Tiens, ça c’est plutôt intéressant. C’est dans Le Carillon du 9 novembre 1977. « Un jeune homme de Hawkesbury passe une année dans le Minnesota dans le cadre d’un programme de bourses internationales de l’American Field Service. Le siège social de l’AFS est situé à New York, tout près du siège social des Nations-Unies. (…) Richard Nadeau, le fils de M. et Mme Benoit Nadeau, du 139 de la rue Richer à Hawkesbury, est le premier Ontarien à obtenir une bourse internationale d’études de l’AFS-Canada-BIS. Le fait qu’il soit francophone en plus représente beaucoup pour le jeune Nadeau. Richard séjourne à Apple Valley, dans la région de Saint Paul au Minnesota. Il étudie dans une école de l’endroit. » L’objectif du programme « est d’élargir les horizons du jeune et le développement de la personnalité ». De temps à autre, du Minnesota, il commentait, par une lettre à l’éditeur, l’actualité de Hawkesbury et la région. Je tiens pour acquis que ses parents lui envoyaient copie du journal. Ce même Richard Nadeau deviendra un jour enseignant, s’installera à Gatineau, au Québec, et sera élu député du Bloc québécois. Mais il n’a jamais caché ses origines franco-ontariennes.
* * *
« En Ontario, la justice en français prend de l’ampleur » est le titre d’un texte dans l’édition du journal Le Carillon du 9 novembre 1977. « L’usage de la langue française devant les tribunaux de l’Ontario prendra de l’ampleur au cours des prochains jours, a annoncé cette semaine le Procureur général de l’Ontario, Me Roy McMurtry. À compter du 21 novembre, les procédures de la Cour familiale dans la région de Sudbury pourront se dérouler en français, et d’ici quelques semaines, l’usage du français s’étendra à la région d’Ottawa-Carleton. Me McMurtry a déclaré que le gouvernement avait décidé de limiter au début cette initiative à la région de Sudbury, puisqu’il fallait le temps de régler certains problèmes de procédures. C’est ce qui s’est produit dans le cas de l’introduction du français dans les cours criminelles, et les services bilingues sont maintenant disponibles à Ottawa, L’Orignal, Hearst, Hornepayne, Kapuskasing, Smooth Rock Falls et Cochrane. Le procurer général a également précisé que 66 p. cent de la population francophone de la province est desservir par des cours bilingues. Le gouvernement fédéral vient d’amender l’article 555 du Code criminel afin de permettre la formation de jury de langue française en Ontario, et le gouvernement ontarien étendra bientôt les services bilingues aux niveaux des cours de comté et de district. » Un petit peu à la fois!
* * *
Le petit village de Curran est justement ça… un « petit village »… ce qui n’avait pas empêché « l’ambassadeur du Vatican au Canada » de s’y rendre pour la Fête de jubilaires de la paroisse St-Luc de Curran, le 29 octobre. Comme on peut le lire dans le journal du 9 novembre 1977, « le nonce apostolique, Mgr Angelo Palmas, concélébrera une messe d’action de grâces en compagnie de prêtres missionnaires et sera entouré d’une garde d’honneur formée de Zouaves pontificaux et de Chevaliers de Colomb du Quatrième degré ». Le curé Lionel Larocque avait convaincu le nonce de s’y déplacer.