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CP achète la CIP

Je crois que personne n’avait prévu la nouvelle et personne n’en avait évalué les conséquences sur le coup. Quoi qu’il en soit, dans Le Carillon du 17 juillet 1981, Monique Castonguay nous apprend que « les Entreprises Canadien Pacifique ont annoncé mercredi matin leur intention de se porter acquéreurs de la Compagnie internationale de papier, par l’achat de toutes les actions de la CIP de la firme américaine International Paper de New York au coût de $1,1 milliards en argent canadien ». CP était alors l’entreprise canadienne la plus importante. « Outre son Centre de recherche et une usine de pâte bisulfite à Hawkesbury, la CIP détient des usines de papier journal à Trois-Rivières, Gatineau et à Dalhousie, au Nouveau-Brunswick. Les trois autres moulins sont situés à La Tuque, Toronto et Matane. Les employés du moulin de La Tuque sont présentement en conflit de travail depuis 13 mois. La CIP emploie environ 13 500 personnes et compte parmi ses produits les marques de commerce Facelle et Masonite. »

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Pauvre Richard Hudon! L’animateur communautaire du collège Algonquin se retrouvait encore au centre d’une controverse. Dans le journal du 25 juillet 1981, nous lisons que « le directeur général de l’Association pour les déficients mentaux de Prescott-Russell, Sylvère Cormier, attend incessamment l’avis du ministère des Collèges et Universités sur le rôle qu’est sensé jouer dans une communauté l’animateur d’une institution scolaire et il espère s’entretenir avec le président Laurent Isabelle concernant le rôle défini d’un animateur communautaire au collège Algonquin ». Tout ça avait commencé avec le congédiement de six employés des Industries Vanier et de l’intervention de Richard Hudon dans les négociations et étaient « venus demander des conseils sur la façon de réagir compte tenu des événements ». Décidément, le rôle de l’animateur devait être précisé au plus tôt.

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Quand l’annonceur vous dit que le soleil se lèvera à 6 h 47… c’est à l’heure de Plantagenet qu’il fait référence dans notre zone de fuseau horaire. Nous apprenions ça dans le journal du 29 juillet 1981 de la plume de Roger Gagnon, au Planétarium Dow de Montréal. Au XIXe siècle, on avait décidé « que toutes les villes d’une même région ou d’une même province se mettraient à la même heure. Pour l’Ontario et le Québec, ce méridien est celui situé à 75 degrés ouest de Greenwich. Il passe entre Montréal et Ottawa. Cette ligne imaginaire traverse le comté de Prescott, précisément à Plantagenet. » Voilà, maintenant vous savez et quand vous voulez ajuster vos montres, Plantagenet est l’endroit idéal.

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Dans ma chronique du 1er août 1981, j’offre mes condoléances à la famille d’Albert Villeneuve, qui était décédé le 28 juillet. « Il était mieux connu comme propriétaire du restaurant ‘Pete’s Lunch’ ». Bon, si je pouvais maintenant me souvenir où était situé ce restaurant!

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Votre homme est-il un « 10 »?

Je ne sais pas pourquoi nous avions publié ce texte dans Le Carillon du 11 juillet 1981, mais je le trouve encore intéressant et drôle. Le titre : « Comment découvrir si votre homme est un ‘10’ ». Le voici donc :

