesbury depuis l’automne précédent. Comme on peut le lire dans le journal du 29 mars 1978, « le vieux foyer Prescott-Russell est maintenant vendu au Conseil des écoles catholiques de Prescott et Russell pour la somme de $15,001 ». Ainsi, « le CECPR signera un bail d’un an commençant le 1er mai 1978, pour la somme de $15,000 et se portera acquéreur de l’édifice à la fin du bail pour $1. » Le CECPR entendait louer une partie de l’édifice au Conseil d’éducation de Prescott et Russell, ce qui ne s’est jamais matérialisé. « Selon le président du CECPR, M. Yvan Séguin, l’entente avec les comtés unis a été faite à l’avantage des payeurs de taxes. » Il y a longtemps que Le Carillon préconisait l’achat du vieux foyer par ce conseil scolaire.
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« Le ministère ontarien de l’Environnement étudie sérieusement la possibilité pour le village d’Embrun d’importer de l’eau du village de Casselman. » Quand on connaît la rivalité entre ces deux villages, la déclaration du ministre George McCague surprenait. « Les ingénieurs du ministère de l’Environnement ont trouvé les emplacements pour cinq puits dans les limites du village, qui pourraient desservir une population d’environ 2,200 personnes. Une pénurie d’eau souterraine restreindra sérieusement la croissance du village et une alternative serait d’obtenir l’eau du village de Casselman. » En fait, ce sont des puits dans le canton de Russell qui seraient utilisés jusqu’à ce que la municipalité relie son système d’aqueduc à celui de la ville d’Ottawa il y a deux ou trois ans.
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Il y avait d’abord eu Rhéal Leroux, qui avait « jeté les bases de la structure des loisirs qui existe présentement » peut-on lire dans mon éditorial du 19 avril 1978. « Le deuxième directeur des loisirs, Gilbert Patry, est sélectionné par le Conseil et tout le monde est emballé. Sa popularité publique est moindre que celle de M. Leroux, mais son efficacité administrative est soulignée. Malheureusement, comme dans le cas de son prédécesseur, il ne peut œuvrer avec toute la liberté nécessaire. » Lui aussi démissionne. Le Conseil embauche un troisième directeur, William Jermyn, un unilingue anglophone qui avait promis de devenir bilingue. « Les difficultés de communication sont déjà amorcées. Le climat de confiance nécessaire à toute bonne organisation de loisirs n’existe pas: M. Jermyn n’a déjà plus de chances de s’en sortir. Partout, dans les coulisses, on se demande qui va provoquer son départ. C’est fait. Tout est donc à recommencer. »