Les cours d’éducation sexuelle faisaient leur entrée dans les écoles. C’était nouveau et ça dérangeait. Dans l’édition du 7 juin 1973 du journal Le Carillon, l’archevêque Joseph-Aurèle Plourde se sent obligé d’aborder la question dans une lettre à ses diocésains. « Le cours qui est ici mis en question est un cours d’éducation familiale, et non pas seulement d’éducation sexuelle. Dans son ensemble, il est indéniable qu’il peut aider l’enfant à se mieux connaître, et à mieux connaître et comprendre les autres avec leurs différences et leur psychologie. À ce titre, il est un complément appréciable aux efforts indispensables des parents en ce domaine. L’éducation sexuelle ne constitue qu’une petite tranche de ce cours. Il faudrait éviter de condamner tout le cours à cause de l’insatisfaction que pourrait susciter cette tranche. » Mais Plourde ajoutait un avertissement : « Bien que le cours semble satisfaire de très nombreux parents, l’inquiétude exprimée par d’autres, également nombreux, est légitime et doit être prise en sérieuse considération. Elle justifie en particulier une étude approfondie des textes, des instruments complémentaires employés par les enseignants, ainsi que l’usage qu’en font ces derniers. » Mgr Plourde souhaitait surtout, en conclusion, « que les efforts que le diocèse entend déployer pour aider à améliorer la situation, mettront pour le moment du moins, un terme à la controverse en cours qui risque de diviser la communauté diocésaine ».
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« L’exécutif de l’Association du Nouveau parti démocratique de la circonscription de Prescott-Russell réclamera une enquête publique sur l’espionnage électronique qui aurait eu lieu durant la dernière campagne provinciale de 1971, dans la région. » Il en question dans l’édition du 7 juin 1973. La réaction de l’association faisait suite à des propos tenus à Toronto par le député néo-démocrate de Toronto-High Park, le Dr Morton Shulman, et le responsable de la publicité du candidat défait Yvon Montpetit, John St-Amour. « On se souvient que M. St-Amour a déclaré, à l’occasion d’une conférence de presse convoquée à Toronto récemment, que certaines de ses conversations avec le candidat défait Yvon Montpetit auraient été enregistrées par la Sûreté provinciale de l’Ontario et qu’un de ces enregistrements était tombé entre ses mains de façon mystérieuse. M. St-Amour faisait vraisemblablement à l’époque l’objet d’une enquête en rapport avec des accusations de vol et possession d’armes à feu qui ont été subséquemment portées contre lui. Il a été acquitté récemment de quelque 65 accusations de possession d’armes à feu non enregistrées et d’armes restreintes, à la suite d’un long procès qui s’est déroulé au Palais de justice de L’Orignal. »
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Le village de Russell dans le canton du même nom aura un nouvel aréna. C’est ce que nous apprenons dans l’édition du 31 mai 1973. Les travaux seraient entrepris dès le 1er décembre « sous l’égide du plan fédéral de stimulants à l’emploi ». Ce projet représentait des coûts de 299 000 $. « À Russell, le nouvel aréna serait construit au même endroit que s’élevait l’ancienne structure, vieille de 20 ans, démolie en 1971. » Quarante ans plus tard, en 2011, cet aréna est toujours là, mais contrairement à l’époque, elle n’a pas été démolie, mais plutôt agrandie et rénovée en 2010.
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Ça c’est un retour en arrière. Une publicité du magasin Roger A. Charest, dans l’édition du 7 juin 1973, le proclame « le roi des cartouches stéréo ». La petite annonce rappelle aux consommateurs que « nous avons pour vous un choix de 2,000 cartouches en magasin. Un grand choix de stéréo pour maison, auto, bateau et portatif pour la plage ». Je ne me souviens plus quand est disparue la cartouche huit pistes, mais ça fait longtemps. Si vous en aviez achetées, vous les avez sûrement jetées depuis belle lurette. En tout cas, c’est ce que j’ai fait avant même de déménager à Embrun.