« Un homme est un ‘10’ parfait, quand il…
• pense que vous êtes parfaite;
• a un côté enfant, et qu’il peut faire des cabrioles ou imiter le grincement des freins;
• est assez patient pour vous apprendre à conduire avec les changements manuels;
• apporte des roses à longues tiges ou du chocolat Laura Secord à la première sortie, ou du moins à la deuxième;
• aime à vous agacer;
• est galant et cavalier;
• danse joue contre joue comme Fred Astaire;
• ne vous demande jamais d’argent;
• endure vos humeurs différentes, mêmes lorsqu’elles sont ridicules;
• pleure quand il voit un film triste;
• apporte des fleurs ou un petit cadeau sans aucune raison;
• sait donner un bon massage du cou et des épaules;
• apporte un jus d’orange et des biscuits, quand vous êtes malade au lit;
• téléphone quand il est en retard, et comprend si vous êtes en retard et avez oublié de téléphoner;
• ne regarde même pas une jolie femme qui passe tout près, parce qu’il est possédé par votre beauté;
• écoute avec ses yeux;
• voyage bien et sans histoire;
• est naturellement mince et n’a pas besoin de régime;
• sait vous faire rire;
• est gentil avec votre mère;
• ne passe aucune remarque quand vous engraissez;
• téléphone pour entendre le son de votre voix;
• se souvient de votre anniversaire ou de la St-Valentin;
• ne baille pas quand votre famille vient à la maison;
• vous complimente souvent, ne voit pas vos défauts physiques, et il est convaincu que vous êtes la plus belle femme du monde;
• croit que les femmes sont les plus belles créatures du monde;
• n’agace pas sur la façon de balancer votre livre de chèques;
• n’est pas trop poilu;
• ne vous demande pas: ‘Entre 1 et 10, quel numéro suis-je?’ »

Moi, je n’ose pas poser la question justement!!!

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Autre signe du temps. « Le train Marelan-Kilmar, qui fait la navette entre l’usine de Marelan de la Canadian Refractories et la mine de magnésite de Kilmar a fait son dernier voyage, samedi dernier. Après 65 ans d’existence, la ligne de chemin de fer a cessé définitivement ses opérations pour faire place au transport par camion. » C’est dans le journal du 15 juillet 1981.

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La controverse… faut bien commencer à quelque part

Pauvre lui, c’était sans doute sa première controverse publique. Comme on peut le lire dans Le Carillon du 8 juillet 1981, Gilbert Rozon était la plus récente cible de l’animateur communautaire du collège Algonquin, Richard Hudon. Il accusait Rozon de racisme en rapport avec « Le Bottin Blanc ». Hudon avait d’ailleurs « déposé une plainte auprès de la Commission ontarienne des droits de la personne » liée au logo utilisé par Rozon pour son bottin. Rozon avait reproduit le logo de son bottin dans le programme de La Grande Virée (dont Le Carillon était un des commanditaires), son « festival international du spectacle au Kébec ». Hudon n’avait pas aimé que Rozon reproduise le logo dans « son programme d’activités publié à 50 000 exemplaires et vendu dans les kiosques à journaux dans les comtés de Prescott et Russell ». Il s’en était plaint à la Commission des droits de la personne du Québec également. « Le logo en question représente un jeune messager de race noire, pieds nus, tenant à bout de bras un énorme annuaire téléphonique, avec, en vignette, au coin intérieur droit, ‘le Bottin Blanc’. » Rozon avait répliqué que « cette plainte provient sans doute d’un intellectuel à l’esprit fertile en imagination ». Il avait aussi soutenu que « l’utilisation d’un noir en publicité n’a rien de raciste. Au contraire, les gens de couleur font partie intégrante de la société nord-américaine et les ignorer en publicité constituerait plutôt la véritable discrimination raciale. » Rozon, bien sûr, fonderait le festival Juste pour rire quelques années plus tard. Sans doute que son logo, après tout, était justement simplement pour rire!

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Le bas de vignette est à la une de l’édition du 11 juillet 1981 et se lit comme suit : « Le sort de la chaîne de magasins à rayons R. Farmer, une entreprise canadienne-française fondée à Hawkesbury en 1950 et qui au milieu des années 70 comptait 19 succursales en Ontario et au Québec, est actuellement entre les mains d’un syndic de faillite. Le magasin de Hawkesbury continue ses opérations pour l’instant, mais l’incertitude règne chez les employés. » Ce magasin était très fréquenté à Hawkesbury. « Dix-sept employés, caissières, vendeuses, employés d’entretien, sont présentement à l’emploi du magasin de la rue Principale, et certains comptant jusqu’à 14 ans d’expérience avec la compagnie, outre le gérant. André Morin compte 20 ans avec la compagnie, dont 14 ans à Hawkesbury et six ans à Gatineau. Les autres succursales de la chaîne sont à Rockland, Maniwaki, Mont-Laurier, St-Georges-de-Beauce, St-Romuald, Plessisville et Magog. » Raymond Farmer, le propriétaire-fondateur de la chaîne, était originaire de Sarsfield dans l’Est ontarien.

