Quinze ans… il avait fallu être patient

Il aura fallu 15 ans de négociations avec Hydro-Ontario, mais la ville de Hawkesbury obtient finalement une compensation pour les inconvénients attribuables à la construction du barrage hydroélectrique de Carillon. « Les négociations entreprises entre la ville de Hawkesbury et l’Hydro-Ontario, en 1962, à cause du barrage hydroélectrique de Carillon sont maintenant terminées et le fonds pour la construction de nouvelles facilités sportives à Hawkesbury comprend déjà $250,000. » C’est ce qu’on peut lire à la une du journal Le Carillon du 18 mai 1977. « Ces négociations, menées par quatre ou cinq conseils municipaux différents pendant cette période, ont finalement abouti après une fin de semaine de délibérations intensives. » (Les élections provinciales étaient en cours, ne l’oublions pas.)

« Lundi soir, le Conseil municipal a accepté la dernière offre de l’Hydro-Ontario et libéré cet organisme de toutes obligations futures. (…) En 1972, l’offre à la ville était de $143,442 et était sensiblement la même que dix ans auparavant. Lundi, l’offre finale était de $465,230 et la ville a opté pour son acceptation. » Cette somme serait répartie de la façon suivante : « $215,230 comme compensation pour la station de pompage et $250,000 pour le fonds de construction de nouvelles facilités sportives ». Le conseiller Claude Drouin était favorable au montant total, mais il aurait fallu que la somme soit affectée entièrement au projet d’une nouvelle usine d’épuration. Drouin, un organisateur libéral hyperconnu, s’était même attaqué verbalement au député conservateur Albert Bélanger, qui participaient aux négociations depuis sept ans. Il blâmait Bélanger « de jeter l’argent des contribuables de parts et d’autres en ce temps d’élection ».

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Le Conseil des comtés unis avait vainement tenté de se départir de l’ancien Foyer Prescott-Russell à L’Orignal. Le journal du 18 mai 1977 nous apprend que « l’ancien Foyer Prescott-Russell serait converti en campus d’enseignement du français pour les enseignants de langue anglaise. (…) Le ministère de l’Éducation est présentement à la recherche d’un édifice pour des stages d’environ cinq semaines pour l’enseignement au français aux étudiants anglophones. » Le député Albert Bélanger avait « déclaré qu’il était temps de battre le fer pendant qu’il était chaud. Il a laissé entendre que la décision pourrait bien être prise avant les élections provinciales du 9 juin. » Voilà… Il voulait du capital politique. Ce projet ne serait jamais réalisé.

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C’était assurément une belle invitation. Comme on peut le lire dans Le Carillon du 18 mai 1977, « il n’y avait pas personne de plus heureux que Robert Hartley dans toute la ville de Hawkesbury, le 7 mai dernier. Ce jeune gardien de but local a reçu une lettre de l’instructeur-gérant des Marlies de Toronto, George Armstrong, l’invitant à se rendre au camp d’entraînement de cette équipe de la Ligue junior majeure de l’Ontario à la fin du mois d’août. » Hartley, un nom que tous ceux qui suivent le hockey en 2012 connaissent, était alors un joueur de calibre midget et il avait attiré l’attention d’Armstrong justement lors d’un tournoi de cette catégorie à Brockville. Il n’avait forcément aucune idée que son nom, un jour, serait donné au complexe sportif de sa ville.

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