« Le Tigre » avait été une étoile pour les Météors de Hawkesbury

Je n’ai pas parlé souvent de la petite histoire sportive de Hawkesbury et la région. Dans l’édition du 29 octobre 1970 du journal Le Carillon, il est question des Météors de Hawkesbury, une équipe qui évoluait dans la Ligue intermédiaire du Nord, et dont l’instructeur était Philippe Morris. Pour leur match inaugural de la nouvelle saison au Centre Mémorial de Hawkesbury, l’arbitre est nul autre que Maurice « Rocket » Richard. Je retiens dans le texte et dans une photo qui l’accompagne la présence parmi les joueurs des Météors de plusieurs hockeyeurs montréalais, dont Michel Bergeron… oui, celui-là! Celui que l’on surnomme « Le Tigre ». Bien sûr, c’est quelque chose que j’avais oublié depuis longtemps, mais je me souviens par contre d’avoir assisté à plusieurs parties des Météors. Leur gardien de buts Marcel Séguin était tout un phénomène.

Quant à Bergeron, nous découvrons dans des éditions subséquentes qu’il avait compté quatre buts lors d’un match contre Lachute et qu’à mi-saison, il était déjà en tête du classement des compteurs de la ligue. Morris déplorait qu’à peine 300 personnes assistent aux matchs à domicile alors que plus de 1000 spectateurs les voyaient évoluer dans les autres arénas. Les Météors, à cause de Bergeron et d’autres joueurs de grand calibre, dominaient la ligue. Je n’ai jamais entendu Bergeron dire qu’il avait déjà évolué pour une équipe de Hawkesbury. Bien sûr, Bergeron, quatre ans plus tard, commençait sa carrière d’entraîneur avec les Draveurs de Trois-Rivières et en 1980, il prenait la barre des Nordiques de Québec. Le reste fait partie de l’histoire.

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Le regroupement des administrations scolaires en Ontario en 1969 n’allait pas tarder à entraîner le phénomène de la syndicalisation de leurs travailleurs. Ainsi, l’édition du 29 octobre 1970, nous apprend que « les concierges des 31 écoles primaires catholiques des comtés unis se sont affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique, imitant en cela leurs confrères des écoles secondaires et publiques ».

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Le nouveau directeur des loisirs Rhéal Leroux ne perd pas de temps. Dans l’édition du 5 novembre 1970, on apprend qu’il lancera « une vaste enquête au niveau de la population entière de la ville, pour connaître avec précision les besoins et les aspirations du public en matière de loisirs organisés ». Les 10 000 questionnaires qui seraient distribués à la mi-novembre « comprendront une cinquantaine de questions et les réponses données — ou l’abstention à répondre selon le cas — serviront de guide pour l’élaboration du programme d’action du service municipal de loisirs en 1971 ». Et le nouveau directeur était en fonction depuis moins de deux semaines.

En fin de compte, le questionnaire ne sera pas distribué. On privilégiera plutôt une enquête plus formelle qui sera confiée à deux récréologues, John Zauhar, de l’Université d’Ottawa, et Gordon Wells, du Collège Algonquin. Leur enquête visera surtout les associations, les organismes divers et les entreprises locales, tout autant que la population en général. Je reviens un peu plus tard sur leurs conclusions.

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L’idée n’était pas bête. Elle venait de Fred Giezendanner, le président de la firme Montebello Metal de Hawkesbury, et il l’avait formulée lors d’une rencontre de la zone 4 du Conseil de développement de l’Est ontarien, dont le président était le sous-préfet Germain Tessier, de Hawkesbury, et grand inspirateur de la récente expansion industrielle. Il en est question dans l’édition du 5 novembre 1970 du journal Le Carillon. M. Geizendanner avait « d’abord soutenu que les dirigeants municipaux doivent chercher à attirer des entreprises qui utiliseront pour leur production des matières brutes disponibles dans la région et non des matières brutes qu’il faut importer ». Il a fait référence spécifiquement à « l’industrie de la mise en conserve qui serait très profitable pour l’industrie agricole du territoire. Selon lui, il faut créer la demande et, conséquemment, les fermes deviendront plus importantes et les cultivateurs en tireront de meilleurs profits. » Quant à Tessier, il avait soutenu que « la ‘terre’ était le principal atout des comtés unis de Prescott et Russell » et il ajoutait qu’il valait la peine de poursuivre des recherches en ce sens compte tenu du « problème du manque éventuel de nourriture pour la population ». Rien de ce bel idéal ne s’est matérialisé, bien que les Biscuits Leclerc soient installés à Hawkesbury depuis quelques années. Par contre, je doute que leurs matières brutes proviennent de la région.

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