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Depuis toujours sans doute, les membres du conseil municipal du Canton de Grenville privilégiaient la langue anglaise pendant leurs délibérations. Mais avec l’adoption de la Loi 101 au Québec, le conseil avait été avisé qu’il devait respecter la loi et avait songé à retenir les services d’un interprète « afin d’assurer que les intervenants francophones lors des assemblées soient entendus dans leur langue ». À ce moment-là, « francophones et anglophones font habituellement leurs présentations au conseil dans la langue de Shakespeare parce que certains conseillers ne maîtrisent que cette langue ». Par contre, « depuis le 30 juin, un conseil municipal du Québec est tenu de garantir qu’un francophone pourra être entendu et recevoir une réponse dans sa langue ». C’était comme ça.

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Un prêtre que j’admirais beaucoup

Je parle de lui dans ma chronique du journal Le Carillon du 27 juin 1981. « L’exposition d’aquarelles de Normand Laurin, en fin de semaine, a attiré plusieurs amateurs à Chute-à-Blondeau. Les scènes de Chute-à-Blondeau, St-Eugène, L’Orignal et Vankleek Hill ont rappelé des souvenirs à plus d’un. L’‘attraction secondaire’ était la blessure subie par l’artiste alors qu’il donnait des cours à l’Institut Archambault à Montréal: un détenu lui a presque arraché l’œil avec son poing. » J’ai toujours une de ses aquarelles sur le mur du salon… un oiseau perché sur des roseaux au bord de l’Outaouais près de Chute-à-Blondeau, mon village natal. Quant à Normand Laurin, il avait été professeur au petit séminaire quand je fréquentais cette institution. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis plusieurs années… en fait, depuis cette exposition à laquelle j’avais assisté.

Voici ce que l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec dit de lui sur son site Web :

Né à Chute-à-Blondeau, Ontario en 1937. À dix ans, il reçoit en cadeau de ses parents une petite boîte d’aquarelle Reeves qui sera à l’origine de sa passion pour l’art. À 12 ans, il visite une galerie pour la première fois de sa vie, la Galerie Nationale à Ottawa. Une petite esquisse de Tom Thomson le bouleverse: elle est si simple, si colorée et si suggestive. Il en gardera un souvenir impérissable. En 1956, il obtient son baccalauréat ès arts de l’Université d’Ottawa.

Après quelques années d’enseignement, il quitte pour Paris afin de poursuivre ses études en Arts et Lettres. Il fréquente assidûment les ateliers de dessin de la Rive Gauche. Après avoir obtenu sa Maîtrise ès Arts de l’Université Catholique de Paris en 1965, il part pour la Suisse où il enseignera pendant 13 ans le français, l’histoire et l’anglais. Il aura alors la chance inouïe de peindre accompagné par deux peintres de la Société des Peintres Vaudois, Micheline et Maurice Félix de qui il apprendra la théorie de l’art visuel mais surtout la pratique de la peinture. Alors que ses maîtres peignent à l’huile, il peint à l’aquarelle cherchant chez les aquarellistes européens une approche qui lui conviendrait. Enfin il découvre Turner l’Anglais.

De retour au Québec en 1978, il enseigne littérature et arts plastiques au Collège Marie-Victorin à Montréal. Il donne des cours d’aquarelle à Montréal et à Trois-Rivières. Tous les deux ans il expose à Val Carroll à Harrington, Québec.

Démarche artistique

Dans le domaine des arts c’est la subjectivité qui régit toute création. Chaque artiste est différent, pense différemment et perçoit la réalité à sa façon. L’un est plutôt à dominante cérébrale, l’autre porte un regard très réaliste sur ce qui l’entoure… un autre ne peut réagir qu’émotivement devant l’environnement. Abstraction, réalisme, romantisme… etc. C’est avec le plus grand respect que l’on doit considérer de si diverses approches. Si l’on interdit l’individualisme en art, on vient d’accepter de vivre dans un monde terne, prévisible et sans le précieux moment de la surprise visuelle.

