Dans une position unique en Ontario

Comme aujourd’hui, il ne faut pas un grand nombre de plaintes pour forcer les organisations publiques à agir. Comme le rapporte Le Carillon du 17 octobre 1981, « à la demande de dix contribuables de langue anglaise de Prescott-Russell, le Conseil d’éducation de Prescott-Russell donnera le feu vert à la création d’un comité consultatif de langue anglaise qui s’emploiera à défendre les intérêts de la minorité anglophone du comté ». La loi sur l’éducation en Ontario « est claire et ne laisse d’autre alternative au conseil que d’accepter la mise sur pied d’un tel comité consultatif ». Pierre Perras, un membre du comité consultatif de langue française, avait vu la chose d’un bon œil et avait soutenu que « la création d’un comité consultatif de langue anglaise dans une région majoritairement francophone amènera sans doute les conseils scolaires des régions majoritairement anglophones à montrer plus de complaisance envers la minorité francophone ». Avec deux comités consultatifs pour le français et l’anglais, le Conseil d’éducation se retrouvait assurément dans une position unique en Ontario. Ces comités étaient « un instrument de consultation ayant seulement pouvoir de recommandation ».

* * *

« Le ministre fédéral des Postes est devenu hier la Société canadienne des postes. » Le journal en parle dans son édition du 17 octobre 1981. « L’événement, annoncé depuis longtemps, a été célébré au bureau de poste de Hawkesbury par la dégustation d’un gâteau de fête, qui a été partagé entre les employés et la direction. À Ottawa, le ministre des Postes, André Ouellet, avait « remis les responsabilités de la nouvelle société » au président du conseil d’administration, René Marin, un juge réputé et qui avait fait carrière comme avocat à Hawkesbury, et au président-directeur général, Michael Warren. Quand j’ai commencé à Postes Canada, en 1987, la société avait déjà cinq ans et demi et la direction était nouvelle. Sylvain Cloutier avait remplacé Marin et Donald Lander avait succédé à Warren. À ce haut niveau, les têtes alternent rapidement. Quant à André Ouellet, il allait devenir président du conseil d’administration en 1996… 15 ans après la naissance de la société qu’il avait grandement contribué à créer. Lander et lui ont été mes PDG préférés pendant mes 23 ans de carrière à Postes Canada.

* * *

En passant, question de nostalgie, c’est à l’automne de 1981 que les Expos de Montréal avaient participé à la finale de la Ligue nationale de baseball contre les Dodgers de Los Angeles. Ils avaient perdu le cinquième match décisif 2-1. Tous les amateurs avaient espéré une victoire et une participation à la Série mondiale contre les Yankees de New York. Tout le monde en parlait bien sûr dont Le Carillon dans son édition du 21 octobre 1981… Deux jours après la défaite crève-cœur.

* * *

Un entrefilet dans le journal du 21 octobre 1981 : « L’administrateur Pierre J. Tessier et le directeur des loisirs Michel Major devaient rencontrer un représentant de l’Outaouais Yacht, ces jours-ci, afin de discuter des services de traversiers pour la Grande Île l’an prochain. » Je ne me souviens pas si ce service avait été offert ou non.

Publicité