CHPR Radio Hawkesbury officiellement inaugurée

CFML, la radio de Cornwall, avait eu l’aval du Conseil de la radio-télévision canadienne pour exploiter une station à Hawkesbury. Comme on peut le voir dans Le Carillon du 10 novembre 1976, la station « CHPR Radio Hawkesbury Prescott-Russell » sera officiellement inaugurée le 11 novembre « au service de plus de 80,000 Franco-Ontariens ». Il suffirait de syntoniser 1110 au cadran. Le propriétaire Bernard Bertrand avait confié la direction de la programmation à Jean-Louis Lapierre. Parmi les « voix » que l’on entendrait, il y avait celles d’Yves Lussier, Réjean Léveillé, Marc Lepage, Guy Lalande, Huguette Burroughs, Claude Kingsbury, Louis de Bellefeuille, Roger Gauthier, Madeleine Landry, André Lavoie et Carole Presseault. À Cornwall, CFML était en ondes depuis déjà 17 années.

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« Le peuple du Québec a élu, lundi, le premier gouvernement péquiste de son histoire, confiant au Parti Québécois et à René Lévesque les rênes du pouvoir. » L’article de l’édition du 17 novembre 1976 s’intitulait « Le PQ rafle tout au Québec » et précisait que le PQ avait remporté 69 sièges, comparativement aux six qu’il détenait avant le scrutin. Quant aux 102 sièges de Robert Bourassa, ils avaient fondu à 28 et le chef libéral n’avait pas réussi à se faire réélire dans sa circonscription de Mercier. C’était tout dire, « et la plupart de ses ministres ont subi le même sort ». L’Union nationale reviendrait avec cette fois 11 députés à l’Assemblée législative (elle n’était pas encore devenue l’Assemblée nationale). Quant au Ralliement créditiste, il avait fait élire au moins son chef Camil Samson et le nouveau Parti national populaire avait un seul député, Fabien Roy. Le Québec avait décidé de se transformer… pour toujours.

En éditorial, je commentais bien sûr cette élection historique. « Nous ne croyons pas que le peuple québécois opte majoritairement pour l’indépendance politique(…). Les Québécois, qui disent se soucier des droits de la minorité anglophone de leur province, ont sûrement pensé à quel sort pourrait être réservé aux francophones ailleurs au pays. En premier lieu, ils ont voulu faire comprendre à l’ensemble du pays qu’ils sont maîtres chez eux et qu’il existe au Canada un ‘fait français’. (…) Il ne faut pas oublier que le PQ est un parti politique comme les libéraux, l’Union nationale ou le Crédit social. Il est logiquement apte à gouverner. Il a dans ses rangs des hommes de calibre, même si plusieurs ne sont pas d’accord avec leurs points de vue sur le séparatisme. Les Québécois ont dit, lundi, faut leur donner la chance. »

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L’élection au Québec avait coïncidé avec les mises en candidature pour les élections municipales et scolaires en Ontario. Comme d’habitude, il y avait eu plusieurs élections ou réélections sans opposition. À Rockland, par exemple, Jean-Marc Lalonde devenait maire de sa municipalité. Quelques maires avaient été réélus eux aussi sans opposition : Marcel Châtelain à Alfred, Pierre Perrault à Vankleek Hill, Donat Bergevin à St-Isidore-de-Prescott, Jean-Rolland Charbonneau dans Hawkesbury-Ouest, Jean-Paul Charlebois dans Calédonia, Roland Bercier dans Plantagenet-Nord. Les élections auraient lieu le 6 décembre.

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