Je prends donc la liberté de m’exprimer à la première personne; n’est-ce pas la seule façon de parler de sa démarche artistique. Il me semble d’abord très important de souligner à quel point les bases du langage visuel sont importantes pour moi. Bien sûr elles n’assurent pas à elles seules la réussite d’une œuvre mais elles sont sans conteste un important tremplin vers l’originalité d’un tableau bien fait. Ajoutons tout de suite que l’aquarelle m’est très chère mais elle demeure un médium qui ne doit pas être une fin en soi. Je ne tiens pas à ce que mon art soit un art de combat pour quelque cause que ce soit; les mots sont plus efficaces. Je tiens au pouvoir communicateur d’un tableau. Pour moi, peindre c’est tenter d’entrer en contact très intime avec la personne qui s’arrête devant une de mes œuvres. Créer une impression pour les yeux, faire naître une émotion et enfin susciter une réflexion. Faire en sorte que quelqu’un reparte plus heureux et plus serein, grandi!

J’aime représenter la nature de façon réaliste mais avec le plus de poésie possible. La poésie, quelle belle musique elle apporte à l’œil! et là, avouons-le, l’artiste ne fabrique que de l’artifice; le plus habile des peintres réalistes ne produit que de l’artificiel. Heureusement car autrement la réalité ne serait que la réalité! donc je vise à être un réaliste lyrique: faire chanter la réalité peinte.

Quand je marche dans la nature, je m’arrête pour faire une esquisse très rapide de ce qui me touche (de ce qui entre en moi). Cela m’est très important car j’entre alors en contact avec ce que j’ai choisi de regarder. Bref moment de contemplation. Quelquefois c’est le contraste entre les foncés et les pâle qui me retiennent, ou encore la couleur prend le dessus, la forme des arbres, les volumes etc. Il faut bien le dire, souvent la nature est fade (elle a ses mauvais jours) mais alors il y a les bruits, les odeurs puis le vent et ses caresses qui nous pénètrent et nous inspirent Je suis un contemplatif et l’émotion teinte toujours ma démarche.

Depuis plus de cinquante ans je suis resté passionnément attaché à l’aquarelle. Pourquoi? Je n’ai pas de réponse sauf que je n’ai pas encore percé le mystère de cette eau qui fuit et nous déjoue par ses réactions magiques. C’est un défi constant pour moi de tenter de faire dire à la couleur de nouvelles musiques et d’exprimer des émotions imprévues.

Défi d’amener le médium lui-même à établir le contact avec ce qu’il y a de plus noble chez l’humain. Savoir que quelqu’un vibre à l’unisson avec soi, quel moment privilégié où la réaction de l’autre est aussi un peu une « création »!

Source : http://normandlaurin.artacademie.com

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Pleine page de publicité dans l’édition du 27 juin 1981 pour annoncer l’ouverture officielle du nouveau restaurant Le Séville le 1er juillet. Le restaurant comprenait trois salles : Le Figaro, Les jardins d’Alcazar et la salle Pasada; je crois me souvenir que c’était mes suggestions. Ce dernier nom, en espagnol, voulait dire viaduc et le resto était justement construit là où passait déjà le viaduc du CNR. L’édifice est toujours là, mais s’est transformé dans diverses vocations au fil des années. C’est le bar Déja Vue aujourd’hui.

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« Terry Fox est mort à l’âge de 22 ans » proclame ce titre dans le journal du 1er juillet 1981. « Terry Fox est mort et le Canada est en deuil. Un an jour pour jour après avoir fait son entrée en Ontario à Hawkesbury, via le pont Perley, le courageux athlète du ‘Marathon de l’espoir’ a concédé la victoire à son terrible ennemi, le cancer, et s’est éteint dans son lit d’hôpital, entouré de sa famille immédiate. C’est en effet le 28 juin 1980 que Terry Fox, accompagné de son frère et d’un ami intime, a pénétré en Ontario après avoir pris son départ le 12 avril précédent à Saint-Jean, Terre-Neuve. » Il avait dû interrompre son périple à proximité de Thunder Bay.

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Une autre grève postale sévit au pays en ce début de juillet 1981. Elle durera de nombreuses semaines et était en quelque sorte en réaction à la décision du gouvernement Trudeau de transformer Postes Canada en société d’État à l’automne de cette année-là.

