Les conservateurs retiennent Prescott-Russell

L’édition du 19 octobre 1967 du journal Le Carillon titre en gros que « Bélanger conserve Prescott & Russell »… en encre bleue! Albert Bélanger, qui en était à sa première tentative comme candidat progressiste-conservateur, l’avait emporté par une majorité de 3 266 votes sur son adversaire libéral Serge Lalonde. Quelque 65,6 % des électeurs s’étaient prévalus de leur droit de vote, ce qui était nettement inférieur aux 71 % de l’élection précédente de 1963. Cette fois-là, Louis Cécile n’avait récolté qu’une majorité de 1 320 voix sur le libéral René Bertrand. Dans le comté voisin de Glengarry, le conservateur Osie Villeneuve est réélu. Ce comté regroupe les villages voisins de Chute-à-Blondeau, St-Eugène et Vankleek Hill, qui faisaient déjà partie du comté de Prescott. Retenez ce nom d’Osie Villeneuve; j’y reviendrai sous un jour défavorable dans le cadre de ce « Retour sur hier ».

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Décidément, la montée du séparatisme au Québec fait jaser. À la une de l’édition du 9 novembre 1967 du journal Le Carillon, l’éditeur se sent obligé d’expliquer pourquoi le journal ne parle des nouvelles industries qui compteraient s’établir à Hawkesbury. « Comme nous avons à cœur la prospérité de notre ville et notre région, et que notre seul but n’est pas seulement de vendre des journaux, nous attendons d’être sûrs avant d’en informer notre population. »

Pourquoi intervenait-il ainsi? « Les pressions se sont faites encore plus fortes depuis que la télévision montréalaise de même que les publications La Presse et Sept Jours ont annoncé que des industriels qui devaient s’établir dans le Québec avaient changé d’avis à cause du malaise séparatiste intensifié récemment dans la province voisine, projetaient de s’établir dans Hawkesbury. » Les autorités municipales craignaient les spéculateurs et que d’autres municipalités tentent d’attirer les industriels chez eux si leurs noms étaient divulgués. Des arguments semblables allaient être invoqués après l’élection du gouvernement de René Lévesque, en 1976.

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L’édition du 16 novembre du journal Le Carillon présente une demi-page de publicité curieuse. Le Cimetière St-Alphonse a ouvert une « nouvelle subdivision ». Un « grand lot 13 x 18 capacité 8 » se vend 225 $, alors qu’un « demi-lot 13 x 12 capacité 4 » se vend 150 $. Une « fosse simple capacité 3 x 8 » coûte 30 $. Tous ces prix comprennent l’entretien perpétuel. « Avez-vous songé à vous procurer un lot dès maintenant? » poursuit la publicité. Bonne question! Quarante-quatre ans plus tard, quel est le prix d’un lot d’un cimetière?

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