La Clinique Smith fermée… des anglais étaient inquiets

Dans le Journal de Montréal du 13 novembre 2012, une manchette fait référence à l’Hôpital général de Hawkesbury qui attire de plus en plus de patients québécois à sa salle d’urgence parce que l’attente n’y est pas longue. Dans l’article, quelqu’un fait référence au fait que toutes les affiches sont bilingues dans cet hôpital. Mais dans l’édition du journal Le Carillon du 19 septembre 1981, c’est plutôt l’unilinguisme qu’on y déplore… mais l’unilinguisme français. « La direction (…) a tenu à démentir la rumeur voulant que la langue de travail (plutôt de communication entre les employés) devait être le français seulement. Des plaintes ont été reçues par des citoyens inquiets dans la région, et le bureau régional du ministère de la Santé a été saisi de l’inquiétude des anglophones. » Ce sont des employés de l’ancienne clinique Smith qui auraient été à l’origine des plaintes. « Certaines personnes n’acceptent pas le changement » avait d’ailleurs souligné la directrice générale Cécile Dagenais.

« Visiblement choquée de la réaction et de la rumeur, Mme Dagenais a indiqué que sa réponse au ministère de la Santé expliquait ses projets pour éviter qu’une situation semblable existe, soit l’embauche de personnel bilingue dorénavant, l’organisation de cours de langue seconde pour le personnel, dont $4000 ont été reçus pour des cours de français seulement. Les demandes ont été faites pour des cours d’anglais, mais les subventions n’ont pas été débloquées jusqu’à maintenant. Finalement, elle précise que les quatre feuillets unilingues français, sur un total de 39 fiches, seraient réimprimés dans les deux langues officielles du pays. » Entre temps, le directeur général de la campagne de souscription, André W. Tessier, craignait « que de telles rumeurs nuisent à la campagne de financement de $4,5 millions. » Évidemment, cet hôpital est bilingue depuis longtemps.

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L’article n’est pas long. En fait, il se limite à la légende d’une photo à la une de l’édition du 30 septembre 1981. « La cause de l’incendie qui a détruit la grange de M. Eugène Brunette à St-Eugène, tôt lundi matin, demeure indéterminée, selon le chef des pompiers du canton de Hawkesbury-Est, M. Romain Meilleur. Toutefois, il a signalé qu’il n’y aurait pas d’enquête. En plus de la propriété de M. Brunette et de la bâtisse, perte évaluée à près de $65 000, le locataire d’une section de la grange, M. Peter Skotidakis, un voisin, y a perdu 363 chèvres. Les deux propriétaires touchés étaient assurés en partie pour leurs biens perdus. Les douze sapeurs ont reçu l’appel vers 3h45 le matin. M. Meilleur a souligné l’assistance apportée par les propriétaires de la grange qui ont servi café et déjeuner aux pompiers en service. » Peter Skotidakis est évidemment propriétaire de l’entreprise dont les produits caprins sont maintenant accessibles dans presque toutes les grandes épiceries de la région.

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Ça brassait dans le monde de l’édition à Hawkesbury comme on peut le lire dans le journal du 3 octobre 1981. « À compter d’aujourd’hui, le Hawkesbury Express, dans sa troisième année de publication, est fusionné avec Le Moniteur & The Echo, autrefois la propriété de J.H. Laurin et acquis, en 1957, par André Paquette. Le Moniteur & The Echo ont été publiés simultanément avec l’ancien Discount pendant plusieurs années avant d’être attaché avec l’édition du samedi du journal Le Carillon depuis près de trois ans. Cette fusion a été rendue possible par l’acquisition de la totalité des actions de la compagnie Hawkesbury Express Ltée par la Société de gestion André-Paquette et Associés. (…) Le Hawkesbury Express sera donc connu dorénavant sous le nom de Le Moniteur & The Echo EXPRESS. » Je n’avais pas aimé cette décision d’acheter un concurrent parce que mon équipe et moi étions sur le point de gagner la bataille de l’information contre ce concurrent qui savait très bien qu’en vendant son journal à notre organisation nous devrions nécessairement cesser notre concurrence. C’est ce qui est arrivé.

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