Pelot part en guerre contre les Comtés unis

Dans ma chronique du 27 septembre 1973, j’avais souligné les absences fréquentes du maire du canton de Russell, Bernard Pelot, aux délibérations du Conseil des comtés unis de Prescott-Russell, au sein duquel il représentait sa municipalité en compagnie de son sous-préfet Edgar Brisson. Pelot avait réagi vivement auprès de deux quotidiens d’Ottawa et il s’était vidé le cœur. Le Carillon du 4 octobre 1973 y fait référence : « Le maire du canton de Russell, M. Bernard Pelot, veut se mêler des affaires des autres. » Lors d’une réunion de son conseil municipal, il avait réaffirmé son « intention de participer activement aux campagnes électorales dans les municipalités de Prescott-Russell qui tiendront des élections le 3 décembre prochain ».

Pelot voulait « former un ‘comité’ de frappe, regroupant tous les intéressés, dans le but d’éliminer les ‘indésirables’ du Conseil des comtés unis de Prescott-Russell, un organisme qu’il juge ‘désuet et anti-démocratique’. (…) Le maire de Russell a soutenu que trois ou quatre municipalités seulement retiraient des bénéfices des comtés unis, tandis que les nôtres n’avaient rien. Il a ajouté que les président des comités du Conseil des comtés sont choisis parce que cela leur fait plaisir et que les membres de l’organisme sont plus préoccupés d’une ‘chaise vide’ que des questions importantes. »

Pelot avait même laissé entendre s’être rendu à une réunion du Conseil des comtés « en compagnie de cinq autres membres, dans une même automobile, et que chacun a été payé pour son millage. Il a soutenu qu’il avait personnellement refusé d’accepter son chèque. » Le maire de Russell avait demandé « au gouvernement de Queen’s Park d’enquêter sur les comtés et de réorganiser si possible le gouvernement de Prescott-Russell. Il estime en effet que le Conseil des comtés unis devrait s’occuper davantage des questions importantes et progressives, comme la planification et la protection de l’environnement, et laisser les travaux de voirie à l’administration de chaque canton ou de chaque municipalité. »

Tout un personnage que ce Pelot. J’en parle parce que les souhaits de Bernard Pelot seraient éventuellement et partiellement comblés. J’y reviendrai.

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Le Carillon du 4 octobre 1973 publie une section spéciale de 14 pages à l’occasion de l’inauguration officielle de la nouvelle école polyvalente de Plantagenet. Le nouvel édifice de 4 500 000 $ faisait la fierté de cette région et des 1 024 élèves qui la fréquentaient. Cette école secondaire était alors une des plus modernes en Ontario. Le ministre de l’Éducation, Thomas Wells, se déplacerait pour l’occasion. Pas moins de 71 enseignants y travaillaient.

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Je note un paragraphe dans un texte sur les prochaines élections municipales à Rockland dans l’édition du 4 octobre 1973. « Un nouveau venu dans l’arène municipale, M. Jules Lavictoire, a fait connaître sa décision de devenir conseiller pour la municipalité de Rockland. Actif au sein de plusieurs organisations sportives de la région, M. Lavictoire a fait ce choix à la demande de plusieurs citoyens. » J’en parle parce que Jules était un confrère de classe au petit séminaire, qu’il a toujours été énormément respecté dans sa communauté, particulièrement au niveau du hockey mineur. Jules et moi avons également travaillé à la campagne de Julie Bourgeois lors des dernières élections fédérales du printemps dernier. Un sympathique gentilhomme.

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