Embrun et Russell auront leur système d’égouts

Les villages d’Embrun et de Russell auront finalement un système d’égouts domestiques. Mais ce sera dans deux ans si l’on se fie à un article dans l’édition du journal Le Carillon du 11 février 1971. La Commission des ressources hydrauliques de l’Ontario venait de rendre publics des plans pour doter ces deux villages d’un système d’égouts central. Bien qu’aucune somme n’ait été précisée à ce moment-là, on estimait qu’il en coûterait quelque 120 $ par année à chaque contribuable pour réaliser ce projet. « Quant aux deux champs d’épuration, un pour Embrun et un pour Russell, ils sont conçus pour être capables de fournir la population du canton prévue pour dans vingt ans, soit 3 000 pour Embrun et 1 450 pour Russell. La population actuelle de ces deux villages est respectivement de 1 400 et 600 âmes. » Un système central était nécessaire parce que les fosses septiques contaminaient la rivière Castor qui traverse les deux communautés. Le projet a été réalisé, mais les prévisions avaient été sous-estimées. En 1991, la population des deux villages dépassait de beaucoup les projections à cause de l’expansion résidentielle qu’avaient connue les deux villages après l’inauguration de l’autoroute 417.

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La suggestion remontait à 1967, mais avait été oubliée. Cette année-là, le maire de Plantagenet, Laurent Perrier, avait proposé au Conseil des comtés unis de Prescott et Russell d’entreprendre des démarches pour faire changer le nom de la route 17 à celui de « Route Champlain » ou « Champlain Trail » en bon anglais. L’idée n’avait pas fait son chemin, des membres du Conseil soupçonnant que Perrier ne voulait que faire la promotion du nouveau Motel Champlain qui venait d’ouvrir ses portes en bordure de la route 17 à Plantagenet. D’autres jugeaient que l’expression anglaise « trail » était péjorative et que la 17 était beaucoup plus qu’un simple sentier. Perrier reprend son idée et il en est question dans l’édition du 11 février 1971. Cette fois, Perrier fait référence à la demande de la Chambre de commerce de Vanier (alors ville autonome) de changer le nom du « Chemin de Montréal » à celui de « rue Champlain ». Perrier, comme certains autres, voyaient le nouveau nom comme un moyen d’attirer les touristes dans la région une fois l’autoroute 417 ouverte à la circulation. Perrier avait rappelé que l’explorateur Samuel de Champlain, après tout, était passé dans la région lors de ses expéditions. L’idée n’a pas été plus loin qu’une bonne intention.

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Je ne me souviens pas de tous les détails, mais ce nom me rappelle vaguement son existence. Opiéçal (c’était son nom) était « un centre de services mis sur pied par des jeunes et destiné à fournir aux diverses associations les services matériels dont ils peuvent sentir le besoin ». On en parle dans l’édition du 11 février 1971. Le groupe avait organisé une séance d’information à Casselman et avait invité tous les députés fédéraux et provinciaux du territoire de l’Est ontarien desservi par Opiéçal. Seul Albert Bélanger, le député provincial de Prescott-Russell, s’était présenté devant la cinquantaine de jeunes Franco-Ontariens qui s’étaient donné rendez-vous. Nicole Lortie, de Bourget, s’occupait des relations publiques pour Opiéçal et avait décrit les services offerts : « des simples locaux de réunions aux services d’animation, de communication entre mouvements aux ateliers socio-culturels où sont possibles les activités telles que la peinture, la sculpture ou l’initiation aux techniques audio-visuelles ».

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