Bruneau l’avait pressentie, mais pas Montpetit

Le maire sortant Victor Bruneau avait pressentie sa défaite dès la soirée des mises en candidatures, tandis que son adversaire victorieux, Me Yvon Montpetit, il voulait tout simplement se faire mieux connaître en vue des prochaines élections provinciales au cours de laquelle il voulait être porte-étendard du Nouveau parti démocratique. C’est ce qu’il m’avait confié en cette soirée du 7 décembre 1970, à l’arrière de la salle de l’hôtel de ville, alors que lui, moi et les nombreux citoyens dans la salle apprenaient qu’il venait de remporter la victoire avec une majorité de 123 votes (après un recomptage). C’était la consternation dans la salle où personne n’avait imaginé la défaite de Bruneau… y compris Montpetit. Pire encore, le préfet Germain Tessier était délogé par à peine 22 votes (c’était de 13 votes avant le recomptage)… un chiffre malchanceux il va sans dire… par nul autre que le conseiller Philibert Proulx. Dans ce dernier cas, il y avait eu un retard dans un bureau de scrutin et le résultat n’a été connu que 40 minutes après tous les autres. Un suspense dont le résultat n’a pas plus à tous. C’est aussi lors de ce scrutin que Claude Demers est arrivé à la table du Conseil. Il allait y semer la pagaille pendant de très nombreuses années. Proulx et Demers, en passant, étaient des employés de la CIP… l’endroit où se décidaient les élections. Et les deux étaient des « brasseurs de m… », de leurs propres aveux. J’aimais bien Montpetit; mais il était avant son temps. Tout ça dans l’édition du 10 décembre 1970 du journal Le Carillon.

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Dans ma chronique du 3 décembre 1970, je cite Ernie Calcutt, le populaire animateur sportif de la station CFRA d’Ottawa, et qui était le conférencier au Gala sportif du club Lions d’Alexandria… un événement qu’il ne fallait pas manquer tellement il attirait les gens. Ainsi, Calcutt commente la mode des longs cheveux popularisée notamment par les Beatles : « Préoccupez-vous donc de ce qui pousse dans la tête des gens au lieu de critiquer ce qui pousse dessus. » Pas bête!

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Toujours dans l’édition du 10 décembre, nous apprenons que le ministre fédéral de l’Expansion économique régionale, Jean Marchand, a désigné les comtés de Prescott, Glengarry et Stormont comme une « zone spéciale » admissible à des subventions de développement économique. La désignation précédente avait permis à la ville de Hawkesbury, par exemple, d’attirer dix entreprises entre 1967 et 1969 et de créer plusieurs centaines d’emplois. Le nouveau programme, éventuellement, n’allait pas connaître autant de succès auprès des employeurs. Il faut dire que les subventions étaient assujetties directement au nombre d’emplois réels créés, ce qui n’avait pas été le cas précédemment. En d’autres mots, il fallait cette fois « mériter » la subvention.

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Au Cinéma Laurentien de Grenville du 20 au 26 décembre, la projection du film « Woodstock », un long métrage documentaire de trois heures et quart sur le fameux rassemblement de Woodstock, dans l’état de New York, et qui avait attiré plus de 400 000 personnes. Sur scène, Jimi Hendrix, John Sebastian, Joe Cocker, The Family Stone, The Who, Santana, Joan Baez et Richie Havens, parmi tant d’autres. Un phénomène qui n’a jamais été égalé.

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