Le Carillon du 15 février 1968 parle de la rencontre des délégués de l’Association des commissaires d’écoles bilingues de l’Ontario tenue à Hawkesbury. Ils étaient à l’école
Paul VI pour discuter du plan Robarts sur la réforme de la gestion scolaire en Ontario. Ce plan prévoit la « formation d’unités administratives à raison d’une par comté » à compter du 1er janvier 1969. Dans Prescott-Russell, il y aura une seule unité pour les écoles publiques et secondaires. Les commissions des écoles séparées devront elles aussi se préparer à la fusion. Un représentant du ministère de l’Éducation leur suggère d’ailleurs de proposer elles-mêmes un plan de fusion à la province, qui leur conviendra. L’objectif de la fusion était bien sûr l’amélioration des services et la centralisation de l’administration. J’y reviendrai parce que ce regroupement a transformé radicalement la scène scolaire des comtés.
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Un article dans l’édition du 25 janvier 1968 du journal Le Carillon nous apprend que la construction de la nouvelle école Paul VI aura finalement coûté 1 160 000 $ lorsque les travaux seront achevés à la fin de février. Les premiers élèves avaient fait leur entrée en septembre 1967.
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Voici quelque chose qu’on ne voit pas souvent de nos jours. Il faut dire qu’à l’époque, les trois messes dominicales (les messes du samedi n’existaient pas encore) remplissaient l’église. Donc, dans Le Carillon du 1er février 1968, un article sur le bilan annuel de la paroisse St-Alphonse-de-Liguori. La paroisse a terminé 1967 avec un surplus administratif de 447,94 $ et une dette totalement remboursée. Les recettes totalisaient 124 493,40 $ et les dépenses, 124 045,46 $. Pas mal pour une paroisse qui devait payer un curé et deux vicaires, un sacristain, un organiste et des chantres. Connaissez-vous la situation financière de votre paroisse en 2011?
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Dans l’édition du 1er février, un article nous apprend que le maire de L’Orignal, Charlemagne LeCours, veut que son village, après 150 ans d’existence, ait son propre hôtel de ville. Depuis 1820, le Conseil se réunissait dans le Palais de justice des comtés unis à L’Orignal bien sûr. Le nouvel hôtel de ville sera aménagé dans l’ancien magasin Clément, rue King. Le maire LeCours, grand bonhomme coloré, était mon « espion » au Conseil des comtés unis de Prescott et Russell. Il m’alimentait de « scoops » de façon régulière. L’administrateur des comtés, Raymond Ouimet, a tenté pendant longtemps de connaître ma source. Il ne l’aura jamais su. En fait, c’est la première fois que je divulgue cette information. D’autant plus que LeCours et Ouimet sont décédés depuis longtemps.