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Montebello accueillerait le Sommet économique international les 20 et 21 juillet 1981 et Bobby Lalonde et Encore y présenterait un spectacle, en compagnie de Liona Boyd et Diane Juster. Bobby y sera accompagné d’Alain Brisson, d’Embrun, Roger Bélisle, de Marionville, et Norman Couture, de Fournier comme Lalonde. Lalonde qualifie leur musique de « country progressif ». On en parle dans le journal du 1er juillet 1981.

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Duplate sait reconnaître ses bons employés

La société Pittsburgh Plate Glass Industries avait un programme par lequel elle rendait hommage à l’effort communautaire manifesté par ses employés à l’échelle de toutes ses usines. Dans Le Carillon du 13 juin 1981, on apprend que Gérard et Muriel Pilon, de Vankleek Hill, « ont été choisis les Citoyens canadiens de l’année 1981 ». Gérard est à l’emploi de Duplate Canada, à Hawkesbury, une filiale de Pittsburgh Plate Glass. Ils avaient eu droit à un séjour à Toronto et à Pittsburgh et avaient même « lancé la première balle de la joute de baseball entre les Pirates de Pittsburgh et les Dodgers de Los Angeles au stade Three Rivers de Pittsburgh ». L’honneur visait à reconnaître leur travail communautaire. « Au cours des quinze dernières années, M. et Mme Pilon ont accueilli plus de 200 enfants à problèmes émotifs dans leur foyer nourricier. Ils sont membres de l’Association des parents nourriciers depuis son existence et ont adopté une fillette de six ans souffrant de fibrose kystique. Ils doivent accueillir en adoption aussi sa sœur de sept ans, atteinte de la même maladie. De plus, ils ont collaboré à la mise en marche du Comptoir populaire, situé à Hawkesbury, magasin de vêtements et meubles usagés destinés surtout aux moins favorisés. » Un bel hommage!

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« Les deux derniers pensionnaires de l’école Champlain, institut correctionnel relevant du ministère des Services sociaux et communautaires, ont quitté Alfred vendredi, mettant un terme à 54 années de réhabilitation de délinquants juvéniles. » Monique Castonguay raconte cette dernière journée dans le journal du 17 juin 1981. « La situation sur place est d’autant plus pénible pour ceux qui restent puisque plus d’une soixantaine d’employés, payés jusqu’au 14 août, doivent se trouver un autre emploi. » Une douzaine d’employés avaient trouvé du travail ailleurs, dont neuf au futur collège de technologie agricole et alimentaire. « De plus, le directeur de l’institution, M. Frank Szabadka, est transféré à Ottawa, au service de ComSoc, pour faire du travail de bureau, soit une démotion, nous a-t-il dit. » En 54 ans d’exploitation, l’école Champlain aura accueilli pas moins de 4 096 jeunes délinquants.

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Les syndiqués d’Ivaco Rolling Mills n’avaient pas aimé la liste des vacances qui avait été affiché à l’usine. Ils ont donc déclenché une grève illégale et les lignes de piquetage ont ensuite été respectées par leurs confrères de l’usine voisine d’Eastern Steelcasting et par les sous-traitants qui se voyaient prendre un congé forcé de toute façon. Les 200 employés retourneront au travail une semaine plus tard. Les syndiqués d’Ivaco n’avaient jamais besoin de grandes excuses pour déclencher des grèves.

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1981 était l’Année internationale des personnes handicapées et le Secrétariat de la province aux Affaires sociales écrit dans une publicité dans le journal du 20 juin 1981 qu’on « pense généralement que les personnes atteintes d’un handicap physique ou mental sont incapables de mener une vie active dans la société d’aujourd’hui ». La publicité se réfère à une vidéo préparée par l’occasion et que « parmi les 68 personnes qui ont participé à la réalisation, 42 ont un handicap physique ou mental, entre autres le réalisateur, le caméraman, la décoratrice et les menuisiers, l’électricité, la maquilleuse, l’ingénieur du son, le narrateur, plusieurs des musiciens, et même celui qui a composé la musique, car Beethoven était sourd ». Le slogan de la campagne : « Handi-capables ».