Un taux d’assimilation inquiétant dans l’Est de l’Ontario

Je trouve plutôt déprimant de relire, dans l’édition du 30 janvier 1969 du journal
Le Carillon, un article sur l’enquête sur la vie culturelle des Franco-Ontariens qui venait d’être remise au ministre de l’Éducation de l’époque, William Davis.

Par contre, l’enquête avait conclu que le comté de Prescott « demeure sans contredit le comté le plus franco-ontarien de la province avec une population de 83,6 p. cent de langue française ». Par contre, pour le comté de Russell, on y déplorait le taux élevé d’assimilation. Le rapport notait toutefois que le « taux d’assimilation pour cette partie de l’Ontario est de 20,5 p. cent. Il est inférieur au taux provincial de 34,4 p. cent. » L’enquête se référait à l’Est ontarien au complet. La ville de Hawkesbury comptait alors une population d’expression française de 87,1 p. cent et le taux d’assimilation n’y était que de 1,4 p. cent. En fait, chez nous à l’époque, ce sont plutôt nos compatriotes anglophones qui se faisaient un peu assimiler par nous; en tout cas, la plupart devenaient rapidement bilingues.

En parlant de la vie culturelle des Franco-Ontariens et particulièrement à Hawkesbury, l’enquête détermine que « l’on dénote une certaine apathie vis-à-vis de la culture et des arts en général, tandis que dans les petits centres ruraux franco-ontariens, pareille attitude s’explique par la pauvreté générale du milieu ». Rappelez-vous mes commentaires en référence à la boîte à chansons Au P’tit Bonheur (revoir blogue du 13 avril).

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L’édition du 23 janvier 1969 annonce que les facteurs ne livreront plus le courrier le samedi à Hawkesbury à compter du 17 février. Le ministère des Postes en a décidé ainsi pas seulement pour Hawkesbury mais pour tout le Canada.

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J’en parle dans ma chronique « Qu’en pensez-vous? » du 30 janvier 1969. « Les automobilistes ontariens seront heureux d’apprendre que le gouvernement songe sérieusement à implanter un système de plaques d’immatriculation permanentes. Présentement, l’automobiliste doit acheter de nouvelles plaques à chaque année; avec le nouveau système, il n’aurait qu’à faire valider ses plaques au début de l’année. Le ministère ontarien du Transport songe également à convertir le système pour que les plaques soient enregistrées au nom de l’automobiliste au lieu du véhicule. Ainsi, le propriétaire pourrait conserver les mêmes plaques chaque fois qu’il achèterait une voiture neuve. » Voilà pour le progrès!

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Une réflexion sur “Un taux d’assimilation inquiétant dans l’Est de l’Ontario

  1. Pour ce qui est de l’assimilation, ce que je remarque dans ma famille c’est que lorsqu’un francophone est en couple avec une unilingue anglophone, leurs enfants ne parlent pas français, ou très peu. Le père parle en anglais à la maison, pour que la mère puisse comprendre, et la mère ne parle qu’en anglais aux enfants. Même si le père de mon fils est anglophone et parle très bien le français, et que mon fils a fait toutes ses études en français, c’est un point sensible pour moi, puisque mon fils vit à Ottawa présentement, un milieu très anglophone. J’espère de tout cœur que ses enfants, s’il en a plus tard, parleront français !

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