Hawkesbury Centre… ça commence mal

« Les difficultés de la compagnie Hawkesbury Centre, propriétaires de notre centre commercial, n’affectent en rien le bon fonctionnement de nos différents magasins. » L’affirmation était du président de l’Association des marchands du Hawkesbury Centre, « à la suite de rumeurs qui se sont mises à circuler dès l’annonce que la Banque de Montréal avait chargé la firme Clarkson, d’Ottawa, de prendre en tutelle les affaires du Hawkesbury Centre ». La nouvelle fait la une du journal du 26 août 1981 surtout parce que ce centre avait été inauguré il y avait à peine un peu plus d’une année, le 18 juin 1980. « Les deux promoteurs locaux de cette compagnie, MM. Ghislain Séguin et Gilles Parisien, ont confirmé au Carillon la décision de la Banque de Montréal prise par suite d’arrérages de paiements d’une dette de quelque 750 000 $. ‘Comme bien d’autres hommes d’affaires, ont-ils dit, nous sommes victimes des hauts taux d’intérêt et nous ne pouvons pas fonctionner dans ces conditions impossibles. Réalisé à un coût de quelque $4,5 millions – après une année d’acquisition des terrains nécessaires – le projet de Parola Realities et de Syndicated Development regroupe 19 espaces commerciaux loués et huit bureaux d’affaires, dont le magasin Loblaws et le Centre d’emploi du Canada. » Ce centre commercial est toujours là et Giant Tiger s’est installé récemment dans l’ancien espace de Loblaws.

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Dans Le Carillon du 22 août 1981, un article annonce diverses nominations ecclésiastiques diocésaines et une retient mon attention. « Et un postulant à la prêtrise, Jean Leroux, effectuera un stage pastoral à la paroisse St-Dominique de Hawkesbury, administrée par le curé Hubert Laurin. Jean Leroux (qui doit faire un tel stage avant son ordination sacerdotale) s’occupera de la pastorale dans les écoles secondaires de Hawkesbury et de Vankleek Hill. » J’y reviendrai un peu plus tard, notamment pour vous raconter ma prise de bec avec l’archevêque de l’époque, Mgr Joseph-Aurèle Plourde.

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Charles Burroughs y fait sa référence dans sa chronique du 26 août 1981. « On s’y attendait depuis longtemps: le poste radiophonique CFIX de Cornwall et son satellite CHPR à Hawkesbury ont déclaré faillite, malgré les pressants efforts déployés pour le renflouer. CFIX, en dépit de ses nombreux problèmes, était quand même la voix française de Cornwall et la région de l’Est ontarien, et nous osons espérer qu’elle passera à travers ses présentes difficultés. »

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Vous aurez remarqué mes références aux nombreuses difficultés financières des entreprises locales et régionales. C’était dans le contexte de la situation économique qui sévissait depuis quelques années partout au Canada et ailleurs dans le monde après la crise du pétrole du milieu des années 70.

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« Un contingent de 123 coureurs a pris le départ de la première édition de cette course qui deviendra un événement annuel. » Il s’agissait de « La Foulée » et il en est question dans le journal du 26 août 1981. Ces amateurs de course à pied de Hawkesbury avaient voulu lancer un semi-marathon et attirer des coureurs de calibre dans leur ville. Le président d’honneur avait été Marcel Jobin, un marcheur olympique de réputation. Le jour de la course, il ne s’était pas contenté de récolter les honneurs et avait travaillé presque autant que les nombreux bénévoles. Claude Lafrenière, de St-Boniface (pas du Manitoba, mais près de Shawinigan), avait remporté la course de 21 km en une heure, 11 minutes et 39 secondes. L’épreuve principale regroupait 95 coureurs et les 39 autres avaient participé au « mille populaire ».

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